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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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8 octobre 2017 7 08 /10 /octobre /2017 17:57

Le bonheur apporté par un film comme celui-ci ne vient pas de son intrigue, oh non! On est en 1936, et Tex Avery s'ennuie déjà dans le cadre traditionnel d'un dessin animé: il lui fait donc abattre le quatrième mur, ce qu'il fait du début à la fin de ce petit film... Mais c'est aussi très frappant, de voir ce qui peut aussi bien être une influence consciente qu'inconsciente, le fait que The village smithy ressemble par bien des points à The blacksmith de Keaton!

Dès le départ, un narrateur pose les personnages les uns après les autres, les rappelle à l'ordre, installe littéralement les décors, et c'est du Tex Avery classique... On retrouve ensuite le même cadre bucolique que dans le film de Keaton, avec inscription du maréchal-ferrant dans la tradition rurale Américaine, le duo constitué d'un patron costaud et vaguement violent, et d'un héros-assistant plus, disons, inepte qu'autre chose... Et Porky Pig vit ici le même type d'aventure que Keaton, devant "chausser" un cheval... C'est après que le film dégénère allègrement, avec le cheval devenu fou (Il a reçu un fer rougi sur l'arrière-train, mettez-vous à sa place!), qui cause des catastrophes sur son passage durant une suite que les circonstances vont répéter... Si le film n'est pas notable par une esthétique brillante, il pose vraiment les fondations du traitement joyeusement anarchique que le metteur en scène va faire subir au dessin animé dans les années à venir!

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Tex Avery
7 octobre 2017 6 07 /10 /octobre /2017 18:27

Encore caché sous son pseudonyme de Frank Tashlin revisite l'univers de Beau Geste et Beau Sabreur, déjà largement parodié avec talent par Laurel et Hardy dans le moyen métrage Beau Hunks de James Horne... 

Donc parmi les nouvelles recrues de la légion, il y a un cochon, qui tranche un peu par son gabarit sur le reste de la troupe, mais qui est très vite repéré... donc on lui confie le "nettoyage de chameau"! Mais quand la menace du chef rebelle Ali Mode se précise, et que le fort est attaqué, Porky Pig va enfin faire ses preuves et se conduire en héros. 

Pas de surprise: le film est certes routinier, mais plaisant, marqué par une excellente animation, un graphisme qui commence à évoluer dans le bon sens, et un sens du rythme qui est la marque de fabrique de Tashlin...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes
7 octobre 2017 6 07 /10 /octobre /2017 18:18

Porky a une petite entreprise de déménagement, et une dame qui en a vraiment besoin fait appel à lui: sa maison est sur une falaise attaquée par une mer déchaînée, et qui menace de s'écrouler. Elle voudrait donc sauver ce qui est sauvable... Porky et ses employés (dont l'autruche aperçue dans Porky's pet) passent à l'action avec, disons, plus ou moins de bonheur...

Etrange impression que ce film nous donne. C'est le tout dernier réalisé pour la Warner par Jack King, reparti chez Disney sans avoir convaincu, et il souffre de quelques scories: l'incapacité à faire le deuil de sa maison mère, ce qui se traduit ici par l'apparition d'un personnage qui n'est rien d'autre qu'un plagiat, en l'occurrence la vache Clarabelle qu'on apercevait souvent à l'époque dans l'univers rural de Mickey Mouse, est un exemple typique. Après, on peut quand même trouver que par rapport aux films bien construits et à l'animation soignée de Tex Avery et Frank Tashlin, celui-ci a presque l'air d'avoir été bâclé, ses décors jetés n'importe comment sur la papier, et son animation cochonnée (Sans jeu de mots)... 

Et pourtant il a au moins un avantage sur la plupart de ses six prédécesseurs: le rythme. King a enfin pris acte du fait que les dessins animés de la série Looney Tunes sont là pour que ça bouge! Et ça n'arrête pas, sauf pour un personnage de singe, qui je le suppose hélas, c'est dans l'air du temps, est supposé être un démarquage d'un Afro-Américain. Un gag de saison, oui. Mais qui reste aussi impardonnable que mauvais.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes
6 octobre 2017 5 06 /10 /octobre /2017 10:47

Sorti en septembre 1955, Deputy Droopy est l'un des derniers films de Tex Avery, et précisément son avant-dernier Droopy! C'est aussi un remake de Rock-a-bye bear, dont il reprend la principale idée: une situation dans laquelle il est crucial de ne pas faire entendre le moindre bruit... Droopy est un adjoint au shérif d'un conté, qui lui confie une mission: garder un coffre-fort rempli. Et bien sur, deux malfrats qui écoutent à la fenêtre s'apprêtent à ne faire qu'une bouchée du chien. Sauf que le shérif prévient: au moindre bruit, il accourt et il tire dans tous les sens. Les bandits vont donc devoir être particulièrement prudents... A chaque fois qu'un cri menace de se faire entendre, ils courent en direction d'une colline environnante pour le laisser sortir...

