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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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26 décembre 2017 2 26 /12 /décembre /2017 10:06

Porky Pig engage un veilleur de nuit inepte pour garder un oeil sur un élevage de poulets, mais... un renard a compris le parti qu'il pouvait tirer de sa crétinerie.

Sur au moins deux points, voici un film particulièrement inhabituel. D'abord parce que jusque à un certain point, on y décèle quelque chose de rare dans ces petits courts métrages dont le maître mot est plutôt "défouloir": une morale. Freleng aurait gardé quelque chose de son passage chez Fred Quimby? 

Mais sinon, la grande nouveauté de ce film, c'est qu'il me semble qu'en terme de dessin même, d'animation également, c'est le plus beau de tous les Looney tunes en noir et blanc que j'ai pu voir... Les ombres sont très soignées et nous donnent un volume inhabituel, et les deux personnages principaux sont particulièrement bons. Ajoutons les voix, superbement bien rendues, et on pourra conclure que décidément, le vétéran Freleng avait du répondant.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes
24 décembre 2017 7 24 /12 /décembre /2017 12:25

On revient à une intrigue traditionnelle, et à un Porky Pig un peu plus maître de sa destinée, dans ce court métrage qui le voit partir à la pêche en compagnie d'un chat... Probable ancêtre de Sylvester, dans la mesure où il partage la maison avec un canari. Mais celui-ci se suicide avant la première moitié (Le fameux gag récurrent du "Now I've seen everything" a encore frappé!)... 

Mais on ne se refait pas, et c'est essentiellement le chat, particulièrement enthousiaste à l'idée de manger du poisson, qui va être le personnage principal malgré tout, dans ses démêlés avec un poisson volant qui a la furieuse manie de se prendre pour la première version de Daffy Duck, aussi bien en voix qu'en comportement (Voir à ce sujet Porky's duck hunt, de Tex Avery, pour s'en convincre)...

...Bref, il est cinglé.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
22 décembre 2017 5 22 /12 /décembre /2017 18:24

La petite Coraline emménage avec ses parents dans un cadre idyllique, mais bien isolé, et très vite l'ennui va être rattrapé par l'inattendu: alors que ses parents, deux écrivains qui ont un contrat à remplir (Un livre de jardinage qui leur prend tellement de temps qu'ils n'ont pas le temps de se consacrer à leur jardin... ou à leur fille) se désintéressent progressivement d'elle, elle est happée par un univers parallèle et mystérieux, et surtout bien plus intéressant que son quotidien: ses parents y vivent, aussi, mais là par contre ils sont flamboyants, drôles, et surtout ils s'occupent d'elle. Pourtant Coraline tombe dans un piège...

Comment peut-on encore attribuer le film The nightmare before Christmas à Tim Burton après avoir vu ce film d'animation, qui en possède presque tous les attraits: un script complexe, et fédérateur puisque aussi bien les enfants que les adultes peuvent y glaner quelque chose; une animation en volumes (la spécialité de Selick, bien sûr), totalement maîtrisée; la splendeur visuelle qui cette fois ne passe pas que par une variation sur le noir et blanc; et enfin, des voix formidables: Ian McShane, Dakota Fanning, Teri Hatcher, Jennifer Saunders et Dawn French, et je suis certain d'en oublier!

La complexité de l'intrigue provient en grande partie d'un roman de Neil Gaman dont Selick a du tirer tout le suc, jonglant avec le merveilleux, la 3D, l'absurde et la beauté picturale. Relativement méconnu car tourné à l'écart de Disney, ce film qui enchaîne les tours de force est donc, une fois de plus, une merveille. Voilà qui est dit.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Henry Selick
22 décembre 2017 5 22 /12 /décembre /2017 07:54

Fantasia allait sortir en novembre, et ce film, nettement moins prestigieux, et surtout moins sérieux, a quitté le studio en octobre 1940... Clampett s'y livre avec une inconscience militante à une série d'anachronismes joyeux, en nous présentant une préhistoire taillée pour le cartoon, dans laquelle Porky Pig, pour une fois véritable héros de la chose, serait plus ou moins le roi de tout! Les dinosaures y côtoient donc les oiseaux et les cochons humanisés, pour le plus grand plaisir de tout un chacun.

