Ce film fait partie de la charrette impressionnante de films réalisés par Gance entre La folie du Dr Tube (qui va scandaliser ses producteurs au point qu'ils ne le sortiront pas) et J'accuse (qui va sceller son triomphe)... La plupart de ces films appartiennent aux genres soit du mélodrame soit des films d'aventures, mais le droit à la vie appartient à la première catégorie, et est à rapprocher de Mater Dolorosa et La Xe symphonie par son style.
Nous faisons la connaissance de quatre personnages: Veryal (Paul Vermoyal), banquier et boursicoteur fanatique, ne vit que pour s'enrichir; son collaborateur Jacques Alberty (Léon Mathot) lui est un honnête homme, et il aime Andrée Maël en secret; Cette dernière (Andrée Brabant) ignore l'amour de Jacques et accepte à la mort de sa grand-mère, sa seule famille, d'épouser Veryal qui la convoite. Enfin, Marc Toln (George Paulais) est le secrétaire de Veryal, encore plus véreux que lui...
C'est le drame d'un égoïsme, celui de Veryal, combiné à sa propre cupidité et à celle de Toln. Gance ne fait donc pas dans la dentelle, et affiche sans vergogne les deux affreux comme d'abominables corrompus. Les deux tourtereaux, de leur côté, ont du mal à faire le poids! Sinon, au-delà du délire mélodramatique, le metteur en scène affine son style proche de celui de DeMille, dans des scènes nocturnes aux compositions recherchées, un style qu'il achèvera de maîtriser avec Mater Dolorosa...
Jack Dunn (Charles Gunn) est un avocat déchu, qui est tombé dans le piège de la drogue, et qui est réduit à conseiller des gangsters sur des questions de droit, au lieu de faire son métier. Repéré par Nan Bishop (Louise Glaum), il va se remettre d'aplomb en triomphant de son addiction, puis va pouvoir reprendre l'exercice de son métier, d'abord en devenant l'avocat de la pègre, puis Nan va sacrifier son amour pour le pousser à retourner dans le droit chemin... Sa première grande affaire sera médiatique: il participera au procès d'une jeune femme accusée à tort de meurtre. Devinez qui...
C'est un pur "véhicule" pour la star Louise Glaum, qui a ici le rôle principal, celui d'une vamp tentée par le bien, mais sans doute trop fière pour sacrifier sa vie directement. C'est un film des studios Kat-Bee de Thomas Ince, très efficace, et rempli d'audaces de thème et de ton, la peinture de la drogue et du milieu en faisant bien entendu partie...
Ce n'est pas forcément non plus le plus grand film du genre, The penalty (de Wallace Worsley, avec Lon Chaney)le dépassera en baroque et en émotions fortes, mais c'est une curiosité qui nous permet de retrouver une personnalité peu connue, une actrice à mi-chemin entre Theda Bara pour le côté vamp, et la peinture de la criminalité à la façon de Priscilla Dean.
Le plus ancien film conservé de John Ford fait partie d'un ensemble de westerns, produits par Universal. A la base, l'idée était de tourner des films vite faits avec Harry Carey en vedette, d'utiliser les décors (Ceux des studios Universal, mais aussi des paysages aussi naturels que possible) au maximum, et d'assembler deux bobines; mais pour ce film, Ford a été plus loin, et a obtenu un certain succès avec le résultat final, qui emmène les aventures du cowboy joué par Carey vers des hauteurs qu'on ne soupçonnait peut-être pas à l'époque. Cheyenne Harry (Carey) est un hors-la-loi engagé par un gros propriétaire, pour exproprier par la force une famille de fermiers. Harry est prêt à accomplir la mission, mais venant pour menacer, voire tuer ses cibles, il les surprend en pleine cérémonie: ils viennent d'enterrer l'un d'eux, le fils du vieux fermier, abattu de dos. Harry décide de passer de l'autre côté, et va les aider à lutter, puis à ameuter d'autres fermiers pour se défendre.
