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Schenstrom et Madsen ont trouvé un coin de paradis, une plage sur laquelle ils essayent de séduire des baigneuses... Ils se font une amie, Mona, dont ils sont tous deux amoureux. Mais ils sont rattrapés par le service mirlitaire! Sommés de rejoindre leur base, ils vont se retrouver en cantonnement dans une ferme qui est tenue... par la tante de Mona:le monde est petit...
Ca manquait, sans doute, à leur panoplie: ceux qu'on connaît ici sous le nom de Doublepatte et Patachon ont, en effet, été minotiers, artificiers, acteurs, politiciens, photographes, vagabonds, maîtres de danse, voire Quichotte et Panza, mais jamais soldats, à une époque où a tradition du comique troupier était encore vivace: la même année, Maurice Tourneur sortait Les gaietés de l'escadron d'après Courteline... Mais ce n'est pas le meilleur du film, pourtant.
Non, le meilleur ce sont les dix premières minutes, qui voient les deux héros rivaliser d'ingéniosité bizarre pour se faire une place sur le sable: cet univers reste celui auquel ils revenaient toujours, avec Lau Lauritzen qui reste de toute évidence le meilleur metteur en scène qui ait pu travailler avec eux, ou en tout cas celui qui les comprenait le mieux, leur laissait mener leurs personnages à leur guise, et ne cherchait pas à les diriger plus que nécessaire...
Ce film très moyen est le dernier muet du trio, un film muet tardif: seuls quelques pays, à l'est de l'Europe (l'URSS, la chine et le Japon notamment) pratiquaient encore l'art de la pantomime au cinéma. Et comme d'autres, Carl Schenstrom et Harald Madsen vont être à jamais assimilé à cette merveilleuse période du cinéma mondial. Y compris avec des films parfois médiocres, ce qui st clairement le cas de ce long métrage...
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Le lien du sang contre l'éducation: le combat est clair, et à l'exception du voisin un peu baroudeur, au sourire si
figé, et aux apparitions si opportunes, le drame reste circonscrit dans les rapports entre les femmes; celles-ci sont au nombre de quatre finalement, parce que Shingeko n'est pas que l'objet de
toutes les convoitises et de tous les sales coups, elle a son mot à dire, et le dit souvent : elle aime sa maman, c'est-à-dire la seule qu'elle ait jamais connue... Naruse nous maintient en
haleine dans cette lutte située du reste en dehors du droit et de la loi. Son montage, comme de juste, est d'un grand dynamisme, et il aime à donner plus de punch à ses scènes muettes en faisant
intervenir des mouvements d'appareil vers les actrices, qui soulignent soudain le drame sur les visages. les deux principales protagonistes, Masako et Kiruko-Tamae, sont différentes non seulement
par l'âge (Tamae a facilement dix ans de plus) et le style vestimentaire (Tamae revient des USA, ) Naruse les fait jouer à l'opposé, usant de la mobilité du visage de Yoshiko Okoda (Tamae) et de
la détermination froide affichée par yukiko Tsukuba (Masako). surtout, il les unit par le simple fait qu'elle veulent la même chose. C'est entre elles que tout se joue.