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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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20 mai 2016 5 20 /05 /mai /2016 17:37

On s'attendrait à ce que Bugs Bunny fasse allusion à une erreur de sa part, et qu'il ne regrette de ne pas avoir tourné à gauche à Albuquerque, mais ce genre de phrase est plutôt courante dans les films de Chuck Jones: ici, il s'est effectivement trompé, car il est en plein Sahara, alors qu'il croit être à Miami Beach. Il continue à se comporter en véritable touriste New Yorkais, puisqu'une fois confronté à une oasis avec une toute petite mare d'eau, il fait une remarque sur la taille trompeuse de l'Océan Atlantique... Et c'est à peu près à ce moment que sa nemesis se manifeste: l'inévitable Sam, qui se fait appeler Riff-Raff Sam, intervient à dos de dromadaire, et c'est une confrontation classique qui commence...

Bugs va se barricader dans un fort du genre de ceux qu'on trouve dans les films d'aventures des années 30, et nous allons assister à l'affligeante succession des tentatives de Sam pour entrer. On l'aura compris, il n'y aura rien de nouveau, mais ce sera vraiment drôle et parfaitement satisfaisant...

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Looney Tunes
17 mai 2016 2 17 /05 /mai /2016 19:17

Dans un délire à la façon des studios d'animation UPA, tout en raideur et en angles aigus, Jones nous montre un cambrioleur de banque en action. IL s'échappe, et se révèle un homme si petit qu'il peut se camoufler en bébé. Son landau, bourré de billets de banques, lui échappe, et il le retrouve trop tard: le butin est tombé... dans le terrier de Bugs Bunny. Le bandit trouve donc un stratagème: se faire de nouveau passer pour un bébé, abandonné par sa maman. Comme c'est un coeur d'or, il le recueille...

On est à des années lumières de la tendresse de Feed the kitty: le bébé est tout sauf facile, et pour cause... On notera une vision d'enfer: lorsque Bugs réalise la vérité, il se saisit du bébé, et lui fait subir des traitements indignes... Un passage qui hors contexte serait certainement aisément scandaleux!

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Published by François Massarelli - dans Animation Bugs Bunny Looney Tunes
17 mai 2016 2 17 /05 /mai /2016 18:59

Sous influence extérieure, on appelle aussi ça la compétition, Chuck Jones va expérimenter avec les décors et avec l'animation afin d'intégrer un nouveau type d'esthétique, influencée par le style anguleux et raide des films UPA. D'où l'invention radicale de la sorcière Hazel. Un personnage qu'on aime (Ses épingles à cheveux qu'elle laisse en masse derrière elle), ou qu'on déteste (Elle est laide, à tous points de vue, animées avec des idées certes révolutionnaires mais aussi tellement arbitraires, et elle jure de façon irritante avec le personnage de Bugs Bunny)...

Donc, le film commence par une intervention de Bugs pour sauver Hansel et Gretel des griffes de la sorcière Hazel. On se demande pourquoi puisque les deux gamins sont particulièrement irritants aux aussi... Mais une fois les deux bambins enfuis, la sorcière décide de manger du lapin. Spoiler: elle n'y arrivera pas.

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Looney Tunes
17 mai 2016 2 17 /05 /mai /2016 18:48

On va probablement imaginer que je lui en veux personnellement... Mais que voulez-vous, je suis assez souvent alarmé, attristé, voire affligé par les efforts du réalisateur Bob McKimson, qui a beau avoir des personnages en or (Pas l'abominable coq Foghorn Leghorn, sa création, qui est d'un ennui mortel): Daffy Duck ou Bugs Bunny, chez lui, deviennent ennuyeux et verbeux. On lui reconnait par ailleurs un certain talent pour opposer Bugs à des personnages hauts en couleurs: Gruesome gorilla (Gorilla my dreams) en était un bon exemple. Sinon, il a créé ce diable de Tasmanie. Mais au final, le personnage ne va pas très loin. Une fois établi que c'est un omnivore obsédé, qui parle par grognements et autres prouts bien dégoûtants, il fait bien reconnaître que ça ne va pas très loin.

Mais le personnage, né dans ce film, est devenu l'objet d'un culte à part entière, apparaissant dans cinq films en tout. Ici, il envahit soudainement l'espace vital de Bugs Bunny qui va tout faire pour se débarrasser de lui, mais non sans jouer un peu avec lui... C'est gentil, mais il me semble difficile de faire comme tout le monde et de considérer ce film à l'animation poussive comme un chef d'oeuvre.

