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17 février 2023 5 17 /02 /février /2023 16:01

Dans une petite communauté côtière, une jeune femme (Mae Marsh) est séduite par un artiste de la ville (Edwin August)... Quand son ami d'enfance (Bobby Harron) visite ses parents et demande la main de la jeune femme, elle répond qu'elle est déjà fiancée. Elle souhaite demander à son artiste de venir rencontrer ses parents, mais elle se rend compte qu'il est déjà fiancé... Avouant jusqu'où l'idylle a été, elle est chassée par son père (Charles Hill Mailes).

Le film est adapté d'un poème, une pratique courante chez Griffith qui trouvait parfois dans des classiques matière à réaliser un court métrage qui se donnait des allures d'illustration de noble littérature... Mais je pense que ce qu'il a été chercher dans cette intrigue, c'est l'opposition entre un personnage clairement à l'écart du monde, cette jeune femme incarnée avec sobriété par Mae Marsh, et représentée en ouverture, recroquevillée sur des rochers, dans une posture qui sera la sienne la dernière fois qu'on la verra: perdue dans ses rêves de romantisme, à l'écart donc des tâches journalières qu'elle doit accomplir (mener le bétail, pour commencer), puis prostrée sur des rochers que la marée engloutira, elle est le jouet d'un destin tout tracé.

Les autres personnages sont bien conventionnels, mais Griffith les traite comme quelqu'un qui ne les aime pas vraiment: le père trop rigoriste, et peu soucieux du bien-être de sa fille, qui la condamne à mourir purement et simplement; l'artiste, séducteur sûr de lui et oublieux du destin de celle qu'il séduit; enfin, le garçon qui n'a pas su être suffisamment intéressant, et qui quand on lui en donne la chance, ne rattrapera même pas celle qui est partie mourir...

 

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Published by François Massarelli - dans David Wark Griffith Muet