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5 novembre 2017 7 05 /11 /novembre /2017 11:29

Porky pig se rend à son travail, où il produit des pneus en caoutchouc. Mais son patron a une règle d'or: pas de chien. manque de chance, c'est justement le jour qu'avait choisi Flat Foot Flookey, son chien, pour l'accompagner au travail.

Le chien, avant peu, aura absorbé du caoutchouc et verra son corps acquérir les possibilités plastiques du matériau. Une série de gags donc liés à la thématique de la déformation, que Clampett (On a envie de dire "exceptionnellement") sait maintenir raisonnables. Et le fait que le patron n'aime pas les chiens (ce qui me le rend évidemment sympathique, mais c'est une digression inutile) va déboucher sur une autre série de gags mémorables.

Le film est excellent, et il est dommage que le chien n'ait pas été repris ça et là, il est gentiment, mais sûrement, loufoque. Notons qu'il est tellement plastique, qu'il se transforme en Edward G. Robinson, ou Clark Gable, et que son nom est une autre allusion transparente à la culture populaire, et au succès contemporain des jazzmen rigolos Slim Gaillard et Slam Stewart, The flat foot floogie (1938)

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
3 novembre 2017 5 03 /11 /novembre /2017 16:53

Porky Pig vit dans une petite cité portuaire Californienne, en compagnie d'un canard (Parfaitement insupportable), nommé de façon appropriée Dizzy Duck. Ils pêchent, accompagnés d'un chien manifestement sorti d'un court métrage Disney. La tempête menace, ils trouvent refuge dans une cabane où les objets vont rivaliser d'invention pour leur faire croire que la bâtisse est hantée.

D'une part, on a déjà vu ce type de scénario, plus d'une fois, chez Disney, et les animateurs se retrouvaient à varier les plaisirs en animant Mickey Mouse, Goofy, Donald Duck ou Pluto... On aimerait, dans ces moments-là, se lever de son siège et lancer un message par delà les âges aux animateurs, scénaristes, metteurs en scène qui ont commis ces films, qu'ils soient Jack King, Ub Iwerks ou Hardaway et Dalton: réveillez-vous, vous êtes chez Warner Bros!!

Ensuite, certes c'est impeccablement animé, avec soin et avec vie. Mais qu'est-ce que c'est ennuyeux!

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes
2 novembre 2017 4 02 /11 /novembre /2017 15:47

Poursuivant sa longue quête de la déconstruction du héros sans intérêt qu'est Porky Pig, Clampett lui donne le second, voire troisième, rôle dans un western de série B... Basé sur le personnage du Lone Ranger, le justicier masqué archi-connu des spectateurs Américains qui en suivent les aventures depuis 1933... à la radio. Une preuve s'il en est besoin que décidément le metteur en scène est fasciné par la culture populaire sous toutes ses formes, mais on n'avait pas besoin de le prouver: chaque film réalisé sous sa supervision regorge d'allusions attendries... A ce sujet, parmi les bandits recherchés, on remarque un inquiétant Cob Blampett.

C'est donc avec une voix off omniprésente, qui d'ailleurs deviendra la cible d'un bandit, qu'on nous raconte les exploits idiots de The lone stranger, le justicier caché sous son masque, et toujours accompagné de son cheval Silver (dont le film nous révèle qu'il s'agit en réalité d'une jument...). Et Porky dans tout ça? Eh bien, il conduit une diligence qui est attaquée par un bandit, puis pris en otage par celui-ci. Là s'arrête sa contribution à l'aventure...

C'est formidable, sans être forcément aussi révolutionnaire que Wackyland (mais là encore, aucun dessin animé au monde n'est aussi révolutionnaire que ce croisement entre les Looney tunes et Dali!): la façon dont l'intrigue se conduit, tout en étant dynamitée en permanence par les idioties de Clampett et son équipe, qui s'amusent à parodier le style "feuiletonnesque" des aventures du justicier: on demande au public si le "Lone Stranger" va s'écraser dans un ravin, par le biais d'un intertitre bardé de points d'interrogation, par exemple.

