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25 janvier 2017 3 25 /01 /janvier /2017 18:23

Attention, effort de guerre! Bugs Bunny est dans une caisse à la dérive, et n'est pas inquiet: dans ce genre de situation, il y a toujours une île où aborder... Dont acte: une fois trouvée l'île paradisiaque, Bugs va malgré tout déchanter car il va se trouver face à un nippon en uniforme, et pas des plus fins. Mais le lapin qui n'a fait qu'une bouchée de Hermann Goering en a vu d'autres...

Effort de guerre, donc: y'a-t-il une façon de pouvoir voir ce film sans pour autant tiquer devant la peinture ultra-caricaturale du Japon, de ses coutumes, de son langage? 

Oui, après tout: c'est tellement une caricature, qu'il n'y a pas lieu de s'en inquiéter. Le film se déroule assez agréablement, mais Freleng et ses animateurs semblent, à la fin, nous donner un message subliminal: ce film n'est pas comme les autres. Afin de le souligner, ils donnent une lapine à Bugs Bunny, qui va décider, une fois un bataillon Japonais décimé, de rester. Et sa réaction est sans équivoque. De fait, on rejoint le territoire, plus adulte, des films de propagande de Private Snafu. Freleng savait très bien qu'on ne pourrait pas considérer ce petit film mineur, plaisant mais profondément politiquement incorrect comme autre chose qu'une halte, en dehors des sentiers battus.

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Looney Tunes
15 août 2016 1 15 /08 /août /2016 17:33

Sorti en février 1934, Honeymoon hotel est le premier dessin animé en couleurs de la série Merrie melodies (le pendant "noble" des Looney tunes) de la Warner. Contrairement au concurrent Disney qui expérimentait déjà avec un Technicolor trois bandes d'une grande finesse, Schlesinger s'était laissé tenter par le procédé Cinecolor, qui est assez peu glorieux... Mais aussi assez peu coûteux! Curieusement, je trouve que ça donne au film un cachet assez particulier, avec des couleurs tellement délavées qu'elles ont l'air d'être issue d'un procédé de contrebande!

Le film qui montre les frasques de bestioles qui se rendent à un hôtel dont la destinée première est d'accueillir des nouveaux mariés, recycle bien sûr les chansons du film de Lloyd Bacon et Busby Berkeley Footlight Parade (1933), oeuvres de l'équipe Warren-Dubin, et il se vautre lui aussi sans complexes dans la gaudriole... Il reprend aussi la trame du numéro musical correspondant, dans lequel tout le personnel (plus ou moins reproduit ici, des lingères au détective en passant par les grooms) se présente en chansons... Des chansons dans lesquelles il est assez couramment question de l'acte nuptial. Donc pour résumer, ce n'est décidément pas Disney...

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Published by François Massarelli - dans Pre-code Animation Looney Tunes
2 août 2016 2 02 /08 /août /2016 11:51
Who framed Roger Rabbit (Robert Zemeckis, 1988)

Ce film fait partie de la partie expérimentale de la filmographie de Zemeckis, comme d'autres, moins réussis (Beowulf, hum), ou plus brillants (Cast away). Pour une expérience, le moins qu'on puisse dire est qu'elle a su se partager, puisque le film a eu un succès international, et fait figure aujourd'hui de classique.

Parmi ses défauts, on passera sur l'incrustation de cartoons dans un film "live", qui est évidemment imparfaite comparée à ce qu'on pourrait faire aujourd'hui, mais ce qui me frappe, c'est à quel point le film est énervant: on y retrouve le rythme survolté et usant de 1941 ou Used cars...

Mais les qualités, notamment un retour à l'époque héroïque, soit 1930-1945, des cartoons qu'ils soient Warner, MGM, Disney, Lantz ou Fleischer, par le biais de références à Clampett, Iwerks, Jones, Avery, Freleng. Et Daffy Duck, en duo mortel avec Donald, est le VRAI Daffy Duck, le canard cinglé, pas le canard en dépression des années 50. Ah, et surtout, il y a le Dodo de Porky in Wackyland, si vous cherchez bien. Alors...

