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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 13:38

http://www.formatcourt.com/wp-content/uploads/2010/04/the-cook2.jpg

L'équipe de Arbuckle, en roue libre, dans un restaurant... Keaton est le garçon, obsédé sexuel pas gêné pour faire du gringue à des clientes en présence de leur mari, et Arbuckle est un cuisinier aux méthodes peu orthodoxes, hilarantes bien sur, et salissantes. On retrouve l'innommable cabotin Al St-John, en voyou qui aime à venir embêter les clientes, et le chien Luke, un vrai cabot celui-ci, qui lui tient la dragée haute.

L'histoire est impossible à résumer, mais disons qu'on y voit Arbuckle faire de la cuisine qui ne donne pas envie d'être mangée, pêcher d'une façon inepte: il pêche au chien... et aussi, on y voit, moment fascinant, une danseuse se livrer à des simagrées inspirées manifestement autant de Cléopâtre (Versant Theda Bara, qui avait incarné la fatale reine dans un film de 1917) que de Salomé. Buster et Arbuckle, pris dans la danse, en font des tonnes pour notre plus grand plaisir... avant de s'attabler et de manger des spaghetti de toutes les façons les plus sales possibles...

C'est beau. C'est aussi un moment important dans la vie de Arbuckle et de Keaton, car ce dernier allait quitter le studio pour une dizaine de mois, et se rendre en France pour participer à l'effort de guerre. Il allait sérieusement manquer, et son retour serait fêté en conséquence...

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Published by François Massarelli - dans Buster Keaton Muet Roscoe Arbuckle Al Dente
23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 13:26

Non, Arbuckle, vedette chez Sennett dès les années Keystone, et ce dès les premiers temps héroïques, n'est pas que l'homme du fameux scandale, ni le mentor des premières années de Keaton au cinéma. Plus que rondouillard, doté d'un sens de l'humour méchant et d'un timing ravageur, il promène sa silhouette dans une impressionnante série de courts métrages aux prétentions ouvertement et outrageusement boulevardières...

 

Fatty joins the force (George Nichols, 1913)

A flirt's mistake (George Nichols, 1914)

Ces deux exemples des films d'Atbuckle, encore un peu crus, nous montrent un comédien dont le maquillage n'accentue pas encore le côté poupin, et il est intéressant de noter qu'il a de fait l'air plus jeune dans les films ultérieurs, en particulier les films de 1917 à 1919 avec Keaton et St-John... Le comédien est aux prises avec des gens et des enfants qui l'empêchent d'accomplir son devoir, dans Fatty joins the force , ou il est un policier pourtant valeureux. Dans A flirt's mistake, il joue un rôle dont il lui restera souvent des séquelles, puisqu'il joue un homme marié qui saute sur toutes les femmes qui passent, et sur un rajah un peu remonté (Tous les hommes du coin le draguent à cause de son accoutrement). Bien construites, les deux comédies sont un paradoxe flagrant: Arbucle a beau se vautrer dans la vulgarité, avec délectation, voire militantisme, on ne peut s'empêcher de noter que même dans le comique gras, il y a une certaine noblesse...

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Published by François Massarelli - dans Muet Mack Sennett Roscoe Arbuckle