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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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6 janvier 2018 6 06 /01 /janvier /2018 11:11

Ceci est un classique absolu, en raison du fait que, tombé dans le domaine public, le film a été repris (dans un état épouvantable, bien entendu) dans un nombre incroyable de compilations vidéo, et a été diffusé dans beaucoup de programmes. Du coup, beaucoup de monde la vu! C'est amusant, puisqu'il s'agit d'un de ces films les plus mal polis effectués par la Warner, avant que les dessins animés de l'unité de Schlesinger deviennent tous plus présentables. C'est même un de ces films qui présentent le mieux l'esprit anarchique de Bob Clampett.

Par exemple, qui d'autre aurait pensé faire reposer l'intrigue d'un cartoon sur une cour de justice spécialisée en divorces? Mais c'est exactement de ça qu'il s'agit: Porky Pig est ici un juge qui doit statuer sur les situations maritales de couples en crises, et son affaire principale en ce jour, est la procédure de divorce engagée par Mrs Daffy Duck, contre son mari, qu'elle juge incapable.

Honnêtement, on la comprend: quand elle lui confie la garde de leur oeuf-nouvellement-pondu, il fait des tours de passe-passe avec, et... le perd. Comme l'intrigue est assez directe, Clampett affine son style en laissant ses animateurs se chercher, et faire dans l'excentricité militante. C'est une merveille...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
6 janvier 2018 6 06 /01 /janvier /2018 11:03

Porky Pig est cette fois le présentateur d'un show radiophonique dans lequel il donne la parole à des animaux. La vraie vedette du film (Particulièrement long à plus de neuf minutes) est donc son invitée, Kansas City Kitty, une chatte volubile et possédant un accent Irlandais particulièrement proéminent. Elle raconte l'histoire de sa vie, et principalement comment elle est devenue la terreur des rongeurs de toute catégorie...

Le titre et l'intrigue sont inspirées d'un talk-show radio authentique, We the people, qui dans les années 30 donnait la parole à des citoyens venant raconter des histoires exemplaires ou inhabituelles. L'histoire de Kansas City Kitty sera bien entendu illustrée par l'essentiel du film, et Clampett et ses animateurs s'amusent avec les codes du cinéma des années 30, en particulier en donnant à la troupe des rats des airs d'une bande de gangsters...

Une fois de plus, Clampett s'amuse avec la censure, en montrant Kansas City Kitty qui nous raconte qu'elle a eu un chaton, puis s'est mariée... avant de se reprendre et de remettre l'histoire à l'endroit. Elle conclut l'épisode en regardant le spectateur droit dans les yeux, avant de s'éponger le front: on l'a échappée belle.

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Published by François Massarelli - dans Bob Clampett Animation Looney Tunes
2 janvier 2018 2 02 /01 /janvier /2018 16:25

C'est durant la période de calme qui précède la bataille que ce film a été fait, et on jurerait avoir à faire à un film sorti après Pearl Harbor... Et pour cause, Clampett et ses animateurs s'y amusent avec une démonstration de force de l'armée Américaine, qui défile sous nos yeux avec un nombre impressionnant de gags idiots, de railleries de la chose militaire aussi. 

C'est même troublant, de voir une équipe de dessinateurs, de gagmen et d'animateurs, qui ne savent pas encore qu'ils seront bientôt réquisitionnés pour l'effort de guerre, et tourneront des films de propagande, notamment les films de la série Private Snafu. Et autre chose troublante: pas patriote pour un sou (c'est l'une de ses immenses qualités), Clampett nous montre des soldats espérant échapper à la conscription...

Un gag par ailleurs me frappe, et me fait penser au ton délibérément adulte pour ne pas dire salace de la série des Snafu, destinés il est vrai non pas au grand public, mais seulement pour usage interne dans l'armée Aéricaine en temps de guerre: le narrateur attend qu'un canon tire, mais il ne se passe rien; on voit alors les deux artilleurs qui tirent à la courte paille. L'un d'entre eux, d'une voix délibérément idiote, dit qu'ils essaient de déterminer "lequel a la plus longue"...

Pour finir, Porky Pig, en quelques secondes de temps à l'écran, bat quand à lui le record de brièveté de ses contributions...

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
2 janvier 2018 2 02 /01 /janvier /2018 16:17

Comme dans le film précédemment réalisé par Chuck Jones, Porky's ant, ce film se recentre beaucoup plus que ne l'ont fait les collègues de Jones sur le personnage de Porky Pig, qui redevient le héros, même paradoxal, de ses propres aventures! mais même dans ces circonstances il lui faut laisser la place, comme avec la fourmi dans le film précité: la vedette incontestée de Porky's prize pony est un cheval...

Mais pas un cheval de concours, c'est bien le problème. Il s'est fait jeter de toutes les écuries, et clairement il est plus fait pour une destinée agricole que pour le prestige des pistes. Mais il va s'acharner à tenter de séduire le jockey Porky, qui sera bientôt contraint et forcé de monter cette nouvelle et encombrante, pour ne pas dire embarrassante, recrue...

Jones fait ici l'une des choses qu'il fait le mieux: il met en scène la naïveté et le feu sacré qui en découle, et c'est un animal qui en fait preuve, le metteur en scène n'a donc pas à se reposer sur le moindre dialogue. Ce n'est certes pas le meilleur de ses films, mais la maîtrise est là, et la fluidité narrative, le recours méthodique au running gag aussi. 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Chuck Jones
29 décembre 2017 5 29 /12 /décembre /2017 09:44

Une excellente idée de départ: une vitrine de librairie, montrant les best-sellers du moment, les vrais: c'est une photographie, et non un cartoon... Puis on passe à l'animation, et toutes les couvertures de livres, vues maintenant en gros plans, sont détournées. Le premier livre, une histoire de l'Ouest Américain, s'anime et nous montre Porky Pig vivant la vie romantique d'un cow-boy le soir au coin du feu. La deuxième couverture, celle du Vilain petit canard, s'anime également, et le canard de la couverture nous est particulièrement familier. C'est Daffy Duck, qui va passer de couverture en couverture et s'attirer l'attention d'un loup (De Wall Street)...

L'idée resservira, bien sûr, en 1946, pour l'éblouissant Book revue, également réalisé par Bob Clampett et sorti en 1946, dans lequel Daffy Duck mènera une revue chantée, dont il sera le maître de cérémonie, largement inspiré par Danny Kaye. Ce film-ci (Très drôle, d'ailleurs) est dans le domaine public, dans la mesure où la Warner n'en a pas renouvelé le copyright. Sans doute à cause d'un énième gag impliquant les Afro-Américains.

On ne se refait pas...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
29 décembre 2017 5 29 /12 /décembre /2017 09:28

A ma connaissance, ceci est le deuxième film en noir et blanc de Chuck Jones, qui avait eu le privilège de passer directement de la case "animation" à un poste de "superviseur", comme Leon Schlesinger s'acharnait à créditer ses réalisateurs, pour les Merrie Melodies. Mais ce n'est pourtant pas son premier essai sur Porky, qui était le héros d'un film spécial en couleurs, Old Glory, sorti en 1939: une affirmation des valeurs Américaines, compassée et raide, sans un gramme d'humour, et si vous voulez mon avis totalement dénuée d'intérêt... Ce qui est loin d'être le cas de ce film.

Superbement animé (Rudy Larriva, lui même réalisateur de cartoons WB dans un futur très lointain), ce court métrage n'est sans doute pas très connu du fait de sa situation dans l'Afrique ancestrale, celle des Tarzan, celle dans laquelle les porteurs indigènes ont un os dans les cheveux. Un gag qui pourrait passer plus inaperçu, mais ce serait difficile, tant l'intrigue lui donne de l'importance: Porky fait un safari en Afrique, donc accompagné d'un porteur laconique, à la recherche de bestioles rares, et en particulier, la fourmi Pygmée. celle-ci les repère la première et va s'amuser avec eux, avec l'aide involontaire d'un lion endormi...

D'une part la beauté des formes (Chuck Jones était déjà en pleine possession de ses moyens), l'animation déjà citée, sont des atouts majeurs du film. On peut ajouter à ça le timing impeccable, pour les quatre personnages... Du moins les trois plus le lion, tant ce dernier fait largement plus tapisserie qu'autre chose! D'autre part, non seulement Jones a trouvé comment utiliser Porky en lui donnant un adversaire peu banal, mais surtout il a trouvé une personnalité fantastique pour sa fourmi pygmée. Le film vaudrait la peine d'être vu rien que pour elle, et elle n'est pas le seul intérêt; bref, un excellent film...

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Chuck Jones
27 décembre 2017 3 27 /12 /décembre /2017 10:08

Et donc, un jour, Avery tourna son dernier Porky, et son dernier Looney Tune en noir et blanc par la même occasion... Ce qui me donne une chance de rappeler un fait oublié: de dire ou d'écrire "Looney tune en noir et blanc" à propos de cette époque bénie est un pléonasme. Car les deux séries produites par Schlesinger était distinctes: les Merrie Melodies en couleur, et les Looney Tunes en noir et blanc. Pourquoi tous ces dessins animés sont-ils réunis dans l'inconscient et le conscient collectifs, aujourd'hui, par le même emblème générique? Sans doute parce qu'aux tous débuts, les Looney Tunes étaient plus rigolos (quoique une fois qu'Avery s'est occupé des Merrie Melodies, il faut bien reconnaître que ça se discute: The isle of Pingo Pongo, Dangerous Dan McFoo... hein?), ou peut-être que pour la Warner, le terme Merrie Melodies renvoie un peu trop aux Silly Symphonies, de Disney.

Revenons à ce petit film, qui nous montre Porky Pig dans un prologue, présentant à un public choisi (Avec des gags de putois) un dessin animé de son invention: il est splendide, et représente sans doute la quintessence de ce qu'est l'art d'Avery. A bien des égards, de par sa nature même ce petit film est plus proche de l'image du metteur en scène telle qu'elle évoluera dans l'esprit du spectateur une fois qu'il sera passé à la MGM, que celle du raconteur d'histoires idiotes de la Warner. Mais surtout il démontre qu'à la WB on pouvait faire un film avec rien ou presque.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Tex Avery
27 décembre 2017 3 27 /12 /décembre /2017 10:02

Les Porky se raréfient à cette époque. Avery, qui ne tournait plus que des Merrie Melodies, a même tourné un ou deux Looney Tunes en noir et blanc, sans le personnage, durant cette période. On le sait,le studio ne va pas tarder à passer à 100% à la couleur... Mais de temps à autre, un film sort, comme cette nouvelle preuve de l'excellente santé de Friz Freleng. Une fois de plus, le cadre est agricole...

Porky tient très bien sa ferme, mais ce n'est pas du tout le cas de celle de ses voisins: une famille d'ours totalement feignants, qui ne font rien, mais alors rien... On retrouve ici un peu de La cigale et la fourmi, et un soupçon de cannibalisme à la mode Ozark mâtinée de Dust Bowl... C'est carré, pas révolutionnaire, mais plaisant, et il y a un je-ne-sais-quoi de sentencieux, jusqu'à une pirouette finale.

Je le répète: on n'est pas chez Disney...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes
27 décembre 2017 3 27 /12 /décembre /2017 09:56

Pas d'intrigue, pas de prétexte, comme le titre l'explique à travers un lamentable jeu de mots, Porky's snooze reel (Porky's news reel, et "snooze", une bonne grosse sieste) est en fait une série d'actualités disjointes de cinéma. Un prétexte donc une fois de plus à enchaîner les gags gratuits, les jeux de mots idiots, etc... L'exercice, on le sait bien, est une activité dans laquelle Avery était passé maître, et Clampett, disons, se débrouillait plutôt bien. Mais il n'y a sans doute pas de quoi se relever la nuit.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett Norm McCabe
26 décembre 2017 2 26 /12 /décembre /2017 10:13

Pour ce dernier film de 1940, la série des Porky pig inaugure une collaboration inédite: ça faisait quelque temps que McCabe était le principal animateur de Clampett, et celui-ci lui laisse donc un strapontin de metteur en scène. Ce n'est généralement pas une bonne nouvelle, puisque ça annonce le plus souvent un passage de relais imposé, mais ici, c'est pour assurer une transition en douceur: Clampett était promu vers la série prestigieuse et en couleurs des Merrie Melodies, et McCabe pour sa part était promu au poste de superviseur, comme on disait obstinément chez Leon Schlesinger... Cette situation de transition allait perdurer pour quelques cartoons.

Et donc, sinon, le film ne nous surprendra pas trop: il y est question du Mexique, un endroit qui inspire la verve caricaturiste de tout le monde, c'est à dire essentiellement de Clampett et de Mel Blanc qui s'en donne à coeur joie avec les accents et les idiotismes. Et bien sûr, le toréador timide du titre n'est autre qu'un vendeur de "tamales" aperçu un instant au début du film, le cochon Porky pig, aux prises cete fois avec un toro fortement dangereux...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett Norm McCabe