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Published by François Massarelli - dans Robert Zemeckis Animation
16 juillet 2016 6 16 /07 /juillet /2016 17:29

Daffy Duck,venu en forêt, espère tirer sur un ours... Mais il lui faudra faire attention à bien suivre une règle d'or: il y a un trait qui divise la forêt en deux, d'un côté, les chasseurs sont autorisés à tirer, de l'autre, il s ne le peuvent pas. Le film va donc voir Daffy Duck tricher avec obstination, et tenter de lutter contre un ours déterminé à ne pas se laisser faire...

C'est un film "à l'ancienne", pas trop catastrophique donc, dont les gags reposent essentiellement sur la lutte inégale entre Daffy Duck, un ours malin et un garde-chasse pointilleux. C'est l'unique film de Daffy Duck en solo produit par DePatie-Freleng, qui préféraient pour leurs courts métrages l'associer à d'autres héros, notamment Speedy Gonzales.

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Published by François Massarelli - dans Daffy Duck Animation Looney Tunes
16 juillet 2016 6 16 /07 /juillet /2016 17:17

J'ai tellement dit de mal de Bob McKimson dans le cadre de cette révision d'un grand nombre de films mettant en scène Bugs Bunny, il est cocasse de constater que me voici arrivé au dernier des films Warner "classiques" du lapin star... et que seul en lice en l'absence de Freleng parti chasser la panthère rose, et de Jones viré du studio et parti présider pour quelques films aux destinées de Tom et Jerry, est désormais l'unique vétéran de la WB, à même de mettre un point final à la saga.

Ce qui frappe dans ce film ni pire ni meilleur que le Bob McKimson moyen, c'est le contraste entre le "nouveau" (deux personnages nouvellement développés d'un loup et de son fils constamment hilare) et l'ancien (Bugs Bunny à peu près conforme à son image canonique). Ces deux époques sont ici présentes à travers un changement graphique important, qui ne fait pas grand chose pour l'harmonie du tout. Bref, pas une grande date...

Avant de quitter une bonne fois pour toutes le Bugs Bunny "classique", qui ne reviendra plus dans le cadre désormais de moins en moins artistique des films sortis par Warner, dont les productions seront désormais assurées par d'autres, en toute indépendance, en à moindre coût, rappelons que cette ultime mutation est devenue tout simplement nécessaire en raison de l'omniprésence de la télévision. les dessins animés Warner seront donc désormais produits à la facilité, avec un coût inférieur, traduite "vite faits, mal faits"... Ironie suprême, la télévision les boudera, préférant rediffuser en boucle les classiques. On les comprend, remarquez.

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Published by François Massarelli - dans Animation Bugs Bunny Looney Tunes
16 juillet 2016 6 16 /07 /juillet /2016 17:10

Chuck Jones parti, son équipe a continué sans lui dans le cadre des films Warner... Et donc, ceci est l'avant-dernier Bugs Bunny de la série continuée depuis les années 40, et aurait été probablement mis en scène par Jones si ce dernier n'avait pas été viré. Aurait-il été meilleur? Il ne m'appartient évidemment pas de spéculer là-dessus, mais... Quelle horreur! C'est moche, mal animé, poussif et sans relief. L'histoire concerne donc une aventure de Daffy Duck venu dans le grand Nord à la fin de l'été pour chasser le lapin et se faire une fortune en fourrure, mais manque de chance pour lui, l'hiver arrive.

Pour les Looney tunes aussi, d'ailleurs. Oubliez ce film.

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Published by François Massarelli - dans Daffy Duck Animation Bugs Bunny Looney Tunes
16 juillet 2016 6 16 /07 /juillet /2016 08:54

Dernier film de Chuck Jones pour Bugs Bunny, qui repose sur les recettes désormais éculées du train fantôme. Celui-ci a l'avantage de ne pas reposer sur l'infecte Hazel, mais le Dracula qui accueille Bugs Bunny dans son château est bien laid... L'ensemble du film tourne autour de deux formules magiques qui ont le pouvoir de transformer le vampire en chauve-souris, et inversement, et bien sur, Bugs Bunny, en toute innocence d'abord, puis sciemment, va les prononcer systématiquement au moment opportun.

Jones, après ce film, est parti voler de ses propres ailes, ou plutôt a été viré sans ménagement. La cause, c'est tout simplement qu'il passait son temps à contourner les clauses de son contrat d'exclusivité... Une fois parti de la Warner, il a continué à oeuvrer pour le cinéma et la télévision, mais (C'est un avis personnel que j'exprime, mais c'est le mien!!) n'a tourné aucun film qui vaille la peine d'être vue, hélas...

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Looney Tunes
16 juillet 2016 6 16 /07 /juillet /2016 08:44

le dernier film de McKimson mettant en scène le diable de Tasmanie aux prises avec Bugs Bunny souffre des mêmes défauts que les quatre autres: a priori, ce personnage est une bonne idée, mais n dessin animé ça doit être animé, et ce marsupial qui au moindre prétexte se transforme en tornade quasi immobile, ne faisait qu'annoncer, finalement, l'animation télévisée des années 60 et au-delà: du vite fait, mal fait, pour les gosses laissés devant la télévision par leurs parents. Et même si on passe sur le fait que ce film est pauvre en gags, on peut l'écouter, et il sonne comme un vrai dessin animé Warner, pas de problèmes, avec la voix de mel Blanc bien sur. Mais ajoutez 'image et on retrouve ce souci de personnages sans vie, et d'animation de feignasse. La fin est proche...

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Looney Tunes
14 juillet 2016 4 14 /07 /juillet /2016 15:56

C'est mécanique, et ça n'avance plus... En ces années 60, alors que les films d'animation de la Warner Bros ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes, même les films de Chuck Jones sont atteints par la ringardise ambiante... Et Marvin le martien devient, lui aussi, ennuyeux comme dans ce film où il affronte une fois de plus Bugs Bunny dans une intrigue prétexte qui débouche sur des gags éculés, et une animation indigente.

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Published by François Massarelli - dans Animation Bugs Bunny Looney Tunes
14 juillet 2016 4 14 /07 /juillet /2016 15:43

Bugs Bunny et Daffy Duck sont tellement copains qu'ils vivent ensemble, dans le même terrier. Leur complicité est telle que le lapin peut même se permettre de gentiment reprocher au canard de passer beaucoup trop de temps devant la télévision. Justement, quand le film commence, il est devant le poste, à suivre une émission dont le principe est simple: on y demande à des amis d'entrer en concurrence pour arriver le premier, avant l'autre, au studio, pour récupérer un premier prix coquet. La compétition sera rude, car comme le fait remarquer daffy duck, ce n'est pas pour le principe, mais pour l'argent qu'il le fait!

Encore un film qui prend appui sur l'ennemi juré du cinéma, la télévision. Franchement, Bob McKimson avait quand même une nature accommodante, car ce qui a fait plonger les Looney tues, dont le budget fondait chaque année comme neige au soleil, c'est bien cette boîte à conifier les gens qu'est la télévision! Mais un paradoxe ne venant jamais seul, prenez un sujet sans intérêt, confiez-le à un réalisateur notoirement incapable, et vous obtiendrez... un film tout à fait décent, drôle et impertinent, au timing presque impeccable. La rivalité ici totalement physique entre les deux héros en rappelle une autre, celle entre le coyote malchanceux et son dîner inaccessible, dans l'oeuvre de Chuck Jones, auquel ce film fait parfois penser, par son humour noir et subtilement sous-joué.

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Looney Tunes