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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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18 avril 2024 4 18 /04 /avril /2024 18:37

Deux jeunes adultes (Glady Hullette et Edward Earle) s'aiment... Mais Simon Selfridge (Frank Currier), le père de la demoiselle, aisé et soucieux de préserver son capital, voit d'un très mauvais oeil l'intrusion d'un homme dans sa famille, qu'il soupçonne den vouloir à l'argent. Il décide de séparer le couple, pourtant fraîchement marié, en envoyant sa fille le plus loin possible. Quand elle revient, c'est avec un bébé, une petite fille prénommée Peggy: le père souhaite la voir, mais Selfridge lui tend un piège: il l'accuse d'avoir voulu s'introduire par effraction dans leur maison. Le jeune homme se retrouve en prison, et pendant ce temps son épouse se morfond, et Peggy grandit loin de son père...

C'est un scénario de mélodrame sans aucune retenue auquel nous sommes confrontés dans ce prologue, et le film joue à fond cette carte, du début à la fin du film. Mais d'une part, Seiter qui est metteur en scène de comédies (et non des moindres, quand on y pense: on lui doit quand même quelques pépites, après tout, la plus célèbre étant à n'en pas douter Sons of the desert avec Laurel et Hardy) ne s'est pas privé de chercher une façon de détourner cette tentation mélodramatique, et l'a trouvée: car l'héroïne évidente du film, dès qu'elle arrive, sera Baby Peggy Montgomery, qui interprète bien sûr le "secret de famille" assez mal gardé, la petite fille qui fera craquer l'armure de son grand-père, et qui empêchera son père de mal tourner, par son énergie et son côté solaire...

Mais Seiter fournit, tout en se pliant aux règles en vigueur du mélo, un cadre très rigoureux, dans lequel il joue habilement du cadre, de l'ombre et de la lumière dand de belles scènes nocturnes, et dirige ses acteurs avec goût et sobriété, ce qui est une bonne chose, au vu d'un script qui repose sur tant de ficelles... 

Mais soyons franc: le principal atout du film... c'est son actrice principale! C'était déjà une star, à lâge de quatre ans et en voyant le film on comprend pourquoi.

 

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Published by François Massarelli - dans William Seiter 1924 Muet *
5 septembre 2020 6 05 /09 /septembre /2020 08:51

Tout commence comme dans une comédie romantique des années 20, avec la dignité et les codes attendus: Tom Jones (Reginald Denny), comme son précédent littéraire, est un homme bien de son temps, mais il ne possède pas les signes extérieurs de la très bonne société. Il a pourtant conquis une riche héritière (Marion Nixon) avec laquelle il va se marier, un peu contre la désapprobation bougonne des parents... Un rival jaloux (William Austin), avec du sang bleu celui-là, suggère aux parents de s'intéresser à la moralité du fiancé avant qu'il ne soit trop tard...

Et c'est là que la comédie dérape vers le burlesque, sans crier gare... En effet, Jones EST irréprochable, mais pas son colocataire. Quand il rentre chez lui ce soir là, il organise en effet une partie illégale de poker, et... la police intervient, tout le monde doit donc s'échapper: poursuite, fuite, puis dissimulation: avec un compagnon d'infortune (un père de famille bien sous tous rapports mais qui a une passion secrète pour le jeu, interprété par Otis Harlan), Jones trouve refuge aux bains, le soir des dames, se déguise en femme, puis dans une aggravation de la situation, va finir par usurper l'identité d'un évêque : celui-là même qui est supposé officier au mariage... Pendant cette nuit agitée, la police trouve un pantalon qui incrimine le jeune homme!

Voilà qui promettait, et ce film très enlevé ne fait pas que promettre. Seiter adopte du début à la fin une réalisation efficace, élégante, mais qui n'a jamais peur des embardées. Le rythme s'accélère souvent, les acteurs sont impeccables, c'est un film comme on sait que Denny en a interprété des dizaines, mais son bonheur de l'interpréter et l'énergie qu'il dépense dans ce film, en gardant une bonne humeur assez britannique, est tout à fait communicative! Et toute la séquence autour du faux évêque est un bonheur. Zasu Pitts y est une domestique évaporée, c'est formidable...

