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2 janvier 2021 6 02 /01 /janvier /2021 13:35

Monsieur et Madame divorcent, car Madame a fauté... C'est donc Monsieur qui obtient la garde de l'enfant. Celui-ci ne tarde pas à se languir, d'autant que son papa, un monsieur important, a du travail, et des affaires qui l'attendent. Avec la complicité de sa belle-mère, la maman réussit à voir son fils, et l'enlève... Le père n'a d'autres ressources que de faire appel aux gendarmes.

C'est un petit film, à peine une bobine, qui a bien du faire pleurer dans les salles, le bon public réuni... Devant une situation où le bon droit tel que la très conservatrice Gaumont et le très traditionnel Feuillade le concevaient, triomphera in extremis: donc le divorce, c'est mal, et il faut un papa et une maman, ce qui nous rappelle les idées nauséabondes d'une frange peu ragoûtante de notre actuel fascisme à la française, mais je m'arrête là sur ce terrain.

Car ce qui compte ici ce ne sont pas les idées, mais bien la faculté du cinéma à se glisser dans le quotidien, et tout en préservant une certaine licence poétique de mélodrame (quelques grands gestes et quelques pleurs pur la grande Renée Carl), Feuillade semble ici rôder le style "réaliste" ou à peu près, qu'il utilisera pour sa célèbre série de films "La vie telle qu'elle est" entre 1911 et 1913.

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Published by François Massarelli - dans Muet Louis Feuillade