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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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20 janvier 2022 4 20 /01 /janvier /2022 17:46

Alors que la méchante Reine se contemple dans le miroir (et on se demande bien pourquoi), et réclame constamment l'assurance de sa beauté, sa belle fille arrive, et le miroir change d'avis: c'est Betty Boop. La marâtre décide donc de se débarrasser d'elle...

C'est peut-être le chef d'oeuvre des productions Fleischer, toutes tendances et toutes séries confondues, et en pleine période pré-code, c'est un film furieusement en avance sur tous les autres studios d'animation! Le principal maître d'oeuvre n'est pas le metteur en scène Dave Fleischer, mais l'animateur Roland Crandall qui a quasiment assumé l'animation du film en solo.

On ne peut pas dire que l'intrigue soit autre chose qu'un prétexte, préfigurant les dérapages incontrôlables de Bob Clampett de quatre bonnes années. C'est extravagant en diable, et le contrat qui unissait la Paramount, les Flesicher et Cab Calloway nous gratifie d'une hallucinante version de St James Infirmary, durant laquelle Cab double Koko le clown, devenu par la grâce du miroir magique un fantomatique pantin... une vue susceptible de nous hanter longtemps.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Pre-code Dave Fleischer
1 janvier 2022 6 01 /01 /janvier /2022 10:54

Tout commence par une idée simple, qu'on peut considérer comme une uchronie: la comète qui est supposée avoir tué les dinosaures (à moins que ce ne soit un événement météorologique) serait passée à côté de la terre, et donc notre planète a un visage bien différent de celui que nous connaissons: les dinosaures ont continué à vivre et prospérer...

Des dinosaures doués de paroles et même civilisés, on craint immédiatement le retour au film Dinosaur des ateliers de confection Disney (moi gentil iguanodon, toi méchant carnataure) et heureusement il n'en est rien: le bon goût de Pixar reste intact dans ce qui reste pourtant l'un de leurs plus grands flops. 

Pourquoi un flop? Certains accusent un script qui ne serait pas à la hauteur, et c'est vrai que l'équilibre habituellement facilement atteint entre leçons de vie à la Disney (tu seras un dinosaure courageux, mon fils), pathos (le papa qui disparaît, en d'autre temps c'est la maman de Bambi qui symbolisait le passage à la vie adulte), humour gentiment idiot (les fruits hallucinogènes) et merveille visuelle (ces décors!!) est ici largement handicapé par le premier de ces ingrédients, qui admettons-le est toujours le pire...

Peut-être le fait qu'il y ait eu des problèmes durant le travail sur le long métrage, avec changement de réalisateur et de direction, est-il une indication d'un projet mal parti dès le départ. C'est, à l'arrivée, définitivement un poids léger dans l'histoire du studio.

Mais cette histoire d'un petit apatosaure inadapté qui réussit à affronter la vie grâce à un petit humain (les humains sont des bestioles qui vivent dans l'ombre des dinos, et donc ils ne parlent pas) est un charmant film... pour les petits, et sans doute un peu moins pour les grands. Reste un étonnant et finalement assez logique arrière-plan de western, une rencontre avec un stégosaure névrosé, et une chevauchée de T-Rex (et d'un apatosaure) au milieu de vaches-bisons: ne boudons pas trop notre plaisir...

 

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Published by François Massarelli - dans Pixar Animation Disney
22 octobre 2021 5 22 /10 /octobre /2021 17:00

Le dernier film de Tex Avery pour la MGM nous raconte l'épopée lamentable d'un prisonnier (le chien Spike, doté une fois de plus d'un accent Irlandais) qi s'évade... Ou du moins essaie. Passons sur le graphisme infect, et concentrons-nous sur la situation: une fois établie la situation, une fois le chien coincé dans un appareil de télévision qui échoue chez le directeur de la prison, nous avons droit à quelques gags enlevés lorsque Spike rejoue toutes les émissions que souhaite voir le spectateur qui n'a pas remarqué qu'il est en fait prisonnier à l'intérieur du poste! 

...Mais justement, c'est paradoxal, pour Avery, de finir son contrat de forçat du dessin animé par cette histoire de télévision. D'une certaine manière, c'est ce nouveau média, qu'il ne rate jamais une occasion de torpiller, qui va lui donner une nouvelle chance face à la postérité...

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation
19 octobre 2021 2 19 /10 /octobre /2021 18:37

Cette entrée tardive à la saga de l'étrange chien sans émotion est sans doute l'un des derniers grands films d'un héros qui finissait par ne plus avoir suffisamment de substance... Torador, Droopy "de Guadalupe" est opposé à un loup flamboyant pour combattre un taureau dans l'arène, avec comme enjeu la compagnie d'une starlette...

C'est un excellent cru, à l'ancienne, et comme dans certains films la puissance impressionnante de Droopy ne se révèle que tardivement, quand on le provoque: en attendant, nous assistons à un ballet loufoque entre un loup un peu trop sûr de lui et un taureau qui a de la ressource, et c'est décidément très drôle...

 

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Published by François Massarelli - dans Droopy Tex Avery Animation
19 octobre 2021 2 19 /10 /octobre /2021 18:26

Un couple d'avions va avoir un petit, ce qui tempère sérieusement la déprime du père, un bombardier B-29 qui ne trouve pas à se caser puisque tout le monde ne jure que par les jets... mais quand le petit Johnny naît, c'est un jet, pour le plus grand désespoir du père: celui-ci prend une décision drastique, celle de participer à une course pour montrer de quel bois il se chauffe... Le petit participe à son insu, en tant que passager...

C'est désarmant, en fait: je n'aime pas, mais alors pas du tout les films d'animation qui montrent des véhicules humanisés (Cars, de Pixar, par exemple, pour lequel j'ai une totale aversion), mais ce film m'a surpris: pour commencer, l'animation en est assez traditionnelle, assez ronde, et c'est esthétiquement réussi. Et si l'histoire n'est qu'une reprise du principe de One cab's family avec des avions, il y a un pur moment de grâce, qui dure une minute et quelques: la course autour du monde du B-29 propulsé par... son Jet de fils! Un moment durant lequel Avery nous ravit en exposant, l'une après l'autre, des idées simplissimes basées sur des sites célèbres, que visite les deux avions, et avec lesquels ils vont interagir.

...Ces quelques secondes de bonheur suffisent au mien.

 

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation
19 octobre 2021 2 19 /10 /octobre /2021 18:21

Un loup Sudiste reçoit la visite d'un chevreau qu'on lui confie, en lui écrivant de ne pas s'inquiéter: la bête mange de tout... Et même n'importe quoi. En effet: le film n'est pas autre chose qu'une litanie absurde mais ô combien répétitive de gags liés au fait que, donc, l'animal mange vraiment tout...

C'est donc assez peu glorieux, mais ça se laisser voir.
Sauf que... 

C'est un des films de la période finale de Tex à la MGM, et le graphisme est problématique, mélange de schématisme, de traits grossiers et de dessin simili-Disney. C'est loin d'être un chef d'oeuvre, et la façon dont le loup bégaie de façon systématique achève de nous éloigner...

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation
17 octobre 2021 7 17 /10 /octobre /2021 09:05

Un ours qui va hiberner fait appel à un chenil pour lui fournir un chien de garde. Le poste est avantageux, donc si Spike est désigné, il a un concurrent malhonnête, qui va tout faire pour lui piquer la place... Mais ce n'est pas de tout repos, car il ne faut pas faire le moindre bruit: l'ours est, disons, d'un sommeil colérique...

Et c'est donc la mécanique Averyenne qui se met en place: accumulation, répétitions, gags liés au corps et à une certaine concupiscence, explosions, e tutti quanti. Et le tout, bien évidemment, dans un déchaînement de violence et de sadisme...