 

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Published by François Massarelli - dans 1926 Muet Comédie Reginald Denny William Seiter **
2 septembre 2020 3 02 /09 /septembre /2020 18:35

M. Skinner gagne sa vie et alimente donc son mariage, mais il pense, et son épouse aussi, qu'il mérite largement une augmentation. La décision est prise, il va la demander... alors quand il revient sans l'avoir demandée, il n'a pas le coeur de le dire à son épouse qui a déjà une foule de choses à acheter avec les quarante dollars mensuels qu'elle attribue virtuellement à son mari, et celui-ci n'a pas le coeur de la contredire. Encore moins après avoir effectivement demandé et essuyé un échec, sans parler du licenciement qu'il n'avait lui-même pas vu venir...

Mais non, c'est bien une comédie, et une de ces nombreuses productions de la Universal qui obtenaient un franc succès, avec l'acteur Britannique Reginald Denny. Sa partenaire ici est Laura LaPlante, et une fois admis que son rôle correspond à des schémas totalement passés (l'épouse au foyer, maîtresse de maison, laissée à l'écart des questions financières), elle est formidable dans le film, d'autant que si bien sûr notre attention est fixée sur le point de vue de M. Skinner, elle a un rôle non négligeable. Donc elle est loin d'être autant une potiche que son rôle pourrait nous faire croire...

Ce qui est formidable dans ce film, devenu enfin un classique à force d'être projeté dans les festivals, c'est la qualité totale de la production, avec un script linéaire dont pas un détail ne dévie de la ligne fixée dès le départ, des personnages qui sont attachants au possible et surtout, avec le même terrain de jeu qu'un Lubitsch par exemple, un résultat complètement différent. Ni meilleur ni moins bon, rassurez-vous... Et le film épouse de façon assez convaincante la comédie d'embarras que Charley Chase pratiquait dans d'époustouflants courts métrages de chez Hal Roach à la même époque, avec un rien moins de gags visuels.

Mais il y a encore mieux: comme avec Harold Lloyd dans Hot Water, le film se situe en plein au coeur des préoccupations du quotidien des Américains des classes moyennes de 1925, ceux qui avaient enfin les moyens de se payer une voiture pour Lloyd, ou qui allaient peut être enfin y parvenir pour Denny et LaPlante. Bref, des gens qui étaient plus que des témoins de leur temps. Le titre du film, qui se focalise sur l'habit de soirée que Mme Skinner va acheter, mettant ainsi le ménage en danger, et qui de signe extérieur de richesse va devenir le symbole même de la spirale du mensonge, permet au film de symboliser pleinement aussi bien le jazz age, que l'importance de l'apparence dans les années 20.

 

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Published by François Massarelli - dans Reginald Denny Comédie 1926 Muet William Seiter
9 juillet 2020 4 09 /07 /juillet /2020 14:36

Convention city, réalisé par Archie Mayo, conte les exactions cocasses d’un groupe de participants à une convention sise à Atlantic City. C’est l’un des films perdus les plus emblématiques de la période dite pré-code; cette comédie avec Joan Blondell et Dick Powell serait, selon les sources, soit l’un des films les plus vulgaires jamais sorti par un studio, soit l’une des œuvres à l’avant-garde de ce qu’on ne doit ni montrer, ni aborder dans un film en 1933; et quoi qu’il arrive, puisqu’il est perdu, le film peut être interprété comme bon nous semble...

Le fait qu’il soit perdu ne fait que peu de doute: dans le collimateur du Breen Office, ce film était réputé insortable, tant et si bien que la Warner a fait procéder à la destruction de son négatif après que la décomposition l’ait de toutes façons rendu inutilisable-et dangereux. Le film porte donc le funeste honneur, d’une part d’avoir sans doute significativement contribué à un renforcement du code de censure en 1934, d’autre part d’être le dernier film Warner–First National perdu… Et le rapport avec Laurel et Hardy, c’est que Convention City a triomphé à l’automne 1933, et en décembre 1933 Sons of the desert sortait.

Sons of the desert, dont le nom glorieux a été repris par un club international dédié à célébrer la gloire de nos deux héros, est un film de long métrage absolument délicieux, totalement dans la lignée des courts métrages des deux vedettes: en alternance avec les pesants films musicaux (entre The devil’s brother et Babes in Toyland pour être précis), le duo joue pour ainsi dire à domicile: les garçons ont fait le serment de participer avec tous les membres de leur loge des « fils du désert », une société plus ou moins Maçonnique semble-t-il, à la convention de Chicago, un prétexte à faire la fête et à se comporter en célibataire. Le problème, c’est que Mrs Hardy (Mae Busch) ne veut pas. Mrs Laurel (Dorothy Christie) a autorisé Stan à participer, mais celui-ci va être obligé de se mouiller dans les mensonges d'Oliver, afin d’aider celui-ci à participer quand même aux festivités; les deux hommes font appel à un vétérinaire (A l’origine, Hardy avait demandé à Stan de lui amener un docteur, mais bon) interprété par Lucien Littlefield afin de déclarer Hardy malade, et de lui prescrire un voyage à Honolulu. Une fois le subterfuge réussi, les deux hommes rencontrent à Chicago un délégué du Texas, vulgaire, farceur et bruyant, interprété par Charley Chase, et dont le personnage s’avérera être en fait le beau-frère inconnu de Hardy… Ouf ! Lorsque la convention s’achève, les deux épouses apprennent que le bateau censé ramener les deux hommes de Honolulu a coulé…

Au-delà de l’enjeu initial, le pari (réussi) de transcrire l’esprit des courts métrages de Laurel et Hardy dans un long métrage, on appréciera les multiples petites touches qui donnent encore plus de vie à l’ensemble: les têtes des spectateurs d’un cinéma qui bougent en rythme dans la même direction en regardant une compétition sportive lors des actualités, le plan de Laurel et Hardy sortant du taxi: le taxi s’arrête, le chauffeur court pour permettre à Laurel (Assis à l’arrière, à droite) de descendre, mais se prend la portière en pleine figure et tombe. Lorsqu’il se relève, il trébuche sur la valise que son passager à opportunément laissé là. Pas un mot pour nous distraire de la perfection du slapstick avant que Hardy ne remercie fort civilement le chauffeur sonné, à terre. Comme quoi tout en restant fidèle à l’esprit du duo, le film élargit le champ d’action de Stan Laurel qui peut également nuire à autrui sans pour autant que Hardy en souffre, ou en soit même conscient. 

Reprenant la situation matrimoniale déjà explorée de diverses façons (We faw down, Be big !) le film donne un contexte qui n’a besoin que d’un seul plan: lorsque les deux hommes rentrent chez eux après la réunion de leur loge, ils ont parlé dans le taxi de l’importance pour un homme d’être le maître chez lui ; comme en écho à cette idée, on voit en gros plan la sonnette du 2220, Fairview Avenue : Mrs and Mr Laurel, puis juste à coté, le 2222 : Mr Hardy and wife. Mais les apparences sont trompeuses, et on verra vite qu’à coté de Mae Busch (Désormais blonde, mais toujours aussi tonique) Oliver Hardy ne peut rivaliser. Charley Chase, dans le rôle du gêneur de service, de l’odieux et excité farceur, ne ressemble pas tant à ce personnage qu’il a soigneusement composé dans ses courts métrages, mais ce n’est pas grave: il reste inoubliable, et il est d’autant plus précieux de le voir là que le comédien n’est pas apparu dans beaucoup de films de long métrage. Un autre intérêt de ce film est de situer dans une certaine continuité chez Roach, dont de nombreux comédiens étaient soit franc-maçons (Laurel et Hardy) soit membres d'organisations à la Sons of the desert (Lloyd était un "Shriner"); mais dès 1917, dans un court métrage, Lloyd se moquait gentiment des rites de ces réunions. Ici, la moquerie passe par les farces de collégien auxquelles se livre Chase...

Voilà ce que l'on peut dire sur ce film très réussi et dont la vision redonne confiance en l’humanité : après tout, pour l’un des personnages, l’affaire se termine plutôt bien.

 

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Published by François Massarelli - dans Comédie Pre-code Laurel & Hardy William Seiter
27 février 2020 4 27 /02 /février /2020 16:14

Et donc, il va falloir parler de Douglas Maclean: acteur chez Ince entre 1918 et 1924, il s'est très vite spécialisé dans la comédie; pas le grotesque façon Sennett, non, plus un croisement entre le Doug Faibanks de His picture in the papers, les acrobaties en moins, et le futur Harold Lloyd de Safety last. Il a occupé un créneau qui allait certainement influencer fortement les studios Roach, d'ailleurs...

Ici, en cinq bobines, il nous livre tambour battant une histoire très amusante qui est à la croisée de ces univers: il joue un héritier potentiel qui est coincé entre un oncle riche (John Stepping), mais bardé de principes, et une fiancée (Margaret Loomis) qui ne veut pas d'un inutile, et lui fait comprendre qu'il va devoir travailler. L'oncle, incidemment, n'aime pas les saltimbanques, et la fiancée est actrice...

Pour échapper à l'un, il va devoir faire preuve d'ingéniosité de tous les instants: faux incendie, déguisement, poursuite en voiture de pompiers... Pour rejoindre l'autre, il va devoir, eh bien, travailler: étant client d'un hôtel la seule inspiration qui lui vient est de devenir groom, ce qui ne sera pas de tout repos. On dénombre des gaffes, des quiproquos, et même une dangereuse promenade sur le mur extérieur de l'hôtel...

D'autant que le groom n°13, quand son oncle obtient son licenciement, va provoquer une grève géante qui va agiter tout l'hôtel: du bolchevisme chez Ince? 

...On aura tout vu. Oh, et sinon, Eugene Burr joue un personnage mystérieux, qui sert de fil rouge à tout ça, et qui cherche à dérober un portefeuille d'actions que Douglas a oublié dans une poche. Mais qui est cet étrange sbire moustachu? Réponse (idiote, donc délectable) à la fin de cette gourmande intrusion dans la comédie Américaine.

 

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Published by François Massarelli - dans 1923 Comédie Muet Thomas Ince Douglas MacLean William Seiter *
11 août 2017 5 11 /08 /août /2017 16:51

Ce film qui date de la dernière année du muet n'est peut-être pas le joyau de la couronne des années 20, mais il est quand même valable à plus d'un titre: d'une part, cette petite comédie sans prétention est l'un des deniers films majeurs (entendre par ce mot, produit par un studio important, en l'occurrence la First National, et avec en vedette une star notable) à avoir été retrouvés, sachant que ce genre de découverte sera désormais très rare compte tenu de l'utilisation de pellicule "nitrate".

Ensuite, la Warner, désormais propriétaire du film, a mis des moyens conséquents dans la restauration, ce qui est une excellente nouvelle; enfin, il y a Colleen Moore, dans un rôle qui n'est plus de son âge, mais on s'en fout: elle est une 'flapper' qui tombe amoureuse de son patron, et celui-ci, interprété par Neil Hamilton, la met à l'épreuve car il doute de sa moralité.

