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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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28 août 2020 5 28 /08 /août /2020 12:25

Dave Roberts (James Murray), un boxeur sans le sou, participe à une escroquerie itinérante qui le voit s'afficher en public en faisant une bonne action, pour attirer la sympathie du public, puis affronter un boxeur itinérant qi fait partie de la combine: la population parie tout sur Dave et Dave perd, de manière à ce que la troupe ramasse la mise... Tout va pour le mieux jusqu'à ce que Dave fasse deux rencontres dans la prochaine ville visée par le gang: d'une part, un gamin des rues (Jack Hanlon) qui va apprendre au héros à choisir la bonne voie, celle du courage; d'autre part, une jeune femme, Marjorie (Barbara Kent).

William Wyler est l'un des nombreux metteurs en scène qui travaillent à la Universal, au rayon des séries B et des programmes de remplissage pendant que le studio soigne ses films de prestige: The man who laughs, Broadway, The king of Jazz ou All quiet on the western front datent tous de cette époque. Wyler a gravi les échelons, et est devenu un metteur en scène de films d'actions, westerns et autres genres prisés du public plus que de la critique... Son film est attachant et fera un peu penser à Hitchcock par cette manière qu'il a de combiner un attachement évident pour les petites gens, d'un côté, et une maestria nerveuse à les filmer. 

En particulier, le lien entre Dave Roberts et un gamin qui ressemble sans doute beaucoup à ce qu'il a été plus tôt dans sa vie, plus que la relation amoureuse naissante entre Murray et Barbara Kent, a intéressé le jeune metteur en scène. Ce qui ne l'a pas empêché de se placer dans son film pour une apparition gag discrète... Tout ça n'est pas très ambitieux, sans doute, et le film se résout dans la comédie, comme en témoignent des scènes un peu insistantes de concours de grimaces entre Jack Hanlon et Harry Gribbon! Mais c'est un témoin intéressant de a période de formation d'un grand metteur en scène, avec une forte dose de naturalisme muet... Même si le film est sorti partiellement parlant, comme The love trap, il est présenté désormais dans une version intégralement muette qui lui sied bien.

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Published by François Massarelli - dans 1929 William Wyler Muet **
25 août 2020 2 25 /08 /août /2020 16:46

Deux voyageurs arrivent à Alger, et en quittant le bateau, leurs regards se croisent... Claudie Duvernet est venue pour hériter, et Pierre Hoffer pour soutirer de l'argent à son oncle. Repartiront-ils de la colonie, ou vont-ils se trouver un destin local? Mais les cousins de Claudie, qui n'ont pas hérité, eux, vont tout faire pour faire main basse sur la fortune de la jeune femme...

On n'imagine pas, quand on connaît un peu l'histoire, marquée à gauche, du personnage, un Jean Renoir faire la retape pour l'Algérie Française! Et pourtant... En 1929, le cinéaste est bien mal en point, la plupart de ses projets personnels ont débouché sur des échecs commerciaux, et il n'a pas, loin de là, fait ses preuves. Et il n'a plus de toiles du père Auguste pour financer le moindre projet! Il a donc accepté une commande, celle de réaliser un petit film sentimental et d'aventures tourné en Algérie pour y insérer aussi clairement que possible des séquences qui pouvaient lui permettre de vanter les mérites de l'endroit, l'industrialisation bénéfique et bien évidemment, les bienfaits de la colonisation!

Dire que ça l'a désintéressé serait bien en dessous de la vérité, mais l'apprenti cinéaste, par ailleurs cinéphile engagé, se fait plaisir en se consacrant, plutôt qu'à l'intrigue, aux personnages qu'il va aider à se révéler avec une certaine attention sur les détails: on n'est pas un fan de Stroheim pour rien. Et il se réveille lorsqu'il doit diriger ses acteurs en plein règlement de comptes dans le désert. Sinon, pour retrouver le Renoir "historique", il faudra attendre le parlant...

 

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Published by François Massarelli - dans 1929 Muet Jean Renoir *
6 octobre 2019 7 06 /10 /octobre /2019 17:15

Voici un film à cheval entre le muet (pour ses premières 55 minutes) et le parlant (pour les dernières 24!): il est aussi situé entre le mélodrame et la comédie, avec un fort penchant pour ce dernier genre d'autant qu'il s'agit d'un "véhicule", comme on dit, pour la comédienne Laura La Plante dont la carrière était sous surveillance à la Universal, car si elle pouvait jouer la comédie muette, le parlant lui posait problème. ...Ce que confirme le film, hélas...

Evelyn Todd est une chorus girl, naïve et simple, montée à la grande ville de son propre chef. Et elle se fait licencier parce qu'elle n'est pas très douée... Effondrée, elle accepte le conseil d'une amie, qui lui propose de passer u bon temps dans la mesure où elle a un joli minois. Mais les hommes qu'elle côtoie dans une soirée aimeraient un peu plus, et elle s'enfuit... Pour trouver sa porte close et ses affaires dans la rue: elle vient d'être mise à la porte de son logement!

C'est le moment que choisit Paul (Neil Hamilton) pour entrer dans sa vie. Le richissime prince charmant la sauve, l'emmène, l'épouse, et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, si le propre oncle du jeune marié n'était un témoin du passé de la jeune femme. Elle n'a rien à se reprocher, mais comment pourrait-elle le prouver?

La Universal, contrairement à la MGM, peut largement se permettre de dégonfler les bonnes moeurs comme une baudruche, et s'amuser de voir une jeune femme de la classe ouvrière se payer la tête d'une vieille baderne qui la traite comme de la crotte, mais comme je le disais plus haut, le film passe soudainement, en plein milieu de sa partie dramatique, du muet vers le parlant, et justement, quand il s'agit de parler, Laura La Plante ne tient pas vraiment la distance. Reste un film soigné, dont les ruptures de ton sont parfaitement bien amenées, et dont les acteurs, dans l'ensemble, assument parfaitement leur rôle... Tant qu'il ne faut pas trop parler!

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie William Wyler 1929 Pre-code *
12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 16:55

Ce long métrage est le dernier que Mariaud tournera en France, et l'avant-dernier film de sa carrière. Il n'a quasiment pas tourné depuis 1924, et sa place dans l'histoire du cinéma, ou plutôt son absence, semble déjà scellée. C'est avec un studio indépendant qu'il tourne ce film policier, qui lui permet de retrouver les lieux de son enfance: le réalisateur a grandi à Alger...

L'intrigue, un récité original co-écrit avec Jean-François Martial, qui interprète le rôle principal, est une histoire d'aventures rocambolesques de détective, de déguisements, de coup de théâtre et d'objets mystérieux. Un titre alternatif annonce d'ailleurs mieux la couleur: L'énigme du poignard... L'objet en question devient un McGuffin au sein d'une enquête du valeureux et intrépide commissaire Delcamps (Martial) qui va secourir la belle chanteuse Miralda (Jeanine Lequesne), séquestrée par trois vils impresarii... 

Ca commence sur un bateau qui fait la navette entre la côte Nord-Africaine et Marseille, et les allers et retours sont nombreux entre les deux continents. Le film, qui aligne les coups de théâtre et les bagarres, permet à Maurice Mariaud de mettre en scène quelques scènes durant lesquelles il transcende intelligemment la violence, en en limitant la représentation. Comme un Michael Curtiz (mais sans sa maîtrise en ce domaine), il utilise avec adresse les plans d'ombres pour ajouter du mystère. Enfin, il se permet aussi une poursuite dans le désert dont on set qu'elle a du faire plaisir à l'équipe!

Le film n'est pas  très sérieux (le principal collaborateur de Delcamps est son chien Sherlock...), et ne se départit jamais d'un esprit boy-scout suranné, mais ça n'empêche pas les bonnes idées, comme un traumatisme de la jeune héroïne, qui se remémore une terrifiante anecdote en voyant le visage grimaçant d'un de ses tortionnaires en quatre exemplaires... Mais l'essentiel, paradoxalement, me semble être le plaisir de tourner à Alger, où Mariaud a ses repères. Il sait bien choisir ses lieux pour obtenir le meilleur effet de ses décors, et ceux-ci sont naturels... 

Puisqu'on parle de naturel, je ne peux m'empêcher de penser qu'en représentant deux bandits, poursuivis par des cavaliers aguerris, qui s'enfoncent vers la mort dans le Sahara, Maurice Mariaud envoyait probablement un clin d'oeil appuyé à un très grand nom du cinéma: toutes proportions gardées, comment ne pas penser en effet au final sardonique de Greed? Ici, Mariaud en fait le triste destin de deux canailles...

Bref, c'est un bon film en dépit d'un héros un peu terne, mais c'est surtout un film qui ne va pas marcher et va tout bonnement disparaître de la mémoire collective pendant des années. Remercions une fois de plus Frédéric Monnier, l'auteur du seul livre consacré au cinéaste, de ses efforts pour remettre le nom de Maurice Mariaud dans l'histoire du cinéma, et de nous permettre en prime, de voir une poignée de ses films sur un DVD paru avec l'ouvrage.

http://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100222630&fa=details

 

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Published by François Massarelli - dans Muet 1929 Maurice Mariaud *
20 avril 2019 6 20 /04 /avril /2019 17:23

Comme Cocktails, de Monty Banks, ce long métrage est une curiosité tournée en Grande-Bretagne, mais ce sera la dernière fois que Harald Madsen et Carl Schenström tourneront si loin de chez eux. Ils feront de nouveau des films hors du Danemark dans les années 30 avant le décès de Schenström, mais ce sera en Suède ou en Allemagne. Pour le reste, il n'y a pas grand chose à dire de ce film, si ce n'est que c'est du grand n'importe quoi...

En perse, un magicien est appelé à retrouver un tapis volant qui s'est échappé. On le retrouve à Londres, où il est tombé: plus précisément dans un terrain vague, où un bus antédiluvien attend qu'on veuille bien l'utiliser... ce que vont justement faire Alf (Madsen) et Bill (Schenström), deux copains. Avec leur bus et "leur" tapis volant, ils vont aider une jeune femme et le petit ami de celle-ci à retrouver son père disparu...

Il est à noter que c'est le premier film (partiellement) parlant des deux comédiens, et que la publicité de l'époque vantait l'authenticité de l'accent cockney. Ce qui me fait penser qu'il y a probablement eu un doublage... mais pour s'en rendre compte, ce n'est pas avec les copies en circulation: la version raccourcie de la ZDF est comme toutes les autres: muette. Ce qui donne, du reste, un certain charme à un film qui en manque sans doute cruellement...

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Published by François Massarelli - dans Muet 1929 Schenström & Madsen Comédie
19 avril 2019 5 19 /04 /avril /2019 18:42

Le titre signifie "Afrique, droit devant!", et ça s'explique aisément: alors que Schenström-le-maigre et Madsen-le-petit-rablé travaillent dans une taverne à matelots, une émeute provoque un raid. Parmi les clients, il y a deux charmantes jeunes femmes qui ont fait le mur de leur somptueuse propriété pendant un bal costumé, et dont les soupirants les ont lâchement abandonnées. Les deux héros inattendus les déguisent en marins, pour traverser le port, mais se font attraper par l'équipage d'un cargo qui les embarque de force: direction l'Afrique, donc, où une partie du film a été tournée.

...Ou plus précisément les Canaries, mais une chose est sûre: ce n'est absolument pas au Danemark que ce film au budget probablement conséquent (une preuve de l'importance de l'équipe Lauritzen-Schenström-Madsen pour la Palladium) a été tourné... C'est l'un des meilleurs, et aussi sans aucun doute les plus politiquement incorrects avec sa tribu Africaine qui semble regarder avec une certaine envie l'embonpoint de Madsen.. Parmi les nombreuses péripéties du film, il y a une évasion, un enlèvement de masse par des indigènes, et diverses tentatives de fraterniser entre les Danois d'un côté, et une tribu Africaine où "Doublepatte et Patachon" sont tellement bien intégrés qu'ils se voient dotés d'épouses...

Mais ça ne les empêche pas de tout faire pour s'enfuir, en compagnie toujours de ces deux femmes dont ils sont responsables, et d'un cuisinier fort sympathique; par contre, dans ce film dont le titre Allemand était Kannibalen, nos héros n'hésitent pas à laisser la tribu agir comme bon lui semble avec deux malfrats qui sont à leurs trousses.

Quoi qu'il en soit, c'est une occasion fort plaisante de voir l'art naïf mais précis de ces pionniers du rire, dont l'humour bon enfant puise aussi bien chez Chaplin (ces sentiments si frontaux) que chez Roscoe Arbuckle (les gestes de précision dans la taverne), et dont les héros sont si faciles à suivre: leur gestuelle, leurs mouvements, leur jeu et les expressions de leurs visages dictent la mise en scène précise et efficace de Lau Lauritzen. et en plus, contrairement à tellement de cas similaires (Prenez Three's a crowd, de Langdon, par exemple), eux au moins ils ont une belle récompense à la fin.

 

 

 

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Published by François Massarelli - dans 1929 Lau Lauritzen Schenström & Madsen Muet Comédie *
1 avril 2019 1 01 /04 /avril /2019 17:10
Ce film a beau avoir été placé sous la haute autorité symbolique de Jules Verne, il n'a aucun rapport avec le roman; mais on s'amuse beaucoup à ce balbutiement du cinéma fantastique Hollywoodien, qui allait vite devenir majeur, dès 1931, en fait; le principal intérêt réside dans le coté OVNI du film, hybride: muet avec des séquences parlantes, noir et blanc avec des séquences couleur, il a été un pur produit de studio, préparé sous la direction de Maurice Tourneur dès 1926, puis passé brièvement sous la férule de Benjamin Christensen avant que celui-ci ne soit viré de la MGM, puis de Clarence Brown, avant d'aboutir en 1929 sous la direction de Lucien Hubbard, son scénariste. Des trois ans de préparation, reste l'étrange impression que l'acteur Gibson Gowland est parfois blond, parfois brun...
 
Reste aussi un film erratique, mal fichu, mais je le répète hautement distrayant: impossible de croire une seconde à cette apocalypse soudaine, ce déchaînement de violence et d'explosions qui frappe une île reculée d'un royaume de carnaval dans laquelle les anciens amis Lionel Barrymore et Montague Love s'affrontent, pendant qu'un hypothétique "peuple des abysses" attend son heure pour frapper... les séquences parlantes, intégrées au corpus du film, restent sans surprise les moments les plus statiques et les moins intéressants, mais pour le reste, le film ne s'arrête jamais: ça bouge tout le temps, partout, et dans tous les sens...

 

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Published by François Massarelli - dans Muet 1929 *
27 février 2019 3 27 /02 /février /2019 17:12

Faut-il présenter l'intrigue de ce film? Bien sûr que non, puisque dans cette version, la deuxième à laquelle s'est attaqué Richard Oswald, cette fois en qualité de réalisateur après avoir écrit l'adaptation du film de 1914, on est particulièrement fidèle à l'histoire du roman, et en particulier à son ambiance.

On y retrouvera donc non seulement Holmes, interprété par Carlyle Blackwell, et Watson, qui donne de sa personne (George Seroff). Fritz Rasp est un génial Stapleton, et parmi les acteurs, Oswald a fait appel à des Allemands, mais aussi des Italiens, des Britanniques... Et surtout il a veillé à ce que la lande et Baskerville Hall soient crédibles... ET il s'y attache dès le plan d'ouverture, un panorama sur la vieille demeure et ses habitants, une nuit durant laquelle le vent souffle... 

C'est l'un des plaisirs du film, une obsession pour le metteur en scène de donner vie à l'atmosphère inquiétante de ce roman, qui a eu une telle influence justement pour ça... Le metteur en scène se plaît à nous lancer sur des fausses pistes, par le biais de son montage et de son cadrage, et même si le choix de cette vieille fripouille de Rasp conditionne le fait que le spectateur qui ne connaîtrait pas le roman n'ait pas beaucoup de doutes, il est toujours intéressant de faire semblant de ne pas savoir la clé de l'énigme.

Voilà, c'est tout, finalement, mais c'est déjà beaucoup: un film de samedi soir pour l'année 1929, qui n'est pas sorti dans beaucoup de pays, mais qui montrait mine de rien un savoir-faire conséquent en matière d'ambiances gothiques... 

 

 

 

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Published by François Massarelli - dans 1929 Muet ** Sherlock Holmes
15 décembre 2018 6 15 /12 /décembre /2018 15:49

Dans ce film muet tardif, Dorothy Davenport semble avoir renoncé pour l'essentiel aux thèmes porteurs des premiers films "militants" qu'elle avait produits et réalisés, tout en préservant un ton distinctif, fait du mélange d'un point de vue féminin, et d'une plongée dans un univers assez particulier: nous sommes dans les montagnes boisées d'une zone rurale des Etats-Unis...

Linda (Helen Foster) est l'adolescente aînée d'une famille nombreuse, dont le père (Mitchell Lewis) est une abominable brute, qui pour gagner un peu d'argent, accepte de donner sa fille à marier à Armstrong Decker (Noah Beery), un homme qui en échange s'engage à lui acheter son bois. Sous la menace que son père s'en prenne à sa mère, Linda accepte, et se retrouve mariée avec un homme dont elle n'est pas amoureuse, mais qui reste un bon mari, tendre et attentionné... Jusqu'au jour où une autre femme, flanquée d'un gamin de six ans, vient et assure être la vraie Mrs Decker. Enceinte et désespérée, Linda s'enfuit...

Trois autres personnages vont jouer un rôle important dans ce mélodrame: Annette Whittemore (Bess Flowers) est l'institutrice du village, qui est rentrée à la grande ville, et qui s'est prise d'amitié pour Linda. C'est chez elle que cette dernière va se réfugier. Sinon, elle va trouver l'aide de Nan (Kate Price), une solide gaillarde qui fait de la vente en porte-à-porte dans les bois; et sinon, Linda a aussi rencontré le séduisant Docteur Paul (Warner Baxter) avant son mariage, et le retrouvera une fois en ville, pour pimenter le mélodrame. Celui-ci est solide, mais possède un défaut structurel: la bonté des uns et des autres, à l'exception notable du père, finit par désamorcer les situations trop en amont. Ce qui est dommage, car le jeu des acteurs est tout en douceur, notamment Helen Foster dont le beau visage est souvent mis à profit pour passer l'émotion. On se réjouit de trouver en Noah Beery un rôle très positif, de gros ours sentimental, qui lui sied fort bien. Par contre, la photo de Henry Cronjager est superbe de bout en bout... 

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Published by François Massarelli - dans 1929 Muet ** Dorothy Davenport
18 mars 2018 7 18 /03 /mars /2018 11:07

L'hésitation sur le titre vient du fait qu'on en trouve plusieurs, et pour causes: ce film n'est pas sorti en France. C'est un moyen métrage, à l'origine, une de ces petites comédies de complément de programme qu'Ozu tournait vite et bien. Comme d'autres, le film n'est conservé que sous une forme partielle, et la copie la plus fréquemment vue est directement tirée d'une version abrégée conservée en 9.5mm, soit un format de visionnage à la maison. on y retrouve le squelette de l'intrigue.

Deux gangsters (Tasuo Saito, Takeshi Sakamoto) se sont associés afin de se lancer dans une entreprise qu'ils croient lucrative: ils vont kidnapper un enfant (Tomio Aoki) et demander une rançon. Mais la période durant laquelle ils vont garder chez eux le petit sera tellement infernale, qu'ils vont le renvoyer chez lui... les bras chargés de cadeaux, parce qu'il n'a pas envie de partir! 

Cette histoire provient d'une nouvelle de O'Henry, un auteur Américain dont les histoires sont très connues aux Etats-Unis. Une autre adaptation de The ransom of Red Chief, dirigée par Howard Hawks (et pas franchement folichonne) figure au menu du film collectif O'Henry's full house, produit par la Fox en 1952... Le film d'Ozu est en apparence plus léger, plus burlesque aussi. Les deux acteurs adultes vont au bout de la comédie, et comme avec Jours de jeunesse, Ozu est à l'aise pour diriger deux personnages complémentaires, dans leurs différences aussi bien physique que psychologique. Le gamin mérite bien son "surnom" de galopin, et deviendra en très peu de temps un enfant star au japon. On le reverra dans d'autres films d'Ozu...

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Published by François Massarelli - dans 1929 Muet Comédie Yasujiro Ozu *