La prairie, les bêtes, les chevauchées... Ford se définissait à cette époque comme un débrouillard "avec un certain flair pour la composition", et on ne peut lui donner tort. Si le metteur en scène avait déjà la réputation de tourner vite, le style visuel est déjà très fort... Et son talent pour installer une atmosphère particulière avec un rien (Ici, la pluie et une beuverie composent une scène de digression comme il y en aura bien d'autres, dans un saloon miteux), mais aussi pour aller au bout des caractérisations de ses personnages, est là aussi présent. Et un thème, au-delà d'un sentimentalisme familial qui ne le quittera jamais, affleure dans ce film, celui de l'étranger, de l'outsider: Cheyenne Harry, hors-la-loi assimilé à la violence, est attiré par la vie des fermiers auxquels il vient en aide, mais comme Bim (Just pals), ou Ethan Edwards (The searchers), il en est exclu: Ford utilise le cadre de la porte comme il le fera dans d'autres films pour montrer qui est à l'écart, et qui a le droit d'entrer... Harry tombe amoureux de Joan, la fille du fermier (Molly Malone). Il lui faut choisir: la cavale, ou la vie à deux. Le film ne semble pas vraiment choisir, et on jurerait qu'il plaque deux fins l'une sur l'autre: d'abord, Harry laisse la jeune femme à son ami de toujours, puis Joan vient chercher un obligatoire baiser pour retenir le cow-boy...
Pour finir, sur un film très attachant, on constate que Ford a déjà l'oeil pour repérer des endroits qui donnent un cachet époustouflant à une scène: ce passage étroit entre deux roches, on le reverra souvent chez lui, et chez Keaton aussi. Il profite du surcroît de pellicule dont il dispose pour pousser ses caractérisations à l'extrême, avec cette science des petits gestes qui sera un atout de tous ses personnages dans tous ses films, il expérimente avec le cadre en piquent à son frère Francis une technique de mise en relief par le biais d'objets mis au premier plan (si c'est Francis qui a enseigné ça à son assistant de frère, le fait est que John "Jack" Ford en fera à lui seul une impressionnante marque de fabrique). Il raffine avec bonheur la séquence à la Griffith d'une maison assiégée, qui se solde par une prouesse de montage, et enfin il donne vie à une foule de personnages qui sont autant d'immigrés potentiels, dotés d'une vie propre, à des lieues de tout archétype. Voilà qui en finit de cristalliser au sujet de ce film l'idée qu'on y assiste à la naissance d'un style bien personnel... En même temps qu'à une sorte de vraie naissance d'un genre: une fois que Ford aura montré le chemin le western ne sera plus jamais le même.
Elue juge, une figure proéminente (Dorothy Davenport) des Suffragettes doit se battre pour se préserver contre la presse pro-masculine... Ce qui ne va pas s'améliorer quand simultanément, elle va solliciter les suffrages de ses concitoyens pour devenir gouverneur d'une part, et d'autre part son mari, piégé par des bandits Italiens, va se retrouver condamné à mort pour un attentat contre le principal journal qui l'attaquait...
Partiellement refait (l'intrigue a été resserrée et les intertitres adaptés) et ressorti en 1921 sous le titre Every woman's problem, il y a fort à parier que Mothers of men était déjà un solide (hum...) mélodrame avec toute la panoplie. Mais on peut comprendre le besoin d'oblitérer une première version et d'en gommer certains contours en se référant au contexte: le 20e amendement a été ratifié, et désormais ce qui était une projection fictive dans le film de 1917 devient effectivement une possibilité; contrairement à d'autres tous petits pays reculés dont la France, les Etats-Unis ont enfin garanti le droit de vote, et de facto d'éligibilité, aux femmes...
Il est donc intéressant de voir un film se pencher sur la question avec un rien de finesse, et donner à Clara Madison (Dorothy Davenport) un rôle constamment positif. Evidemment, les circonstances sont pour le moins excessives, et on déplorera, au milieu d'une belle ouverture d'esprit à l'égard des femmes, que les immigrés (ici des Italiens) soient désignés comme autant d'ennemis du progrès et de la loi...
