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6 mars 2021 6 06 /03 /mars /2021 10:50

 

Dans une petite ville de l'ouest, un conflit entre, d'un côté, des éleveurs et la loi locale (James Finlayson) et de l'autre un valeureux outsider avec un chapeau bizarre (Stan Laurel) se résoudra sans doute à coups de Colt...

Ce film incomplet (il manque la deuxième bobine) est un éclairage intéressant sur la façon de travailler dans un studio comme celui de Roach, et nous en apprend aussi sur l'aspect décousu de la carrière de Stan Laurel à cette époque... Il était au départ prévu de réaliser un film parodiant une version de Wild Bill Hiccup avec William Hart: d'où le chapeau... Mais la chose a été rejetée par les décideurs du studio qui l'ont trouvé médiocre, et on t exigé des retakes. Le problème c'est que Laurel avait entretemps quitté le studio... Mais l'original de cette parodie, Wild bill hiccough, n'a donc jamais été achevé, et en lieu et place, on a sorti après le départ de sa star, ce Wide open spaces dont on ne connaîtra sans doute jamais la fin.

Pas étonnant dans ces conditions que Laurel ait écumé les studios entre 1918 et 1927... On voit que si son style comique fait de parodie, d'absurde, d'un refus de s'arrêter avant le ridicule, n'était pas du goût de tout le monde... Et nous voilà avec un film bien encombrant dans son incomplétude! A noter que Laurel y apparaît (voir photo) aux côtés de son envahissante épouse, Mae, voir photo, qui joue... Calamity Jane. Si.

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Western Muet Comédie
6 mars 2021 6 06 /03 /mars /2021 10:50

En pleine nature, un très timide benêt se retrouve à échanger ses vêtements, contraint et forcé, avec un bagnard qui s'évade. On a déjà vu ça dans un film de Buster Keaton, Convict 13. Ce n'était pas son meilleur loin de là, et c'est aussi très vrai pour ce court métrage curieusement incomplet de Stan Laurel... curieusement, car malgré tout il semble ne rien manquer, mais la première bobine n'est pas complète, nous assure-t-on.

L'intrigue, si on peut utiliser le terme, permet en tout cas à Laurel de tenter un certain nombre de gags qui reviendront dans des films avec Hardy: une gestuelle récurrente des bagnards qui sont "dirigés" à la pointe d'un fusil, et qui lèvent la main droite en adoptant une démarche exagérée; une évasion à la bougie, qui sera l'occasion d'une série de brûlures du postérieur, etc... Des gags qu'on reverra sous une forme ou une autre dans The second hundred years, ou dans Pardon us. Sinon le gag de la bougie a été vu chez Roach dans Pick and shovel...

Le personnage de Laurel est incertain, vaguement efféminé, et manque de substance, ce qui sera un défaut récurrent de ces films Rock/Universal. L'équipe a recours à des truquages poids lourds aussi, le plus gênant étant celui qui voit Laurel, pendu, avec un cou élastique de deux mètres... 

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie Laurel & Hardy
4 mars 2021 4 04 /03 /mars /2021 13:42

Deux jumeaux orphelins séparés à la naissance vont se retrouver sans se reconnaître: l'un est capitaine d'un bateau (James Finlayson), plus ou moins louche, et l'autre (Stan Laurel) est engagé de force pour faire la cuisine. Lors d'une mutinerie, les deux hommes se retrouvent face à face...

Le titre (un abominable jeu de mots en relation avec Brothers under the skin, un film dont la parodie est essentiellement limitée au titre) est une allusion à une marque distinctive, un élément indispensable à tout mélo tournant autour de deux personnes d'une même famille séparés à la naissance. Ils ont donc tous les deux un Z sous le menton, ce qui servira évidemment le final...

S'il est satisfaisant de voir Laurel avec Finlayson comme partenaire, et un film de deux bobines qui est une réappropriation comique du mélodrame, on attend mieux de Roach et de Laurel. Ici, la relation entre les deux stars est limitée au pugilat permanent, et c'est vite assommant. Si j'ose dire... Par contre, on se réjouira un peu d'une apparition du grand Noah Young, sous une barbe qui le rend presque méconnaissable...

