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17 février 2017 5 17 /02 /février /2017 19:02

Ce film est très important dans la carrière de Harold Lloyd. Non que ce soit le meilleur film, voire le meilleur court, non; mais l'idée de départ, de suivre la vie au jour le jour de deux jeunes hommes dans les années 20, dont l'un, médecin à lunettes, allait tomber amoureux, ne prédisposait pas ce film à devenir l'étincelle qui allait permettre à Lloyd de devenir cette image iconique de jeune homme bien sous tout rapport suspendu au vide... Et pourtant!

Dans la première bobine, on assiste à une salve de gags liés à la personnalité du jeune médecin, qui fait sa pub en se grimant et en jouant des "faux clients" sauvés par le docteur miracle... Une cliente arrive, amenée par son père: elle est somnambule. dans la deuxième bobine, Lloyd et son meilleur copain doivent liquider tout les résultats d'une expérience de distillerie clandestine (N'oublions pas qu'on est en plein Volstead Act, donc fini l'alcool!); dans la soûlographie qui s'ensuit, Lloyd se retrouve face à la somnambule, au dessus du vide. Les réactions du public plus du tout amusés mais captivés par le danger ont persuadé Lloyd de retenter le truc dans un film de l'année suivante, Never weaken, puis de faire encore plus fort avec Safety last... L'histoire tient parfois à peu de choses...

A part ça, le film prend volontiers son temps, on sent Lloyd prêt à s'attaquer à des films plus longs. Le format de deux bobines allait bientôt s'allonger de cinquante pour cent... Mais on sent aussi une formule en marche, ce qu'il allait falloir dépasser. La première bobine détaille finalement la double vie du héros: médecin dune part, fêtard à ses heures perdues. Puis la deuxième bobine se concentre sur la situation de la rencontre improbable entre le poivrot et la somnambule.

N'empêche qu'avec ce film, Lloyd, travailleur et fêtard, porté sur la publicité, et prêt à tomber amoureux, personnifie une fois de plus l'homo Americanus des années 20 dans toute sa splendeur, et il le faut en gags: c'est merveilleux.

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie Harold Lloyd