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18 février 2020 2 18 /02 /février /2020 09:48

Six histoires situées durant l'âge d'or de l'Ouest Américain:

dans The Ballad of Buster Scruggs, Tim Blake Nelson est une caricature de cowboy chantant, un matamore sûr de lui et de son pouvoir d'exercer la violence, qui tombe malgré tout sur pire que lui. 

Near Algodones montre James Franco en bandit échappé d'un film de Sergio Leone (il porte un grand "duster" et passe par Tucumcari...), qui va tellement mal négocier son attaque de banque qu'il va tâter de la pendaison... plusieurs fois.

Meal ticket raconte l'histoire lamentable d'un montreur ambulant (Liam Neeson) partagé entre le besoin de manger à sa faim, et le soin qu'il doit à son attraction, un cul-de-jatte manchot qui récite des textes célèbres avec talent, mais qui ne rapporte rien: un poulet savant aura raison de ses scrupules...

All gold canyon situe en pleine nature lyrique les aventures d'un chercheur d'or méthodique (Tom Waits) qui creuse, prospecte, jusqu'à trouver l'endroit idéal. Le problème, c'est qu'il est observé, par les animaux d'une part, mais aussi par un concurrent invisible...

The girl who got rattled conte le déplacement vers l'Ouest d'une jeune femme timorée (Zoe Kazan) qui vient de perdre son frère, et tout lien avec l'avenir. Elle est courtisée par l'un des scouts de la caravane qui l'emporte, mais elle va rencontrer son destin lors d'une attaque d'une bande d'indiens des plaines.

Enfin, The mortal remains suit une diligence qui transporte une troupe disparate, dont deux chasseurs de primes (Brendan Gleeson et Jonjo O'Neill) qui ont une façon inquiétante de parler, estiment être ceux qui aident les bandits qu'ils accompagnent à "passer de l'autre côté". Au fur et à mesure du voyage, les autres passagers sont de moins en moins rassurés...

la structure épisodique a fait écrire beaucoup de bêtises à beaucoup de commentateurs, principalement autour du fantasme que les frères Coen (dont Fargo  été adapté en série, mais par d'autres, je le rappelle) puissent se livrer à un passage vers la série, ce nouvel eldorado qui est en train, à petit feu, de tuer le cinéma... en quelques sorte. Il n'en était rien, bien sûr, les deux frères aiment particulièrement livrer un produit fini, prêt à l'emploi, et c'est une fois de plus le cas avec ce troisième essai des deux frères dans le monde du western. Un essai? Un coup de maître(s), plutôt: le choix de ratisser large en s'essayant à toutes les figures du western à travers six intrigues différentes aurait pu tourner au gratuit, et à la place ils en font une véritable mine d'or, sans jeux de mots... Car il est évident que ce film est l'une de leurs oeuvres les plus structurées, commençant dans l'apparemment inoffensif en compagnie du cowboy d'opérette Tim Blake Nelson avec un glissement de plus en plus insistant vers l'humour noir. Toutes les composantes génériques de l'histoire du western sont présentes, du faux pittoresque jusqu'à un certain réalisme dépourvu totalement de paillettes ou de charisme (le chercheur d'or de Tom Waits, la pionnière paumée de Zoe Kazan), mais ils s'amusent aussi avec les codes du genre, passant d'une histoire à l'autre en questionnant les traditions (le bivouac avec haricots, la solitude du bandit, les codes moraux à variantes élastiques), en multipliant les recours aux personnages codés (chercheur d'or, pionnier fondamentaliste, bandit fataliste, montreur d'ours, fille de joie, pied-tendre, etc... mais toujours en imprimant de façon solide dans chacune des histoires, la marque de la mort: omniprésente, absurde voire comique, mais toujours là, avec insistance...

Si toutes ces histoires fonctionnent à 100% comme autant de contes noirs et réussis, des histoires somme toute drôles (pour certaines d'entre elles du moins) et distrayantes, les deux frères ont cette fois sans la moindre réserve questionné l'âme Américaine à travers son folklore le plus personnel, cette période de 25 années qui fut une sorte de période accélérée de formation pour un pays qui tout à coup s'est mis à se développer à une vitesse anormale. Du coup, tout prend du sens, et il n'est pas tendre: à travers ce cowboy chantant, odieux par son incapacité à se mettre en doute et sûr de sa capacité à écraser l'autre (non, je me refuse à écrire le nom du président actuel, ce serait trop facile), les Coen égratignent l'âme Américaine dans son manque profond d'humilité; et ils vont insister sur tous les aspects de ce que la conquête de l'Ouest a pu forger dans l'Américain: manque total d'empathie, ignorance obscurantiste (la pauvre pionnière!), une capacité impressionnante à violer la nature pour pas grand chose (le chercheur d'or, dont l'épisode commence dans un déchaînement lyrique comme on l'a rarement vu chez les deux cinéastes), et au final une sorte de résilience condamnable à porter une culture de mort... Un portrait de l'Amérique effectué d'après la partie la plus saillante mais aussi la plus réjouissante de son histoire, en quelque sorte.

Je le disais plus haut: ces considérations vont de pair, comme d'habitude, avec un respect dû au genre western, du coup c'est constamment superbe esthétiquement parlant, admirablement composé et la narration (qui se poursuit sur plus de deux heures, une fois n'est pas coutume) adopte un ton calme, lent et méthodique, que n'aurait pas renié le John Ford de The Searchers. Et les acteurs (vous avez vu le casting?) s'en donnent à coeur joie, trop heureux de participer à leur façon à la grande légende paradoxale du western! Donc non seulement c'est drôle et enlevé, mais ce western noir EST un western, un vrai, en plus d'être un excellent commentaire sur le genre. C'est l'un des grands films de frères Coen, excusez du peu, et s'il fallait lui trouver un défaut, c'est sans doute dans son moyen de diffusion, sur Netflix, où le cinéma est encore accueilli, mais meurt à petit feu. Dommage...

 

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Published by François Massarelli - dans Joel & Ethan Coen Comédie Zoe Kazan
2 novembre 2018 5 02 /11 /novembre /2018 17:33

Kumal Nanjiani est chauffeur Uber le jour, et fait du stand-up le soir; j'ai failli oublier: il est d'origine Pakistanaise, et s'il vit seul, il participe souvent à des réunions du cercle familial, des repas qui finissent immanquablement par aborder la question ô combien épineuse du mariage: ses parents souhaitent que la tradition soit respectée: un mariage arrangé s'impose, les prétendantes se bousculent. Mais Kumail n'est pas spécialement partant: d'autant qu'il vient de rencontrer Emily (Zoe Kazan), ils s'adorent, mais Kumail repousse le moment d'annoncer à sa petite amie qu'il va être difficile de la présenter à ses parents.

Ce qui pousse Emily a rompre quand elle découvre le pot-aux-roses. Donc, Kumail retourne à sa vie réglée entre repas où il ment, valse des fiancées potentielles, et ses participations aux soirées comédie, un secteur dans lequel il sent qu'il a de l'avenir... Jusqu'à ce qu'il reçoive un appel: une amie d'Emily lui annonce que la jeune femme est à l'hôpital, qu'elle ne va vraiment pas bien, et qu'il fait faire quelque chose. Kumail arrive juste à temps pour voir la jeune femme juste avant qu'elle soit plongée dans un coma profond. Ses parents (Holly Hunter et Ray Romano) arrivent, forcément un peu hostiles... Où cette cohabitation va-t-elle mener? Et Emily sortira-t-elle du coma? et si elle sort, que deviendra sa relation?

C'est une excellente surprise, d'abord parce que l'essentiel de cette histoire est authentique. Elle a été écrite par... Kumail et Emily (Gordon), et si le jeune homme joue son propre rôle (il est excellent), l'idée de confier le rôle de sa petite amie à Zoe Kazan une excellente initiative, tant elle est à l'aise dans ce genre de situations (voir à ce sujet l'excellent The F-Word). Ensuite ce qui fait le sel de cette intrigue c'est de finir par noyer la différence de Kumail dans son caractère profondément Américain. Bien sûr la question (ou les questions) qui tue est abordée: Kumail est-il Musulman? Oui, il l'est... Du moins pour ses parents, car lui ne s'y retrouve pas tant que ça. Mais comme les autres Pakistanais sans doute, il arrive un ou deux moments dans le film où on le confronte à l'image négative de l'Islam telle qu'elle est colportée (et pas que par les extrémistes, croyez-moi): "Que pensez-vous du 11 septembre?"... Un homme du public l'agresse d'un "Retourne à l'état islamique"! 

Pourtant, Kumail Nanjiani n'a pas voulu faire de son récit un pamphlet sur la différence, dans la mesure où le film nous montre justement Kumail, mais aussi sa famille, ses parents qui décident de l'exclure mais passent leur temps à maladroitement prouver qu'ils l'aiment, les parents d'Emily qui sont en froid pour une vieille histoire alors qu'ils s'adorent, tous ces gens sont finalement les mêmes. Kumail, qui souhaite prolonger son succès de Chicago à New York, tente son rêve Américain, et le film est une histoire d'amour impeccablement réalisée, interprétée, très drôle, et ça fait tellement de bien.

 

 

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Published by François Massarelli - dans Comédie Zoe Kazan
26 avril 2018 4 26 /04 /avril /2018 08:36

Le Canadien Paul Haggis interroge, mais il n'est pas là pour nous donner les réponses. Son premier film, le très controversé Crash (qui à la faveur d'un arrangement s'est trouvé affublé d'un encombrant et fort décrié Oscar du meilleur film), auscultait sous le prétexte du rapport obsessionnel de l'Angeleno moyen à ses véhicules, les rapports humains sous l'angle du racisme et de l'héroïsme quotidien. Parfois il faisait mouche en nous montrant toutes les nuances des rapports entre ethnies, et parfois, il se vautrait dans la facilité. Ce nouveau film est cette fois centré sur un personnage précis, qui a une quête; celle-ci, pour tout vous dire, n'était pas dans son plan de vie: Hank Deerfield, un ancien militaire retraité, qui a trouvé dans une petite entreprise une continuation maussade de sa longue vie de baroud, apprend que son fils Mike, qui aux dernières nouvelles était en Irak, serait revenu aux Etats-Unis depuis peu, et aurait disparu de sa base militaire. 

Il se rend donc sur place, et commence son enquête avec des certitudes sur ce qu'est un militaire, sur la moralité et la droiture de son fils, sur la raison d'être de l'armée... Il va être confronté au pire, et tous ses verrous vont sauter les uns après les autres. Mais surtout il va lui falloir faire son deuil car son fils qui a survécu à l'Irak, est mort des suites d'un règlement de comptes absolument crapuleux...

Hank est interprété par Tommy Lee Jones, ce qui est une excellente nouvelle: il est splendide. Chez lui, aucune tentation de rendre le personnage un peu plus séduisant lorsqu'il s'agit de montrer que ce Deerfield est effectivement un brave homme, mais surtout qu'il est irrémédiablement borné. Il incarne cet esprit, qu'en d'autres temps on a appelé "The silent majority", la majorité silencieuse qui s'interdisait de verser dans le moindre doute sur la validité des combats de l'Armée Américaine à l'étranger, par exemple. Et il n'est évidemment pas prêt pour le monde auquel il est confronté... 

Parmi les personnages qui gravitent autour de lui on s'attache essentiellement à Emily Sanders (Charlize Theron), inspectrice de police locale qui a du mal à s'intégrer dans l'équipe qui lui reproche d'avoir couché avec leur supérieur. Cette maman séparée à laquelle on refile tous les sales boulots va elle aussi changer sa manière de voir les choses. Haggis charge-t-il un peu trop la barque? Il a ajouté beaucoup de choses, autour d'Emily comme de Hank: des batailles sans fin entre la police locale et la base militaire, une réflexion certes bienvenue mais un peu lourde sur la loi du silence dans l'armée, et une affaire navrante qui va être un déclencheur por Emily: une visiteuse fréquente du poste de police est une jeune femme de militaire (Zoe Kazan) qui vient régulièrement se plaindre du traitement de son mari envers... son chien. Mais ce qu'Emily ne décode pas, ou trop tard, c'est que le jeune femme va mourir à la suite des coups de son époux.

Dans un film de facture classique, dont la mise en scène adopte le point de vue de ces deux humains en crise, Haggis nous livre au moins une interrogation salutaire sur les institutions, et sur la crise morale d'une civilisation entière en proie au chaos. Le recours à la Bible, aveugle et sans aucun recul, qui est caché derrière le titre (allusion à l'histoire de David et Goliath, à laquelle Hank croit dur comme fer) n'est que l'un des nombreux symptômes. Et la "paire" formée par le vieux dur à cuire et la jeune inspectrice est à mettre au crédit de ce film.

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Published by François Massarelli - dans Paul Haggis Zoe Kazan
5 juin 2017 1 05 /06 /juin /2017 19:08

D'un point de départ comme celui-ci, on n'attend pas grand-chose: deux personnes qui ne se sont jamais rencontrées ont une connexion, sans aucune raison. Ils entendent, voient, ressentent, ce que l'autre entend, voit, ressent. Ils ont réussi à enfouir cette communication à laquelle ils ne comprennent rien, depuis l'enfance, mais elle resurgit un jour, et le contact est si fort que les deux êtres commencent une vraie relation, l'un au nouveau-Mexique, l'autre dans le New Hampshire...

Habituellement, ce qui précède serait le sujet même du film, avec des signes avant-coureurs durant au moins la première moitié, et une grande révélation en forme de coup de théâtre pour les deux protagonistes. Mais le scénario de Joss Whedon, s'il a été écrit à l'aube de sa brillante carrière, a au moins le mérite de laisser les héros du film, Dylan (Michael Stahl-David) et Rebecca (Zoe Kazan) savoir très tôt à quoi s'en tenir, et du coup l'enjeu devient différent. Mais on reste fermement dans un film pour ados, sauf que celui-ci est intelligent, et terriblement attachant. La relation va donc explorer des zones de complicité touchantes et souvent drôles, le côté paranormal passant finalement complètement à la trappe. Pour résumer, c'est l'histoire d'une relation à distance entre deux personnes faites l'une pour l'autre, avec communication ...mais sans portable. Parce que ces deux-là, eh bien, ils n'en ont pas besoin.

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Published by François Massarelli - dans Joss Whedon Zoe Kazan
5 juin 2017 1 05 /06 /juin /2017 19:01

Radnor (Pour info, oui, le réalisateur de ce film est bien le Ted Mosby de la série How I Met Your Mother, et non il n'a pas "produit" le film, cessons de confondre les postes, svp) s'est un peu pris pour Woody Allen, là... Rassurez-vous, je ne veux pas dire qu'il a réalisé un film indigent qui pompe tout sur le pire de Bergman et l'oeuvre répugnante (Oui, c'est un point de vue, c'est le mien) de Fellini en multipliant les fautes techniques et les micros-dans-le-champ, non non: il a fait un film qui tente d'accumuler les numéros d'acteurs réunis dans une intrigue aux fils parfois un peu lâches. Mais au moins les gens dont on nous narre les aventures sont des gens normaux, pas des dramaturges, des écrivains (Même si le héros du film aspire à cette fonction), etc... 

Alors parfois on s'ennuie un peu, et puis parfois il y a un peu de magie. Les dialogues sont souvent un peu légers, mais les acteurs s'en sortent bien: Radnor est parfaitement à l'aise dans le rôle d'un écrivain raté qui cherche par tous les moyens à se distraire lui-même de sa destinée, alors pourquoi ne pas improviser l'adoption illégale d'un gamin en fuite! Malin Akerman est convaincante en jeune femme avec un sérieux complexe de la relation, due à une maladie qui la prive de système pileux, et bien sûr Zoe Kazan en jeune cousine de Radnor qui découvre le dilemme de son partenaire qui voudrait quitter New York pour la Californie, à un fort mauvais moment, car leur couple est en danger et elle vient d'apprendre qu'elle est enceinte. Ces deux-là fournissent avec talent les engueulades épiques propres au genre. Maintenant, on va être clair, le film a fait un flop, et on comprend un peu pourquoi...

