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18 juin 2016 6 18 /06 /juin /2016 08:48

Thornton Freeland est oublié aujourd'hui, comme beaucoup de metteurs en scènes de cette riche période. La raison en est très simple: c'est un homme compétent, manifestement, mais qui ne tient absolument pas la comparaison avec les réalisateurs les plus connus de cet age d'or: il n'est ni Curtiz, ni Dieterle, ni Wellman, ni Hawks, pour s'en tenir aux metteurs en scène sous contrat à la Warner. Il n'est même pas un Lloyd Bacon qui de temps à autre sort un chef d'oeuvre du musical aux petits oignons (42nd street, Footlight parade) grâce à un sens du rythme, ou un Roy Del Ruth qui transforme sans aucun scrupule en comédie tous les scripts qui lui passent par la main y compris si la distribution inclut James Cagney ou Edward G. Robinson! Non, Freeland fait son boulot, et son boulot est de placer les acteurs...

Jimmie Decker (David Manners) doit se marier bientôt avec la fille (Helen Vinso) de son patron. Venu de New York à Merton, Kansas pour affaires, il y rencontre une très belle jeune pianiste, Marion Cullen, dont il tombe amoureux. Quand il repart à New York, il n'a aucune idée qu'elle va rapidement le rejoindre, et quand elle arrive, elle comprend assez vite que si les sentiments de Jimmie sont réels, il n' a pas de place pour elle. Elle va réussir à rebondir en commençant une carrière dans la musique, sous le patronage du douteux Ford Humphries (Louis Calhern), celui-ci étant probablement intéressé par beaucoup plus que son talent...

C'est amusant que ce titre passe-partout de film pré-code ait été sélectionné, parce qu'il ne correspond ps à grand chose dans l'intrigue: certes, on imagine qu'il s'est passé quelque chose à Merton lors d'une ellipse, certes les avances de Ford Humphries envers Marion ont bien du aboutir à un moment ou un autre, vu le luxueux appartement dans lequel elle vit, en compagnie de sa copine Dixie dare. Et cette dernière, interprétée par Una merkel, n'est sans doute as une habituée des réunions chastes de l'armée du salut... Mais tout ceci est lent et parfois à la limite de la mièvrerie. C'est sage, très sage, et juste plaisant à regarder.

Mais il y a Loretta Young.

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Published by François Massarelli - dans Pre-code