Les accessoires utilisés ici pour le gag (...le seul gag, quand on y réfléchit bien) du film sont hétéroclites et assez inventifs: un rocking-chair, un chat, un homard, des pétards, une plume, un vilebrequin chauffé au rouge, une bouteille de lait... Et on obtient ici une situation paradoxale: avec un remake, basé sur UN SEUL GAG (Comme d'autres films de Avery, et beaucoup de films de Freleng, d'ailleurs), c'est hilarant.

...A condition de ne pas avoir d'aversion pour le style de plus en plus géométrique (L'influence UPA, nous dit-on), et disons-le assez moche, de l'animation. Ni pour  la voix sans grand intérêt d'un Droopy de plus en plus désincarné... A noter la présence de deux metteurs en scène au générique: le départ de Tex Avery se précisait à l'horizon, et la succession par Michael Lah (Qui allait tourner un certain nombre de Droopy en solo, pas vraiment fabuleux) était déjà en train d'aménager les cartons.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Tex Avery Western
6 octobre 2017 5 06 /10 /octobre /2017 10:33

Ce film des auteurs de Tom et Jerry est une intéressante curiosité, qui nous fait croire dans un premier temps que nous allons voir un court métrage de Noël, pompeux, lénifient et dégoulinant de bons sentiments. Ce n'est pas tout à fait le cas: Good will to men est un remake (à la fois une réactualisation, et un nouveau film qui contient des ré-emplois) du film de Hugh Harman, Peace on earth, sorti en 1939. Les deux films ont été faits à l'initiative du producteur Fred Quimby.

Good will to men présente des différences avec le film plus ancien, notamment dans le contexte et le choix des protagonistes, ainsi que dans les images guerrières qui le ponctuent. Mais la trame est la même: des animaux (Dans ce film, ce sont des souris) qui vivent une vie bien tranquille à l'ombre de ruines déroutantes, se préparent à fêter noël, et les adultes apprennent une chanson aux petits. Parmi les mots, il y en a un qui les intrigue, car les jeunes n'ont jamais entendu parler de ces hommes dont il est question. Les adultes (Ici, une vieille souris, un prêtre qui a lui connu les humains) leur expliquent donc: c'était des créatures obsédés par la destruction de leur prochain... Et le film nous montre alors des images de guerre et de destruction.

Certes, ça plombe l'ambiance, et ça reste bien sûr circonscrit dans un cadre religieux: la discussion entre les générations se conclut sur un rappel des commandements du décalogue, et l'inévitable question "mais si c'était un ensemble de règles pour vivre en harmonie, pourquoi s'en sont-ils détournés?"... Mais le film vaut par sa franchise, certes un peu naïve, mais franchement rafraîchissante. A noter que si les petites souris ressemblent à autant de "Jerry" miniatures, on est bien loin de l'univers de la série fétiche des deux metteurs en scène. les descriptions apocalyptiques, sensées dans le film de 1939 prévenir la guerre, sont désormais d'autant plus fortes, qu'on sait ce que risque l'humanité après Hiroshima et Nagasaki.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation
4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 17:59

Reprenant le principe de son film précédent pour la série Porky Pig, Porky the rainmaker, Avery se replonge dans le mélodrame rustique. Et il imagine cette fois une petite ferme pour la famille de Porky pig (Une nouvelle fois rajeuni contrairement au propriétaire de ferme dans Porky's poultry plant, de Tashlin), qui est sur le point d'être saisie par un créancier qui ressemble à s'y méprendre au parfait méchant de mélo, dont Avery se paiera plus d'une fois la fiole dans les années à venir, le plus notable étant Simon Legree dans Uncle Tom's Bungalow.

Seule solution pour sauver la ferme: aller en ville et faire fortune, ce que Porky fait avec son fidèle cheval... Il trouve un travail comme livreur de lait, mais ce sera bien vite une catastrophe. Heureusement, il peut compter sur un soutien inattendu, celui d'un Taon (En Anglais, Horsefly, dans la mesure où ces sales bêtes qui piquent s'attaquent bien évidemment aux chevaux, et en particulier à leur château arrière, une source de gags récurrents dans ce film), qui grâce à ses petites manies, va permettre aux héros de gagner une fortune.

L'équipe Avery fonctionne fort bien, et les animateurs progressent très vite. C'est encore Jones qui fait ici des merveilles, et le film est une constante source de prouesses, dans lesquelles le réalisateur fait ses gammes avec de plus en plus d'assurance.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Tex Avery
4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 17:47

Ceci est le premier film de Frank Tashlin, qui avait quand même un certain bagage en animation, ayant travaillé entre autres pour le studio Van Buren, et pour Ub Iwerks. Et dès le départ, il se démarque complètement des autres "superviseurs" (toujours ce terme, imposé par Leon Schlesinger qui refusait qu'on appelle ces metteurs en scène des "directors", allez savoir pourquoi. Enfin au moins, contrairement à Disney, il les créditait...) par son utilisation du montage, et par la vitesse folle qui s'empare de ce petit film.

