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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 18:33

 
Un petit pèlerinage occasionnel du côté des courts métrages des studios Disney s'impose. D'autant que la plupart d'entre eux sont largement disponibles, qu'ils ont été magnifiquement restaurés, et qu'ils portent en germe le meilleur de l'animation Américaine. Concentrons-nous cette fois ci sur Mickey Mouse, que nous connaissons par de fades bandes dessinées, et quelques apparitions mémorables dans des longs métrages mythiques. Il est généralement accepté de considérer Mickey comme le bon garçon des films Disney, et Donald Duck comme la véritable star, mais ce que montrent la plupart des dessins animés en noir et blanc, c'est qu'avant de devenir un vecteur pour la mise en place d'un univers dont les autres personnages (Goofy, Donald, Pluto, etc) sont finalement plus intéressants, Mickey a été un anti-héros de dessin animé qui faisait ce que bon lui semblait, un peu à la façon d'un Daffy Duck ou d'un Bugs Bunny, voire d'un Screwy Squirrel, toutes proportions gardées. Enfin, l'animation ici présentée est absolument fabuleuse, inventive, et souvent avant-gardiste.
 
Steamboat Willie (1928, Ub Iwerks)
Le "premier Mickey Mouse", nous serine la légende. en fait, le troisième... Mais ce qu'a apporté pour la première fois Steamboat willie, c'est le son. le film nous montre Mickey en proie à une frénésie musicale sur un bateau dont il n'est que le marin, et la souris utilise tout ce qui est à sa portée, du moment que ce soit animal, pour faire de la musique. C'est sans doute ce film qui a établi une bonne fois pour toutes les 24 images par secondes, et Iwerks, on l'entend bien dans cette bande-son très millimétrée, anime à la portée...
 
The Gorilla mystery (1930, Burt Gillett)
Faire peur et faire rire, une obsession des studios Disney. Les pas de géant effectués depuis 1928 ont permis de faire ce film, dans lequel l'atmosphère est à la trouille: un gorille géant s'est emparé de Minnie, et Mickey fouille la maison à la recherche de sa belle. belle utilisation de l'espace et de la lumière...
 
Parade of the award nominees (1932, Joe Grant)
Mickey au service du cinéma: Mickey introduit un défilé des stars de la cuvée 1932 des Oscars, dans ce très court film destiné à être projeté lors de la cérémonie: wallace beery, Jackie Cooper, helen hayes,Marie dressler ou Fredric March sont ainsi croqués par Joe Grant. et pourtant le principal intérêt de ce plan-séquence est d'être le premier Mickey en couleurs, la même année que Flowers and trees, le premier dessin animé en Technicolor trichrome: superbe!
 
The mad dog (1932, Burt Gillett)
Comédie simple, dans l'univers défini par les studios, à savoir une Amérique profonde qui vit tranquillement ses petites histoires de voisinage... Pluto se lave, et ça pose des problèmes surtout lorsque l'abus de savon lui donne une allure de chien enragé... beaux décors, tout en nuances, pour une animation fluide.
 
Building a building (1932, david Hand)
Mickey travaille... Ce qui motive Hand, c'est plus la peinture du travail comme un univers que les conditions sociales, ce qui ne l'empêche pas de rejoindre Chaplin avec son utilisation de la personnalisation des machines. Mais Mickey ici, s'il est supposé construire, est surtout occupé à tout détruire. Lorsqu'il fera partie d'une équipe, auprès de Goofy et donald, la destruction sera un accident dont ils souffriront, ici, il participe joyeusement au massacre.
 
The mad doctor(1933, david Hand)
Faire peur, encore, avec un festival de gags sinistres, qui recyclent et réactualisent un grand nombre de gags morbides mis au point entre 1928 et 1931 par Ub Iwerks. l'obession du savant fou, chez Disney, ça ira jusqu'au très drôle Runaway Brain, en 1995.
 
http://corinne.free.fr/Band_concert.jpgTwo-gun Mickey (1934, Ben Sharpsteen)
Parodie afectueuse d'un genre pourtant réputé mineur, avec ce western dans lequel les gags pleuvent. Magistral, et un noir et blanc de toute beauté; c'était d'ailleurs un des derniers films avant le passage à la couleur...
 
The band concert (1935, Wilfred Jackson)
Admirable film, le premier Mickey régulier en couleurs, avec en prime l'apparition de Donald Duck en trouble-fête. Indispensable, et un film qui fait le len entre les années durant lesquelles Mickey évoluait au sein d'une basse-cour hétéroclite (Ici devenue un orchestre) et les futurs dessins animés qui le verront perdre de l'importance au profit de ses acolytes. Mais il ya aussi une progression notable depuis les premiser films musicaux un brin mécaniques, et celui-ci ou tout est si fluide...
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Published by François Massarelli - dans Animation Disney
15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 11:03

