A 1:29 dans ce cartoon tardif, le coyote est pris dans un engrenage de désastres particulièrement impressionnant: juché en haut d'un rocher que le décorateur Maurice Noble a rendu très risqué, il s'apprête à utiliser un arc... Mais se prend l'élastique en pleine poire, et par conséquent, tombe. Le gag aurait du s'arrêter là, mais en tombant, l'arc s'accroche sur un piton rocheux. L'effet d'élasticité propulse alors le coyote sur un autre piton rocheux auquel il tente de s'accrocher... Le premier roc casse, et l'élastique ramène alors le bout de rocher sur le coyote, l'écrasant. Là encore on aurait pu s'en contenter... mais pas Chuck Jones. Par enchaînement, le piton rocheux qui vient de subir un choc se casse à son tour, et le coyote, pris en sandwich entre deux fragments de roche, tombe donc. Le gag rebondit encore deux ou trois fois avant d'aboutir.
C'est le meilleur moment d'un film qui n'apporte rien, ni ne retranche rien, à la légende du coyote qui n'arrive pas à attraper son déjeuner. Si ce n'est le fait que désormais Michael Maltese est loin, et sinon, le style évolutif de Chuck Jones (en partenariat, désormais, avec son animateur numéro 1, Abe Levitow) est moins attractif que par le passé...