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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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10 juin 2019 1 10 /06 /juin /2019 16:58

Le titre de ce film d'une bobine est un peu trompeur, si vous voulez mon avis... mais je pense qu'en 1913, il fallait trouver le moyen de capitaliser un peu sur le succès de la folie des "machines volantes"! Chez les Barrier, on est forgeron de père en fils... Mais pendant que les femmes ( la mère et la fille) s'affairent, le père qui travaille avec son fils ne rêve que de voler... Il met la dernière main à une machine volante qu'il espère présenter à un concours. Quand la fille s'écroule, et qu'on lui diagnostique une consomption, le fils décide de présenter l'invention pour gagner le concours, et le prix qui permettra de sauver sa soeur...

Je le disais plus haut: pas de drame, en réalité, le fils vole, saute en parachute, gagne et fin. L'intérêt de ce film au script peu abouti est ailleurs, dans l'obsession affichée de Le Somptier (dont les autres films que j'ai pu voir ne sont pourtant en rien remarquables, loin s'en faut) de marcher sur les plate-bandes de Léonce Perret, et de jouer avec la lumière dans des scènes plastiquement somptueuses. Un peu à l'instar de la Bretagne que Mariaud brosse dans son film Au pays des lits clos, il rehausse les scènes du quotidien tourmenté de la famille Barrier avec un placement de caméra inventif, et une utilisation impressionnante de la lumière et de la pénombre; à noter particulièrement, deux scènes:

dans la première, les femmes s'installent sous une fenêtre, et la lumière, au départ, vient de l'extérieur, avant que l'une d'elles n'allume, et qu'un peu de lumière n'entre, et dans la deuxième, le fils est totalement dans l'ombre pendant la nuit, dans la chambre de son père. En s'avançant en direction de la caméra, il devient visible...

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Published by François Massarelli - dans Muet