Une partie des éléments du film me semblent suspendus en l'air, notamment un fait: Clara Madison, l'héroïne, n'est pas l'unique enfant de ses parents, elle a une soeur; celle-ci est malvoyante, et on le sait bien, c'est un ingrédient typique du mélodrame, à plus forte raison dans une histoire où la justice a une importance. Mais si à un moment la soeur a effectivement une conviction et l'exprime (en gros, "je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour aider ma soeur"), le personnage n'est pas plus développé que ça dans la version disponible du film, un déséquilibre certainement dû au remontage.
Et d'un point de vue strictement cinématographique, on assiste à l'inévitable suspense lié à la peine de mort, et on le sait bien, depuis Intolerance, s'il y a bien un ingrédient qui permet le suspense, c'est l'imminence d'une exécution. Quand en plus le gouverneur est une femme, que cette femme est sous la surveillance de tous ses administrés, et qu'en plus elle est l'épouse du condamné, on se doute qu'il y a du sport... Tout ceci fait que ce film hautement mélodramatique, hautement improbable, et qui va au bout de son ridicule avec un aplomb remarquable, garde un fort capital de sympathie.
La jeune femme qui donne son nom au film est interprétée par Francesca Bertini, et elle est lavandière. Dès le départ, nous sommes confrontés au coeur du drame: elle est fiancée à un homme, un boucher très violent, Michele (Gustavo Serena), mais un autre homme la courtise avec insistance, Raffaele (Luciano Albertini). Averti par une lettre anonyme qu'Assunta passe du temps avec un rival, Michele attaque la jeune femme et la défigure. Il va faire de la prison, mais Assunta cède au chantage d'un homme influent, et lui accorde des faveurs en l'échange de la mise en liberté sous six mois de son fiancé...
Cette sombre histoire d'une fuite en avant est notable par beaucoup plus que son intrigue... D'une part, la fatalité de la situation est rendue par des acteurs qui usent d'une grande subtilité, jouant presque plus la fatalité que le drame, Bertini en tête... Véritable auteure du film, elle a obtenu de pouvoir le diriger dans les rues de Naples, au milieu des commerces et des petites gens, et c'est une Italie au naturel, captée dans son jus et pour l'éternité, que nous trouvons devant nous...
Elle a aussi obtenu de son équipe une impressionnante façon de composer le drame, dans des plans souvent tournés dans d'authentiques boutiques, et où la vie grouillante de la ville est captée dans une utilisation gourmande de la profondeur de champ.
La Fille de la Nuit (Emilie Sannom), la mystérieuse et troublante intrigante, commence le film en étant, une fois de plus, en prison... Mais elle n'y restera pas, car elle a un complice dévoué, et ils ont un plan. Une fois évadée, elle s'intéresse de près à un mariage entre deux personnes, parmi les plus riches de tout le continent. Mais quel rôle joue cette petite tzigane qui les espionne?
L'un des disciples de Feuillade, donc, Kay van der Aa Kühle (oui, c'était bien son patronyme!) s'était fait une spécialité de mettre en scène des films d'aventures en série, et a même été l'un des premiers, sinon le premier, à nommer carrément le produit de ses tournages, en ajoutant tout bonnement un numéro au titre. Ce quatrième opus de la série (ont on voit assez vite qu'il repose sur la familiarité du public avec les personnages) est tout ce qui subsiste d'une série manifestement basée sur tous les trucs les plus réjouissants du genre: évasion spectaculaire, déguisements, décors appropriés, personnages mystérieux... C'est soigné, plaisant... Et incomplet: on n'a pas le temps d'en profiter longtemps car seules les deux premières bobines (dont les intertitres proposent quatre langues...) ont survécu.