 

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Published by François Massarelli - dans Comédie Laurel & Hardy Muet
2 mars 2021 2 02 /03 /mars /2021 17:50

Jour chargé au tribunal: on juge une affaire de moeurs, une dame qui accuse son mari de transférer ses affections ailleurs. D'autant que, même si on se demande pourquoi, le mari en question a vraiment du succès auprès de la gent féminine: y compris au tribunal, aucune ne lui résiste! Le procès nous est présenté à travers l'interrogatoire de l'accusé, qui raconte un improbable bobard sur une chasse à l'écureuil qui aurait dégénéré pour expliquer qu'il a déserté le domicile familial; l'accusation emploie alors les grands moyens: le sérum de vérité! ...d'où le titre: The truth, the whole truth and nothing but the truth...

C'est un cas plus qu'intéressant que ce petit film, car il me paraît tellement plus cohérent que bien des courts métrages de Stan Laurel réalisés à cette époque. Comme A man about town, il a un début, un but et une fin, ce u'on ne pouvait pas dire de tous ses films... Et pourtant le contraire n'eut pas été étonnant, puisqu'il s'agit d'un raccommodage de dernière minute, effectué en 1924 à partir d'éléments tournés en 1923 pour un film inachevé, et de chutes, notamment de Roughest Africa. La chasse à l'écureuil dont il est question ressemble plutôt à une chasse à l'homme effectuée dans une abominable Afrique de pacotille (et pas trop politiquement correcte, si vous voulez mon avis) par un rhinocéros psychédélique...

Laurel est excellent en homo seductor dont un intertitre nous annonce qu'il est "inconscient de son pouvoir d'attraction sur les femmes, et inconscient de bien d'autres choses", et son avocat, interprété par James Finlayson, a un rôle limité mais tout à son honneur. Bref, si ceci est un bouche-trou, qu'on m'en apporte d'autres...

 

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Published by François Massarelli - dans Comédie Laurel & Hardy Muet
2 mars 2021 2 02 /03 /mars /2021 08:13

Stan Laurel arrive en voiture avec chauffeur, en sort vêtu d'un manteau de fourrure et coiffé d'un haut-de-forme... Pour se changer: il est mécanicien. C'est un gag qu'il répètera plusieurs fois (on en trouve une variation dans Pick and shovel), et qui provient de son ancien patron Larry Semon... Une façon comme une autre de souligner pour l'acteur l'importance de cet autre comédien dans le développement de son propre style et de sa carrière...

Le film par ailleurs est assez moyen, limité en temps et surtout encombré par des gags physiques, et loufoques. Le plus notable est la routine qui s'installe entre Laurel et une voiture, qui est tellement récalcitrante qu'elle ne fonctionne pas quand elle le reconnaît. Pour la faire marcher, Laurel sort une fausse barbe de sa poche et le tour est joué. 

Le principal antagoniste de ce film n'est pas James Finlayson, mais Charles Stevenson, un acteur souvent présent dans les films Roach de l'époque (Les Snub Pollard, et Harold Lloyd en particulier). Un dernier détail par rapport à ce petit film: Laurel y détruit une Ford T. Etait-ce la première? Je ne sais pas. En tout cas, c'est loin d'être la dernière...

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Laurel & Hardy Comédie
2 mars 2021 2 02 /03 /mars /2021 07:59

Continuant la série des films, disons "légers", en une bobine, de Stan Laurel, Hal Roach l'a cette fois placé dans une blanchisserie... James Finlayson est absent, mais le reste de la troupe est là, de George Rowe (le personnage le plus louche de tout le studio) ) Katherine Grant...

Les gags sont assez moyens, et désespérément idiots, avec un retour en arrière d'une part; comme dans A weak-end party où la scène impliquait les contorsions de Stan pour jouer au billard, ici, il entend de façon répétée des bruits de déchirure derrière lui pendant qu'il repasse le linge: à chaque fois, il vérifie le fond de son pantalon. Quand il découvre que c'est juste un bruit qui est occasionné par l'activité d'une ouvrière, il se rassure, et craque effectivement son pantalon... Ce n'est pas tout à fait du goût de toutes les dames présentes...

D'autre part, le final est fourni, pendant que la chaos s'installe à l'intérieur de la blanchisserie, une inondation d'eau mousseuse se répand dans la rue, et provoque les glissades et les chutes des passants. Cela va aussi retarder le départ de Laurel, poursuivi par tout le personnel... C'est un avant-goût du style méthodique de l'acteur dans les glorieux films à venir. Reste à résoudre un mystère: mais pourquoi Stan Laurel porte-t-il un calot de marin, ici comme d'ailleurs dans d'autres films occasionnels?

