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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 15:24

A cette époque, les Looney Tunes se réduisent à Porky Pig. Tout le reste des films produits par Schlesinger sont des Merrie melodies, et sont en couleurs; seul les films autour de Porky restent en noir et blanc. Et l'année 1939, pour cette série de courts métrages, est dominée par Bob Clampett... Ce qui explique le fait qu'ils ne sont pas tous au même niveau.

Du coup, celui-ci déçoit... A Donut Hole, une petite bourgade clairement (avec un nom pareil!) sise au milieu de nulle part, Porky Pig attend dans son hôtel vide, qu'un client daigne arriver... Et c'est à ce moment qu'une immense voiture s'arrête, et une chèvre (qui répond au nom de Gabby, nouvel avatar d'un personnage irritant qui n'a jamais réussi à s'imposer) en sort: affligé de la goutte, le personnage demande du calme avant toute chose. Mais ce sera difficile, puisque un petit canard, qui ressemble plus à une version rajeunie de Donald qu'à Daffy Duck, va lui mener la vie dure.

Il n'y a pas grand chose à dire: une fois de plus, le fauteur de trouble vole la vedette à Porky Pig, et agit avec une grande dose de sadisme; par ailleurs, fidèle à une tradition qui court dans tous les dessins animés depuis 1931, ce court métrage recycle une chanson d'un film WB. Honeymoon hotel, entendue dans Footlight parade, de Lloyd Bacon, devient ici 'The Porky Pig Hotel'...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 09:48

Daffy Duck, en 1939, était particulièrement cinglé. Et plus encore sous la responsabilité de Clampett. Mais ça ne l'empêche heureusement pas d'être aussi un père de famille... Dans la ferme, Porky Pig apprend donc que la famille va s'agrandir, et se réjouit pour son ami. On ne verra presque plus le cochon-héros en titre du film, dédié d'une part au trouble du canard, et ensuite, mais oui, à un acte d'héroïsme qu'il va acomplir!

Le film est très drôle, et permet à Clampett de faire des variations sur un certain nombre de ses obsessions:

d'une part, la nichée de canetons est composée de trois petits rigoureusement disciplinés, et d'un quatrième plus lent, et qui a l'air beaucoup plus intéressant que les autres. C'est de lui que viendra le trouble (repéré par une bande de buzzards), et c'est lui qu'il faudra sauver. Mais quand les oeufs éclosent, il reste coincé dans sa coquille et se déplace avec, une figure qu'on a déjà vue...

ensuite, Daffy Duck est tellement nerveux d'attendre des petits qu'il se saoule, et ce avec une application qui forcerait volontiers le respect... Et ce sera un fil rouge du film. En attendant, le Daffy cinglé de 1939, saoul comme 36 cochons, est un spectacle navrant certes, mais c'est drôle. Très drôle...

enfin, le metteur en scène profite de la présence de l'incontrôlable Daffy Duck pour varier le rythme en permanence, se permettant aussi des digressions qui n'appartiennent qu'à lui, comme ce chien inutile à l'histoire qui écoute Porky nous indiquer sa joie d'apprendre que son copain va être papa, et qui une fois Porky parti, se tourne vers nous et d'un air incrédule, nous dit, sans sourciller "Amazing!" de la voix de Mel Blanc, dans le registre le plus grave qu'il pouvait mobiliser...

L'animation est superlative, le film sans temps morts, le scénario irrésistible, c'est drôle, c'est aussi tendre et on a si on procède à des arrêts sur images des surprises mémorables. Bref, ceci est un grand film de Bob Clampett.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 09:42

Ca sent un peu la routine: Porky vient chez sa petite amie Petunia (qui a bien changé depuis la dernière fois qu'on l'a vue; c'était un vamp, maintenant c'est la cousine de Minnie Mouse...) et la convie à un pique-nique. Tout va bien, sauf que Pinky, le petit frère de Petunia, s'invite, et va se révéler une vraie peste.

on, une fois de plus, ni ce pauvre Porky, ni Petunia, ne seront les héros du film; on se rappelle d'un autre film, Porky's naughty nephew, paru quelques temps avant celui-ci, dans lequel Porky se rendait à la plage en compagnie de Pinky, et c'était à peu près le même script. Par contre, Clampett multiplie les opportunités de mettre son monde en danger: visite des fauves au zoo, train lancé à toute allure, etc...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
12 novembre 2017 7 12 /11 /novembre /2017 10:08

