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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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1 mars 2021 1 01 /03 /mars /2021 08:57

Laurel est une fois de plus jardinier, dans une maison où sévit également une cuisinière qu'il considère comme sa petite amie (Merta Sterling). Mais celle-ci est aussi une héritière de $ 100 000, ce qu'elle ne sait pas: ce qui explique que, outre le jardinier innocent, d'autres s'intéressent à son cas. En ce qui la concerne, par contre, elle accueille tout le monde...

C'est l'un des derniers films de Laurel pour la Metro, et on y a parfois l'impression de voir beaucoup de bricolage. Le décor est le même que celui de A weak-end party, le métier de Laurel aussi... Le film tire en longueur aussi, ayant du mal à maintenir l'intérêt sur ses deux bobines. Le final, en forme de grand n'importe quoi, permet à Laurel de faire ce qu'il préfère à cette époque: du loufoque...

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Comédie Muet
25 février 2021 4 25 /02 /février /2021 12:05

Les films Metro de Stan Laurel sont de deux catégories: des scripts originaux qui mettent Stan, souvent employé dans un travail bien défini, aux prises avec la vie en général, et les films comme celui-ci ou Mud and Sand, qui parodient les succès du moment... Au moment où sortait When knights were cold, When Knighthood was in flower était encore exploité dans les cinémas, et son gros succès était dans toutes les mémoires...

Il manque la première bobine de ce film, qui exploite en un seul court métrage toutes les possibilités du film médiéval, dans un geste parodique sans honte ni remords. Des années avant de célèbres noix de coco sensées symboliser la motion équestre, Laurel et ses ennemis chevauchent des chevaux de pantomime du début à la fin, et le film est irrémédiablement et glorieusement idiot. A ce niveau, c'est du militantisme...

Sinon un plan rapide nous montre une danseuse anachronique, qui n'est autre que la première madame Laurel, revenue d'une séparation pour veiller aux affaires de son mari... contre le gré de celui-ci. Et ça, ce n'est pas du cinéma...

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Comédie Laurel & Hardy
25 février 2021 4 25 /02 /février /2021 11:57

C'est l'un des plus connus parmi les films produits avec Stan Laurel par Anderson et distribués par Metro, car il a été publié de multiples fois, pas toujours en entier. De fait, on comprend pourquoi: en entier, il est assez peu glorieux...

Laurel y incarne un représentant, qui vend des livres sur Napoléon au porte à porte... Dans le cadre de ses activités, il rencontre beaucoup de monde, des gens comme il faut et d'autres un peu moins. Il tombe sur une scène domestique navrante: un propriétaire veut expulser une jeune femme adorable, et qui aurait bien besoin d'un chevalier qui puisse voler à son secours...

Comme elle n'a que Laurel, elle est bien mal partie.

Notons que si le titre nous donne à penser que ce type qui sonne de porte en porte pour vous refiler de la camelote est la "pest" en question (un mot qui désigne ici un parasite), le générique nous informe qu'il s'agit en fait d'une vieille dame gâteuse qui poursuit Stan de sa vindicte, notamment quand il arrive en haut d'un escalier infernal, qui ressemble beaucoup mais n'est pas celui utilisé par Laurel et Hardy dans The music box...

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Published by François Massarelli - dans Muet Laurel & Hardy Comédie
25 février 2021 4 25 /02 /février /2021 11:49

On n'est pas trop sûr de la date de confection de ce film distribué par Metro: G. M. Anderson croyait en Stan Laurel probablement plus que Laurel lui-même, et lui laissait carte blanche, et les films qu'ils ont faits ensemble entre 1920 et 1922 (peut-être même plus tôt, la confusion règne) ne plaisaient pas énormément à leur distributeur, qui les a distillés sur plusieurs années...

Laurel est un jardinier, qui travaille dans une propriété adjacente à une belle maison bourgeoise, où un groupe d'escrocs vont essayer de s'imposer: l'un d'entre eux va prendre le prétexte d'une soirée pour se servir dans les poches du maître de maison, où un luxueux collier de perles se niche... Mais Laurel va (totalement involontairement) faire capoter les plans...

C'est plaisant, et on voit bien l'idée de Laurel: monter un univers de mélodrame classique, dans lequel il lâche son personnage d'innocent, pour des gags absurdes. C'est dommage que le film, comme beaucoup de cette série, soit incomplet: il en manque le dénouement. On assiste ici, surtout, à une partie de billard qui dégénère...