Porky Pig commence une journée tranquille à la ferme, mais tout ne va pourtant pas très bien: les volailles sont enlevées les unes après les autres par "l'ennemi public des poulets N°1", un faucon... Quand il attaque et s'empare d'un poussin, Porky réplique en sortant un avion et fonce pour rattraper la victime. Il s'ensuit une confrontation irracontable, entre le cochon et son avion d'un côté, et le faucon qui a fait appel à des copains à lui, et à un moment, ça dégénère même en rencontre sportive en plein ciel, avec un poussin pour ballon!

C'est impeccable! Si Tashlin, qui a probablement hérité de son unité, a aussi repris assez fidèlement le design de jack King pour le héros porcin, son style est beaucoup plus moderne dans son graphisme, et surtout dans la science du mouvement: en témoigne ici une scène durant laquelle Porky nourrit ses poulets, dont la troupe bouge en grappe d'un tas de graines à l'autre. Et plus le film avance, plus le rythme s'accélère, jusqu'à ce que des plans de moins d'une seconde se succèdent, au plus fort de la bataille. Pour un premier film réalisé en solo, c'est une sacrée performance, et ça nous rappelle une chose: moins connu qu'Avery ou même que Clampett, Tashlin était l'un des plus importants animateurs de la WB.

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation
4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 13:52

La campagne, le rustique, l'agricole: voilà un domaine qui a toujours inspiré Tex Avery... En voici une preuve, située au tout début de sa carrière: dans ce film, la ferme de la famille du jeune Porky est en proie comme toute la localité à une sécheresse impressionnante. Et du coup, la nourriture vient à manquer pour les bêtes, qui menacent de faire la grève! Son père demande à POrky d'aller chercher de quoi nourrir les animaux avec e dernier dollar qui leur reste, mais il se laisse tenter par... une boîte de pilules miracles! Elle ont un effet instantané sur la météo, et déclenchent à volonté averses, tempêtes, ouragans... Croyant à une arnaque, le père renverse la boîte et les animaux les uns à la suite des autres se nourrissent des pilules, créant des situations bien compliquées...

C'est mignon, bien mené, impeccablement animé, et parfaitement rythmé. On peut noter quà cette époque, Avery n'arrivait pas à "fixer" une équipe, et les animateurs changent quasiment à chaque film. Mais ici, c'est bien Chuck Jones qui fait l'essentiel du travail. Et sinon, le final est du pur Avery: un iris se ferme sur la fin, laissant une oie à l'extérieur, qui demande aussitôt à réintégrer la ferme... Avery reviendra à cette atmosphère avec beaucoup de bonheur dans Milk and money, répétant d'ailleurs ce même gag, avec un autre personnage.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Tex Avery
4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 13:44

Porky Pig a, en effet, un animal de compagnie: c'est une autruche... Au début du film, on lui apporte un télégramme qui l'informe qu'une association qui organise des concours d'animaux est favorable à la participation de son autruche Lulu... Ils se mettent en route, mais on leur refuse l'accès au train. Il va falloir user de stratagèmes...

...Et c'est tout, le reste est une série de gags liés à la présence envahissante d'une autruche dans un wagon, à la nécessité de la dissimuler, à cette étrange faculté qu'ont les autruches de cartoon de bouffer tout ce qui passe à leur portée, dont un accordéon! L'autruche est animée plus ou moins bien, mais sa sonorisation passe par une voix très irritante. 

Le principal intérêt de ce film est sans doute qu'il s'agit d'une sorte de répétition pour King, car il reviendra à un sujet similaire chez Disney, avec dès l'année suivante Donald's ostrich, qui est clairement, sinon un classique, en tout cas un excellent film.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes
4 octobre 2017 3 04 /10 /octobre /2017 13:38

To shanghai, en Anglais, est un verbe qui désigne l'action d'embarquer un marin de force sur un bateau, ce qui évidemment n'est d'une part pas forcément agréable à vivre, et d'autre part, bien sur, un prétexte intéressant pour un film. Ce que prouvent des courts métrages burlesques, comme par exemple le film de Chaplin Shanghaied (1915), ou bien sur ce film de Jack King...

Porky pig fait partie des victimes de ce traitement, effectué sous les ordres d'un capitaine peu scrupuleux, et "interprété" par un bouledogue. Ce qui est typique de la manière Disney, bien entendu, et du reste autour de notre cochon central on retrouve à peu près toute la basse-cour et tous les animaux de la ferme, au sens très large: il y a un morse. Le film suit un canevas assez classique: vexations, punitions, privations de nourriture, et finalement les marins se liguent contre leur tortionnaire. L'animation, disons, est fonctionnelle...

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation