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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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7 février 2021 7 07 /02 /février /2021 09:58

Richard Gaylord Jr (Richard Dix) est un bourreau des coeurs, et du portefeuille de son richissime papa: toutes les intrigantes qu'il séduit finissent par lui valoir des ennuis judiciaires (il existe une loi  à l'époque qui régit l'aliénation d'affection), et le père lui confie un travail dans les Pyrénées, au Pays Basque, pensant que les femmes là-bas le laisseront tranquille... 

Mais il va rencontrer une jolie basque, ainsi qu'un très ombrageux rival: le capitaine Julio, intrigant notoire (William Powell)...

C'est mignon tout plein, cette comédie de six bobines est amusante, sans être bien entendu un chef d'oeuvre. On aimerait un peu plus de fantaisie (à ce titre, Womanhandled de Gregory La Cava était bien plus intéressant). Mais voilà: Dix se considérait comme un homme d'action avant tout, et il ronge son frein dans une bonne part du film. William Powell, sans surprise, est impérial dans toutes ses scènes...

Et sinon, on parle beaucoup de ce film parce qu'il montre le premier rôle cinématographique de Harpo Marx.

Et bien que le film soit muet, il... 

parle.

 

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Published by François Massarelli - dans Comédie Muet 1925 **
10 janvier 2021 7 10 /01 /janvier /2021 19:04

Un jeune homme (Creighton Hale) doit partir pour l'Afrique, afin d'y effectuer des recherches. Son oncle est persuadé qu'il n'y tiendra pas deux heures, et sa fiancée (Thelma Todd) aimerait qu'il reste et l'épouse plutôt que de partir au diable... Lors d'une soirée qui dégénère, les deux jeunes gens sont tout à coup au milieu d'une foule d'événements incompréhensibles, et pris en otages dans une mystérieuse maison: manifestement, ils sont les jouets d'une secte Satanique...

Derrière le Satanisme du titre, se cache l'un de ces innombrables films de maison hantée, si courant et se ressemblant tous, dans les années 20 et 30. Mais la différence vient de l'incroyable sens de la composition du réalisateur, et de son talent pour non seulement montrer, mais aussi faire croire. Il nous promène comme il promène ses protagonistes dès le départ, et c'est intéressant de voir de quelle manière Christensen nous maintient en haleine, tout en se vautrant en permanence dans le grotesque: les maquillages, la lumière, les décors, les changements brusques d'ambiance, Tout y passe...

L'interprétation est notable sur un certain nombre de points, par exemple le fait que Thelma Todd y trouve son premier grand rôle; Creighton Hale, qui joua souvent les naïfs pris dans la tourmente d'une maison hantée (notamment dans le célèbre The cat and the canary de Paul Leni) nous rappelle qu'on est d'abord devant une comédie, aussi. On y verra sinon so-Jîn Kamiyama, acteur de second rôle bien connu, ainsi que Angelo Rossito. Mais pour toute personne qui aura vu Häxan, L'X mystérieux et La nuit vengeresse, ce film restera toutefois anecdotique, ... les jours de Christensen à Hollywood étaient comptés.

 

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Published by François Massarelli - dans 1929 Muet Benjamin Christensen **
1 janvier 2021 5 01 /01 /janvier /2021 16:23

Voici le dernier film muet d'un metteur en scène (et producteur) qui avait, enfin, tout compris... Asphalt est un accomplissement sans égal dans le cinéma Allemand. Qu'il vienne d'un pionnier aussi aguerri que May, à une époque où les jeunes loups (Dieterle, Pabst et son ancien poulain Lang en tête) régnaient sur la cinématographie Allemande est assez ironique. Le film aussi, jusqu'à un certain point.

L'intrigue s'installe doucement, en prenant son temps, dans un Berlin d'abord capté par des caméras en liberté dans la ville, puis subtilement reconstitué en studio: Albert (Gustav Fröhlich) est un agent de police exemplaire, et Else (Betty Amann) une voleuse talentueuse, qui se sert de sa beauté fatale pour détourner l'attention des bijoutiers qu'elle dérobe. Quand la seconde se fait attraper sur le fait, c'est au premier qu'on fait appel. Else, en pleurs, lui fait pitié, et il accepte de l'accompagner chez elle pour qu'elle aille y chercher ses papiers. C'est évidemment un prétexte pour temporise et le séduire, ce qui ne manque pas d'arriver...

Le lendemain, d'un côté le jeune homme a des remords de ne pas avoir fait son devoir. La jeune femme, elle fait face à un sentiment inattendu: elle est amoureuse... Lorsque Albert revient avec la ferme intention de reprendre ses esprits, ils sont tous deux confrontés à la réalité: ils sont mordus. C'est le moment que choisit un amant de la jeune femme, un voleur international (Hans Adalbert Von Schlettow), pour faire irruption: ça va mal finir!

Je disais plus haut que Joe May a tout compris: car sans jamais se plier aux règles étouffantes du Kammerspiel, Joe May laisse les images de Gunther Rittau (toutes d'un superbe clair-obscur comme seul le cinéma de ces merveilleuses dernières années du muet savait le traiter) raconter son intrigue. Il laisse aussi les acteurs vivre au mieux leur trajectoire et obtient de ses interprètes une impressionnante véracité émotionnelle. Il privilégie aussi les plans rapprochés et les gros plans et adopte un montage rapide, d'une clarté absolue. C'est un modèle de narration qui ne prend jamais son temps, mais ne dévie jamais de son but. Et comme on est en Allemagne, cette sombre histoire qui va se terminer dans un commissariat de police est évidemment l'occasion pour un destin tragique de se jouer de ses personnages...

...Non sans avoir accumulé les scènes de bravoure, souvent vécus à hauteur du point de vue de Betty Amann, dont la beauté particulière et le style ont été inspirés par Louise Brooks, mais inspirera aussi au-delà du film, d'autres actrices: qu'on pense à Dita Parlo, par exemple. La scène de l'arrestation, avec Gustav Fröhlich presque méconnaissable (sans le maquillage, difficile de retrouver le visage poupin du Freder dans Metropolis), est un modèle de suspense dévoyé: on sait que la voleuse est coupable, on a peut quand même que ses accusateurs en découvrent la preuve, dont nous savons nous, où elle se trouve... Et si la scène de la confrontation finale est du grand art, il y a aussi une scène de séduction dans laquelle la caméra se place au plus près des corps, et sans aucun accomplissement douteux, sans jamais outrepasser les limites du bon goût, Joe May nous livre une scène de séduction à forte teneur érotique, grâce au jeu tout en précision de Betty Amann, dans le rôle d'une femme qui prend le pouvoir sans se rendre compte qu'elle va tomber amoureuse...

Bref: c'est un chef d'oeuvre!

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Joe May 1929 **
30 décembre 2020 3 30 /12 /décembre /2020 17:49

Une troupe de cinéma (l'actrice Asta Nielsen, d'autres acteurs, et un caméraman) décident de partir pour les montagnes du nord de l'Italie, afin de capter sur le vif, les lieux qui son le théâtre des douteux exploits d'un redoutable gang de bandits, le gang Zapata. Une fois arrivés, ils se déguisent en bandits et se filment à terroriser la population. Seulement, d'une part la population n'envisage pas de se laisser faire, et d'autre part la vraie bande de Zapata, qui passait par là, leur ont volé leurs vêtements civils...

C'est après avoir tendu un miroir de mélodrame au cinéma qu'Asta Nielsen a décidé de le faire aussi avec la comédie. Sans doute fallait-il fournir, car ce film tourné en pleine montagne ressemble à s'y méprendre à un film vite fait pour peu de frais... Ce n'est pas complètement de la comédie, plutôt de la farce un peu grossière, mais elle permet au moins à Nielsen, avec j'imagine la complicité d'Urban Gad, d'affirmer sa prépondérance sur son équipe, mais aussi d'explorer un peu un thème qui reviendra chez elle: l'androgynie. Sous le costume de Zapata, elle a commis une action d'éclat en laissant partir une jeune femme, après lui avoir décoché un baiser en guise de clin d'oeil... Celle-ci est désormais amoureuse de "son" bandit; quand Asta Nielsen s'introduit chez elle pour y voler de la nourriture, elle se jette sur l'objet de ses désirs... Les désirs d'Asta/Hamlet, dans le film d'Heinz Schall et Svend Gade, seront nettement plus troubles.

