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5 juillet 2014 6 05 /07 /juillet /2014 16:13
The sin of Harold Diddlebock (Preston Sturges, 1947)

Au moment de tourner ce film, Preston Sturges vient de quitter la Paramount où il a été le wonder-boy ultime, mais a fini par enchaîner les flops, et Harold Lloyd s'est tenu à l'écart des studios depuis sa dernière production, Professor Beware. C'est Sturges qui a appaté Lloyd avec le projet de ce film, que l'acteur devait même mettre en scène lui-même, songeant à un moyen de continuer à travailler dans un domaine qu'il ne parvenait pas à quitter... Finalement mis en scène par Sturges et produit par Howard Hughes, le film a été un échec, pas une fois, mais deux: sorti sous son tire initial, puis repris par Hughes, remonté, retitré (Mad Wednesday), il est ressorti en 1950 devant un public toujours pas convaincu. Il a depuis rejoint la cohorte maudite des films tombés dans le domaine public dont on a l'impression qu'on ne les verra jamais que dans des copies ignobles...

Harold Diddlebock (Lloyd) a gagné un match de football important en 1923 pour son université, ce qui lui a valu un contrat immédiat chez un publiciste, E.J. Wiggleberry (Raymond Walburn); mais après 20 ans passés dans l'ombre de son glorieux passé, Harold est jeté par son patron. Avant de partir, il s'entretient avec une jeune collègue, miss Otis (Frances Ramsden), avec laquelle il aurait aimé se marier (Comme avec ses cinq soeurs qui l'on précédée!) et se retrouve dans un bar, où le garçon (Edgar Kennedy) va lui faire gouter un cocktail qui va changer sa vie de fond en comble...

Le film commence par... la fin de The Freshman, dans laquelle s'intercale le film! Un clin d'oeil à Lloyd, et une façon de transcrire le personnage joué tant de fois par le comédien, de naïf au grand coeur auquel le courage et l'honnêteté permettent de triompher, dans une période dans laquelle la comédie est moins tendre. Mais la mayonnaise a du mal à prendre, et le film souffre à mon sens d'un certain nombre de défauts: d'une part il est bavard, jusqu'à en être irritant. Ensuite, pour une fois, le sens du rythme de Sturges ne joue absolument pas en sa faveur, au point où on a parfois l'impression d'assister à une crise d'hyéterie collective dans laquelle il est difficile au public d'entrer... Et puis la comparaison avec d'autres films de Lloyd s'impose, après tout, Sturges a lui-même recyclé quelques dix minutes de The freshman. Et c'est sans appel, surout lorsqu'il ajoute à cette réappropriation d'un classique une scène de haute voltige sur la façade d'un immeuble avec un lion, réalisée de façon plate et peu convaincante: quiconque a vu Safety Last sait que Lloyd et son équipe ont en ce domaine plus qu'une longueur d'avance...

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Published by François Massarelli - dans Preston Sturges