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14 octobre 2018 7 14 /10 /octobre /2018 17:15

Afin de calmer la grogne de Stan Laurel, de plus en plus dubitatif face au traitement des films de Laurel et Hardy par Hal Roach, ce dernier lui a symboliquement créé un crédit “sur mesure”: le générique de Our relations commence par la mention « A STAN LAUREL PRODUCTION ».

C’est pourtant une organisation imaginaire, même si il est clair que conformément aux vœux des deux comédiens, ce nouveau film se recentre intégralement sur eux, et même doublement puisqu’ils interprètent ici des frères jumeaux: Stan et Oliver sont mariés, amis, vivant à la fois leurs mariages respectifs et leur amitié dans la félicité la plus totale, jusqu’au jour où leurs frères jumeaux Bert (Hardy) & Alf (Laurel), deux marins qui ont mal tourné et que tout le monde croit morts, débarquent dans la ville. Non qu’ils retrouvent leurs frères, mais les quiproquos engendrés par la présence simultanée de tous ces Laurel et ces Hardy provoquent des situations qui mettent tout le monde en péril: d’une part, les deux marins tentent de draguer des jeunes femmes, qui vont les confondre avec leurs frères, provoquant une crise matrimoniale. D’autre part, Bert & Alf ont également été escroqués par un autre marin, qui n'est autre que James Finlayson, auquel ils ont confié leur argent. Enfin, le capitaine leur a confié un bijou qui excite toute les convoitises. Dans ce film au scénario volontiers embrouillé, les frères se croisent en permanence mais ne se voient qu’à la fin. Le seul à vraiment voir double, c’est le brave Arthur Housman, aussi éméché qu’à son habitude.

Une bonne portion de la fin du film a été exploitée en super 8 muet, sous le titre Les pieds dans le plat, et proposait hors contexte la scène dans laquelle des bandits "exécutent" Stan et Ollie en les lestant d'un grand bac de ciment aux pieds, avant de les précipiter d'un quai dans l'eau sale, d'où ils seront repérés par Bert et Alf. 

Un film donc nettement supérieur aux précédents, sans être indispensable: Our relations a au moins l’avantage de reposer sur un postulat digne de Laurel et Hardy, et de ne pas chercher à être une comédie musicale, ou de singer sans vraiment le parodier quelque genre que ce soit, ni de proposer des intermèdes romantiques en plomb : c’est donc, tout simplement, du burlesque. Encore heureux. Notons pour finir que le film est une réalisation de Harry Lachman, le metteur en scène Francophile de La belle marinière avec Jean Gabin.

 

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Published by François Massarelli - dans Comédie Laurel & Hardy