Gance, je pense, a vu les films de Cecil B. DeMille qui seront distribués en France, avant l'entrée en guerre des Etats-Unis, je pense bien sûr à The cheat, connu ici sous le nom de Forfaiture. ce qui a du tant plaire à Gance, c'est d'une part le jeu épatant des lumières réduites le plus souvent à l'essentiel, des petites plages éclatantes dans la nuit noire, permettant justement au spectateur de se concentrer sur l'essentiel, un visage, voire une ombre... La révélation des années 10, c'est qu'on n'avait même pas besoin de montrer, et ça c'est à DeMille qu'on le doit! L'autre aspect qui a du intéresser le cinéaste Français dans le film, c'est à n'en pas douter le fait de pouvoir explorer la pensée, l'une des obsessions du jeune Gance.
Mater Dolorosa est donc l'un des premiers films avec lesquels Gance va explorer ces possibilités, et il partage avec La dixième symphonie le fait d'être en effet parvenu partiellement à ses fins. Je dis partiellement, car ces deux films de Gance, comme souvent, reposent sur une exploitation du mélodrame éprouvé, et de valeurs hautement bourgeoises. La femme y est, en particulier assujettie, et c'est bien le point de départ de ce film:
Marthe (Emmy Lynn), l'épouse d'un grand chirurgien (Firmin Gémier), est amoureuse... de son beau frère, qui le lui rend bien. Mais si la jeune femme est prête à partir et à abandonner son ménage, en dépit du fait qu'elle attend un enfant de son mari, le frère lui ne peut s'y résoudre. Découvrant une arme avec laquelle son beau-frère (Armand Tellier) est prêt à se tuer, elle s'en saisit, mais dans la confusion, Marthe le blesse mortellement. Il lui fait promettre de ne jamais révéler la vérité à son mari... mais celui-ci, des années plus tard, découvre une lettre qui incrimine la jeune femme, sans nommer son "amant". Persuadé qu'elle lui a menti, et qu'il n'est pas le père de leur fils, le médecin va imposer à son épouse la torture du silence et du mépris, jusqu'à ce qu'elle donne le nom du coupable...
On le voit, tout cela n'est pas des plus légers... Mais Abel Gance se résout à le raconter par le biais d'une série de séquences formidables, toutes tournées dans la pénombre. les acteurs, Emmy Lynn en tête (elle est extraordinaire) ne jouent qu'avec une partie de leur éventail, ici la silhouette, là les yeux... Le drame très pesant avance, mais les scènes sont vivaces, innovantes... On regrettera deux choses toutefois: d'une part, le metteur en scène se sort un peu facilement de certaines situations en demandant à ses acteurs d'écrire une lettre; d'autre part, comme toujours, Gance a recours a des raccourcis douteux, ici il se rend coupable d'exploitation pure et simple en sortant de son chapeau un tableau (ou une photo?) représentant la maternité, dévoilant le visage grave un sein bien charnu): il va s'efforcer de faire rejouer à Marthe, une mère qu'on éloigne de plus en plus de son enfant, la même scène, revue et corrigée par un peu de pudeur. dans La Dixième Symphonie, c'est la victoire de Samothrace qui servira de transfiguration à la même actrice, d'une façon un peu gratuite!
Mais ce que Mater dolorosa (au fait, le titre renvoie à une conception très chrétienne, et très traditionnelle, de la maternité, comme étant le versant d'une famille qui doit endosser la douleur) apporte vaut bien mieux que ses scories: Gance, en suivant un maître Américain, se saisit du matériau cinématographique et le fait progresser de manière insoupçonnée, avec une science du clair-obscur qui le place au-dessus des autres cinéastes. Bien sûr, Perret et Tourneur avaient déjà beaucoup expérimenté avec la lumière, mais Gance lui explore avec la pénombre, la disparition du corps au profit de la pensée.
La redécouverte deBucking Broadway, un film de cinq bobines tourné en 1917, mais sorti en 1918, a permis de mettre la main sur un film qu'on qualifierait volontiers d'atypique aujourd'hui, si on oubliait qu'en ces années reculées, le western racontait des histoires souvent contemporaines...
Cheyenne Harry (Harry Carey) est amoureux de la fille du patron, mais celle-ci fuit à New York en compagnie d'un gandin, dont les intentions sont tout sauf honorables... Les cow-boys se ruent donc à New York, et font irruption sur Broadway pour récupérer la belle. une comédie donc, et empreinte de mélodrame contemporain typique, avec méchant à moustache! Le tout mâtiné de western, et bien mouvementé.
Mais le film possède aussi la grâce Fordienne en matière de représentation du groupe soudé de cow-boys, partageant tous l'amour de leur métier, des animaux. Un plan montre Harry et sa belle, chevauchant au premier plan, pendant que le troupeau s'étale au second plan. Un type de composition qu'on retrouve dansThe searchers. Le lyrisme Fordien est déjà bien présent, savamment dosé, avec de grandes rasades de comédie picaresque, et des cowboys saouls qui chantent en choeur... Probablement avec l'accent Irlandais.
Sous-titré When the Far East mingles with the West, ce film produit par Mandarin Films, une compagnie balbutiante, est une production intégralement Sino-Américaine, réalisée et écrite par une jeune femme de la communauté Chinoise de Californie, avec d'autres membres de ce groupe. L'idée était de réaliser et sortir un long métrage entièrement interprété par des Chinois et qui pourrait montrer une vision de la jonction entre les continents. Le film a été fait, fini, monté, et... n'est jamais sorti (si on excepte deux séances dont pas grand chose n'a filtré), pour autant que les sources consultées par les chercheurs qui ont travaillé sur cet étrange objet soient fiables.
Car s'il n'est jamais sorti, il faut savoir qu'on a ironiquement trouvé environ trois bobines de matériaux divers, qui couvrent aujourd'hui environ 35 minutes de ce film qui durait probablement autour de 90 minutes à l'époque. Mais privées du moindre intertitre, et d'un contexte (le film commence à la troisième bobine), il est difficile de comprendre quoi que ce soit de cette intrigue d'un probable choc culturel entre des Chinois de Chine et des Chinois des Amériques... A moins qu'un jour une copie plus complète ne nous parvienne.
Donc dans ces circonstances, nous sommes face à un film qui, en l'état, accumule les paradoxes... Et un objet dont la perte nous fait regretter le peu d'intelligence manifesté par Hollywood vis-à-vis de la communauté de Marion E. Wong à son époque...
Une famille très comme il faut possède en son sein un diamant: la petite qu'on surnomme "Le Cricket", une gamine exubérante et tellement douée pour la comédie qu'elle est engagée pour tenir un rôle dans une pièce interprétée entre autres par trois cabotins Français. Quand la mère de la jeune fille décède, ils vont devenir ses parents adoptifs...
Oui, ça rappelle un peu Trois hommes et un couffin, mais on ne pourra pas juger sur pièces, le film étant perdu: seules 12 minutes, la fin de la première bobine, ont été conservées. Impossible, par exemple, de voir Rena Rogers succéder à Zoe Rae (la jeune personne de la photo ci-dessus) qui joue le personnage principal enfant. impossible de voir plus que les adorables chamailleries des trois acteurs ratés qui vivent ensemble, et qui nous donnent à voir une scène impeccable de drôlerie, dans leur apparition initiale pour le film. C'est dommage, mais imaginez, ça aurait pu être pire: on aurait tout aussi bien pu ne rien voir du tout.
Quant à Elsie Jane Wilson, il s'agit surtout d'une scénariste, qui a été promue en 1917 (comme Ida May Park) comme réalisatrice à Universal City au moment où Lois Weber est partie fonder sa compagnie. On ne dira jamais assez à quel point le studio était attaché dans les années 10 à ses réalisatrices (Cleo Madison, Grace Cunard en sont d'autres exemples). Et sinon, Ms Wilson est sans doute aussi une héroïne du quotidien, puisque elle était mariée à Rupert Julian, un homme que d'aucuns considéraient sans doute comme l'un des pires goujats de toute l'époque muette...