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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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23 avril 2016 6 23 /04 /avril /2016 18:01

Il faut admettre que de tous les metteurs en scène qui ont pris en main le personnage de Bugs Bunny, Chuck Jones a été depuis le début le plus soucieux de varier les films, et de renouveler constamment les aventures du héros. C'est passé par toutes sortes de variations, dont celle-ci est assez unique en son genre: au début du film (sorti assez peu de temps après la guerre de Corée), Bugs Bunny reçoit pas erreur un courrier en fait adressé à un certain B. Bonny, lui annonçant son incorporation dans l'armée. Comme Daffy Duck chez Bob Clampett, cette nouvelle ne le fait pas spécialement bondir de joie... On suit donc les aventures du troufion Bugs Bunny qui devient assez rapidement le souffre-douleur de son sergent, qui va par conséquent lui-même souffrir.

Le film est moyen; bien sur il est esthétiquement intéressant avec comme toujours chez Jones un jeu de réactions très stimulant. Mais le personnage de Bugs tend à se perdre dans cet environnement qui le rend assez mal à l'aise, d'autant que beaucoup de ses bourdes seront involontaires. Quand Bugs Bunny commet des sottises sans en avoir l'intention il devient à peu près aussi passionnant que, disons, Mr Magoo. C'est à dire sans intérêt.

A noter un gag étrange: quand Bugs Bunny se présente, les officiers lui répondent des choses du genre: C'est ça, et moi je suis Porky Pig. Ca tombe complètement à plat...

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Looney Tunes
16 avril 2016 6 16 /04 /avril /2016 22:59

Mais pourquoi donc ranger ce film dans la catégorie "Bugs Bunny"? je ne peux pas répondre à cette question, surtout si vous n'avez pas vu le film. Ce serait mal...

Pour ce qui est de l'intrigue, ce film annoncé par des titres très élaborés et annonciateurs d'aventures médiévale, commence par une tentative de Daffy de se prendre pour D'artagnan: mais le décor s'en va... à partir de là, il entre dans un dialogue de plus en plus houleux avec son animateur, qui fait tout pour l'indisposer. Il va jusqu'à l'effacer, et le film est un festival de méta-gags, avec un personnage désespéré qui est prêt à se raccrocher à tout, alors qu'il est évident que chaque changement va tourner à la catastrophe. C'est une merveille, un tour de force même, et comme souvent chez Chuck Jones derrière le gag et l'éclat de rire, se cachent des tourments et une panique existentielle, indicible et parfaitement angoissante.

Duck Amuck (Chuck Jones, 1953)
Duck Amuck (Chuck Jones, 1953)
Duck Amuck (Chuck Jones, 1953)
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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Daffy Duck Animation Looney Tunes
16 avril 2016 6 16 /04 /avril /2016 22:50

Un puma terrorise un lapin, qui vient se réfugier chez son voisin Bugs...

Quand Friz Freleng construit un film entier sur un gag et un seul, répété ad vitam eternam, c'est magique, et ça s'appelle High-diving hare. Si en revanche Bob McKimson le fait, c'est une catastrophe. Mais le fait d'avoir choisi un seul gag (Bugs Bunny affronte un puma stupide, auquel il demande invariablement combien de sucres, ou Lumps, en Anglais, ce qui veut aussi dire "Bosses", il veut dans son café, avant de lui asséner de nombreux coups de maillet) n'est pas le pire: ici, Bugs vient en aide à un lapin insupportable et très laid, qui parle très vite, et c'est minable. Même chez Disney on ne descendait pas aussi bas dans la vulgarité graphique.

Bref: à fuir.

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Looney Tunes
16 avril 2016 6 16 /04 /avril /2016 22:44

Et maintenant, une curiosité: ce film réalisé par Bob McKimson est bon. Il se passe au Texas, et l'histoire de Tedd Pierce est l'occasion d'un grand nombre de gags liés à l'état: la ville de Dallas a été rebaptisée Dollars, par exemple... Bugs y vit tranquille à l'ombre des derricks, mais un riche Texan qui passe par là constate qu'il y a un trou dont aucune goutte de pétrole ne sort, et décide d'y installer un derrick. On est un peu dans un sujet à la Chuck Jones/Michael Maltese, organisé autour de la défense du territoire, sauf qu'on n'y sent pas de danger réel pour Bugs. mais l'adversaire, cette fois, est un petit Texan colérique qui a des points communs avec Sam... Il est aidé d'un improbable chauffeur-homme de main, muet et ridicule, qui s'appelle Maverick, et aime à manier la dynamite. On n'est pas inquiet pour notre héros, bien sur, mais le film se laisse voir avec un réel plaisir...

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Looney Tunes
16 avril 2016 6 16 /04 /avril /2016 22:38

En cette période, marquant distinctement son territoire, Chuck Jones revisite volontiers son propre univers. On l'a vu reprendre ses parodies de films d'horreur, et expérimenter une rencontre entre Bugs Bunny et le coyote en plein désert. Ce film confronte Bugs à un ennemi déjà vu il y a quelques années: Marvin le martien. Un personnage qui est toujours prompt à voler inconsciemment la vedette, par son coté volontiers décalé, idiot même, mais d'une rare poésie. De nouveau flanqué d'un chien (Qui s'appelle K-9, à prononcer bien sûr à l'anglaise), de nouveau de passage avec une mission dangereuse; il lui faut désormais ramener de la terre un échantillon vivant...

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Published by François Massarelli - dans Animation Bugs Bunny Looney Tunes
16 avril 2016 6 16 /04 /avril /2016 22:28

Quoi de neuf, justement? pas grand chose, et beaucoup: d'une part, ce film ne fait pas dans la grande innovation scénaristique, reprenant plusieurs ingrédients déjà explorés par Jones: Bunny échoue par hasard dans une demeure où vit un savant fou à la recherche d'un cerveau pour une expérience, et va se retrouver aux prises avec Gossamer, le gigantesque monstre manchot aux poils rouges qui porte des baskets... On l'a déjà vu dans Hair-raising hare. Il ya des variantes, notamment le fait que désormais le savant évoque plus Boris Karloff, avec un soupçon de Vincent Price dans la voix, et une enseigne lumineuse sur le château achève de démontrer que tout ça n'est que de la blague: on y lit 'savant fou', et 'Boo'!

Non, ce qui change, et ça fait quelques temps déjà en 1952, c'est le style de Jones, qui s'affine et commence à loucher vers des angles plus aigus. Et son animation est de plus en plus hachée, laissant le spectateur profiter de plus en plus des réactions, et à ce titre, Bugs Bunny est un excellent acteur. Il réagit à merveille, surtout chez Jones, où contrairement à la routine des gags de ses copains, le lapin continue à exprimer des émotions... Et rien que pour ça, le film vaut sérieusement le détour.

Water, water every hare (Chuck Jones, 1952)
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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Looney Tunes
11 avril 2016 1 11 /04 /avril /2016 16:53

Fidèle à sa petite manie d'adapter Yosemite Sam à toutes les circonstances du moment qu'il puisse être en position de gueuler plus fort que tous les autres protagonistes, Freleng en fait un bandit, dont la spécialité est de voler les exploitations privées des chercheurs d'or. Il fait la rencontre de Bugs Bunny, chercheur d'or sans le vouloir, qui trouve apparemment sans effort des épites énormes. Sa technique? Simple, en présence de l'or, il est soudainement agité d'une danse idiote, qui indique la présence du métal jaune, il n'y a donc qu'à creuser. Les deux vont donc s'associer, au détriment du petit excité roux. Ceci n'a rien d'un film de concours, mais c'est plaisant.

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Looney Tunes
11 avril 2016 1 11 /04 /avril /2016 16:40

Tiens donc, un film de Friz Freleng qui n'oppose pas Bugs à Sam, qu'il soit pirate ou cow-boy... Il y a une raison bien simple, qui apparaît dès qu'on constate que le film mêle deux styles d'animation radicalement différents les uns des autres. C'est un remake, et comme il n'y a pas de petites économies, Freleng a carrément repris des éléments directement du premier film, en l'occurrence Of fox and hounds, de Tex Avery (1940)... le chien Willoughby, délicieusement crétin (Avery avait un talent impressionnant pour créer des personnages au Q.I. dysfonctionnel, c'est un fait) y participait au milieu d'un tas informe de chiens tous plus canins les uns que les autres, à une chasse au renard, qui virait à une lutte d'intellects entre des chiens, et un renard nommé George. On remarque ici bien sur l'obsession de Tex Avery pour Of mice and men de Steinbeck.

