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17 février 2023 5 17 /02 /février /2023 15:49

Filmé dans le New Jersey, ce film agit en quelque sorte comme une parabole pour Griffith, qui à travers une anecdote du passé, trouve un moyen de s'attaquer aux moralisateurs de son temps...

Dans la petite communauté puritaine de Salem, un des notables (George Nichols) est attiré par une jeune femme pure (Dorothy West), qui le repousse. Il la dénonce, ainsi que sa mère, pour sorcellerie... Un trappeur (Henry B. Walthall) qui est amoureux de la jeune femme se met en tête de la délivrer avec un groupe d'indiens qui sont ses amis...

Le film est un court métrage d'une bobine, comme la plupart des films Biograph, et on sent bien que Griffith a tout fait pour y mettre le maximum, ne perdant pas de temps à exposer ses deux personnages principaux, qui en deux minutes, nous sont identifiés, mais en prime l'action est lancée: ils se sont rencontrés! Il nous montre, sous probable haute influence de The scarlet letter, le roman d'Hawthorne, le processus de diabolisation des femmes qui sont soupçonnées de sorcellerie, mais il ne se contente pas de les montrer exposées à la vindicte populaire, ou exécutée par voie de pendaison (ce qui aurait été historiquement authentique), il préfère les montrer au bucher...

Le film bénéficie énormément de son tournage à l'Est, avec ses sous-bois qui renvoient immédiatement au Dernier des Mohicans de James Fenimore Cooper. Evidemment, le film repose énormément sur le suspense d'un sauvetage de dernière minute... Maintenant, il est toujours amusant de voir à quel point Griffith se rangeait facilement du côté des progressistes dans ce genre d'intrigue...

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Published by François Massarelli - dans David Wark Griffith Muet