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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 16:54

Avec ce film, Clampett tente une nouvelle fois un élargissement familial de l'univers de Porky Pig. Et l'heureux élu est... une fripouille: le neveu particulièrement mal-intentionné du dit cochon, qui l'accompagne lors d'une sortie baignade au lac du coin... les gags abondent, et souvent ils ont un rapport avec la présence de maillots de bain. Oui, ces animaux qui se promènent sans pantalon en ville, ont tous besoin d'un maillot de bain, et l'absurde règle initiée chez Disney (Tout comme celle qui fait que Donald Duck qui là encore est cul nu en permanence, se sent obligé de se couvrir d'une serviette quand il sort de sa douche) est donc ici soulignée avec insistance. Sinon, il y a une course amusante, l'occasion pour quelques gags physiques, et un gag "risqué", comme on dit en anglais: un baigneur qui ressemble à Eddie Cantor aperçoit une bouée, et s'en sait en disant "Une bouée, enfin!" 

Et alors, me direz-vous? Eh bien, Eddie Cantor était gay, et bouée se dit Buoy en anglais, mais c'est prononcé plus ou moins comme "Boy". Si, si: dans un Looney Tune de 1938.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
30 octobre 2017 1 30 /10 /octobre /2017 14:14

Alors qu'il se rend à la messe, Porky Pig entame le dialogue avec un mauvais garçon qui fume un cigare. Ce dernier le met au défi d'en faire autant, et Porky fume un cigare... Jusqu'à en être tellement malade qu'il va faire un rêve très productif...

On n'attendrait pas Frank Tashlin sur le terrain de la moralisation... Et pourtant, il a fait ce film qui est un peu un message au premier degré, à la Disney donc, pour empêcher les petits garçons de fumer. Mais rassurez-vous! C'est vrai, généralement, que ce genre de message par ailleurs nécessaire fait tâche, surtout dans un studio aussi sainement malsain que l'était celui de Leon Schlesinger avant les années 40... Mais ce film est tellement inventif qu'on finit par oublier le message, et prendre du plaisir dans les variations délirantes du rêve, qui détourne à peu près toutes les marques de cigarettes et de tabac possibles. Pour un peu, ça donnerait envie de fumer...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes
29 octobre 2017 7 29 /10 /octobre /2017 15:06

On connaît assez peu cet aspect de l'univers de Jean-Pierre Jeunet, réalisateur de Delicatessen, Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, et Un long dimanche de fiançailles: l'animation. C'est pourtant ce par quoi il est arrivé au cinéma, ainsi du reste qu'à la publicité et au monde très particulier des vidéos musicales; Zoolook, de Jean-Michel Jarre, ou La fille aux bas nylons, de Julien Clerc, sont d'ailleurs de bonnes illustrations du fait que Jeunet "clippeur" reste à cet époque un animateur dans l'âme; et il utilisera l'animation en volumes dans Foutaises en 1989, et bien sûr la 3D dans Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, avec des éléments du décor qui prennent vie. Mais à l'origine, il officie dans le "stop-motion", comme le prouvent deux de ses courts métrages entièrement composés de cette manière: L'évasion, en 1978, et celui-ci qui nous est disponible sur internet.

Le générique nous annonce "des créatures de Marc Caro dans un film de Jean-Pierre Jeunet", ce qui montre à quel point la collaboration entre les deux hommes a pu prendre toutes les formes. Mais Caro, un plasticien certes, un artiste visuel en effet, n'est pas un animateur. Ici, c'est Jeunet qui a pris en charge tout le tournage, et l'atmosphère bien particulière de ce petit film...

Dont l'univers doit beaucoup à Caro, c'est indéniable. Des humains stylisés (Et soyons francs, assez moches, on est bien loin des créatures des studios Aardman!) désirent se rendre sur un manège. Le lendemain, ils y vont, et un enfant décroche le pompon. Il gagne... Une visite des coulisses, où il est désormais obligé, avec d'autres, de faire tourner le manège. Un final grinçant, certes, mais en harmonie totale avec le décor poisseux de banlieue sale et nocturne choisie par Jeunet. C'est bien froid, tout ça, et ce n'est évidemment rien comparé à ce que Jeunet et Caro allaient faire avec leur effarant Bunker de la dernière rafale, leur premier film "live-action" deux années plus tard. 

Quelle que soit cette impression de froideur, en tout cas, l'obstiné Jeunet (Car il fallait être obstiné en 1979 pour réaliser un film d'animation pour adultes de 10 minutes, avec les créatures de Caro!!) a obtenu un César en 1981 pour ce film. 

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Published by François Massarelli - dans Jean-Pierre Jeunet Animation
28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 11:33

Avec ce film, c'est la quatrième apparition de Daffy Duck: comme dans Daffy Duck and Egghead, de Tex Avery, il est donc doté d'un patronyme. On remarque aussi que contrairement à Porky Pig, le canard passe indifféremment du noir et blanc (Porky's duck hunt, What price Porky, ce film) à la couleur (Daffy Duck and Egghead, et bientôt Daffy Duck in Hollywood, un grand classique de Tex Avery). Cas pas si rare d'un spin-off qui a détrôné sa série de départ, enfin, on constate que parfois, Daffy Duck dès ces années de formation, revient au bercail... 

Et donc, une fois de plus Bob Clampett donne une famille à Porky Pig. Après la chèvre (Gabby), après le chien (Black Fury), c'est au tour du canard cinglé. Et ce dernier est inscrit par Porky Pig pour se battre contre "le champion" de boxe local, un coq (en apparence) famélique... C'est de bonne guerre, même si les dessins animés sur la boxe n'ont jamais eu la force des films qui prennent ce sport pour prétexte. Au moins, on pouvait s'attendre à une solide dose d'excentricité de la part de ce Daffy Duck préhistorique, véritable dynamo du n'importe quoi...

...Exaucé.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 11:28

Après Porky's garden de Tex Avery, on retoure au même thème mais cette fois le simple désir de posséder un beau jardin est une motivation suffisante, Porky Pig ne doit pas ici participer à un concours agricole. mais la rivalité reste, avec cette fois un poulailler qui croit le jour de gloire arrivé en voyant l'excellence du choix de légumes disponibles à côté de chez eux...

La première partie concerne essentiellement les préparatifs et le travail de Porky et son chien, pour planter et entretenir le jardin. Les poules débarquent dans le film après 3 minutes, et prennent le pouvoir sur le film... On a donc une série de gags liés à l'idée que les poules font leurs courses chez Porky... Avant que la situation ne dégénère et que le cochon ne déclare forfait. Un film honnête, oui, mais qui donne l'impression d'être un peu là pour rien.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes
28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 11:19

C'est l'anniversaire de Porky Pig, qui avec son chien Black Fury, se prépare à accueillir ses invités. le chien veut se faire beau mais trouve le moyen de mettre minable à la lotion capillaire, ce qui le met dans un état particulièrement désastreux... Pendant ce temps, le maître des lieux reçoit un cadeau idiot: un ver à soie particulièrement productif, qui ne s'arrête jamais et produit plusieurs chapeau et soutien-gorges par minute. Enfin deux invités arrivent, un pingouin extrêmement vorace, et une oie qui ressemble à une version déformée de Donald Duck... Le reste est idiot, mais alors idiot... Et totalement irracontable.

Le chien saoul va pour sa part occasionner des dégâts: d'une part il a du savon à barbe sur la bouche donc on a droit au bon vieux gag du chien enragé; ensuite, il n'est de toute façon pas reconnaissable puisque, ayant avalé de la lotion capillaire, sa toison est devenue touffue. Mais l'essentiel de l'idiotie provient des deux invités; l'oie étrange, et le pingouin: celui-ci a par inadvertance avalé de ver à soie, qui continue sa production... Ca va vite, et comme souvent, un léger malaise s'installe devant tant de bêtise destructive...

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 11:09

Porky Pig rejoint avec ce film le cercle très fermé des comédiens ayant interprété un pompier... Parmi lesquels Chaplin dans The fireman, en 1916. Ce n'était pas son meilleur film, mais de toute façon l'inspiration ici est plus située du côté de Mack Sennett, avec l'intervention des pompiers pour combattre le feu qui menace un immeuble imposant, et de nombreuses personnes à sauver: typiquement pour Frank Tashlin, le début est marqué par la vitesse et un désir de faire du cinéma, du vrai, avec son rythme, son montage, ses pleins et ses déliés; a voiture de pompiers fonce droit devant elle, on voit l'incendie au loin, mais la course folle s'arrête pour faire passer une famille de chats...

