Je ne sais pas combien d'enfants ont pu être choqués par la mort de la maman de Bambi! C'est une simple spéculation de ma part, mais peut-être pour certaines familles, cela a-t-il marqué un tournant, permettant à des parents d'aborder avec leurs chères têtes blondes le chapitre douloureux de la potentielle mort des êtres qu'on aime... ou à l'inverse peut-être cela a-t-il marqué le début d'un traumatisme durable, allez savoir... Bref, en choisissant de traiter de la mort d'un personnage, l'auteur de fiction prend parfois un risque, l'auteur de fiction pour enfant (si tant est que les cartoons puissent être considérés comme tels) prend TOUJOURS un risque.
Saluons donc ce film, qui pour Tex Avery va marquer la fin de son personnage le plus extrême, tellement d'ailleurs qu'il ne parvenait plus à lui donner un cadre. A moins de lui faire rencontrer son ennemi ultime, l'impayable Lenny, un gros chien particulièrement imbécile, qui aimerait tant avoir un ami...
Un gag me hante, ici, c'est sans doute le plus génialement idiot de tous les gags de Tex Avery, et ça possède une sorte de logique mathématique admirable: dans un couloir bordé par deux rangées de trois pièces, les deux personnages principaux se poursuivent mutuellement, puis se multiplient, avant qu'un certain nombre d'autres animaux n'ayant absolument pas de rapport avec l'intrigue (ainsi qu'un monsieur en costume qui poursuit une femme, ce qui manque totalement de goût!) ne les rejoignent...
Mais bon: tout a une...
Fin.