Et donc, le cochon en question se livre à une chasse à l'ours, parce qu'il n'a plus rien à se mettre. Ca nous occasionne bien sûr une série de jeux de mots autour de bear skin/bare skin, soit peau d'ours par opposition à peau nue, et si on est effectivement en matière d'animation bien en dessous des prouesses de Disney, au moins le film est-il plus qu'intéressant dans sa version noir et blanc, qui se pare d'une atmosphère inquiétante... 

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
22 décembre 2017 5 22 /12 /décembre /2017 07:44

Le film précédent dans la série de Porky Pig voyait le cochon patient dans un hôpital (Patient Porky, sorti en fin aout 1940, celui-ci étant sorti en fin septembre), ici il est monté en grade et devenu Docteur... Freleng fait comme tout le monde, et abandonne tout intérêt pour son héros, simple épiphénomène scénaristique, au profit cette fois d'un patient alcoolique, affligé d'un énorme problème: il est suivi en permanence par trois éléphants roses (du moins on le devine, le film étant en noir et blanc) qui lui mènent une vie infernale.

Freleng a pris beaucoup de plaisir avec son personnage, ainsi qu'avec les trois mammifères, dotés d'une personnalité particulièrement encombrante... Le film est très soigné, mais ne dispose pas de l'atmosphère de loufoquerie totale du précédent.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes
22 décembre 2017 5 22 /12 /décembre /2017 07:33

Est-ce délibéré? ans doute pas, car même si le studio de Termite Terrace n'a rien d'un gigantesque building, les équipes qui travaillent sur des courts métrages différents ne communiquaient pas entre elles, et gardaient le silence sur leur production. C'est donc un miraculeux hasard si ce film et le suivant dans la filmographie de Porky Pig sont sur le même sujet...

La première partie du film est en forme de visite d'un lieu, évidemment peuplé de choses et de gens bizarres: un hôpital... Les références aux films (Du Dr Kildare, une série de longs métrages de la MGM), les anecdotes idiotes, les gags visuels, et même l'apparition riche en descendance d'un lapin perturbateur, encore dessiné de façon primitive, et doté de la même excentricité que le proto-Daffy Duck de Clampett, tout nous fait patienter pour ce qui n'arrive qu'à la 4e minute, à savoir l'arrivée d'un patient: Porky Pig lui même vient se faire soigner parce que je cite, il a mangé "comme un cochon"... Il arrive donc, et se fait accaparer par un chat particulièrement idiot, qui passe d'ailleurs du statut de patient à celui de docteur...

Ca se laisse volontiers regarder, et si l'animation ne recèle aucun tour de force, l'atmosphère de dinguerie généralisée nous laisse en, disons, très bonne compagnie... Et on y décèle aussi une allusion à Jean Hersholt, le fabuleux acteur qui sous l'identité du Dr Christian, avait trouvé une seconde carrière dans les films MGM. Il est ici élégamment parodié sous le nom de Dr Chris Chun.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett Bugs Bunny
10 décembre 2017 7 10 /12 /décembre /2017 12:21

Après quelques années passées loin de "Termite Terrace", le studio de Leon Schlesinger, Freleng est revenu, et est-ce sa façon de célébrer sa joie de revenir au bercail, ou une manière de flatter le patron? Il va en tout cas mettre Leon en scène dans ce film, l'un des plus longs parmi les films de la série des Looney Tunes, avec 9 mn et 40 secondes, et aussi l'un des rares à mélanger prises de vues réelles et dessin animé...

Porky Pig est las de n'être qu'une créature de papier, et manipulé par Daffy Duck (qui souhaite être LA star des Looney Tunes), demande à son patron Leon Schlesinger de déchirer son contrat. Puis il se rend vers les studios de la WB, les vrais, où il ne sera pas accueilli à bras ouverts...