Pour le reste, c'est un impressionnant festival assumé de mauvais goût et de gags politiquement incorrects: une dame en surpoids qui demande à "ce qu'on la mette sur la rue" se retrouve jetée dans le vide par le pompier (Particulièrement obtus, voire bas du front) venu la secourir. Ce dernier a par ailleurs un problème de communication: quand Porky lui dit d'ouvrir l'eau, il se déplace lentement (Mais alors vraiment lentement!) jusqu'à lui pour demander de répéter, puis retourne aussi lentement vers son robinet... Un homme qui tombe à toute allure traverse un nuage de cendres, et en ressort en blackface, mais bien moins lentement... Quand le film se termine, que l'immeuble n'est plus qu'un souvenir (Images accompagnées de la sonnerie aux morts), c'est le feu qui triomphe... Quant à Porky, on ne le voit décidément pas beaucoup.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes
26 octobre 2017 4 26 /10 /octobre /2017 11:42

Un "five and ten", c'est un bazar à 5 et 10 cents, où tous les accessoires que vous trouverez sont à des prix défiant toute concurrence, car issus de lots parfois invendus. Et c'est là toute l'ambition de Porky Pig, qui (Mais pourquoi?) s'embarque sur un bateau afin d'aller installer son business sur une île paradisiaque... Le toujours optimiste écrit au bout de quelques jours 'Je vais bientôt approcher la terre", avant d'ajouter: "j'espère"... Et en réalité, il n'y parviendra pas: repéré par une colonie de poissons rigolos, il va devenir leur victime: il lui dérobent tout son fonds de commerce, et le film dégénère en une série de vignettes montrant comment avec tous les objets du bateau, les poissons recréent une ambiance de soirée Hollywoodienne!

Encore un prétexte à déchaîner la verve caricaturiste des animateurs et dessinateurs de Leon Schlesinger. Et pour résumer à un gag, lorsque deux godillots (pas de la toute première fraîcheur) tombent du bateau, un poisson s'en retrouve affublé, ce qui lui fait d'immenses pieds, et la réplique alors est inévitable: "I vant to be left aloooone"... On ne se répète pas à la WB: on recycle, voilà tout...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
26 octobre 2017 4 26 /10 /octobre /2017 11:33

Bob Clampett, quand il s'attaque au western, se plait à torturer la forme. Celle du genre en lui-même dans lequel il va apporter des modifications sensibles. Celle des personnages ensuite car Clampett ne peut pas, ne veut pas que ses personnages ressemblent à ceux des autres! Enfin, il va aussi modifier les règles d'or du genre; par exemple, sa parodie de Red Ryder est un bonhomme lent et doté de surpoids! Porky, scout d'une caravane de pionniers, fait la rencontre inattendue du terrifiant Injun Joe, un Indien solitaire, sans cheval, qui à lui tout seul semble tenir tête à l'humanité toute entière... C'est un de ces films de transition, dans lesquels l'animateur se plait à tourner autour du pot, mais sans que l'ensemble soit totalement abouti.

...Et comme le veut l'habitude du metteur en scène, il y a placé un personnage qui n'obéit pas aux règles de la réalité physique, tant et si bien que son apparition deviendrait presque inquiétante: un hillbilly détenteur d'un secret, et dont la démarche idiote risque de vous hanter pendant des heures. Le film sera refait en 1945 sous le nom de Wagon Heels.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
26 octobre 2017 4 26 /10 /octobre /2017 11:27

Ce film est une petite graine: Porky pig s'est déjà (Pour son malheur) essayé à la chasse au canard avec Porky's duck hunt, en 1937, de Tex Avery. Comme on le sait, il avait rencontré à cette occasion un canard cinglé, créé et animé par Bob Clampett, qui lui avait volé la vedette: c'était la création de Daffy Duck. Cette fois-ci, eh bien, on reprend la même situation, sauf que l'animal cinglé est... un lapin. Donc ce lapin anonyme, blanc et pas particulièrement remarquable, même s'il est particulièrement énervant, et qui parle avec la même voix que Daffy Duck (Mais sans le souci de diction) dans sa première apparition, et qui est totalement incontrôlé, est l'ancêtre de...

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Bugs Bunny