Vous vous en doutez, la réponse est évidemment non.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
2 novembre 2017 4 02 /11 /novembre /2017 15:37

Sur un navire de la marine Américaine, Porky Pig est l'un des marins anonymes. Dans un premier temps, le film s'amuse de la vie quotidienne à bord, du rapport conflictuel entre les marins et leurs officiers, puis on passe à l'intrigue proprement dite: un sous-marin pirate écume les mers, son périscope est mis à prix... C'est bien sûr le canonnier Porky Pig qui va empocher la récompense...

Mouais... D'une part, je suis sceptique devant un dessin animé qui à ce stade (Alors que Tashlin, Avery et Clampett ont bien montré la voie à suivre pour le personnage porcin, et qu'elle ne passe absolument pas par ce genre d'héroïsme) nous montre un personnage aussi falot que Porky se livrer avec conviction à des actions d'éclats; d'autre part, le film est bien fait, tout le travail (en particulier le travail de décors) est fait avec soin. Hardaway et Dalton ont bien repris les model-sheets de Clampett, et leurs personnages sont convaincants. Disons que leur film est un looney Tune de 1938 dont le script renvoie plutôt à un Mickey Mouse de 1935...

Pour finir (J'ai fait des recherches car le mot ne m'était absolument pas familier), "gob" est un mot d'argot pour désigner un marin, mais pas le modèle premier choix. Un marin, quoi, un matelot, pas un officier... 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes
31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 17:06

En cette fin 1938, Bob Clampett se retrouve souvent seul à faire fonctionner la machine des Looney Tunes consacrés à Porky Pig... Et il a plus ou moins carte blanche, comme en témoignent plusieurs chefs d'oeuvre: What price Porky en était déjà un; Porky in Wackyland aussi. Et enfin ce film paradoxal, dans lequel le metteur en scène et ses animateurs osent aller loin dans la déformation. Il est quasi irracontable: disons que dans une clinique (Dirigée par le Dr Quack, soit Dr Charlatan), on assiste à des opérations terrifiantes, sabotées par l'assistant Daffy Duck, en mode fou furieux...

Ca se terminera par une vision de Porky Pig (Le patient) et Daffy Duck après leur passage dans un poumon d'acier. Voir photos...

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 17:01

Avec un titre pareil, on se dit qu'on va voir les pyramides, le Sphinx... Eh bien pas du tout. Porky est un touriste qui est arrivé trop tard pour prendre le chameau collectif en direction du "tombeau de la Momie", il doit donc se contenter d'un modèle une place, mais cet animal (Le chameau, bien entendu) est tout sauf efficace, et ils se perdent dans le désert. Donc, mirage, et crises de folie à répétition... C'est à la fois typique de l'oeuvre en noir et blanc de Clampett, et un peu frustrant...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 16:54

Avec ce film, Clampett tente une nouvelle fois un élargissement familial de l'univers de Porky Pig. Et l'heureux élu est... une fripouille: le neveu particulièrement mal-intentionné du dit cochon, qui l'accompagne lors d'une sortie baignade au lac du coin... les gags abondent, et souvent ils ont un rapport avec la présence de maillots de bain. Oui, ces animaux qui se promènent sans pantalon en ville, ont tous besoin d'un maillot de bain, et l'absurde règle initiée chez Disney (Tout comme celle qui fait que Donald Duck qui là encore est cul nu en permanence, se sent obligé de se couvrir d'une serviette quand il sort de sa douche) est donc ici soulignée avec insistance. Sinon, il y a une course amusante, l'occasion pour quelques gags physiques, et un gag "risqué", comme on dit en anglais: un baigneur qui ressemble à Eddie Cantor aperçoit une bouée, et s'en sait en disant "Une bouée, enfin!" 

Et alors, me direz-vous? Eh bien, Eddie Cantor était gay, et bouée se dit Buoy en anglais, mais c'est prononcé plus ou moins comme "Boy". Si, si: dans un Looney Tune de 1938.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
30 octobre 2017 1 30 /10 /octobre /2017 14:14

Alors qu'il se rend à la messe, Porky Pig entame le dialogue avec un mauvais garçon qui fume un cigare. Ce dernier le met au défi d'en faire autant, et Porky fume un cigare... Jusqu'à en être tellement malade qu'il va faire un rêve très productif...

On n'attendrait pas Frank Tashlin sur le terrain de la moralisation... Et pourtant, il a fait ce film qui est un peu un message au premier degré, à la Disney donc, pour empêcher les petits garçons de fumer. Mais rassurez-vous! C'est vrai, généralement, que ce genre de message par ailleurs nécessaire fait tâche, surtout dans un studio aussi sainement malsain que l'était celui de Leon Schlesinger avant les années 40... Mais ce film est tellement inventif qu'on finit par oublier le message, et prendre du plaisir dans les variations délirantes du rêve, qui détourne à peu près toutes les marques de cigarettes et de tabac possibles. Pour un peu, ça donnerait envie de fumer...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes
29 octobre 2017 7 29 /10 /octobre /2017 15:06

On connaît assez peu cet aspect de l'univers de Jean-Pierre Jeunet, réalisateur de Delicatessen, Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, et Un long dimanche de fiançailles: l'animation. C'est pourtant ce par quoi il est arrivé au cinéma, ainsi du reste qu'à la publicité et au monde très particulier des vidéos musicales; Zoolook, de Jean-Michel Jarre, ou La fille aux bas nylons, de Julien Clerc, sont d'ailleurs de bonnes illustrations du fait que Jeunet "clippeur" reste à cet époque un animateur dans l'âme; et il utilisera l'animation en volumes dans Foutaises en 1989, et bien sûr la 3D dans Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, avec des éléments du décor qui prennent vie. Mais à l'origine, il officie dans le "stop-motion", comme le prouvent deux de ses courts métrages entièrement composés de cette manière: L'évasion, en 1978, et celui-ci qui nous est disponible sur internet.

Le générique nous annonce "des créatures de Marc Caro dans un film de Jean-Pierre Jeunet", ce qui montre à quel point la collaboration entre les deux hommes a pu prendre toutes les formes. Mais Caro, un plasticien certes, un artiste visuel en effet, n'est pas un animateur. Ici, c'est Jeunet qui a pris en charge tout le tournage, et l'atmosphère bien particulière de ce petit film...

Dont l'univers doit beaucoup à Caro, c'est indéniable. Des humains stylisés (Et soyons francs, assez moches, on est bien loin des créatures des studios Aardman!) désirent se rendre sur un manège. Le lendemain, ils y vont, et un enfant décroche le pompon. Il gagne... Une visite des coulisses, où il est désormais obligé, avec d'autres, de faire tourner le manège. Un final grinçant, certes, mais en harmonie totale avec le décor poisseux de banlieue sale et nocturne choisie par Jeunet. C'est bien froid, tout ça, et ce n'est évidemment rien comparé à ce que Jeunet et Caro allaient faire avec leur effarant Bunker de la dernière rafale, leur premier film "live-action" deux années plus tard. 

Quelle que soit cette impression de froideur, en tout cas, l'obstiné Jeunet (Car il fallait être obstiné en 1979 pour réaliser un film d'animation pour adultes de 10 minutes, avec les créatures de Caro!!) a obtenu un César en 1981 pour ce film. 

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Published by François Massarelli - dans Jean-Pierre Jeunet Animation
28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 11:33

Avec ce film, c'est la quatrième apparition de Daffy Duck: comme dans Daffy Duck and Egghead, de Tex Avery, il est donc doté d'un patronyme. On remarque aussi que contrairement à Porky Pig, le canard passe indifféremment du noir et blanc (Porky's duck hunt, What price Porky, ce film) à la couleur (Daffy Duck and Egghead, et bientôt Daffy Duck in Hollywood, un grand classique de Tex Avery). Cas pas si rare d'un spin-off qui a détrôné sa série de départ, enfin, on constate que parfois, Daffy Duck dès ces années de formation, revient au bercail... 

Et donc, une fois de plus Bob Clampett donne une famille à Porky Pig. Après la chèvre (Gabby), après le chien (Black Fury), c'est au tour du canard cinglé. Et ce dernier est inscrit par Porky Pig pour se battre contre "le champion" de boxe local, un coq (en apparence) famélique... C'est de bonne guerre, même si les dessins animés sur la boxe n'ont jamais eu la force des films qui prennent ce sport pour prétexte. Au moins, on pouvait s'attendre à une solide dose d'excentricité de la part de ce Daffy Duck préhistorique, véritable dynamo du n'importe quoi...

...Exaucé.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett