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14 juin 2024 5 14 /06 /juin /2024 16:23

Mr et Mrs Newlywed ('les jeunes mariés') ont tout pour être heureux, mais... Quand madame (Jane Morrow) organise chez elle une rencontre entre mères et jeunes enfants, Mr Newlywed (Sidney Drew) doit admettre qu'il a un problème avec les enfants. Mais il n'est pas au bout de ses peines, puisque son épouse a décidé d'accepter la requête d'une amie qui souhaite lui confier son petit pendant qu'elle se repose...

Oubliez le titre, foncièrement idiot, qui fait allusion à l'eugénisme, vous le chercherez en vain dans cette petite comédie... Non, ce qui compte, c'est la dynamique entre Sidney Drew, qui incarne un mari jaloux de son exclusivité avec son épouse, et qui n'est pas disposé du tout à partager cette affection avec un petit intrus... Ce dernier est incarné par Bobby Connelly, un jeune acteur qui tournera jusqu'aux années 20 (il est dans Humoresque de Frank Borzage).

Mais admettons que le clou du spectacle est sans aucun doute la dernière partie durant laquelle Drew, pour faire fuir le môme, décide de jouer la comédie de la dépression nerveuse... et devient lui-même un enfant, sans doute bien plus insupportable que l'autre.

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Published by François Massarelli - dans Sidney Drew Muet Vitagraph
14 juin 2024 5 14 /06 /juin /2024 15:04

M. et Mme Sweeney constatent que leur oiseau domestique, Caesar, est mort. Mme Sweeney (Flora Finch) demande donc à son mari (Hughie Mack), de "donner une sépulture décente" à la bestiole. Afin de se donner du courage, il va prendre un verre... Ou deux... Ou trois. Durant les libations, son voisin et ami Clancy (William O'Shea) arrive et participe, avec un poulet pour le repas du soir...

Bon, ils boivent, et ils confondent, on s'en doute bien! Le casting est complété par l'admirable Kate Price (qu'on connait pour un certain nombre de hauts faits d'armes, le moindre n'étant pas Our relations de Buster Keaton), et c'est dans la relation explosive entre chacune des deux épouses, et son mari respectif, que ce film férocement burlesque et qui ne mâche pas ses mots, prend tout son sel.

Alors certes, on aime la comédie subtile, la sophistiation, mais des fois... Il n'y a sans doute pas lieu de se priver, et ce film Vitagraph, qui évite d'aller trop loin dans le grotesque, donne à voir un pendant gentiment comique d'un univers qui chez Zola aurait probablement été profondément tragique. Ici, il est... bouffon.

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Published by François Massarelli - dans Vitagraph Muet
13 juin 2024 4 13 /06 /juin /2024 14:26

Dick (Billy Quirk) est amoureux de Florence (Constance Talmadge) mais il n'a pas le sou... Or le père de sa petite amie, un scientifique, est à la recherche d'une momie Egyptienne, qu'il paierait à prix d'or. Voyant que ça pourrait bien lui être très profitable, sur plusieurs points, le jeune homme décide de tenter sa chance: il "engage" un vagabond, qu'il fait maquiller en momie...

Billy Quirk est une vedette Vitagraph, qui avait aussi travaillé pour Griffith, puis la compagnie Solax d'Alice Guy et Herbert Blaché. Bien qu'il soit doté d'un physique de jeune premier, il avait souvent tendance à jouer les héros décalés, tel ce cow-boy efféminé dans Algie the miner... Ici, il joue un amoureux qui utilise des stratagèmes, et c'est ce qui fera qu'on aura bien du mal à s'identifier à lui...

Momies et sarcophages, dans les film des années 10 puis 20, seront légion: la mode culminera bien sûr avec la découverte ébahie du tombeau de Toutankhamon! Mais cette mode avait ceci de particulier qu'elle était décorative, tout en étant contemporaine des dévelopements du cinéma premier, ce qui explique que le septième art, qui accompagnait les découvertes Egyptiennes avec des images merveilleuses des trésors découverts sur place, dans les films d'actualité, se soit senti si à l'aise avec ce folklore de pyramides, de momies et de pharaons...

Constance Talmadge est ici réduite à jouer les utilités, mais elle nous rappelle qu'avant de passer chez Griffith, et qu'elle et sa soeur ne bifurquent par la compagnie Triangle, puis qu'elles travaillent pour la First National, les deux soeurs Constance et Norma étaient des employées du studio Vitagraph...

