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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 19:03

Plus ancien film de Hawks disponible, Fig leaves (Feuilles de vigne)est sa deuxième oeuvre, réalisée lors de son contrat à la Fox. Ca fait de cette petite comédie un cousin des films contemporains de Ford, Walsh, Borzage et Murnau... en quelques sorte du moins, car si le film partage ses vedettes avec Three bad men, de Ford, réalisé la même année, il semble difficile de comparer systématiquement Fig Leaves avec les films des grands noms cités ci-dessus. George O'Brien y interprète un archétypal Homo Americanus, Adam le plombier, marié à Eve (Olive Borden) une archétypale femme des années 20, vue par le petit bout d'une bien misogyne lorgnette...

 

Le film commence par une vision de l'Eden, dans lequel Adam (O'Brien en peaux de bêtes) doit prendre le stégosaure de 8:15 pour se rendre à son travail; pendant ce temps, Eve reste à discuter le bout de gras avec le serpent... Lorsqu'il s'installe sur le dinosaure en commun, le héros déclenche une réaction d'une autre cliente du "bus", disant en substance que le jour viendra ou les femmes auront elle aussi la possibilité de se faire une place dans la société: le thème principal du film est ainsi lancé... La conversation entre Eve et le serpent est l'occasion pour le film de faire un bond de millions d'années en avant, jusqu'à 1925: Eve et Adam y ont un conflit basé sur le désir de la jeune femme de posséder plus de vêtements, qui va la pousser à accepter un travail en tant que mannequin d'un couturier, contre l'avis d'Adam...

 

Le principal atout de ce film peu sérieux, et dont on voit que le sujet de la différence entre les sexes est amené sur un terrain d'une rare goujaterie (Si elles veulent être indépendantes, c'est parce que les femmes aiment les beaux habits, pour résumer), c'est justement son coté farfelu... Les acteurs se sont prêtés sans problèmes à la comédie, et si on préfère de très loin Olive Borden en Irlandaise qui mène son monde dans Three bad men, et George O'Brien en homme qui cherche à reconquérir son épouse dans Sunrise, les voir en peaux de bêtes est une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie. mais soyons clairs: si on parle souvent uniquement de A girl in every port (1928) lorsqu'il s'agit de la période muette de Hawks, c'est peut-être pour une bonne raison... Notons que si ce film, contrairement à Road to glory (1926) a survécu, ses couleurs lors d'un défilé de mode ont semble-t-il disparu.

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Published by François Massarelli - dans Howard Hawks Muet 1926