 

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Published by François Massarelli - dans 1914 Muet Asta Nielsen Comédie Urban Gad **
19 décembre 2020 6 19 /12 /décembre /2020 10:20

Browning fonctionnait à la formule... De la même façon qu'il va développer une série de films souvent très semblables dans les années 20, autour de la personnalité de Lon Chaney, et souvent identifiables à un gimmick (Par exemple The road to Mandalay est "le film dans lequel Chaney est borgne", ou The Unknown "celui dans lequel Chaney n'a pas de bras", pour situer), les films de gangsters qu'il a développés autour de l'actrice Priscilla Dean dont il était le réalisateur attitré, obéissent tous à un certain ombre de règles... Y compris celui-ci, leur dernière collaboration: une femme de mauvaise vie, des choix humains, des collaborateurs malfaisants et un amour rédempteur, le tout dans une ambiance criminelle et nocturne prononcée.

Cassie Cook (Dean) est une trafiquante d'opium qui travaille dans un bouge à Shanghai, en compagnie de l'escroc Jules Repin (Wallace Beery). Une menace sur leur petit trafic se précise en la personne de Jarvis (Matt Moore), un contremaître Américain d'une mine locale, qui est en vérité un agent des services secrets dont la mission est de démanteler le trafic local, partagé entre Repin et Cassie, et le maléfique Dr Li (William Mong). La fille de ce dernier, Rose (Anna May Wong), est amoureuse de Jarvis, mais elle ne sera bientôt pas la seule, puisque Cassie va elle aussi succomber au charme du  bonhomme, ce qui va sérieusement mettre en danger les plans des trafiquants d'opium...

Comme d'habitude: c'est un fatras mélodramatique, dans lequel Dean incarne une fois de plus une femme qui a fait des mauvais choix, mais dont une partie des codes moraux qu'elles a conservés lui permettra de passer de nouveau du bon côté. Comme dans Outside the law, ce sont des facteurs humains qui vont jouer dans sa rédemption, puisque outre l'amour de Jarvis, elle va bénéficier de l'aide inattendue de sa rivale Rose Li, mais aussi elle va s'ouvrir à l'humanité en aidant un gamin d'origine Américaine lors d'une émeute. Elle est aussi montrée exprimant de la compassion pour une de ses compatriotes victimes de ses trafics... Le casting principal (Dean, Beery, Moore) est intégralement repris du film précédent, White Tiger.

Mais peu importe, car dans ce film bien fait (la Chine de Browning est parfois plus crédible que le Chinatown de Outside the law, ou le Limehouse de The blackbird), ce qui compte c'est d'une part que ça vire au chaos et que le metteur en scène qui sommeille depuis quelques années en Browning entre deux bouteilles, se réveille sur les trois dernières bobines, et il fait preuve d'une énergie, d'un sens du montage et du découpage, qui font plaisir à voir, dans des scènes d'incendie et de panique...

Enfin, il bénéficie dans ces sept bobines de suffisamment d'espace filmique pour y développer des personnages intéressants, dont un vieil homme, Murphy, qui parvient à être tour à tour comique et touchant (J. Farrell McDonald), et surtout Rose Li... On sait aujourd'hui que le temps d'écran dévolu à Anna May Wong par Browning dans son film n'était sans doute pas lié au hasard ou à la simple réalisation du talent de l'actrice (qui est réel, de toute façon), mais probablement plus à des turpitudes que Browning ne devait sans doute pas partager avec son épouse. Mais comme on dit, cela ne nous regarde pas: ce qui compte, c'est que Rose Li ajoute une dimension inédite et excitante au film, en prenant sur elle une importante partie de la charge émotionnelle du grand final spectaculaire, où elle se sacrifie tout en réglant tous les problèmes d'un ou deux coups de feu vengeurs... Alors que clairement, dans le film Browning ne s'était pas beaucoup intéressé à Priscilla Dean! Il faut dire que cela faisait 6 ans qu'il  était son metteur en scène quasi exclusif.

Une dernière note: en dépit de sa relative réussite, Drifting est le dernier film de la première période Universal de Browning, qui va connaître les vaches maigres avant de repartir sur The unholy three à la MGM grâce à deux hommes: Lon Chaney et Irving Thalberg. Dean, elle, était lessivée... une dernière chose qui intéressera les collectionneurs de cinéma "physique": le film est disponible chez Kino aux Etats-Unis dans une édition Blu-ray qui contient aussi White tiger, ainsi que la seule bobine survivante de The Exquisite Thief (1919), et c'est un disque toutes zones...

 

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Published by François Massarelli - dans 1923 Muet Tod Browning **
22 novembre 2020 7 22 /11 /novembre /2020 16:54

Ce film est un moyen métrage produit et présenté par une organisation Autrichienne créée dans les années 10 afin d'accompagner les juifs déplacés d'Europe dans leur nouvelle vie à Vienne et alentour. Il consiste en une première partie qui sous couvert de raconter une histoire (une famille Juive victime de la haine de classe et d'un pogrom dans la Russie nouvellement soviétique) expose en fait la façon dont l'organisation recueille et vient en aide aux exilés.

C'était un film amateur, mais extrêmement soigné à défaut d'être original, qui était présenté aux conférences organisées par l'association et qui était sensé provoquer la levée de fonds. Il a été préservé et est montré en prime du film récemment retrouvé Die stadt ohne juden, de 1924.

 

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Published by François Massarelli - dans Muet 1923 **
22 octobre 2020 4 22 /10 /octobre /2020 12:57

En Norvège au début du siècle, la petite Anne est une espiègle enfant, qui passe son temps à faire les quatre cents coups avec son frère Haldor. C'est généralement elle qui inspire les r=tours pendables dont invariablement elle le laisse endosser la responsabilité et donc, la punition. Jusqu'au jour ou sa mère ou du moins celle d'Haldor lui fait comprendre qu'elle va devoir prendre ses distances car elle n'est que tolérée dans le foyer qui l'a recueillie, et qui maintenant le regrette! Elle apprend de la bouche de Jon, le garçon de ferme qui est toujours gentil avec elle, qu'elle est effectivement la fille d'une gitane qu'on a retrouvée morte après son accouchement, et que c'est uniquement par charité Chrétienne qu'on l'a adoptée...

Des années après, devenue une jeune femme, Anne (Aasta Nielsen, rien à voir avec l'actrice Danoise au nom presque similaire) a gardé sa complicité avec Haldor et celui-ci va bientôt devenir le maître de sa ferme. Il assure à sa presque soeur qu'une fois qu'il sera le patron elle aura sa place à ses côtés, mais elle n'en croit rien... De son côté, Jon aimerait bien lui demander sa main...

C'est l'un des premiers films tournés en Norvège, le premier avec une équipe Norvégienne. On ne s'étonnera pas d'y trouver un décor rural et une intrigue mélodramatique car ces éléments vont devenir monnaie courante durant toute la décennie et ne jamais vraiment pouvoir concurrencer les autres films venus d'Europe. Breistein n'est pas un grand novateur, et son intrigue parfois convenue se déroule conformément aux usages en vigueur dans le mélo, mais sa direction d'acteurs en particulier est impeccable... Quel dommage que les acteurs employés n'aient jamais vraiment l'âge de leurs rôles! Sinon, la rude campagne dans les régions de Fjords, les solides cabanes en bois, une utilisation intelligente des décors existants... Le film fait tout pour mériter sa place d'acte fondateur de toute une cinématographie. 

 

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Published by François Massarelli - dans Muet 1920 **
19 septembre 2020 6 19 /09 /septembre /2020 11:45

Des fois, les apparences sont trompeuses... Aussi quand on tombe sur un film muet Anglais, d'un réalisateur inconnu au bataillon, situé dans une Espagne de pacotille (même s'il y a été manifestement partiellement tourné), qui conte des histoires de valeureux "dons", et de familles unies par les codes de la bonne société Espagnole de toujours, on se dit qu'il y aura forcément un moment où on quittera les codes, stéréotypes et autres clichés du mélodrame de basse extraction, pour justifier son existence.

Il est d'ailleurs fort possible que cette histoire bien simplette ait été montée en un film afin de profiter du Pathécolor mourant, cette technique qui consistait à colorier image par image, au pochoir, des films afin de les rendre chatoyants pour l'oeil. Passée cette particularité décorative qui n'a pas résisté aux ravages du temps, le film fait donc allègrement mentir la première phrase de cet article: il est aussi inintéressant qu'il en a l'air.

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Published by François Massarelli - dans 1929 Muet **
5 septembre 2020 6 05 /09 /septembre /2020 08:51

Tout commence comme dans une comédie romantique des années 20, avec la dignité et les codes attendus: Tom Jones (Reginald Denny), comme son précédent littéraire, est un homme bien de son temps, mais il ne possède pas les signes extérieurs de la très bonne société. Il a pourtant conquis une riche héritière (Marion Nixon) avec laquelle il va se marier, un peu contre la désapprobation bougonne des parents... Un rival jaloux (William Austin), avec du sang bleu celui-là, suggère aux parents de s'intéresser à la moralité du fiancé avant qu'il ne soit trop tard...

Et c'est là que la comédie dérape vers le burlesque, sans crier gare... En effet, Jones EST irréprochable, mais pas son colocataire. Quand il rentre chez lui ce soir là, il organise en effet une partie illégale de poker, et... la police intervient, tout le monde doit donc s'échapper: poursuite, fuite, puis dissimulation: avec un compagnon d'infortune (un père de famille bien sous tous rapports mais qui a une passion secrète pour le jeu, interprété par Otis Harlan), Jones trouve refuge aux bains, le soir des dames, se déguise en femme, puis dans une aggravation de la situation, va finir par usurper l'identité d'un évêque : celui-là même qui est supposé officier au mariage... Pendant cette nuit agitée, la police trouve un pantalon qui incrimine le jeune homme!

Voilà qui promettait, et ce film très enlevé ne fait pas que promettre. Seiter adopte du début à la fin une réalisation efficace, élégante, mais qui n'a jamais peur des embardées. Le rythme s'accélère souvent, les acteurs sont impeccables, c'est un film comme on sait que Denny en a interprété des dizaines, mais son bonheur de l'interpréter et l'énergie qu'il dépense dans ce film, en gardant une bonne humeur assez britannique, est tout à fait communicative! Et toute la séquence autour du faux évêque est un bonheur. Zasu Pitts y est une domestique évaporée, c'est formidable...

 

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Published by François Massarelli - dans 1926 Muet Comédie Reginald Denny William Seiter **
1 septembre 2020 2 01 /09 /septembre /2020 13:26

Un nobliau Anglais, Lord Harrowby (William Austin), doit se marier avec une riche héritière, Cecilia Meyrick (Ruth Dwyer)... Il prend le soin d'assurer son mariage auprès d'une compagnie Londonnienne établie à New York, mais il y a une clause importante: la Floyd's of London n'assure le mariage que dans la mesure où des événements extérieurs pourraient le faire capoter. Si c'est en raison d'une action de Harrowby lui-même, ils ne débourseront pas un centime. Ils vont donc dépêcher un homme de confiance, Dick Minot (Reginald Denny), pour s'assurer du bon fonctionnement de la chose...

A partir de là, quelques précisions: Cecilia n'est pas très motivée pour le mariage mais ses parents la poussent un peu; Dick Minot est beau garçon et Cecilia va le rencontrer avant le mariage, mais lui a en plus un défaut: il est conscient de son devoir et va donc devoir nier son amour la mort dans l'âme; Harrowby est une indéfectible andouille avec un passé chargé; en prime, il est flanqué d'un escroc qui ne manque pas une seule occasion de lui soutirer de l'argent; enfin, il y aura des obstacles: un quidam insistant qui prétend être aussi Lord Harrowby, ou encore un gentleman de la presse avec des oreilles qui traînent. La mission de Minot sera délicate...

C'est une jolie comédie très enlevée, mais sage... Un film qui tient plus de la screwball comedy que du genre burlesque: on y sent une hésitation de la production à se lancer dans le slapstick et la comédie physique, ce qui est idiot puisque la raison qui avait poussé la Universal à engager Denny était justement qu'il était un ancien boxeur! On va d'ailleurs trouver à la fin du film une résolution qui permet à Pollard d'utiliser les dons physiques de sa vedette, qui est non seulement un excellent acteur, il a aussi du charme. Le film aussi, gentiment... Et quand je lis ça et là que ce film de sept bobines est l'un des longs métrages mineurs de Denny, je me dis qu'il y a du bonheur en perspective...

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie Reginald Denny 1924 **