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13 janvier 2021 3 13 /01 /janvier /2021 16:14

Droopy est majordome, et pour aider son maître il doit faire appel à un extra, il pense donc à son frère Drippy: il est absolument semblable en tous points à lui, si ce n'est qu'il a une force hors du commun... C'est le mauvais moment qu'avait choisi Spike, un bouledogue, pour venir mendier de la nourriture à Droopy. Mais Spike ignore l'existence d'un jumeau et celui-ci est fort peu accommodant...

Il y a des gags et quelques moments de pure grâce, mais l'anarchie de Tex Avery s'accommode fort mal d'un encadrement logique. Il souligne le côté mécanique de son cinéma, et ça apparaît de façon assez cruelle dans ce film, beaucoup trop sage...

 

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation
10 janvier 2021 7 10 /01 /janvier /2021 17:07

Pour raconter l'histoire du premier bandit de l'histoire des Etats-Unis, "Tex" Avery choisit inévitablement de concentrer sur le Texas, et va donc nous asséner une histoire tout ce qu'il y a de fausse, celle de Dinosaur Dan, l'homme des cavernes qui le premier a usé du colt, en chevauchant son diplodocus pour semer la terreur dans les villes des premiers temps de l'humanité. 

Ce n'est sans doute pas le meilleur film de Tex Avery (il y exploite finalement un ou deux gags, avec une certaine lourdeur dans l'insistance, notamment pour ces pauvres belles-mères qui n'en demandent sans doute pas tant), mais il est suffisamment farfelu pour soutenir gentiment l'intérêt pendant sept minutes. Et le choix a été fait de voir un maximum de choses à distance, permettant de profiter du décor et de la profusion d'animaux gigantesques.

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation
10 janvier 2021 7 10 /01 /janvier /2021 16:56

Une série de vignettes inspirées des articles de chasse et de pêche publiés dans le magasine Field and stream: Tex Avery revient à son style anecdotique, celui-là même qu'il avait inventé à la Warner...

On suit donc un chasseur/pêcheur dans ses tentatives, et le réalisateur s'amuse avec les codes de la chasse, avec son folklore aussi. Le style est volontiers bien plus raide que d'habitude, l'équipe d'Avery suivant la mode des traits anguleux lancée par UPA. Si on s'amuse beaucoup de jouer sur les mots (les différents types de fusil, notamment le fusil à éléphant doté d'une trompe), le meilleur du film vient sans doute du fait qu'on y massacre un certain nombre de chasseurs, et ça c'est quand même formidable.

 

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation
10 janvier 2021 7 10 /01 /janvier /2021 16:42

Déjà rien que l'intrigue, c'est gonflé: dans un cirque intégralement mené par des puces, on assiste à un drame: un chien est venu voir une représentation, et la seule des toutes petites bêtes à ne pas se précipiter est le clown François, l'anti-vedette de la troupe. Le chien se débarrasse des puces en les noyant, mais le fidèle (et amoureux) François sauve la belle Fifi, la reine de la troupe...

C'est donc un film à intrigue de Tex Avery dans lequel il base tout sur l'omniprésence de ces sales petites bestioles dont la fonction est d'être des parasites, qui sucent le sang des animaux qu'ils habitent, ce qui est quand même un peu limite. Mais Avery détourne le propos en jouant surtout sur l'absurde de la situation: des gens du public se voient donner des loupes afin de profiter du spectacle, et le réalisateur s'amuse avec la quasi-absence des puces sur la scène, notamment quand il montre une puce (invisible) qui avale un sabre (énorme)... Et surtout, le film est aussi largement basé sur l'acte de procréation, une spécialité, justement, de ces sales bêtes!

Et puis il y a le jeu sur la langue, assez proche de ce que faisait à l'époque Chuck Jones avec Pepe le Pew: mais il s'y concentre sur une série de formule ("...François!", "...Fifi!", et "Vive la France") auxquelles il donne un sens chaque fois différent. Une dernière chose, la voix de François est celle de Bill Thompson qui était aussi en charge de celle de Droopy.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Tex Avery
9 janvier 2021 6 09 /01 /janvier /2021 18:09

Un chasseur se prépare à une chasse matinale, donc il promène son chien afin qu'il passe une bonne nuit et puisse l'aider à massacrer des petits animaux qui ne lui ont rien fait. Le lapin local, cible potentielle numéro un, décide donc de tenter le tout pour le tout: s'il empêche le chien de dormir, peut-être que...

C'est le même comique de répétition que dans, par exemple, Rock-a-bye bear dans lequel l'enjeu, par contre, est inverse: ici il s'agit d'empêcher par tous les moyens le chien de dormir, et les moyens choisis par le lapin sont assez retors... a noter, une énième variation sur l'explosion intempestive, qui laisse au lecteur le choix de l'imagination quant aux conséquences. 

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Published by François Massarelli - dans Animation Tex Avery
9 janvier 2021 6 09 /01 /janvier /2021 18:01

Un chat, comme l'indique le titre, déteste tellement l'humanité et son manque d'égard vis-à-vis des chats, qu'il décide de partir pour la lune...

C'est un classique, un des excellents "one-shots" confectionnés à la MGM par Avery. Comme à son habitude, il exploite à merveille aussi bien le personnage même du chat de gouttière, qui parle évidemment avec un fort accent de gangster et une grosse voix, et tous les clichés possibles et imaginables. Et dans ce film bien construit, il imagine même une entreprise qui vise à envoyer les gens dans l'espace, en moins de cinq minutes...

Ce qui permet donc au chat en question de s'enfuir vers un endroit qui ressemble moins à la lune telle qu'on l'imagine, qu'au pays que Bob Clampett a baptisé Wackyland dans un de ses chefs d'oeuvre! Juste retour des choses, pour Avery, qui avait été justement le patron de cet animateur fou.

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Published by François Massarelli - dans Animation Tex Avery
9 janvier 2021 6 09 /01 /janvier /2021 17:56

La famille taxi attend un heureux événement... et les parents sont fous de joie avec leur petit, mais au bout de quelques temps, au lieu de choisir la tranquille voie familiale, junior se révèle passionné de vitesse, et se confectionne une tenue de hot-rod. le père est furieux, puis très inquiet...

C'est une rareté: un court métrage de Tex Avery dans lequel l'intrigue est à prendre au premier degré, et va d'un point A à un point B. Je dois avouer que l'assimilation des voitures à des personnages ( comme dans Cars, le film de John Lassiter) me rend le film véritablement problématique, d'autant qu'il fait un peu son Disney ici. ...dans une certaine mesure, car ça ne l'empêche pas de glisser ça et là d'excellents gags, bien entendu.

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Published by François Massarelli - dans Animation Tex Avery
4 janvier 2021 1 04 /01 /janvier /2021 17:19

Clem le loup, et le petit chaperon rouge (dans une version "rustique, e genre agricole") vaquent à leur marivaudage probablement quotidien quand le cousin du loup lui envoie un message de la grande ville, qui contient une photo d'une chanteuse sophistiquée. Il se rue en ville pour la retrouver, et pendant le spectacle où son cousin, qui est quant à lui extrêmement sophistiqué, l'amène, il se conduit d'une façon à la fois très embarrassante et hilarante...

Combien de fois Avery est-il retourné au chaperon rouge? Ce devait être au moins la troisième fois, et à chaque fois il renouvelle complètement le genre, même s'il reprend ici des gags de Red Hot Riding Hood avec un loup qui est incapable de se contenir devant une belle fille... Mais là où il se renouvelle vraiment, c'est quand il nous montre la vie rurale de ses deux premiers protagonistes, le chaperon rouge de la ferme, et son loup obsédé sexuel...