Colleen Moore peut ainsi s'en donner à coeur joie et passer d'une émotion à l'autre avec une virtuosité qui laissera pantois, et comme elle est, rappelons-le, une ancienne danseuse, elle joue de son corps avec une aisance peu commune y compris à l'époque du muet. Elle a un rôle qui la rapproche beaucoup de Clara Bow qui avait triomphé dans un personnage assez proche (It, Clarence Badger, 1927), mais on peut aussi penser à la jeunesse dorée incarnée par Joan Crawford dans Our dancing daughters en 1928... Seiter n'est pas Lubitsch, mais il fait bien son boulot, et la splendide copie est une autre bonne nouvelle. Le film est typique de l'approche du cinéma Américain dans ces années du "jazz age": on montre la jeunesse, tout en lui donnant une leçon de savoir-vivre. Notons que le père du héros, sensé incarner la docte sagesse, s'avère finalement un peu plus sensé que son fils... Mais un peu trop pragmatique pourtant! Prenant acte du fait que son fils fricote avec une employée de son magason, il la licencie sur le champ...

"Jazz age": ça mérite peut être un rappel en forme d'explication: en ces années 20, faites de contradictions, d'une part des pères-la-pudeur ont eu la peau de l'alcool et d'autre part la débauche est devenue un sport national. C'était le rôle des stars, Clara Bow, Joan Crawford ou Colleen Moore, d'incarner un juste milieu: des filles qui aiment faire la fête, mais sans pour autant s'abîmer dans la luxure: c'est tout le sujet de ce film, justement...

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie 1929 Colleen Moore William Seiter **
2 août 2017 3 02 /08 /août /2017 17:59

Un milliardaire impétueux et excentrique qui va mourir bientôt fait poireauter son entourage avec des revirements constants par rapport au testament qu'il entend laisser. Il ne veut ni le laisser à ses employés qu'il déteste, ni à sa famille qui n'attend rien d'autre que son décès pour faire main basse sur le pactole! Il choisit, tant qu'il est à peu près sain d'esprit, et encore en capacité de le faire lui-même, d'adresser dix chèques, chacun d'un million de Dollars, à huit personnes prises au hasard... Chaque segment du film racontera ainsi le devenir de chaque chèque.

Les sept metteurs en scène se répartissent les portions de la façon suivante: Taurog est en charge du prologue et de l'épilogue, les autres films ayant été tournés indépendamment. Roberts et McLeod ont chacun deux segments à leur charge, et Lubitsch, Humberstone, Cruze et Seiter ont tous un sketch. Le ton est globalement à la comédie, sauf pour l'histoire de Cruze, qui est atroce, et (volontairement ou non?) dramatique: un condamné à mort reçoit le chèque et ne parvient pas à digérer la nouvelle. Certaines des vignettes tombent dans la comédie sans grâce, comme l'histoire de William Seiter avec W.C. Fields: un couple de forains dépensent leurs millions en voitures à casser, et c'est épouvantablement répétitif. J'ai un faible pour les deux premiers sketchs, l'un tourné par McLeod avec Charlie Ruggles en employé timoré d'une boutique de porcelaine qui est en plus étouffé par son épouse acariâtre, et l'autre tourné par Roberts, avec Wynne Gibson en prostituée surbookée qui va avoir une idée très précise de ce que son million lui permet d'acheter...

Et puis il y a Lubitsch: c'est intéressant de constater que ce film lui est souvent attribué en entier, alors qu'il en a réalisé le segment le plus court, mais aussi le plus fort et le plus percutant. Il l'a aussi écrit et en a confié l'interprétation à Charles Laughton... C'est une merveille. 

Pour le reste, aucun des metteurs en scène n'arrive à sa cheville, bien sur, donc il ne faut pas s'attendre à du grandiose. Juste à un film malin qui se saisit, en 1932, d'une préoccupation réelle, qui n'a rien à voir finalement avec le rêve Américain, mais plus avec l'idée de survivre, car comme chacun sait après 1929 les temps sont durs. Et le film nous montre l'Amérique (Blanche, il ne faut pas trop en demander), dans sa relative diversité sociale: on pourra juger que ce film nous montre une belle brochette d'égoïstes. On pourra aussi se dire que cette comédie tape gentiment là où ça fait toujours mal, tout en ayant le bon goût de vouloir faire rire...

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Published by François Massarelli - dans Comédie Ernst Lubitsch Pre-code James Cruze William Seiter