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4 janvier 2023 3 04 /01 /janvier /2023 17:48

Sur bien des points, ce film extrêmement inventif et soigné tranche sur la production de son auteur lui-même, qui aimait à se lancer dans l'image sur des digressions plus que variées, entraînant parfois pour le spectateur, petit ou grand, un souci de lisibilité. Pas ici: Starewitch s'en tient à son argument initial et raconte... un conte de fées, tout simplement...

Une petite fille joue dans les fêtes foraines de la clarinette, et s'émeut d'entendre un virtuose. Celui-ci lui propose d'apprendre le violon. Elle trouve une chenille et lui sauve la vie... En rêve, les insectes, en rétribution, la nomment reine des papillons au pays de la musique. Mais la guerre avec les arachnides menace...

Ce qui frappe, c'est bien sûr la qualité de l'animation, et une fois de plus la fluidité des transitions avec le monde réel et les humains (dont Nina Star dans le rôle de la petite fille) et celui des insectes: dans le prologue, seule la chenille est animée, mais c'est d'une grande subtilité. Une fois Nina au pays de la musique, devenue reine des papillons, l'animation prend évidemment le dessus, et on notera l'effort inouï pour intégrer la petite fille, dont des photos ont été utilisées pour doter sa marionnette d'expressions authentiques! La montage est serré, et plutôt rapide, donnant même lieu à des mouvements fulgurants des insectes, en particulier dans les scènes de bataille (et il y en a!!). On va donc poser la question, inévitable:

...Mais comment Starewitch et sa fille Irène (son assistante) ont-ils fait?

 

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Published by François Massarelli - dans Ladislas Starewitch Muet Animation