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Published by François Massarelli - dans Vitagraph Muet
13 juin 2024 4 13 /06 /juin /2024 14:10

Jane a un fiancé, mais celui-ci a un rival... Et Jane, pour les départager, a l'idée de faire appel à un stratagème: elle joue le grand amour avec un pantin, en ombres chinoises. Mais les deux prétendant n'y verront pas le bon message, car ils vont croire reconnaître, dans l'amant imaginaire de la jeune femme, un  bandit évadé et recherché partout... 

C'est rural: même si ce film a probablement été tourné en banlieue de New York (le studio Vitagraph étant basé à Brooklyn), le fait est qu'il fait appel à des types de personnages, d'ailleurs saisis dans leur grotesque le plus cru, qui manquent cruellement de sophistication. Et Edith Storey, qui joue Jane, est loin de s'être embellie, puisqu'elle joue sans maquillage apparent, si ce n'est une dent noircie pour nous faire croire en son absence...

Mais le film, qui propose aussi des seconds rôles plus raisonnables, ne se vautre jamais totalement dans le ridicule, et on sent qu'il y a une volonté de tempérer le grotesque, pour construire un type de comédie plus calme, et se tenir à l'écart des excès qu'on remarquait déjà dans les films Sennett...

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Published by François Massarelli - dans Muet Vitagraph
13 juin 2024 4 13 /06 /juin /2024 13:56

Le vieux médecin commence à perdre sa clientèle; il reçoit les conseils d'un collègue qui lui conseille de prendre un associé qui soit, si possible, non seulement jeune, mais aussi séduisant. Ca ne fait comme on dit pas un pli: les patientes vont se précipiter et imaginer mille stratagèmes pour le voir...

Voici un film assez typique, finalement, du style de comédies Vitagraph des années 10: situées fermement dans le monde contemporain voire bourgeois, plutôt dans de petites villes tranquilles. Et le sujet touche à un quotidien reconnaissable, en tordant légèrement le cou à la réalité par un rien d'exagération... C'est le créneau que prendra Hal Roach avec ses comédies, des années plus tard.

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Published by François Massarelli - dans Muet Vitagraph
11 juin 2024 2 11 /06 /juin /2024 18:20

Dans une firme, on a besoin d'une nouvelle sténo... On leur envoie une dame (Flora Finch) très capable, mais son supérieur est atterré: elle n'est pas du tout à son goût...

Ca ne commence pas bien...

Après quelques mois, elle est intégrée, et très efficace, mais... quoi qu'il arrive elle n'est toujours pas dotée d'un physique qui puisse satisfaire le patron. C'est alors qu'elle tombe malade, et qu'on envoie à sa place une autre merveille, interprétée par Flroence Turner. Tout va changer...

Oui, c'est profondément sexiste, et bien sûr que cette petite comédie centenaire et plus ne fait pas dans la dentelle! Mais c'est un produit de son temps, j'imagine... Un film dans lequel, qu'on se rassure, par la grâce de Florence Turner, la femme aura le dernier mot, et il pourra au moins tempérer quelque peu le sexisme de la première partie... Ouf!

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Published by François Massarelli - dans Florence Turner Muet Vitagraph
11 juin 2024 2 11 /06 /juin /2024 18:10

Cette comédie dure moins que trois minutes, et est à peine recensée: le pourtant très sagace IMDB.com n'en parle pas, et au-delà du fait que c'est un film Vitagraph, on n'a pas grand chose à se mettre sous la dent, ni acteurs, ni metteur en scène. Un film de trois minutes ou moins, aux Etats-Unis à cette époque (et cela durera jusqu'aux années 20, avant que la tendance ne disparaîssent, on le trouvait généralement dans un split-reel, ou une bobine qui était consacrée à deux films plus courts. Ca avait des avantages: par exemple, celui de fournir deux oeuvres de genres différents en une seule livraison, ce qui permettait au projectionniste de se reposer aussi durant le déroulement... Mais ça avait aussi ses désavantages, car il fallait fournir, et le cinéma à cette époque tendait plutôt à allonger la durée, qu'à la racourcir, au fur et à mesure des développements narratifs et stylistiques du médium.

On y montre un couple de personnes âgées dont le monsieur décide d'accrocher un tableau, au péril de sa vie! C'est assez typique d'un style burlesque qui laisse assez peu de répit aux spectateurs, ainsi bien sûr qu'aux personnages: on commence par une situation absurde, qui va évoluer vers plus de loufoque et plus de catastrophes...

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Published by François Massarelli - dans Vitagraph Muet
10 juin 2024 1 10 /06 /juin /2024 15:53

Deux hommes, très complices, ont trouvé un truc pour avoir une fois par semaine une soirée 'off', sans que leurs épouses respectives ne se doutent de la supercherie: ils prétendent avoir une sortie avec "le XIIIe régiment", alors qu'ils partent en bordée. Mais quand une des épouses découvre qu'il y aura une danseuse lors de la sortie prévue le plan capote. C'est à ce moment que le vrai régiment est mobilisé pour aller au Panama: les deux hommes décident de se saisir de l'occasion...

C'est une comédie en deux bobines, qui s'étale sur 28 minutes. On sent bien que les concepteurs du film ont tout fait pour utiliser au maximum les ressources de la durée du film, en particulier en campant de façon assez convaincante les deux principaux protagonistes... Le film ressort de toute façon de la farce la plus classique, et les deux acteurs pricnipaux (Sidney Drew et Harry Morey) en font des tonnes, mais il me semble qu'il y a là un prototype qui resservira, notamment pour Laurel et Hardy... En remplaçant le XIIIe régiment par les "Sons of the desert", notamment...

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Published by François Massarelli - dans Muet Vitagraph Sidney Drew
9 juin 2024 7 09 /06 /juin /2024 21:07

A la Vitagraph, contrairement à ce qui se passait à la Biograph, on nommait ses stars... mais pas le réalisateur. Impossible de savoir aujourd'hui qui a réalisé cette courte comédie, qui fait appel à l'instinct de moqerie et rappelle le gout du jeune cinéma pour la farce, dans les deux sens du terme: d'un côté, le canular, de l'autre, un genre comique illustré au théâtre depuis le Moyen-Age. 

Et d'ailleurs, Méliès est passé par là, mais les Lumière aussi avec leur Arrroseur arrosé... Dans un immeuble, un gamin décide donc de faire une farce, avec le buste qui sert à une couturière-modiste pour élaborer ses créations. L'objet étant très réaliste, le garçon décide de le placer dans une baignoire remplie d'eau, et de voir de quelle façon les hommes de l'immeuble vont réagir...

Nous sommes dès le départ dans la confidence ce qui nous rend un peu complices du gag, évidemment. Reste que bien sûr, les hommes qui vivent sur les lieux vont se transformer en d'abominables voyeurs, et parmi eux le fait qu'il y ait un pasteur ne l'empêchera pas de vouloir soudoyer un témoin de ses turpitudes...

Maintenant, si je n'ai pas grand chose pour le prouver, il se pourrait que J. Stuart Blackton soit le metteur en scène de cette pochade: le garçon est joué par son fils, après tout...

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Published by François Massarelli - dans Vitagraph Muet
6 juin 2024 4 06 /06 /juin /2024 18:43

Les films de la Vitagraph, aux Etats-Unis, étaient connus pour leur tendance au slapstick échevelé, et en particulier dans un  genre de gags qui étaient hérités du cinéma burlesque français des premiers temps: des poursuites, donc, matinées d'une solide dose de violence. Cette intrigue, qui voit un prisonnier mettre son acharnement dans son évasion, n'échappe bien sûr pas à la règle...

Mais il aoute aussi de la déformation physique, et pas qu'un peu: c'est du reste le sujet du film. Afin de s'évader, l'homme va jouer sur diverses formes de transformation, entre l'aplatissement, la métamorphose en tas de brique, et même a transformation en boudin filiforme (aux couleurs d'un uniforme de prisonnier, évidemment) pour s'échapper d'un tonneau où il est enfermé...

C'est aussi drôle qu'absurde, et la façon dont les ressources cinématographiques ont été exploitées (animation, dont image par image, arrêt de caméra, etc...) nous rappelle qu'il fut un temps où chaque film pouvait inventer quelque chose de résolument nouveau dans le cinéma. On sait par ailleurs que les films de la Vitagraph pouvaient parfois être sous influence, notamment de Pathé. Mais celui-ci sera "copié" par Segundo de Chomon, justement pour la firme au coq, sous le titre de Pickpock ne craint pas les entraves, en 1909.

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Published by François Massarelli - dans Vitagraph Muet