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2 août 2018 4 02 /08 /août /2018 18:31

Si la compagnie Warner est encore debout aujourd'hui, elle le doit entre autres à ce film, l'un des rares longs métrages de la série des Rin-Tin-Tin a avoir survécu intact et dans d'assez bonnes conditions. Le «héros» de ces films, un berger Allemand (1928-1932), avait été ramené d'Europe par des soldats stationnés en France, et mis au travail dès 1922! Le succès familial des films avait été la seule source profitable d'argent du studio avant que The Jazz Singer ne finisse par les installer confortablement dans l'esprit des spectateurs.

Du coup, on s'attend inévitablement à voir un petit western de rien du tout : il raconte la rencontre inattendue d'un jeune mineur, Dave Weston (Charles Farrell) et d'un loup blessé, Lobo (Rin-Tin-tin), qu'il réussit à apprivoiser après l'avoir soigné. L'amitié entre les deux, mais aussi l'idylle entre Weston et la jolie May (June Marlowe), constituent un contexte suffisant, mais il y a aussi une intrigue autour d'un escroc qui tente de s'approprier la mine de Weston ; et le film se résout dans une suite très enlevée de poursuites et de scènes d'action canine, extrêmement soignées...

Et on débouche sur une excellente surprise, un film réjouissant et toujours impeccablement interprété. Comme beaucoup de westerns de l'époque, il n'est pas situé dans le passé, ce qui nous rappelle qu'en 1925, les Etats-Unis restaient encore une terre qui recelait des endroits sauvages. Mais en parlant de sauvage, je tiens à préciser ceci: je n'aime pas les chiens, même en sauce. Mais ce Rin-tin-tin, acteur accompli, est impressionnant ! Au moins, son charisme est positif : bref, avec les limites d'usage (ce western n'a rien d'un grand film fondateur, loin de là), Clash of the Wolves est un film hautement sympathique.

Un dernier mot : l'excellent Charles Farrell était encore en devenir, mais on assiste ici à l'un de ses premiers grands rôles, et il est déjà cet homme-enfant naïf et qui a grandi sans trop savoir pourquoi. Il s'apprétait à trouver en la Fox une terre d'élection, deux années plus tard, où il allait illuminer les films merveilleux de Frank Borzage.

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Published by François Massarelli - dans 1925 Muet Western Arf! Charles Farrell **