Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
  • Contact

Recherche

Catégories

6 janvier 2020 1 06 /01 /janvier /2020 13:45

"Tourneur", ça sonnerait presque comme une blague douteuse, finalement... Mais voilà, Maurice et son fils Jacques avaient quand même l'un et l'autre un nom prédestiné! Plus que son père, mais il faut dire que l'époque et les studios ne sont pas les mêmes en 1950 qu'en 1915, Jacques était un tourneur, pardon un réalisateur à tout faire plus qu'un auteur, ce qui n'a rien de péjoratif et ne l'a pas empêché de développer ça et là ses propres thèmes. Mais une fois admis ces deux faits contradictoires, The flame and the arrow, impeccable film d'aventures comme Hollywood savait si généreusement les faire, est un film de... Burt Lancaster.

Celui-ci interprète Dardo, le plus vaillant et sans doute le plus fripon aussi des hommes d'un village de Lombardie médiévale. Alors que la domination des Allemands sur la région risque de s'intensifier, un des nobles qui gouvernent la région fait enlever le fils de Dardo, après lui avoir ravi sa femme. Avec ses amis, Dardo s'installe dans les bois environnants, où il protège la population tout en volant et rançonnant les Allemands...

...Ce qui bien entendu nous rappelle quelques chose, car il ne fait aucun doute que cette histoire est juste une réappropriation déplacée quelques encablures plus loin, des aventures de Robin des Bois, taillées sur mesure pour le style de Burt Lancaster, son humour, ses acrobaties, et son copain Nick Cravat. Le film m'est toujours paru moins réussi, sans doute pas aussi débridé que peut l'être The Crimson Pirate de Robert Siodmak...

Le rôle de Tourneur, ici, a été de prendre en charge la vigoureuse narration du conte, et il s'en acquitte de façon très adroite, tout en faisant passer quelques idées fortes sur l'importance de l'entraide, un thème qui tend à disparaître du tout-venant des films Hollywoodiens une fois la crise enrayée, et la guerre finie. Mais Lancaster, marqué à gauche, y croyait dur comme fer, et oppose ici le côté tête brûlée de son personnage, avec ses amis qui entendent lui rappeler l'importance d'un jeu collectif. Et c'est toute la population qui va s'allier dans un final virevoltant, pour bouter les affreux germains, à l'exception notable de Virginia Mayo, bien sûr. Et Tourneur avait déjà fait sienne cette vision des choses, en particulier dans le magnifique Stars in my crown.

 

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Jacques Tourneur