Dans ce remake, le rôle de Willoughby est tenu à nouveau par un chien improbablement stupide, qui demande lui aussi en permanence "Which way did he go" à un Bugs Bunny déguisé en renard qui prend fréquemment le public à témoin. sans être totalement indigne, le film est un remake qui ne s'imposait pas.

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Looney Tunes
11 avril 2016 1 11 /04 /avril /2016 16:31

Choc de titans: le Coyote a décidé de s'attaquer à une proie inhabituelle, et face à un être non seulement vivant et mangeable, en fait une question d'une compétition d'esprit. Donc il parle... Et selon la loi inévitable des films qui mettent en scène ce canidé obsessionnel, Bugs Bunny n'a finalement pas grand chose d'autre à faire que d'assister aux échecs répétés, même si il est malgré tout nettement plus actif que l'habituelle comparse du coyote, bien sur. Maintenant, si on ne peut que se réjouir de voir le coyote redoubler d'inventions, et donc de risques sérieux pour sa propre santé, à l'idée de s'attaquer à un proie de telle réputation, si ce film est grand pour l'économie d'animation déployée pour animer Bugs, dont les réactions à elles seules valent le détour, voilà: je n'aime pas le coyote quand il parle. Il est plus bavard et plus auto-satisfait que tous les méchants de James Bond réunis, et l'idée de lui donner la voix d'un professeur d'université pédant, passant son temps à se traiter lui-même de génie, est particulièrement contre-productive... Dommage, parce qu'on a vraiment envie d'aimer ce film inhabituel et soigné, mais... le dialogue du coyote? mauvaise, très mauvaise idée.

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Wile E. Coyote Animation Looney Tunes
4 avril 2016 1 04 /04 /avril /2016 15:46

L'année commence par la sortie d'un film de McKimson, Hare we go, plutôt bon, dans lequel Bugs est confronté à une vedette historique, puisqu'il s'agit de rien moins que Christophe Colmb lui-même. La confrontation entre le lapin malin, une équipe de marins bras cassés, tous superstitieux (On sait que la présence d'un lapin n'est pas à proprement du genre à conteter ces gens sur un bateau), et la figure légendaire mais ombrageuse de grand homme fait mouche, d'autant qu'on s'amuse bien avec l'accent Italien...

Du à Chuck Jones, Bunny hugged voit le retour de l'énorme catcheur The crusher, déjà vu dans Rabbit punch sous un autre nom. Bon, Bugs Bunny faisant de la lutte avec un gros costaud, sous la direction de Jones, ça marche à tous les coups...

Je ne reviendrai pas sur Rabbit fire, de Chuck Jones, qui fait partie de la fameuse trilogie de dessins animés mettent en scène Bugs et Dafy contre Elmer qui a repris ses activités de chasse...

French rarebit est un exercice de style à moitié satisfaisant de Bob McKimson, dans lequel il met Bugs aux prises avec deux chefs Français, qui se disputent le lapin pour leurs recettes. C'est gentiment caricatural, mais comparé à l'extraordinaire réinvention du Français par Jones et Maltese dans les Pepe le pew, c'est quand même un poids léger.

Dans Ballot box Bunny, Friz Freleng oppose Sam et Bugs d'une façon inédite: ils sot tous les deux candidats au poste de maire d'une petite ville de l'ouest. On peut s'étonner de voir l'anarchisant Bugs Bunny faire de la politique, mais c'est motivé: parmi les promesses vides de sens, Sam a annoncé qu'il supprimerait tous les lapins.

Enfin, Big Top Bunny est un film de McKimson assez typique, dans lequel Bugs Bunny est invité à se joindre à la troupe d'un crique, afin de servir de partenaire pour un ours très jaloux de sa supériorité, qui va donc tout faire pour éliminer le rongeur. C'est moche, mal foutu, et pas drôle. On est bien dans l'univers de McKimson, donc. Je continue à me poser la question: mais pourquoi le laissait-on faire?

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Looney Tunes