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Looney Tunes
17 mai 2016 2 17 /05 /mai /2016 18:42

Durant l'année 1954, les choses se tassent, et Bugs Bunny est de plus en plus routinier. Il n'en reste pas moins que l'on y trouve quand même en cherchant bien des classiques. Celui-ci en fait partie, bien qu'il joue sur des éléments anachroniques: Freleng imagine une histoire de gangsters, et le duo de truands qui se retrouvent aux prises avec Bugs Bunny sont inspirés plus des films des années 30 que des films noirs des années 50! Rocky, surtout, le très ombrageux "boss", avec son chapeau disproportionné... L'intrigue est simple, alors que Bugs Bunny, lapin citadin, se lamente d'entendre parler de l'ouverture de la chasse au lapin, qui va mettre ses congénères en danger, il se réjouit d'habiter en ville, et est témoin d'un hold-up spectaculaire, se retrouvant par erreur dans la voiture des deux cambrioleurs, Rocky et Mugsy. Le reste est classique: le lapin ne va faire qu'une bouchée des deux affreux...

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Looney Tunes
16 mai 2016 1 16 /05 /mai /2016 17:05

Daffy Duck n'en peut plus d'être en permanence la victime de l'humour dans des films qu'il estime indignes de lui, et s'en plaint auprès de J. L. (Warner). Pour preuve de sa bonne volonté, il amène un scénario, signé de Daffy Dumas Duck, pour un film dans lequel il interpréterait le rôle de The scarlet Pumpernickel, un bretteur de première classe. Prétexte à nous montrer bien entendu le résultat, un film de cape et d'épée avec une spectaculaire distribution...

Le casting: C'est sans doute le principal intérêt de ce film, qui est soumis à la loi des courts métrages de Jones dans lesquels Daffy Duck est en solo: c'est un minable, qui souhaite en permanence s'élever au dessus de son statut de minable... Donc, pour accompagner l'infortuné canard, on trouve une brochette de stars, dont Porky Pig, qui joue en gros le même rôle qu'aurait joué Claude Rains: le potentat local, jaloux de ses prérogatives, qui s'apprête à les consolider par un mariage arrangé. Elmer Fudd est un aubergiste local, et surtout Sylvester est le fourbe ennemi juré, sorte de shérif de Buckingham - avec un cheveu sur la langue.

C'est plaisant, comme toujours bourré de commentaires sur le cinéma, avec des remarques de Daffy sur les différences entre lui et Erroll Flynn. ON trouve aussi de nombreux clins d'oeil au style de Curtiz (Les ombres!!). Mais ce n'est pas non plus, dans l'ensemble, un chef d'oeuvre: l'animation en est, sans doute, trop sage...

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Published by François Massarelli - dans Daffy Duck Animation Looney Tunes
23 avril 2016 6 23 /04 /avril /2016 18:49

Un peu d'histoire... dans les années cinquante, sentant venir l'age d'or de la télévision, les studios de cinéma comprennent qu'il n'est pas loin, le temps de mettre a clé sous la porte parce que les gens ne viendront plus voir dans les cinémas ce qu'ils ont chez eux. La décision est donc prise de changer les choses pour inciter les gens à se déplacer. la Fox a donc le Cinémascope, qui propose un spectacle élargi, qui sera bientôt étendu à quasiment toute la famille des studios. Et la Warner se distingue en sortant des films tournés selon un procédé de 3D assez efficace. Pour accompagner les films qui bénéficient de cette technologie, il semblait logique de prolonger l'expérience à d'autres films, bien sur... dont les cartoons.

Logiquement, la super-star des dessins animés Warner va être le premier personnage à bénéficier de la dite technologie. Et on annonce donc, voir l'affiche, une "laugh riot" en 3D... Laugh riot, ça veut dire qu'on rigole tout le temps...

Et donc on ne rit pas, mais alors pas du tout. C'est bien Bugs Bunny, puisqu'il est un carottophage à grandes oreilles, mais le film est d'une nullité absolue: Bugs s'installe en plein dans le pays du géant Paul Bunyan, et trouve des carottes géantes. Mais elles sont gardées par le chien géant de Paul Bunyan. 6 minutes et 50 secondes de perdues. Notons au passage que le film a été diffusé dans un DVD qui est essentiellement une compilation assez peu convaincantes (Beaucoup de McKimson, vous l'aurez compris), et bien sur en 2D.