Et donc, un autre film de la série Porky Pig qui se déroule dans l'Ouest à l'époque des guerres indiennes! Clampett adorait se moquer des indiens, ou plutôt de tout le folklore que le cinéma, la littérature pour jeunes et la bande dessinée bourgeonnante véhiculaient. Il le prouve une fois de plus avec ce film qui est essentiellement une enfilade de gags, sur le mode "fort de la cavalerie assiégé par une tribu indienne"...

Mais il y a un avantage tout de même: pas ce pauvre Porky Pig, plus ou moins inepte et qui semble s'être une fois de plus trompé en venant s'installer dans un des films de sa propre série! Par contre il y est confronté à un redoutable général qui finit par faire basculer ce film moyen vers le n'importe quoi absolu, en avalant par mégarde toutes les munitions du fort, et en les recrachant de façon explosive. C'est Daffy Duck, on le reconnaît à son chapeau...

...De Napoléon. Vous savez, le chapeau à la con.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
12 novembre 2017 7 12 /11 /novembre /2017 09:59

Le pôle nord a toujours inspiré les réalisateurs des films d'animation du studio Schlesinger. On se souvient du film Penguin Parade, de Tex Avery, qui était un excellent exemple de la série des Merrie Melodies quand ces films 'éloignaient du modèle des Silly Symphonies de Disney. Clampett s'y est essayé parfois, mais comme le montre ce film, il hésitait tellement entre un film-revue, démonstratif à la Penguin parade, et une intrigue prétexte à gags, qu'il a fini par faire les deux...

Donc, c'est le matin au pôle nord, et le gardien des lieux, Porky Pig, se réveille. Il vit en parfaite harmonie avec les animaux, et tout le monde chante et danse... Quand un abominable chasseur arrive pour faire leur fête à tous ces manteaux de fourrure à pattes... Le bon droit triomphera, mais avant, on aura vu danser un grand nombre de phoques.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
11 novembre 2017 6 11 /11 /novembre /2017 17:24

La reine d'Espagne, Isabella, se laisse convaincre par Porkystophe Colomb du fait que la terre est ronde (il utilise une démonstration particulièrement efficace, avec une balle de base-ball) et finance son expédition vers l'autre bout de la terre... Et ce ne sera pas facile...

Cette relecture de l'histoire archi-connue (Et tellement transformée et simplifiée depuis 1492, que le terme d'histoire est quand même à prendre avec de sérieuses pincettes) de Christophe Colomb est un mélange entre l'inspiration d'un Tex Avery (Une histoire racontée avec un décalage entre narration et visuel) et celle d'un Bob Clampett (Gags absurdes et "physiques", poussés jusqu'au bout du loufoque). Et c'est merveilleux, tout simplement...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
11 novembre 2017 6 11 /11 /novembre /2017 17:11

J'ai si souvent et si farouchement affiché mes convictions concernant ces dessins animés des années 30, notamment les Porky Pig en noir et blanc, que je vais prendre un peu de recul avec celui-ci: il n'est réalisé ni par Bob Clampett, ni par Frank Tashlin, ni par Tex Avery, mais par le tandem Hardaway et Dalton, soit une équipe qui ne brille jusqu'à présent ni par son génie, ni par l'originalité. Et pourtant...

Le film est assez classique: Porky et son père tiennent une ferme, qui n'est pas riche. Le petit doit aller effectuer une vente, et revenir avec l'argent, mais il se fait avoir en chemin... Flanqué d'un cheval minable nommé Teabiscuit, il va essayer de gagner une course pour récupérer l'argent qu'il s'est fait escroquer.

On a déjà vu ce scénario, plus ou moins, dans le film Milk and money, de Tex Avery. Hardaway et Dalton le jouent au premier degré absolu, contrairement à un Clampett, par exemple, mais ils ont la bonne idée de multiplier les gags, dans une animation ronde et très soignée. C'est parfois disneyien, mais toujours dynamique. 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes
5 novembre 2017 7 05 /11 /novembre /2017 11:49

Une fois de plus, Clampett installe Porky Pig à la tête d'une ferme, et une fois de plus, non seulement on abandonne quasiment le cochon en plein milieu du film, pour laisser le reste de l'environnement se dépatouiller (Face à un renard), mais surtout les poules et autres canards volent allègrement la vedette au protagoniste en titre...