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Muet Comédie
24 février 2021 3 24 /02 /février /2021 15:37

On appelait ce genre de films les race movies, des oeuvres entièrement interprétées par des acteurs Afro-Américains, pour être projetées devant des public intégralement noirs... La plupart de ces films ont une médiocre réputation, et beaucoup ont été faits sur un budget ridicule, et ça se voit.

Pas avec celui-ci: c'est même une exception en son genre... Le film a bénéficié d'un soin aussi bien dans la direction d'acteurs, les éclairages et le montage, qui en font un pur produit de son temps, soit la fin du muet, au moment où les dernières grandes leçons du cinéma Européen finissaient par intégrer la façon de faire de la plupart des studios. Par contre si The scar of shame est un film soigné dans sa réalisation, il reste un mélodrame assorti d'une solide leçon de morale, répétée par plusieurs personnages-clé...

Dans une pension de famille respectable, deux hommes cohabitent: un est corrompu, l'autre pas. Ils vont graviter autour de la même femme, une enfant élevée par un beau-père violent et alcoolique. L'un va essayer d'en faire une prostituée, l'autre une respectable musicienne... Mais les dés sont pipés, car la jeune femme n'a pas eu la chance de naître dans une famille qui lui aurait donné non seulement l'envie mais aussi les moyens d'assumer ses ambitions de bonne morale...

Divisé en trois actes, le film a un scénario qui aurait pu être celui d'un film Griffith de 1911! On y sent les tendances habituelles de ces films qui projettent (consciemment ou non, il ne m'appartient pas de le savoir) les préjugés de la société à travers ces personnages noirs, donc le plus corrompu de tous les personnages est privé de maquillage blafard, et les stéréotypes culturels abondent, dans une volonté d'édifier parfois gênante. Pourtant, on a ici accès à un tissu social qui était représenté aussi chez Oscar Micheaux, et qui était presque une société parallèle, avec ses propres règles de vie dans un environnement qui leur était systématiquement hostile... Cette réalité est diffuse en l'absence des blancs, qui sont totalement exclus de ces films, mais elle est bien là.

 

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Published by François Massarelli - dans Muet 1929 **
23 février 2021 2 23 /02 /février /2021 12:59

Un an avant le rapprochement de Laurel et Hardy, ce dernier continue à jouer les utilités, mais il est de plus en plus proche de devenir une vedette à part entière; ici, la star officielle est Glenn Tryon, mais d'une part le casting tient plus de ce qu'on appelait un all-star, avec Hardy et Martha Sleeper pour compléter, et d'autre part le rôle de Tryon a été considérablement raboté dans les copies qui survivent, tirées d'une version d'une bobine effectuée une fois Hardy devenu célèbre...

Tryon a un métier qui ne le remplit pas de satisfactions: il est le responsable de la garderie d'un grand magasin. Et il a horreur des enfants... Quand une cliente décide de se séparer de son fils (!!!!!), elle le lui laisse, car c'est son métier! Il s'en débarrasse, et apprend plus tard que le petit a été adopté par ses voisins (Hardy et Sleeper), qui viennent tout juste de se marier...

On passera sur l'improbabilité phénoménale du film, ce qui compte dans ce qu'il en reste, c'est Hardy: la façon dont il compose un personnage à l'écart de tout ce qu'on lui demandait de jouer à l'époque (c'est-à-dire des gros, et si possible des bien méchants), avec sa délicatesse et sa timidité... il est touchant en père-par-hasard, aussi attentionné que gaffeur. Hardy avait la réputation d'être le plus doux des hommes... Eh bien ça se voit. Quant à Martha Sleeper, elle est comme d'habitude, c'est-à-dire brillante avec un timing parfait...

 

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Comédie Muet
23 février 2021 2 23 /02 /février /2021 12:50

Dans Wandering papas, on est confronté à une situation particulière: un film avec Hardy mais sans Laurel... Réalisé par Laurel. C'en était fini de sa carrière d'acteur, et il avait demandé à Roach d'intégrer l'équipe des metteurs en scène. Il a à peu près tout fait, y compris un long métrage... Mais s'il était un réalisateur aguerri, ça n'a pas empêché Roach de faire de nouveau appel à lui, en 1927, pour combler un vide, face justement à Oliver Hardy: comme on dit, le reste, c'est de l'histoire!

...Mais pas ce film-ci, un court métrage de deux bobines dans lequel Roach et Laurel expérimentent avec un nouveau comédien, Clyde Cook, qui est tout sauf convaincant. Il est le cuisinier d'un chantier, situé à côté de la baraque d'un ermite, qui veille jalousement sur la vertu de sa fille; par ailleurs, l'un des ouvriers, apparemment affable mais il faut se méfier de l'eau qui dort, est le jovial Hardy... Il faut avoir vu ce dernier opérer un très personnel partage de crêpes! Crêpes qui s'avèrent littéralement explosives!

 

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Muet Comédie
22 février 2021 1 22 /02 /février /2021 09:25

Une rivalité ancestrale entre deux familles dans les collines: c'est un scénario classique, que Keaton réutilisera dans son deuxième long métrage Our hospitality... Larry Semon est l'un des membres d'une des deux familles, qui est par ailleurs amoureux d'une fille de l'autre famille. Mais cet aspect de l'intrigue ne va pas très loin, car comme souvent à cette époque, le comédien jette son intrigue avant le milieu de la deuxième bobine pour se concentrer sur un enchaînement de poursuites...

Elles impliquent d'une part deux ours, souvent doublés par des comédiens (et ça se voit!), et outre Semon lui-même, un autre personnage, qui ressemble à s'y méprendre à un simple passant auquel on a ajouté du temps de présence au fur et à mesure du tournage! C'est Stan Laurel, et bien qu'il soit plus ou moins étranger à l'intrigue, il finit le film à égalité avec le metteur en scène, poursuivi par un ours... C'est le deuxième de trois courts métrages réalisés par Semon avec Laurel.

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Published by François Massarelli - dans Laurel & Hardy Larry Semon Muet Comédie
21 février 2021 7 21 /02 /février /2021 09:16

Un théâtre présente une revue de music hall: on va alterner entre les coulisses et la scène, en suivant principalement trois personnages; le régisseur, une grosse brute (Oliver Hardy), l'accessoiriste, une personnage lunaire (Larry Semon) et l'actrice principale de la revue (Lucille Carlisle)... De temps à autre, le film se promène dans le public où certaines personnes se distinguent.

Tiens, une fois de plus le modèle de Chaplin est évident, mais je n'aurai aucun scrupule à le dire: ce The show est nettement plus intéressant que le film éponyme de Chaplin, auquel il pique sans vergogne l'idée d'interpréter un certain nombre de personnages en plus de son accessoiriste. Le Chaplin était il est vrai largement basé sur les souvenirs de music hall anglais de son auteur, et il a été tourné en 1915, autrement dit une éternité avant celui-ci.

Cette fois encore on peut exprimer des doutes sur l'opportunité pour Semon d'interpréter le personnage principal, et la structure manque encore une fois de colonne vertébrale, mais il y a une troublante envie de faire du cinéma, ici: le film, très ambitieux, prend son temps pour installer le décor, filmé dans l'ouverture depuis le public. Et le final (qui est un rêve) est spectaculaire, avec un certain nombre de gags et de cascades spectaculaires liées à un train! C'est sans doute à la fois un des meilleurs films de son auteur, en même temps qu'un témoignage sans appel sur les raisons qui précipiteront sa chute: son comique extravagant devait coûter cher, très cher...

Reste à rappeler ce qui est une obsession pour Larry Semon: les gags "colorés"... Qui consistent le plus souvent à souligner de façon embarrassante les différences de couleur entre acteurs blancs et noirs, ces derniers étant cantonnés bien entendu dans les rôles subalternes; ici, c'est d'une part une camériste noire qui se retrouve blanchie par de la poudre de maquillage, et sinon le public se voit transformé en une troupe de Al Jolson par un accident qui implique de la suie. Autre temps... etc.

 

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Published by François Massarelli - dans 1922 Muet Larry Semon Comédie Laurel & Hardy **
21 février 2021 7 21 /02 /février /2021 09:10

Dans une boulangerie-pâtisserie modèle, la visite du grand patron tourne au cauchemar, car tout s'emballe: les employés  (...pas tous) s'avèrent des escrocs qui tentent de partir avec la caisse, un autre employé (Larry Semon) déclenche catastrophe sur catastrophe, et des animaux de tous poils (Souris, chat, mais aussi un singe capucin, très prisé à Hollywood) flanquent la pagaille...

En dépit d'une certaine longueur, le film partage avec la plupart des courts de Larry Semon une structure assez molle: un lieu, des gags durant 17 minutes puis un grand final avec si possible poursuite spectaculaire... Ca se laisse voir, le personnage de Hardy est spectaculairement mis en valeur, et les intertitres se débrouillent pour placer tous les jeux de mots possibles et imaginables avec dough (pâte), crust (croûte) et bread (pain)...

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Published by François Massarelli - dans 1921 Muet Comédie Laurel & Hardy Larry Semon **