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25 avril 2024 4 25 /04 /avril /2024 08:39

Un trio de gamins, dans le Wyoming, sont particulièrement débrouillards: Alice (Phoebe Ferro), Jodie (Skyler Peters) et Hazel (Charlie Stover) sont des jeunes bikers, gamers, qui vont effectuer un petit cambriolage en plein jour dans un dépot qui contient un précieux trésor: la console de leurs rêves... Mais une fois rentrés à la maison (chez la maman de Jodie et Hazel), ils constatent que celle-ci a installé un code parental sur la télévision. Elle est alitée, avec une forte fièvre, et dans un premier temps refuse de leur donner le code... Mais elle leur propose un marché: lui ramener une tarte aux myrtilles, contre laquelle elle leur donnera le code et les laissera jouer durant deux heures...

Ce qu'ils ne peuvent évidemment pas savoir c'est que ce marché si anodin va déboucher sur une nuit d'aventures, toutes plus délirantes les unes que les autres, la recheche de la tarte aux myrtilles conduisant à une quête de l'oeuf, et la quête de l'oeuf menant à la rencontre avec un quasi-ogre (Charles Halford), une authentique sorcière (Lio Tipton) avec ses minions, et même une princesse (Lorelei Mote), sans parler de tout un monde nocturne particulièrement corrompu...

Le film a été tourné en 16 mm, dans les montagnes du Wyoming, et a priori, ne possède aucun recors à aucun effet spécial quel qu'il soit. C'est une aventure à hauteur d'enfants, qui sont d'ailleurs bien débrouillards... Et on y rencontre donc tout un univers de conte, un conte bien étrange, dont la clé reste quand même une transposition de l'univers des jeux vidéo que les trois héros aiment tant... La nuit sera une sorte de voyage initiatique un peu loufoque, devant lequel on se frappe parfois un peu la tempe pour cause d'incrédulité, mais le parti-pris de laisser de côté TOUT ce qui caractérise les films et autres séries pour ados, de l'utilisation d'un langage réduit et simplifié, à des codes, sans parler de l'omniprésence des portables, est rafraîchissante... Et le refus du systématisme du cinéma actuel (montage ultra-épileptique, utilisation vomitive des pires clichés du rap dans la bande-son, etc) est une excellente initiative...

...mais si vous vous engagez devant ce film, il y a des moments où comme la mère de Jodie et Hazel, vous vous demanderez si c'est la fièvre qui produit ces images, ces jeunes acteurs pas forcément tous raccords, cette gaucherie revendiquée (Weston Razooli, metteur en scène, partage deux traits avec Jean Renoir: il aime jouer la comédie au côté de ses acteurs, et... il est mauvais comme un cochon!), et surtout cette séquence de danse, particulièrement embarrassante.

 

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Published by François Massarelli - dans Quête de l'oeuf