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11 février 2017 6 11 /02 /février /2017 10:05

 

 

 

Peu de temps après Die Spinnen, son premier film conservé, Lang signe ce curieux film, adaptation statique et ampoulée de l’opéra Madame Butterfly. Sur un scénario de max Jungk, il raconte comment une jeune Japonaise (Lil Dagover), jusqu'alors protégée par son père, un notable local, tombe sous la coupe d'un prêtre Bouddhiste (Georg John) qui va essayer de l'assujettir faute de pouvoir la posséder. Mais elle trouve une échappatoire en la personne d'un occidental, Olaf Anderson (Niels Prin) avec lequel elle file le parfait amour. Mais quand il part, pour rejoindre sa légitime épouse, elle reste seule, et... enceinte.

Décoratif, esthétique, mais mortellement ennuyeux, le principal intérêt est qu’on a retrouvé ce film, réputé perdu pendant des décennies… Lang y sacrifie à une mode exotique et orientaliste qui était également un peu présente dans Les araignées, et tourne ses scènes dans des jardins japonais plus pittoresques encore que les vrais. Mais comment le prendre au sérieux? Georg John, en prêtre Vouddhiste, a du mal à nous faire oublier que le crâne rasé qu'il arbore est un bout de plastique mal ajusté... La vision du bouddhisme est hallucinante de stupidité, et le Japon y est certes décoratif, mais à peu près aussi Japonais que Bourg-en Bresse.

Bref, réjouissons-nous: on a retrouvé un film, et on a pu le voir et constater qu'il n'a aucun intérêt.

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Published by François Massarelli - dans Muet Fritz Lang Allemagne 1919 *