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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 08:50

Le premier des films de Leone est aussi le pire, ou en tout cas le moins intéressant: peplum totalement dans la ligne du genre qui sévissait alors en Italie, il permet au réalisateur, déja chevronné pour ses participations à d'autres productions, de faire ses classes, et de se tirer avec honneur d'une pièce montée caractéristique de la période: casting international, versions différentes suivant les censures, histoire édulcorée et gnan-gnan à souhait de gens en jupette permettant quand même les morceaux de bravoure.

 


On notera un certain nombre de traits leoniens, qui ressortiront de façon intéressante dans les westerns, notamment le fait que le héros (L'affligeant Rory Calhoun) soit amené à changer de camp à chaque bobine, quasiment... Ou encore le façon dont il est un témoin privilégié de bien des exactions (les totures largement censurées, par exemple) sans toutefois être partie intégrante de l'action, un destin qui sera partagé par le Clint Eastwood des trois films suivants. Enfin, Le Colosse de rhodes est à tous égards le moment de passage d'un monde à l'autre, vécu dans la douleur, ce qui est virtuellement la base de tous les films qui suivront. On note au passage qu'il résume en quelques jours des faits qui se sont déroulés sur des années: un peplum n'est pas une vision d'histoire.

 

Comme tous les films de leone, celui-ci a donc subi des changements dans les pérégrinations dues à son succès mondial, et aujourd'hui on a accès à (Au moins) trois versions: la plus longue, qui incorpore des tortures inventives (George Marchal enfermé dans une cloche sur laquelle on frappe de manière à lui faire exploser les tympans...) et des plans sanguinolents du plus beau rouge; la version Française, légèrement raccourcie, et enfin la version Américaine, que les petites mains de la MGM ont ramené à ce qui était considéré comme l'essentiel...

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Published by François Massarelli - dans Sergio Leone