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Published by François Massarelli - dans Comédie Zoe Kazan
5 juin 2017 1 05 /06 /juin /2017 18:58

Suite de la passionnante et parfois très étonnante exploration de la courte mais remarquable carrière de l'actrice Zoe Kazan, décidément atypique et riche: ce petit film repose sur un truc (Et des effets spéciaux) plus ou moins éculé, à savoir le fait de demander à un (e) acteur (trice) de jouer deux rôles, et ici plus particulièrement celui de jumelles... fortement dissemblables par la personnalité.

Et justement, le fait de jouer va devenir le sujet, car Laurel et Audrey ont un accident, juste après que la première ait décidé, après tant d'années de séparation, d'essayer de singer la deuxième, par sa coiffure et son maquillage. Elles se ressemblent désormais comme deux gouttes d'eau, et lors de l'accident, l'une décède et son corps est tellement brûlé qu'il est impossible de l'identifier. Qui est la survivante? La jeune femme dynamique à laquelle tout sourit, ou la fille pathétique et dépressive, qui n'a jamais quitté le giron familial? En tout cas, une chose est sure: la confusion sera totale, et celle qui a survécu va vivre des moments intenses...

Le script tient à peu près la route, mais surtout le film repose entièrement sur les épaules de la jeune actrice, de son talent pour dramatiser la comédie, et rendre comique les moments touchants. L'émotion ici fait partie des trucs avérés, mais elle le transcende très bien. Après, ça vire au sentimental un peu tiède, mais je le répète: quels que soient ses partenaires, Zoe Kazan vole la vedette sans aucun effort. Le film la suit et adopte en permanence son point de vue, gentiment farfelu, mais ô combien sain.

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Published by François Massarelli - dans Comédie Zoe Kazan
17 mars 2017 5 17 /03 /mars /2017 18:47

La rom-com, comme on dit, ça vient en droite ligne de la screwball comedy, mais le plus souvent la comparaison est mortelle: imagine-t-on de comparer, disons, Notting Hill avec Bringing up baby? Alors lorsqu'un film du genre est réussi, on peut se réjouir, ça veut dire qu'il y a encore des artistes qui croient à l'alchimie plus qu'au dosage, à l'implication plus qu'à la programmation. Il faut aussi dire que ce film est Canadien, réalisé par un Britannique habitué des coups filmiques inattendus, et mené par des acteurs qui n'ont pas un plan de carrière totalement écrit d'avance et aiment prendre des risques...

Donc, le mot en F dont il est question dans le titre, c'est bien sur... Friend. A Toronto, Wallace (Daniel Radcliffe), un ancien étudiant en médecine à l'histoire amoureuse compliquée, rencontre lors d'une soirée Chandry (Zoe Kazan), une jeune artiste travaillant dans l'animation publicitaire. Elle est charmante, il est charmant, ils s'entendent à 100%, il est libre... mais elle ne l'est pas, ils se jurent donc amitié.

Tu parles... Ca va tenir, mais l'environnement (Les amis, la famille, les observateurs les plus anodins, le cosmos, l'univers) va les pousser l'un contre l'autre, là, tout prêt... 

Je ne vous raconte pas la suite qui évite soigneusement de devenir mécanique et est entièrement soumise à des personnages totalement attachants, à un dialogue hilarant et souvent improvisé. Bref, si c'est un bonbon, donc bien sucré, le goût en est novateur et donc inattendu, et on passe du bon temps. Et Daniel Radcliffe prouve qu'il y a bien une vie après HP. Quant à Zoe Kazan, elle n'a rien, absolument rien à prouver. Elle est radieuse, et puis c'est tout. Notons également le naturel toujours impressionnant de Adam Driver qui joue le meilleur ami de Wallace, et son principal partenaire lors de joutes verbales très drôles, et qui évitent de trop dévier vers l'égout pour devenir largement surréalistes. Ce gars ira loin...

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Published by François Massarelli - dans Comédie Zoe Kazan