C'est formidable, car le film, bien que reposant pour une grande partie sur des images de prises de vues réelles, a été traité exactement comme l'aurait été un pur dessin animé! Et on s'amusera de voir les animateurs, metteurs en scène, et scénaristes se prêter au jeu, sans parler de la qualité des inserts. Et on peut aussi voir, avec cette première mise en scène de Freleng impliquant Daffy Duck, le début de la mutation pour un personnage dont on peut quand même souligner qu'il avait tout à perdre à abandonner la folie, et comme dans ce film, à devenir juste un minable opportuniste...

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes
10 décembre 2017 7 10 /12 /décembre /2017 12:14

Avec le retour de Freleng, la série des looney tunes en noir et blanc se trouve comme re-dynamisée, d'autant que le style du vétéran qu'était Isadore Freleng est particulièrement en contraste avec celui de Clampett. Ce film, qui anticipe beaucoup sur Baseball Bugs sans en posséder la rigueur, nous montre aussi que Freleng n'a pas grand chose à faire du héros-cochon, le reléguant dans le rôle passe-partout du commentateur aperçu ça et là...

On assiste donc à des gags variés, certains incompréhensibles (Moi et le sport, décidément), d'autres amusants, certains très pointus, durant un match de base-ball, et tout au long du film, un monsieur très digne (mais qui ressemble à une préfiguration de Droopy, c'est frappant), tente de trouver la meilleure place. Ce fil rouge trouvera une résolution digne du metteur en scène le plus colérique de la galaxie WB.

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes
10 décembre 2017 7 10 /12 /décembre /2017 12:03

Porky Pig est cette fois un enfant, fasciné par les histoires que lui raconte un "old-timer" das sa cabane de chasseur. Et cette fois, le conte est lié à un trophée particulier, celui d'un impressionnant grizzli, dont le vieux vantard raconte qu'il était d'une espèce rare: fasciné parle tabac à chiquer. Puis, bien sûr, l'histoire qu'il raconte nous est montrée en flash-back...

C'est bien sûr un prétexte à une série de gags visuels liés à l'intrigue, un style que Bob Clampett n'utilisait qu'avec parcimonie, mais dans lequel il excelle. Et bien sur, on peut voir que la chasse, ce passe-temps pour sous-développés, était décidément une manne pour les dessins animés de la Warner. Pour résumer, ce film est routinier, mais parfaitement distrayant... Et riche en images hallucinantes, dont voici (hélas, en couleurs, certes sympathiques, mais ce n'est pas comme ça que le film a été conçu) un échantillon:

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett
10 décembre 2017 7 10 /12 /décembre /2017 11:46

Plusieurs styles se télescopent, avec une grande efficacité, dans cet excellent film; on s'étonnera d'abord qu'un film intitulé Poor fish commence par la vision d'une souris en promenade, suivie par un chat. On n'est évidemment pas encore dans l'univers de Sylvester, même si on sait que c'est Clampett qui initiera les mésaventures de ce félin malchanceux, et dans la foule de misères subies par le chat anonyme de ce film, on reconnaît le type de traitement qui sera souvent réservé à l'ennemi à moustaches de Tweety Bird.

Mais après une courte exposition montrant que décidément, il n'est pas facile d'attraper une souris dans un dessin animé, on passe sans transition à une boutique, dans laquelle Porky Pig vend des poissons d'aquarium; c'est bien sûr l'occasion d'une batterie de gags visuels et d'abominables jeux de mots (Goldfish, 14 karats), et de variations inventives ou absurdes, comme les "filets de sole" qui ont tous une semelle ("Sole" en anglais), avant de se mettre à une démonstration de claquettes. Puis Porky part manger son déjeuner, prouvant une fois de plus que le personnage ne sert à rien. 

C'est à ce moment qu'attiré par toute la nourriture potentielle, le chat apparaît, et va se retrouver aux prises avec des animaux marins qui refusent le destin... Mais ce qui me frappe le plus, c'st le final, qui voit le chat renouer avec son idée initiale: bouffer une souris. Comme Clampett est Clampett et qu'il fait à peu près ce qu'il veut, ça va se résoudre de cette façon:

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Bob Clampett