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Tex Avery
4 janvier 2021 1 04 /01 /janvier /2021 17:10

Dans un prologue largement dominé par une narration à coup d'expressions idiomatiques mises en images (préfigurant ainsi le célèbre Symphony in slang) le chat déprimé d'une grande maison lugubre nous explique son état de nerfs: il est traumatisé par... un coucou, le genre cinglé, qui vit dans une pendule. Un coucou, quoi... Le chat résout d'en finir... Souhaitons lui bonne chance, la partie n'est pas gagnée!

Après la première minute largement dévolue aux jeux d'images et de mots, le film devient une fête de mouvements et de gags purement visuels. On ne le reverra jamais, mais cet abominable coucou aux dons inquiétants est digne de rejoindre la galerie illustre des pires emm... de la planète Avery. Le film est un festival de sauvagerie et de violence, qui va par ailleurs beaucoup influencer Friz Freleng pour développer le personnage de Sylvester dans les années 50.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Tex Avery
28 octobre 2020 3 28 /10 /octobre /2020 16:58

Robert Zemeckis, sur un module d'auto-célébration présent sur le DVD du film, nous prévient: ce Beowulf n'a rien à voir avec le pensum que les étudiants ont lu à l'école, c'est une histoire où l'on mange, boit, ripaille, se bat et fornique. ...Ce qui est un assez bon résumé. En voici pourtant un autre:

Le bon peuple du Roi Rothgart (Anthony Hopkins) fait donc ripaille alors que surgit Grendel, un démon local (Crispin Glover): celui-ci massacre pas mal de gens, et ça laisse le roi pensif: et pour cause, l'infâme démon est en réalité son propre fils, le seul d'ailleurs, qu'il a eu avec une sorcière aquatique (Angelina Jolie). Réalisant qu'il lui sera difficile de batailler contre sa propre famille, le Roi décide avant de retourner à sa ripaille, de faire appel à un héros. 

Justement, le drakkar de Beowulf (Ray Winstone) passe par là: c'est un héros, puisqu'il est musclé, pas du tout peureux, qu'il crie haut et fort avec une grosse voix rocailleuse, qu'il adore se battre à main nues (et pas que les mains) et qu'il a de grosses, très grosses coucougnettes... Il va donc s'atteler à la tâche, mais va vite tomber dans le piège de l'insatiable sorcière...

Le film est une expérience, la deuxième de trois réalisées par Zemeckis en performance capture, donc l'animation est basée sur le jeu des acteurs est souvent sur leur physique. Mais voilà: comme avec George Lucas qui s'était enfin débarrassé des acteurs, et faisait faire absolument n'importe quoi à ses personnages, notamment Yoda, comme les sales gosses responsables de l'infect Shrek, Zemeckis s'oublie et non content de faire un film grossier, sexiste, et au mauvais goût permanent, en prime il est laid comme tout. Les hommes sont des brutes avinées, les femmes juste bonnes à se faire culbuter sur un coin de table, préférablement recouvertes d'hydromel, ou éventuellement pour perpétuer la race... Ca et là, on retrouve à la fois le talent de Zemeckis pour questionner l'histoire (ou ici la légende) en en grossissant les coulisses, mais on retrouve aussi son don pour l'excès , qui était en sommeil depuis Death becomes her...

Bref: ce film est pour vous, à moins que vous n'ayez des problèmes avec l'animation 3D approximative, les scènes de bagarre et d'action à l'excès, les héros qui vont chercher le coeur des dragons à mains nues en gros plan, une certaine vision profondément machiste, les sorcières nues qui sortent de l'eau avec des talons hauts, la crudité et la vulgarité érigées en comportement héroïque anti-establishment avec force rots et pets, une obsession de plus en plus marquée du cinéma pour singer les pires travers des jeux vidéo... Oui, bon, ce film raté n'est pas pour vous.

 

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Published by François Massarelli - dans Robert Zemeckis Animation Grosses coucougnettes Navets