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17 mars 2023 5 17 /03 /mars /2023 19:05

Louis XIII (Albert Dekker) est très content: il vient d'avoir un fils, qu'il prénomme Louis. Ce sera le quatorzième du nom. Sauf qu'en coulisses, pendant qu'il présente le futur roi à la foule, un deuxième cri d'enfant se fait entendre... Pour un père, deux jumeaux, c'est une source de réjouissance. Mais pour le Roi de France, qui n'avait pas encore de garçon, c'est un désastre. Colbert (Walter Kingsford) propose donc d'éloigner le prince Philippe et de l'éduquer en Gascogne, sous la responsabilité de D'Artagnan (Waren William), sans lui avouer qu'il est de sang royal...

Mais quand Louis XIV (Louis Hayward) accède au trône, il tombe sous l'influence néfaste de Nicolas Fouquet (Joseph Schildkraut), qui est l'un des rares à être au courant du secret... il va tout faire pour se débarrasser du frère (Louis Hayward), qu'il juge une importante menace sur la bonne marche d'un royaume dont il est le principal argentier...

C'est un étrange méli-mélo, inspiré bien sûr de la dernière partie (la plus connue, pour ne pas dire la seule) du Vicomte de Bragelonne de Dumas... On se concentre ici sur le Masque de Fer, qui aura en réalité dans le film deux identités... On oscille donc entre l'aventure bon enfant qu'on attend d'un film inspiré de Dumas, le côté sombre de cette dernière partie de la trilogie de Dumas, et un aspect très "quatorzième degré" du à James Whale qui s'est beaucoup amusé à demander à Schildkraut et Louis Hayward de s'en donner à coeur joie dans leurs rôles repsectifs de méchants...

Le souvenir de deux films distincts passe sur ce long métrage de James Whale (incidemment, il a été réalisé pour le compte d'Edward Small et distribué par UA): le court métrage (1938) de Jacques Tourneur The face behind the mask, dont il s'inspire parfois visuellement, et surtout The iron mask, d'Allan Dwan (1929), qui était une adaptation plus orthodoxe de la meme portion du roman. D'un côté, James Whale s'amuse, ressort son copain Dwight Frye de la naphtaline, et s'amuse comme d'habitude à truffer le film d'allusions subliminales à 'd'autres sexualités'... Surtout, pourtant, il semble se prêter au jeu d'un film d'aventures au premier degré, ce qui ne lui va pas si bien.

Warren William vieillissant peine à donner à voir un D'Artagnan crédible, jusqu'à la fin quand tout à coup son âge prend tout son sens. Une dernière chose: Richelieu, qu'on aperçoit très peu, est interprété par le vétéran Nigel de Brulier. Il reste très peu employé, mais on a le temps de voir qu'il a un contact avec Fouquet, qui deviendra bientôt le plus sale type du film. Une façon subliminale de contourner le probable interdit de montrer un écclésiastique un peu tordu, comme ça était clairement l'habitude auparavant dès qu'il était question de Richelieu! Mais surtout un superbe passage de témoin, parce qu'en matière de coups tordus, le Fouquet de Schildkraut ne craint personne...

 

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Published by François Massarelli - dans James Whale