Ce film est probablement le plus beau des dessins animés de long métrage de la période glorieuse de Disney. Ce fut un flop, spectaculaire, probablement en raison de son avant-gardisme particulièrement surprenant. Le travail a duré, on ne le sait pas toujours, de 1951 à 1958, les voix étant caractéristiquement enregistrées en premier en 1952... Le film bénéficie de l'écran large, qui est utilisé au studio dès la sortie de 20,000 leagues under the sea, en 1954 de Richard Fleischer (celui-ci va d'ailleurs conserver dans les années 50 un petit rôle de consultant dans les productions en Scope, dont La belle et le clochard. Ce dernier film a posé beaucoup moins de problèmes, entamé après, mais fini avant le film-conte. C'est que la vision des artistes de Disney pour cette histoire si connue passait pas des concepts visuels uniques, et révolutionnaire: il suffit de comparer le film avec ce qui précède: Peter pan, Alice, tous les films d'avant Sleeping beauty sont des garants du style rond, harmonieux du studio de Burbank, établi de court métrage en court métrage durant 25 ans... Sleeping beauty, lui, tient compte d'une part des avancées de l'animation "pointue" des nouvelles tendances de ces années 50, mais aussi d'autre part des étonnantes recherches en stylisation du décor menées notamment à la Warner par Maurice Noble sur les aventure sublimes du Coyote de Chuck Jones (Qui aurait d'ailleurs collaboré à ce film...)... L'écran large, magnifiquement utilisé, s'accompagne d'un rendu splendide de la bande-son en stéréophonie. On savait mettre les petits plats dans les grands, chez Disney, à l'époque.

L'histoire est bien connue, et propice à des figures hautement Disneyiennes, à commencer par Aurore-Rose et son prince charmant, batifolant dans la forêt au milieu de tout un tas de charmantes bestioles, une séquence néanmoins sauvée par l'invention et la confrontation d'une animation superbe de fluidité et d'un décor délirant. Le film est surtout notable pour sa part dans l'élaboration d'un "coté obscur" de Disney: la méchante, Malificent, est particulièrement soignée, ses apparitions tiennent à chaque fois du miracle de raccourci, et la façon dont ce royaume de carton-pâte (Représenté dans les premières images par une sorte de re-création de miniatures médiévales, colorée et claires) est peu à peu contaminé par le mal (le château dans lequel les bonnes fées viennent apporter la princesse après 16 ans d'absences tient du donjon sinistre), et la soudaine prolifération d'images fortes (le fuseau, mais aussi les recherches des fées dans les coulisses d'un château immense, aux murs suintants, et enfin bien sur la scène des ronces). Le prince est empêché par la méchante fée de rejoindre sa bien-aimée, on ne va pas s'amuser à décortiquer, mais la façon dont ce film se déroule visuellement est un enchantement, unique en son genre. Je pense qu'il faudra ensuite attendre la collaboration avec Pixar pour trouver des films aussi inventifs sous estampille Disney....

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Disney
15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 10:44

Un jeune en train de jouer comme un gros lourd aux jeux vidéos (Un Simplet est en train de faire du Kick-boxing pour dégommer la méchante sorcière de Snow White and the seven dwarfs), les yeux complètement explosés. sa fiancée débarque, et lui reproche de ne pas s'occuper d'elle. Et alors? Alors, ce sont Mickey et Minnie Mouse. Même pas new look, ils sont bien eux, avec leurs oripeaux de 1943, et leur relation ne fait justement aucun doute. c'est bientôt l'anniversaire de leur premier rendez-vous, et suite à un quiproquo, Minnie croit que Mickey veut lui offrir 18 jours à Hawaii. il faut donc que notre souris trouve un emploi pour financer ces vacances imprévues. Le docteur Frankenollie recherche justement un cobaye, Mickey se présente, et il se voit aussitôt forcé d'échanger son gros cerveau avec celui, minuscule, d'une créature gigantesque, Julius, sorte de méga-Pegleg Pete (Pat Hibulaire en Français). Lorsque le Mickey Néandertalien ainsi obtenu voit la photo de la belle, il décide qu'il la veut... Sale temps!!

 

Un Mickey d'horreur, ça existait déja: le début des années 30 a beaucoup vu Ub Iwerks expérimenter avec le mélange entre ce bon MIckey et des savants fous (Voir The Mad Doctor). Donc, ce film n'est que 'adaptation au gout du jour d'un concept qui a fait ses preuves, mais versant totalement trash. ON notera que le Mickey "gamee" est assez inattendu, que les intentions de Minnie sont de mettre un maillot de bain ultra-rikiki pour le moment durant lequel les amoureux seront seuls au monde sur un bateau, et à mon avis les intentions de "Julius" sont assez peu orthodoxes. Je ne me lasserai jamais de la façon dont il gémit "Minniiiiiiiiiiiiiiiie", avec gourmandise... Les concepteurs du film se sont permis une petite allusion au glorieux passé avec ce docteur Frankenollie (Un chimpanzé fou) qui renvoie à Frank Thomas et Ollie Johnston, Frank N' Ollie, vénérables animateurs légendaires du studio. Certes, Runaway Brain est bien un dessin animé des années 90, avec son rythme délirant, son jeu sur la violence et l'excès... Mais c'est encore, toujours du Mickey Mouse! Estampillé Disney, pour le meilleur, et.. le meilleur.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Disney