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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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16 août 2022 2 16 /08 /août /2022 09:20

Un narrateur passe en revue divers aspects de la préparation des fermiers Américains face à une hypothétique attaque des forces de l'axe: le film accumule les gags visuels autour des possibilités, et oui, fatalement, il y aura un jeu de mots autour de la race de chiens Spitz, de l'avion Spitfire et du fait de cracher! C'est généralement idiot, facile, et assez loufoque.

C'est surtout impressionnant, de constater que Clampett, y compris en participant à l'effort de guerre, maintient bien vivant son mauvais esprit triomphal. Un film à la fois anecdotique et indispensable, donc.

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Published by François Massarelli - dans Bob Clampett Looney Tunes Animation
14 août 2022 7 14 /08 /août /2022 13:42

Un chien jaloux de sa position chez ses maîtres mène une vie infernale au pauvre chat qui devient facilement le bouc émissaire de son mauvais esprit...

C'est un film notable par son refus du cliché le plus souvent émis: contrairement à un film comme Les 101 Dalmatiens, par exemple, il ne nous montre pas le chat comme un être maléfiqu et le chien comme un animal angélique, mais bien le contraire...

Sinon, c'est aussi un film qui arrive à la fin de la première partie de la carrière de Jones, qui avait un graphisme superbe à l'époque, avant de s'égarer dans une recherche de la stylisation angulaire... C'est donc fort beau. 

 

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Animation Looney Tunes
14 août 2022 7 14 /08 /août /2022 13:36

Le film s'intéresse uniquement aux enseignes en néon et autres lumières intrusives de la vie citadine en 1942, en s'adonnant à moult jeux de mots et autres visualisations loufoques...

Ca fait partie de ces courts métrages géniaux et irracontables, dans lesquels les équipes de Leon Schlesinger se faisaient plaisir sans pour autant s'obliger à suivre ou animer un héros... Des films hautement inventifs, dont Tex Avery et Bob Clampett étaient les maîtres. On attendait moins Freleng sur ce terrain, mais il s'en sort très bien... C'est très rythmé, très musical, sans l'ombre d'une goutte de bons sentiments.

 

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Published by François Massarelli - dans Friz Freleng Looney Tunes Animation
14 août 2022 7 14 /08 /août /2022 13:31

Une oiselle qui en a plus qu'assez de couver son unique oeuf le confie au gentil éléphant Horton, qui est un peu simplet... Mais il n'a qu'une parole, y compris quand la corvée va durer 51 semaines...

On n'attendait pas l'excentrique sauvage Clampett aux commandes d'une adaptation assez respectueuse d'un conte. Mais il a totalement fait sien le coté délirant et l'arrière-plan ironique de l'histoire du Dr Seuss, qui fustige les hypocrites. Et il l'a fait en beauté, avec son équipe rodée et des animateurs tous plus fous furieux qu'il ne l'était lui-même...

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Published by François Massarelli - dans Bob Clampett Looney Tunes Animation
9 août 2022 2 09 /08 /août /2022 18:10

Des années avant de réaliser une trilogie de variations sur le thème de la chasse, Chuck Jones avait repris la bonne vieille situation popularisée longtemps avant lui par Tex Avery et Bob Clampett. Il en fait un court métrage de transition dans lequel Daffy Duck prend le pouvoir, le Daffy d'avant la normalisation/affadissement des années 50.

Et Elmer Fudd, de chasseur, se retrouve en boxeur malgré lui, aux prises avec une armée de canards, pendant qu'un chien mal assuré essaie en vain de lui apporter un soutien symbolique. On est, en quelque sorte, en plein cauchemar...

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Chuck Jones Animation
9 août 2022 2 09 /08 /août /2022 18:04

Un chien se fait abandonner sur une aire d'autoroute... Et immédiatement, se met en quête d'un nouveau maître. Il tombe sur Porky Pig, qui va vite découvrir que l'animal est absolument insupportable...

Ne vous laissez pas attraper par la première phrase du résumé qui précède: ce film n'est en rien un plaidoyer. Il est même particulièrement politiquement incorrect, montrant un animal rigoureusement infect, qui va épuiser les nerfs d'un des personnages les plus gentils et patients de toute l'histoire du dessin animé.

Ce chien affreux est un personnage qui s'avère vite épuisant, mais il est notable que pour une fois, le cliché du gentil chien si souvent illustré est mis à mal...

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Published by François Massarelli - dans Animation Chuck Jones Looney Tunes
7 août 2022 7 07 /08 /août /2022 17:23

Porky Pig vient d'acheter une maison, où il compte bien s'installer en compagnie de son chat Sylvester. Autant Porky est content de son achat, une maison gothique à souhait, à laquelle on n'accède bien entendu que pendant une nuit lugubre, autant le chat n'est pas rassuré. Et les souris, qui se sont organisées quasiment en société secrète, sont déterminées à les faire fuir. Mais ça ne marche que sur le pauvre chat, qui passe la pire nuit de son existence...

Certains courts métrages d'animation Warner sont tout dans l'animation, mais il n'est pas rare qu'à l'inverse les films de Chuck Jones soient tout entiers dans les personnages: c'est l'un d'eux, avec une belle division entre un optimiste qui voit tout en rose, et un pessimiste qui bien sûr a toujours raison. Le parcours imposé au pauvre chat tournera bien évidemment au tour de force graphique, et le tout sans que le chat ne prononce une seule parole. C'était avant que Friz Freleng et Mel Blanc (pour la voix) ne reprennent définitivement le personnage pour en donner une version très affadie. Ici, c'est du velours...

 

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Chuck Jones
22 mai 2022 7 22 /05 /mai /2022 17:05

Sur une mer agitée d'une lointaine planète, des marins humains doivent faire face à l'invasion d'un parasite très dangereux, le Thanapode: une sale bestiole quasi invincible, très intelligente, et dotée de pouvoirs qui lui permettent de communiquer avec l'humain. Quand elle arrive, et comme elle a faim, elle se sert dans l'équipage, donc les humains ne tardent pas avant de désolidariser les uns des autres... Quand l'un des leaders, Torrin, essaie de prendre la direction des opérations, les autres se liguent contre lui. Il n'a plus qu'une solution, celle de négocier avec le monstre, en échange, l'un après l'autre, des autres marins... Il fait donc un deal avec lui et lui promet de l'amener vers une île paradisiaque pour les Thanapodes: il y a de la viande partout, et la bête a un goût prononcé pour la chair humaine...

C'est dans le cadre de la série Love, death and robots, dominée par l'animation, que Fincher a mis ce court métrage de vingt minutes en chantier. C'était attendu puisque le réalisateur est l'un des producteurs de la série, inégale mais toujours au moins intéressante... C'est de l'animation 3D, poisseuse, cauchemardesque, et superbement mise en scène sur un suspense très concentré. Surtout, c'est une nouvelle virée de l'auteur dans le domaine de la compromission avec le Mal: qui, entre le monstre terrifiant et intelligent, et l'humain manipulateur qui sacrifie ses copains les uns à la suite des autres, est le plus monstrueux, et quel but poursuivent l'un et l'autre? Si c'est indéniablement un exercice à part dans son travail, il nous permet au moins d'avoir de quoi patienter avant la prochaine grande oeuvre...

 

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Published by François Massarelli - dans David Fincher Animation
14 mai 2022 6 14 /05 /mai /2022 10:44

Meilin "Mei-Mei" Lee est une jeune fille de Toronto, qui se définit comme à l'aube de sa vie d'adulte, car elle a... treize ans. Chinoise, élevée entre traditions et modernité, elle a beaucoup participé au culte des ancêtres dans sa famille, dont les parents gèrent un petit temple à la gloire de la famille Lee et de sa filiation par des contes et légendes au dieu Panda roux... Mais c'est aussi une adolescente de 2002, très intégrée dans une bande de copines très soudées, toutes fans d'un boys band dont on annonce qu'il pourrait bien, un jour, venir jouer à Toronto.

Mei-Mei a du mal à assumer son indépendance face à une mère envahissante, et ses copines sont inquiètes pour elles... D'autant qu'un jour le malheur arrive: non pas le souci qui arrive à bien des futures femmes aux alentours de cette aube d'adolescence, mais bien pire: Mei-Mei est affligée d'une malédiction familiale, qui a donné à tous les membres féminins de sa famille un don de métamorphose en grand panda roux... Ce qui va poser problème puisqu'en attendant qu'elle puisse "contrôler son Panda", le jeune fille doit subir des transformations à chaque émotion forte, c'est à dire toujours...

C'est le premier long métrage de Domee Shi, qui a mis énormément d'elle-même dans ce film, situé dans sa communauté et dans sa ville d'adoption. De là à parier qu'elle ait eu un problème avec sa mère durant l'adolescence, il n'y a qu'un pas que le film nous engage allègrement à franchir! Car très vite on verra dans le film que la vraie malédiction, pour Mei-Mei, au delà de la métaphore menstruelle qui prouve que, décidément, les films distribués par Disney évoluent considérablement, est sa filiation, et la présence immense, incontournable et envahissante de sa maman, et l'incapacité de la jeune fille à assumer son envie de s'écarter du giron familial...

Le fait de passer par une représentation du "monstre" intérieur de n'importe quelle adolescente à travers un animal plus ou moins lié à la culture et la mythologie d'une communauté spécifique est assez typique de Pixar, bien sûr, et avec un gros panda roux, on coche en prime les nombreuses cases d'acceptabilité pour Disney! Mais le film est bluffant pour son invention, et le décalage entre la représentation de 2002 à travers les yeux et la dynamique (excès probable de sucre, ici) d'un jeune fille de treize ans, et le monde intérieur de ces femmes chinoises qui doivent affronter leur panda privatif est une source constante d'émerveillement. Finalement, si ce n'était pour la sous-musique envahissante d'un boys band qui prend un peu toute la place et qui est loin, très loin, de montrer la moindre preuve d'originalité et de talent, et pour la manie agaçante des dessins animés de se terminer sur une tentation étouffante du gigantesque (toujours impeccablement réalisé), le film est un vent de fraîcheur dans un studio connu pour son étonnante capacité de renouveau: chapeau.

...Et en plus, c'est toujours drôle.

 

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Published by François Massarelli - dans Pixar Animation Comédie Disney
8 mai 2022 7 08 /05 /mai /2022 07:15

Dans un monde parallèle qui a longtemps été dirigé par des forces magiques, vivent désormais des elfes, centaures, trolls, fées et autres sirènes... mais ce petit monde a oublié la science de la magie, et à l'exception de quelques personnages un peu fantasques, se replie sur sa normalité. Nous faisons la connaissance d'une famille Elfe: Laurel, la mère, élève désormais seule ses deux garçons Barley et Ian, car leur père est décédé durant sa deuxième grossesse. Barley a bien quelques souvenirs de lui, mais bien sûr Ian vit dans l'immense frustration de ne jamais l'avoir connu. La frustration, mais aussi une intense timidité, voire une gêne phénoménale: Ian n'a pas confiance en lui, et son frère l'embarrasse plus qu'autre chose, car Barley est obsédé par l'histoire, le passé, donc la magie. Il considère que les gens devraient reprendre le contact avec ce qu'ils sont vraiment.

A la faveur du 16e anniversaire de Ian, les deux garçons vont en avoir l'occasion: leur père, qui était lui aussi fasciné par l'histoire de la magie et la science disparue des sorts et des objets magiques, leur a laissé un héritage, à ne leur donner qu'une fois cet âge atteint. Un sort, et les objets pour le réaliser, qui leur permettra de passer une journée avec leur père: pour Barley, l'occasion, enfin, de lui dire au revoir, et pour Ian la possibilité de faire sa connaissance...

Tout n'ira pas comme prévu, évidemment. C'est un film Pixar qui obéit aux lois qui régissent le plus souvent les films du studio: deux personnages qui sont opposés par les faits et qui sont amenés à cohabiter, se révéler et découvrir qui ils sont vraiment, et changer le monde par cette occasion. On coche un peu toutes les cases, y compris celle de l'humour.

On peut être agacé par cette incapacité qu'ont ces films à compléter leur originalité esthétique par une gamme de possibilités scénaristiques qui n'aient pas l'air d'être tirées du manuel, mais on a au moins l'avantage d'être face à une merveille de design. La texture de ce monde en particulier, mélange permanent entre l'Amérique profonde et un univers magique qui ne demande finalement qu'à être révélé à ses habitants, est fabuleuse. Les personnages, eux, cochent toutes les cases réglementaires...

Et il y a quand même une série de gags gonflés, sur la brèche, avec ce que je ne vois pas comment appeler autrement que le demi-père des deux jeunes elfes... Un non-personnage, entité incomplète, dont la possibilité de le rendre complet devient très vite l'enjeu du film. Avec des chaussettes violettes.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Disney Pixar