Ce qui entraîne plusieurs constatations: d'une part, le personnage de Porky Pigne revenait décidément pas aux metteurs en scène de l'unité de production de Leon Schlesinger. D'autre part, les animateurs aiment la basse-cour (Voir la pléthore de films réalisés dans ce cadre par Tex Avery ou Frank Tashlin). Enfin, on s'imagine aisément se lancer dans un commentaire historico-sociologique sur l'importance de la ruralité dans la civilisation nord-Américaine d'une part, et dans l'oeil du public de cinéma d'autre part. 

Mais on ne va pas le faire...

Sinon, une fois de plus, Clampett donne un rôle important à un canard, mais il ne s'agit en aucun cas de Daffy Duck, qui désormais volait de ses propres ailes et n'avait nul besoin d'aller jouer le faire-valoir...

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
5 novembre 2017 7 05 /11 /novembre /2017 11:37

Une fois n'est pas coutume, Bob Clampett met clairement son unité dans les pas de Tex Avery, avec ce film parodique qui commence d'une façon typique d'un cartoon de son ancien patron: des coupures de journaux, un montage excitant, des sons liés à la recherche intensive et haletante d'un meurtrier... Dont on annonce qu'il serait caché dans les studios Warner Bros! Il s'agit d'un criminel masqué, "The Phantom", qui est en réalité l'homme invisible du film de James Whale, fâché de n'avoir qu'un seul film à son crédit. Il faut faire appel à Porky Pig, dans le rôle de Mr Motto, pour contrer les agissements du fou dangereux...

Porky est donc un acteur qui interprète un rôle, comme il le sera souvent dix années plus tard dans les films de Chuck Jones (Le plus souvent en faire-valoir de Daffy Duck). Ce rôle, c'est Mr Motto, d'après Mr Moto, un détective Japonais dont les films avec Warner Oland ont eu un certain succès dans les années 30, dans cette période pré-télévision. Une fois de plus, Clampett s'attaque à la culture populaire sous toutes ses formes, sans préjugés. Il s'amuse à nous montrer la police interroger avec rudesse le monstre de Frankenstein interprété par Boris Karloff, et multiplie les plans incorporant les affiches de films. On notera d'ailleurs une affiche qui me laisse perplexe, annonçant "Cecil D. DeMille's Birth of a nation"!

Le metteur en scène réserve d'ailleurs une surprise au spectateur de 1939, qui est à mon avis complètement cryptée pour le spectateur moyen d'aujourd'hui: l'homme invisible, c'est révélé à la fin du film, n'est autre que l'acteur Hugh Herbert, comédien spécialisé dans des rôles vaguement efféminés. Totalement oublié, sauf de ceux qui continuent vaille que vaille à voir les glorieux films WB des années 30.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
5 novembre 2017 7 05 /11 /novembre /2017 11:29

Porky pig se rend à son travail, où il produit des pneus en caoutchouc. Mais son patron a une règle d'or: pas de chien. manque de chance, c'est justement le jour qu'avait choisi Flat Foot Flookey, son chien, pour l'accompagner au travail.

Le chien, avant peu, aura absorbé du caoutchouc et verra son corps acquérir les possibilités plastiques du matériau. Une série de gags donc liés à la thématique de la déformation, que Clampett (On a envie de dire "exceptionnellement") sait maintenir raisonnables. Et le fait que le patron n'aime pas les chiens (ce qui me le rend évidemment sympathique, mais c'est une digression inutile) va déboucher sur une autre série de gags mémorables.

Le film est excellent, et il est dommage que le chien n'ait pas été repris ça et là, il est gentiment, mais sûrement, loufoque. Notons qu'il est tellement plastique, qu'il se transforme en Edward G. Robinson, ou Clark Gable, et que son nom est une autre allusion transparente à la culture populaire, et au succès contemporain des jazzmen rigolos Slim Gaillard et Slam Stewart, The flat foot floogie (1938)

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett