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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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11 mars 2023 6 11 /03 /mars /2023 12:14

Un pompier (Lupino Lane) est viré de la brigade après avoir sérieusement manqué (involontairement) de respect au maire de la ville. Il décide de lancer sa propre caserne concurrente. Son seul soutien, une petite fille, lui vient en aide en simulant un incendie...

C'est un film de facture classique, mais parlant: la compagnie Educational était financièrement fragile, et on sent la technique du cinéma sonore encore bien peu au point, et ça a des incidences sur le rendu des gags et des acrobaties. Le principal problème, outre le fait qu'à une ou deux exceptions près, le son n'apporte rien, c'est que le passage de moments muets et très accélérés à des gags sonores et poussifs ne joue pas pour la cohérence de l'ensemble... 

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Published by François Massarelli - dans Lupino Lane
13 février 2023 1 13 /02 /février /2023 16:10

Ce court métrage en deux bobines est l'un des derniers réalisés sous le pseudonyme de Henry George par Lupino Lane pour la firme Educational. Une fois de plus, le comédien joue à fond sur l'extravagance loufoque et des acrobaties distinctives, ais il le fait cette fois en ajoutant une forte connotations merveilleuse à ses idées poétiques...

Dans une boutique où on répare des jouets ("toy hospital", dit la vitrine), un apprenti (Lupino Lane) est maladroit, distrait et lunaire. Et surtout il aimerait être un jouet... Une sorcière (???) passe par là et exauce le voeu, le voici transporté dans un monde où jeu, vie et dangers se confondent, à la poursuite d'une poupée raide, mais bien peu farouche...

Quel film étrange, vraiment: conformément à la loi non écrite mais généralement observée par les comédiens du burlesque, il se divise en autant de parties qu'il a de bobines, et si la première est surtout consacrée aux interactions entre Lupino Lane et son frère Wallace Lupino, qui joue son patron, c'est la deuxième qui est intégralement consacrée au rêve délirant du personnage. Dans la première, donc, vexations et coups de pieds aux fesses, et dans la deuxième, un ballet permanent, où l'on trouve des protagonistes déguisés en jouets, et un château truqué avec des trappes multiples, d'un genre qui a déjà servi pour un autre film, d'ailleurs...

Mais un peu à l'instar des films de Keaton qui parfois provoquaient plus des réactions de surprise et d'émerveillement que des éclats de rire, ici, on est souvent confondu en perplexité devant un monde bien plus inquiétant que rassurant...

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Published by François Massarelli - dans Lupino Lane Muet
12 février 2023 7 12 /02 /février /2023 09:02

1980: le monde a évolué en inversant les codes genrés en vigueur dans les années 20. C'est la guerre, et les soldates sont a front pendant que leurs maris restent à l'arrière; mais l'ennemi avance, et les dames du régiment préviennent les homme du village situé pas loin qu'il va falloir quitter les lieux au plus vite. L'un d'entre eux (Lupino Lane) va pourtant rester sur place et va devoir se déguiser...

Un peu d'anticipation idiote, une situation de base permettant de nombreux gags autour de l'inversion (c'est évidemment un peu téléphoné mais c'est de bonne guerre), des acrobaties (cette manie que Lupino Lane a de sauter en tournoyant sur lui-même en prenant son élan avec le fessier, décidément...), et une joyeuse atmosphère de parodie, nous sommes dans le terrain rassurant du burlesque loufoque...

Sinon, un semblant d'intrigue sentimentale aussi, avec une espionne à seconder, qui n'est autre que l'épouse du héros. On passera en levant les yeux au ciel sur le fait que la solution pour un armistice de qualité soit de lâcher des souris...

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Published by François Massarelli - dans Muet Lupino Lane
9 février 2023 4 09 /02 /février /2023 18:49

Lupino Lane se rend chez un spécialiste des nerfs, qui va l'examiner, du moins tenter car rien ne va plus dans le corps de l'acrobate... La première partie du film est située dans le cabinet où l'artiste se rend, et ça commence mal pour lui car il interrompt une inattendue scène de tendresse entre le médecin (Wallace Lupino) et son assistante; la deuxième partie est du grand n'importe quoi, dans la clinique où le docteur (qui entretemps en a vu de toutes les couleurs) a placé le héros...

Le corps et ses déboires: il était inévitable qu'un artiste comme Lupino Lane s'attaque à un sujet comme celui-ci, situé évidemment dans le milieu médical. Ses capacités gymnastiques et acrobatiques sont fort bien mises à profit, avec des résultats étonnants. On peut citer un gag très élaboré avec un squelette, par exemple, et un examen fortement périlleux avec authentique grand écart, par exemple... 

Plus généralement, le film anticipe un peu sur les quelques courts métrages "médicaux" de Laurel et Hardy, qui seront toutefois plus raisonnables au niveau de l'intrigue. Parce que là, c'est d'une loufoquerie absolue... 

PS: ne pas confondre, bien sûr, avec le film du même titre de Roscoe Arbuckle...

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Published by François Massarelli - dans Muet Lupino Lane
4 février 2023 6 04 /02 /février /2023 23:19

Une famille arrive dans un appartement qu'ils ont loué en Californie, et leur objectif évident, c'est de sortir et de profiter d'un parc d'attractions très proche... Mais il pleut, alors ils vont prendre leur mal en patience: ce sera dur, très dur, pour les parents qui doivent supporter des enfants enfermés et frustrés, et fortement destructeurs; pour toute la famille, l'attente sera insupportable, et la déconvenue de toute tentative de sortie sera à la hauteur de cette attente, justement. Et comme le voisin immédiat joue du piano toute la journée, les nerfs seront vite à fleur de peau...

Etrange film, vraiment... D'une part parce qu'il promet quelque chose qui n'arrivera jamais, et semble raconter une autre histoire que celle permise par la comédie. L'isolement, l'enfermement de cette famille dont tous les membres finissent par devenir agressifs les uns envers les autres pourraient vite devenir des métaphores de la condition humaine si on n'y prenait garde. Mais comme avec Buster Keaton, dont l'humour très noir a souvent poussé les intellectuels à en rajouter plus que de raison, le style de Lupino Lane est plus physique et absurde, que métaphysique et surréaliste. Il conditionne d'ailleurs tout son film à un pétage de plombs qui passe par un certain nombre de défenestrations! 

Mais comme avec Keaton, justement, parfois le rire stoppe, et la fascination un poil morbide pour cette impressionnante mécanique humaine qu'est l'acteur-acrobate et ses gags de précision chorégraphiés prend le dessus. Incidemment, pour l'avoir expérimenté, je dois dire que voir ce film le même jour qu'Un chien andalou et Delicatessen est particulièrement approprié! Et c'est pourtant un hasard total.

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Published by François Massarelli - dans Lupino Lane Muet
4 février 2023 6 04 /02 /février /2023 08:23

Réalisé par Lane lui-même sous le pseudonyme de Henry W. George, ce court métrage de deux bobines, dont quelques minutes situées au milieu manquent hélas à l'appel, est basé sur un sport qui, décidément, a souvent montré sa compatibilité forte avec le cinéma: la boxe...

Dans un village anglais, au milieu du XIXe siècle, on s'apprête à assister à un match de boxe entre un apprenti forgeron et un homme du noble qui fait la loi sur le comté... Mais le noble en question (il a une moustache, c'est un signe) triche et envisage de tirer profit des paris, et surtout si son poulain gagne il sera en position de force pour épouser la fille du forgeron. Quand l'apprenti ne peut combattre, c'est un autre employé (Lupino Lane) qui va devoir le remplacer: ça tombe mal, il n'est pas très bien entraîné...

C'est un euphémisme, du coup Lupino Lane est à la fête: son style comique basé sur la chorégraphie minutieuse d'acrobaties et autres prouesses de souplesse est constamment sollicitée, et on hallucine devant le match de boxe le plus glorieusement idiot jamais vu... Ce film est une rareté, mais on devrait en imposer la vision une fois par semaine.

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Published by François Massarelli - dans Lupino Lane Muet
2 février 2023 4 02 /02 /février /2023 17:56

A l'époque de Louis XIII, un soldat de fortune s'égare dans une petite bourgade où il souhaite manger... Mais n'a pas d'argent. Il devra payer sa pitance en travaillant, mais va déclencher une série de catastrophes, et sera témoin d'un complot impliquant un duc et une mystérieuse inconnue...

C'est donc une adaptation des Trois mousquetaires, mais sans D'Artagnan, sans Richelieu, sans ferrets, sans intrigue... mais avec deux atouts considérables: d'une part, le gentilhomme de fortune est interprété par Lupino Lane, et lui aussi se débarrasse bien vite de son cheval; il est aussi un acrobate sensationnel, et utilise son corps pour une série de gags physiques et spectaculaires, dans un comique de précision qui laisse absolument pantois. D'autre part, on y a imaginé une auberge remplie de portes secrètes, qui nous donne droit à un ballet fabuleux, qui en rappelle un autre, d'ailleurs: The caretaker's daughter, de Leo McCarey avec Charley Chase, sorti deux années plus tôt.

Quoi qu'il en soit, ce film assez glorieusement idiot, mais profondément réjouissant dans la rigueur méthodique de son style comique, mérite bien de figurer en bonne place au milieu des 14526 adaptations connues de l'oeuvre de Dumas, qu'elles aient été glorieuses (Fairbanks, Sydney), miteuses (Diamant-Berger), drôles volontairement (le génial The Three-must-get-theres de Max Linder) ou involontairement (le diptyque crétinissime de Richard Lester).

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Published by François Massarelli - dans Muet Lupino Lane
1 février 2023 3 01 /02 /février /2023 13:31

Deux marins (Lupino Lane et Wallace Lupino) font escale, et tous les deux ont rendez-vous avec une jeune femme... Problème: c'est à la même adresse, la rivalité va donc être rude entre les deux hommes.

Des marins en escale, et "une femme dans chaque port"... Il fut un temps où ces concepts étaient beaucoup exploités dans le cinéma, de The Toll of the sea à On the town, en passant bien sûr par Two Tars (avec Laurel et Hardy) et A girl in every port! Et après une bobine qui voit les deux frères Lupino éprouver des difficultés à voyager vers leur lieu de destination (avec des très sympathiques gags acrobatiques), le film se concentre essentiellement sur le principal lieu de la bataille: la petite maison où vivent non pas une jeune femme, mais deux charmantes jumelles, mais évidemment, nous seuls sommes dans la confidence. 

C'est léger, à tous les sens du terme, et on n'en parlerait peut-être pas, si l'un des deux frères acteurs n'était Lupino Lane (oui, c'est bien le père d'Ada Lupino): cet acteur Anglais, l'un des nombreux imports du cinéma burlesque en provenance de Grande-Bretagne, était un des purs produits du music-hall Britannique, dans ce qu'il avait de plus dur et de plus complet. Il est un gymnaste d'une souplesse phénoménale, un acrobate particulièrement adroit, et par dessus le marché un acteur à la présence indéniable... Le film n'est pas irrésistible, mais lui... si.

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Published by François Massarelli - dans Muet Lupino Lane