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Published by François Massarelli - dans Muet Laurel & Hardy Comédie
1 mars 2021 1 01 /03 /mars /2021 09:03

La deuxième partie de carrière de Laurel passée à Roach (il y en aura trois en tout, la troisième étant la bonne...) est marquée par la prudence de Hal Roach: suivant l'exemple de Harold Lloyd durant les années 10 (et exactement de la même manière que Charley Chase qui se lançait à l'époque), le producteur privilégiait des courts métrages d'une bobine avant de passer à autre chose. Ainsi, a série contient un grand nombre de ces petits films ramassés autour de la simplicité directe d'une intrigue...

Laurel est donc mineur (le titre signifie "pioche et pelle"), assez peu efficace (il y a un gag qui le voit flanquer une pagaille monumentale avec deux collègues) mais surtout très attaché à la fille (Katherine Grant) du contremaître. Ce dernier est incarné par James Finlayson, et c'est bien entendu une excellente nouvelle... Le film se voit sans déplaisir, tout en étant bien sûr assez frustrant. Laurel a juste le temps d'inventer la cigarette à la nitroglycérine...

Roach mettra du temps avant de se rendre compte du génie de Laurel, et d'ailleurs assignera ensuite à Katherine Grant le rôle récurrent de leading lady pour Chase... Notons que tous les courts métrages de cette série de 1923 sont dotés d'un titre qui consiste en deux noms coordonnés par une conjonction: Kill or cure, Pick and shovel, Collars and cuffs...

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Muet Comédie
1 mars 2021 1 01 /03 /mars /2021 08:57

Laurel est une fois de plus jardinier, dans une maison où sévit également une cuisinière qu'il considère comme sa petite amie (Merta Sterling). Mais celle-ci est aussi une héritière de $ 100 000, ce qu'elle ne sait pas: ce qui explique que, outre le jardinier innocent, d'autres s'intéressent à son cas. En ce qui la concerne, par contre, elle accueille tout le monde...

C'est l'un des derniers films de Laurel pour la Metro, et on y a parfois l'impression de voir beaucoup de bricolage. Le décor est le même que celui de A weak-end party, le métier de Laurel aussi... Le film tire en longueur aussi, ayant du mal à maintenir l'intérêt sur ses deux bobines. Le final, en forme de grand n'importe quoi, permet à Laurel de faire ce qu'il préfère à cette époque: du loufoque...

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Comédie Muet
25 février 2021 4 25 /02 /février /2021 12:05

Les films Metro de Stan Laurel sont de deux catégories: des scripts originaux qui mettent Stan, souvent employé dans un travail bien défini, aux prises avec la vie en général, et les films comme celui-ci ou Mud and Sand, qui parodient les succès du moment... Au moment où sortait When knights were cold, When Knighthood was in flower était encore exploité dans les cinémas, et son gros succès était dans toutes les mémoires...

Il manque la première bobine de ce film, qui exploite en un seul court métrage toutes les possibilités du film médiéval, dans un geste parodique sans honte ni remords. Des années avant de célèbres noix de coco sensées symboliser la motion équestre, Laurel et ses ennemis chevauchent des chevaux de pantomime du début à la fin, et le film est irrémédiablement et glorieusement idiot. A ce niveau, c'est du militantisme...

Sinon un plan rapide nous montre une danseuse anachronique, qui n'est autre que la première madame Laurel, revenue d'une séparation pour veiller aux affaires de son mari... contre le gré de celui-ci. Et ça, ce n'est pas du cinéma...

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie Laurel & Hardy
25 février 2021 4 25 /02 /février /2021 11:57

C'est l'un des plus connus parmi les films produits avec Stan Laurel par Anderson et distribués par Metro, car il a été publié de multiples fois, pas toujours en entier. De fait, on comprend pourquoi: en entier, il est assez peu glorieux...

Laurel y incarne un représentant, qui vend des livres sur Napoléon au porte à porte... Dans le cadre de ses activités, il rencontre beaucoup de monde, des gens comme il faut et d'autres un peu moins. Il tombe sur une scène domestique navrante: un propriétaire veut expulser une jeune femme adorable, et qui aurait bien besoin d'un chevalier qui puisse voler à son secours...

Comme elle n'a que Laurel, elle est bien mal partie.

Notons que si le titre nous donne à penser que ce type qui sonne de porte en porte pour vous refiler de la camelote est la "pest" en question (un mot qui désigne ici un parasite), le générique nous informe qu'il s'agit en fait d'une vieille dame gâteuse qui poursuit Stan de sa vindicte, notamment quand il arrive en haut d'un escalier infernal, qui ressemble beaucoup mais n'est pas celui utilisé par Laurel et Hardy dans The music box...

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Published by François Massarelli - dans Muet Laurel & Hardy Comédie