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6 mars 2024 3 06 /03 /mars /2024 16:05

La Grande Guerre bat son plein: du côté de Douaumont, 12 hommes accomplissent une mission suicide. Mais c'est le 11 novembre, et leur sacrifice paraît bien pâlot. L'un d'entre eux, Jean Diaz (Victor Francen) a survécu, mais il est déterminé à faire son possible pour utiliser son expérience afin de rendre impossible la guerre...

Dans les années 50, Gance survit lui aussi, aussi bien à l'oubli dans lequel il est plus ou moins relégué, qu'à son propre génie et aux idées particulièrement saugrenues qu'il a toujours eues. Son envie d'expérimenter étant la plus forte, il s'est allié à la jeune cinéaste Nelly Kaplan, et les deux vont confectionner un programme appelé Magirama, qui présente des films avec deux procédés nouveaux: l'un, inspiré de la Polyvision utilisée sur certaines copies de son Napoléon en 1927 (trois écrans qui diffusent des images antagonistes ou complémentaires), et l'autre, la Perspective Sonore, qui spatalise le son...

Parmi les éléments montés dans le Magirama, une version raccourcie de J'accuse (de 1938), qui utilise aussi des éléments du J'accuse de 1919, et quelques séquences de La fin du Monde... Sans oublier une Marseillaise chantée avec Damia, qui vient ajouter un soupçon de Napoléon (version 1935) dans la soupe...

C'est situé quelque part entre l'anecdotique et le génial, avec comme toujours chez Gance l'impression qu'il aurait peut-être fallu quelqu'un qui lui dose quand s'arrêter. Mais pour ce qui est de la séquence la plus spectaculaire, celle de la "levée des morts", comment lutter contre cette désespérante poésie... du désespoir?

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Published by François Massarelli - dans Abel Gance Première guerre mondiale