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23 janvier 2023 1 23 /01 /janvier /2023 16:33

Une jeune femme d'une tribu Indienne se fait agresser dans un saloon par un blanc raciste, et Dick Sutton, un valeureux pionnier, s'interpose. Mais en guise de vengeance, le sale type enlève la petite fille du héros... La jeune femme qu'il a sauvée va tout faire pour sauver l'enfant.

C'est, d'une part, un film sur l'héroïsme d'une protagoniste, qui ne manque ni d'énergie ni de ressources. La première fois qu'on la voit, Lillian St Cyr (nue authentique native) est un peu la damoiselle en détresse, mais elle saura se rattraper... Elle se déguise en homme, s'introduit sur un campement de bandits, et traverse un précipice à l'aide d'une corde, avec un enfant sur le dos (et sans trucage, même si le précipice est probablement plus modeste qu'il n'y paraît). 

D'autre part, comme certains films de Griffith de l'époque et comme ne tarderont pas à le faire des films de Thomas Ince, c'est le point de vue des Américains Natifs (on disait des Indiens à l'époque) qui nous est donné, par un metteur en scène et une actrice mariés, qui se revendiquaient de ces peuplades. Des films qui furent de façon intéressante bien accueillis, et étaient même inclus dans le circuit de distribution de compagnies prestigieuses, dont Pathé qui a produit ce court métrage. 

Une ouverture d'esprit dont ne profiteront évidemment pas les Afro-Américains (un protagoniste de ce film est d'ailleurs un acteur blanc en black face, placé dans le film pour dénoncer le racisme des protagonistes...), et on pourrait aussi se plaindre du cliché qui consiste à faire des bandits voleurs d'enfants des gitans subliminaux, par l'utilisation de foulards sur les têtes de certains et certaines d'entre eux... 

On n'en sort jamais.

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Published by François Massarelli - dans Muet Western