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Looney Tunes
23 avril 2016 6 23 /04 /avril /2016 18:41

C'est un excellent Bugs Bunny, qui met en scène un héros qui n'avait rien à faire dans une galère qui ne le concerne en rien... C'est parque qu'il na pas tourné à gauche à Albuquerque que Bugs Bunny se retrouve en pleine corrida dans des arènes. Et alors qu'un taureau s'apprête à faire subir les pires horreurs à un toréador (Bien fait pour lui, mais c'est juste une remarque au passage), Bugs qui vient de débarquer entre les deux se fait éjecter à coups de cornes. Et selon sa formule consacrée... "This means war"!

Le film permet deux choses auxquelles l'équipe de Jones et Michael Maltese, comme toujours scénariste, excellent: d'un côté, déployer une invention exubérante pour les actions de BUgs BUnny, nettement plus volontaire et actif ici qu'il ne l'était dans Forward march hare, le précédent Bugs de Jones, ou dans le médiocre Lumber-Jack rabbit qui suivra. De l'autre, le metteur en scène et ses animateurs se sont beaucoup amusés à anier le taureau, qui est une grand eréussite, d'autant que Bugs Bunny s'amuse beaucoup avec lui, justement...

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Looney Tunes
23 avril 2016 6 23 /04 /avril /2016 18:27

Si on excepte un petit détail de principe, voici un excellent film, dans lequel l'équipe de Freleng fait exactement ce qu'elle sait si bien faire: une série de variations infimes et exubérantes, très rythmées et souvent musicales, sur un gag ou deux, le tout basé sur une situation de départ en béton: Yosemite Sam est un voyou urbain, pour changer, qui un jour tombe sur un journal qui annonce qu'une veuve (La fameuse "Mammy" de Tweety et Sylvester) a hérité de plusieurs millions de dollars. Il prend la décision de la séduire, afin de pouvoir profiter des millions (Qui lui serviront, bien sur, à faire le mal).

Et c'est là que se situe le petit détail qui me chiffonne: Bugs Bunny décide de faire une bonne action, et le dit. le personnage devient assez clairement mièvre... mais on ne va pas s'en plaindre trop longtemps, parce que si les tentatives de séduction de Sam sont hilarantes (En gros, s'introduire chez la dame, l'embrasser un peu, puis lui courir après comme un fauve en rut, ce qui n'est manifestement pas pour lui déplaire!), les stratagèmes de Bugs seront assez réjouissants aussi. Notamment, il se fait passer pour un autre prétendant à l'accent Français (Il parle comme Pepe le Pew, bien sur) ou encore il va avoir recours à son astuce numéro1: le déguisement, assorti à une imitation convaincante. Donc, on assiste ici à de nombreuses scènes dans lesquelles Yosemite Sam court après Bugs Bunny dans le but de lui faire subir les derniers outrages...

Une petite note au passage, qui sert essentiellement à enfoncer le clou: je dis souvent à quel point les films de Bob McKimson sont minables. Ici, Freleng lui emprunte un gag, celui des bosses du très très très très mauvais film Rabbit's kin. Parce qu'il lui avait plu, ou pour lui montrer comment faire? Je penche personnellement pour la deuxième raison.

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Looney Tunes
23 avril 2016 6 23 /04 /avril /2016 18:19

Un petit Freleng routinier, dans lequel comme souvent le monde semble se résumer à l'existence d'un lapin et d'un tout petit homme... Pour continuer à faire des variations sur le personnage de Yosemite Sam sans trop le dénaturer, son créateur en fait un colonel de la guerre de sécession! Et s'amuse avec la Mason-Dixon Line, cette "frontière" qui délimitait les états du Nord de ceux du Sud avant la guerre en question, et qui divise malgré la réconciliation les deux civilisations jusqu'à aujourd'hui: Bugs Bunny, éternel nordiste, constate que la sécheresse a eu raison de la dernière carotte, il décide donc d'aller en Alabama, où paraît-il on a établi un récent record de production de carottes... Mais passer vers "Dixieland" va s'avérer difficile, compte tenu du fait que Sam est un soldat Sudiste qui n'a, depuis 90 ans, pas encore reçu l'ordre de cesser sa mission. Celle-ci consiste à empêcher tout nordiste d'entrer...

La fameuse ligne fictive est bien réelle ici. Elle est une démarcation spectaculaire entre la vert pays Sudiste, défendu par le petit énervé, et le Nord brûlé par la sécheresse...

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Looney Tunes