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15 octobre 2023 7 15 /10 /octobre /2023 09:11

Dans le pays mythique de Prydain, au moyen âge, un souverain maléfique connu sous le nom de Wicked King cherche avec tous ses assistants et créatures à mettre la main sur un chaudron magique qui lui permettra de conquérir le monde... face à lui, il trouvera Taran, un jeune éleveur de cochons, aidé par la jeune princesse Eilonwy, un barde, un cochon, et une créature énervante qui parle avec la voix de Donald...

Les deux auteurs du film ont déjà assumé la mise en scène du long métrage d'animation précédent des studios Disney, The Fox and the Hound. En français, il s'appelle Rox et Rouky: comme pour le film quim'occupe aujourd'hui, on a préféré à un titre centré sur un objet ou une catégorie, un titre nominatif, ce qui en atténue à mon sens la portée. The rescuers, The Sword and the stone ont déjà été renommés respectivement Bernard et Bianca et Merlin l'enchanteur, et The emperor's new groove et Tangled seront rebaptisés Kuzco, l'empereur mégalo et Raiponce... Donc en arrivant sur le territoire français, les longs métrages Disney subissent souvent une atténuation, par une sorte de pédagogie ras du plancher, qui consiste à dire, je suppose, aux enfants, regardez, le héros, c'est lui/elle! Mais voilà, la cible est-elle justement les enfants? On peut en douter, et c'était le grand débat à la sortie de ce film, qui va nous permettre aussi de rappeler un long flirt de Disney (l'entreprise au sens large, je rappelle que depuis 1927 au moins, le patron n'a plus la moindre parentèle sur les films estampillés à son nom) avec le fantastique "qui fait peur"... Dès 1929 et les squelettes rigolos de Skeleton dance, et à travers tant de courts métrages (souvent géniaux, parfois un peu répétitifs), et tant de longs métrages (Snow white and the seven dwarfs, Fantasia, Ichabod and Mr Toad, Sleeping beauty), il y a toujours eu une tentation d'effrayer au moins un peu les enfants, de saupoudrer les films de frissons et séquences gothiques. En 1985, on a déjà vu passer, avec des succès divers, Dark crystal, Legend, les séquences souterraines de The temple of doom... Disney a donc décidé de se lancer dans cette escalade, d'où ce film.

Il est basé sur des récits de Lloyd Alexander, un auteur justement spécialisé dans les contes moyen-âgeux à caractère fantastique, mais pas aussi connu qu'un Tolkien, rappelons que chez Disney à l'époque, on est très près de ses sous! Mais voilà: l'intention (faire peur, se replacer dans l'actualité du cinéma, on dirait aujourd'hui "faire le buzz") n'a semble-t-il pas été jusqu'à "faire un bon film... Car c'est très générique, ça coche toutes les cases possibles (méchant effrayant, créatures fantastiques, le bien et le mal, une princesse, vaguement écervelée, un jeune garçon qui se révèlera valeureux, souterrains, magie noire), mas ça ne décolle jamais. L'animation s'évertue à coller au plus près du mouvement humain ou physique, ce qui est impressionnant, certes, mais tellement moins intéressant qu'une animation inventive... Bref, avec ce film médiocre et générique, du tout-venant, on confirme chez Disney qu'il fallait trouver un nouveau départ...

Ou qu'il aurait fallu engager Tim Burton (qui avait été jeune animateur pour le studio, mais cantonné sur "les renards et les chiens"), ce qui ne se fera hélas que bien tardivement, avec Alice en 2010. ...Trop tard.

 

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Published by François Massarelli - dans Disney Animation