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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 10:59

Petit film, parfois gâché par le jeu excessif et histrionique de Perret, L'automne du coeur possède quand même une certaine beauté, et en particulier, renvoie aux films Russes contemporains. Notamment à Evgueni Bauer, qui débutera l'année suivant, et qui saura mettre à profit les démarches esthétiques du cinéma Européen de son époque, notamment deux trouvailles de ce film.

Le scénario raconte le calvaire d'un homme, professeur de violon, qui est amoureux de son élève, une jeune femme (Yvette Andreyor); celle-ci ne le sait pas, mais l'obsession du musicien est telle qu'il s'imagine passer du temps avec elle, face à lui: la première séquence utilise une surimpression à la fin de montrer l'obsession du héros; c'est sans doute simple, mais c'est très efficace, et Bauer le fera un grand nombre de fois. Après le mariage de la femme qu'il n'aura pas (Mariage auquel bien sur il est invité), le héros pense au suicide, et la scène est prise dans son appartement. Perret prend bien soin de différencier les scènes situées chez lui, par le biais de la lumière, dont il use avec une grande subtilité. A coté, le décor du mariage, hélas, est médiocre, et sent le carton-pâte et le studio à plein nez.

Bauer a-t-il vu ces films? peut-être, ils étaient distribués un peu partout. Perret est-il un grand précurseur? oui, sans aucun doute.

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Published by François Massarelli - dans Muet Léonce Perret