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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 18:04

Paradoxal, Hard luck est à la fois la confirmation de cette impression de stagnation de la part de Keaton, et une série de promesses, disjointes et pas vraiment mises au service de la cohésion d'un scénario. Mais le film est fascinant pour trois raisons: d'une part, l'humour volontiers noir s'y trouve, et il n'y a pas grand chose pour le tempérer; ensuite, l'absurde n'est ici pas contredit par le moindre rêve, contrairement à ce qui se passait dans Convict 13 et The haunted house. Enfin, le film a été longtemps perdu, et a fait l'objet d'une reconstitution qui se voit, ajoutant probablement à l'impression de bric à brac. Quoi qu'il en soit, le film est miraculé...

Buster a faim, et malgré ses essais (affligeants et infructueux) pour se sortir de la pauvreté, il n'a d'autre ressource que d'en fenir. comme dit un intertitre, "the day was coming to en end, and so was Buster": le jour finissait, et Buster voulait en finir. Il essaie donc de se faire écraser par un tramway, percuter par une voiture, de se pendre et de s'empoisonner. Il va ensuite (voyez l'enchainement dans le film) se faire engager en qualité de chasseur pour une expérience scientifique, et pêcher des poissons plus gros que lui, avant de se faire pêcher lui-même. Enfin, il croise une jolie cavalière (Virginia Fox), qu'il va sauver d'une destin pire que la mort entre les bras du menaçant Joe Roberts. Pour en finir avec le film, sa dernière tentative de suicide l'emmênera au moins plus loin que les autres....

Comme avec le précédent film, on peut râler devant le n'importe quoi un peu trop facilement assumé du film, mais il y a suffisamment ici à prendre, de gags en gags, d'inventions en trompe l'oeil, pour au moins prendre du plaisir. Le film n'a pas été considéré comme un classique, et ne l'est d'ailleurs toujours pas. Son inaccessibilité y est sans doute pour une part, mais sa bizarrerie y est pour beaucoup, comme sa fin étrange, qui fut longtemps perdue, et dont la photo ci-dessous vous donne la teneur.

 

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Published by François Massarelli - dans Buster Keaton Muet