C'est drôle et bien mené, c'est aussi, de fait, l'un des derniers très bons films du metteur en scène qui va prendre une année sabbatique et revenir dans un studio en plein tourment: les coûts auront été divisés jusqu'à rendre l'animation hideuse...

 

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation
17 octobre 2021 7 17 /10 /octobre /2021 08:56

Spike, le chien, rentre chez lui (il habite dans une ferme) au petit matin. IL va s'endormir, mais le coq chante... Avec insistance.

Décor planté, personnages en place: pendant un peu moins de sept minutes, le chien va vivre un enfer, à cause d'un personnage sans substance autre que celle d'une machine à emm... le monde! C'est la situation de Cuckoo clock, en un peu plus austère.

A noter, le décor d'une ferme Américaine qui habituellement identifie plutôt les cartoons de la Warner, mais n'oublions pas que Tex Avery a beaucoup contribué lui-même à cette veine dans les productions de Schlesinger avant son renvoi pour mauvaise conduite...

A noter aussi, un gag ("Tim... ber!") qui vient en droite ligne (ce sont sans doute les mêmes cellos qui ont servi) de Wags to riches. Je suis à peu près sûr qu'il a resservi encore après.

 

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation
17 octobre 2021 7 17 /10 /octobre /2021 08:43

Un animal mignon cherche l'amour, et écoute les conseils avisés d'un Cupidon qui lui fournit un manuel pour trouver l'âme soeur...

Et alors? On est presque en terrain connu, pas très loin de chez Walt Disney auquel le graphisme volontairement rond et gnan-gnan renvoie. Comme c'est un pur produit de l'équipe de Tex Avery, on sait qu'il n'y aura pas besoin d'aller très loin pour trouver de la transgression et du sordide.

C'est un putois; d'ailleurs le Cupidon ne peut rester en sa compagnie que doté d'un solide masque à gaz. Et quand le héros se déplace, il fait se faner les fleurs. les gags liés à l'odeur corporelle dépassent l'entendement. "Tinker" (notez l'apostrophe) est ici un diminutif de "stinker", un nom qui désignerait immédiatement un être... puant.

Mais il y a plus: un humour noir et féroce, qui contrebalance en permanence le côté mignon du graphisme: le putois se déguise en Frank Sinatra (qui était à l'époque un maigrelet tendance cadavérique) et toutes les blagues possibles y passent, comme les gags inspirés par le comportement délirant des fans. Mon préféré reste cette grand-mère qui se met à sauter en l'air pendant une quinzaine de secondes, façon Avery bien sûr, et en retombant creuse un trou profond qui devient sa tombe...

Bref: c'est formidable... Et en plus ça se finit très bien!

 

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation
17 octobre 2021 7 17 /10 /octobre /2021 08:30

Parfois ces environ sept minutes que durent les films d'animation sont tellement remplies de péripéties qu'elles donnent le vertige, et parfois c'est le contraire: une bonne idée, UNE seulement peut nous amener au bonheur... C'est le cas ici, avec une poursuite chat-chien-canari, augmentée de l'apport d'une souris, seul personnage un tant soit peu articulé, d'ailleurs elle l'admet: elle a déjà vu le cartoon, donc elle peut en prédire la fin...

Sauf que de fin, il n'y en a pas. C'est la souris qui l'annonce: car l'essentiel de la lutte commence par la compétition entre le chat et le canari, à qui sera le plus gros, à l'aide d'un produit miracle qui transforme un oiseau chétif ("whoah, I've been sick!") en un garde-manger pour plusieurs semaines... Et le produit est très efficace donc les quatre animaux se subtilisent la bouteille à tour de rôle, et ça délire très sec...

Une fois de plus, la lutte entre mangeur et mangé vire au sordide, et Tex Avery n'avait pas son pareil pour oser aller loin dans une thématique pourtant partagée avec ses anciens collègues de chez Warner. On peut dire qu'il s'avait appeler un chat un chat... Ou un canari, ou une souris, ou un chien.

 

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation