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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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22 avril 2020 3 22 /04 /avril /2020 17:09

Ce film appartient à la série des Donald Duck, dont il est un illustre représentant, mais ce n'est pas son seul titre de gloire: comme le dit le guide du grand canyon à un groupe de touristes parmi lesquels se trouve le célèbre canard, étalez-vous, les amis: c'est du Cinémascope... Car le but de ce film était d'abord et avant tout d'expérimenter avec le format très large. C'est réussi.

Sinon, l'intrigue est simple: en dépit des efforts notables d'un guide au sang-froid impressionnant (et dont la voix fournie par Bill Thompson, ravive instantanément des souvenirs qui n'ont pas grand chose de disneyien), la rencontre entre Donald, un lion et le Grand Canyon va déboucher sur une catastrophe. 

Mais... en cinémascope.

 

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Published by François Massarelli - dans Disney Animation
9 avril 2020 4 09 /04 /avril /2020 16:39

Dans une petite (mais alors petite!) ville rurale, un garçon d'hôtel apprend que son établissement va accueillir la prestigieuse miss Glory. Le garçon, qui rêve de s'élever socialement, se met à rêver tout court... Et l'hôtel et son personnel se parent d'un design art déco...

Le générique (privé de toute mention de l'équipe) annonce que le film est inspiré des designs de Leadora Congdon, mais cette dernière se dérobant systématiquement à toute recherche, je pense qu'il ne faut pas aller plus loin: de toute façon, ce troisième film d'Avery (et premier en couleurs) est un rêve, justement, un voyage onirique dans un monde qui se situerait à la jonction entre la médiocrité de l'Amérique profonde, et la fausse sophistication d'un art déco qui est soutenu par les snobs de tout poil.

C'est un choc de cultures, de civilisation même, mais pour la majorité du film, ça marche admirablement. Ces personnages ont tous l'air d'être sortis des couvertures de quelques magazines contemporains, et pour son premier film en couleurs, Avery se paie le luxe de poser ses animations sur un décor en noir et blanc. Enfin, la veine caricaturiste d'Avery et de son équipe se déchaîne pour dégonfler la préciosité et la sophistication de leurs designs...

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Tex Avery
9 avril 2020 4 09 /04 /avril /2020 16:32

Superbe parodie de western, réalisé à la Warner quelques années avant The shooting of Dan McGoo (avec Droopy dans le rôle principal), ce film est bien plus qu'un simple tour de chauffe. Avery s'amuse avec les codes du western, qu'il connaissait sur le bout des ongles. Ensuite, le film est notable pour être une exception: certes, il y a un loup, qui réagit favorablement à la vision d'une dame, mais ce n'est pas encore le cirque que ça deviendra systématiquement à la MGM. Et Lady Lou quant à elle bénéficie de l'hilarante imitation de Kate Hepburn dont Avery ne se lassait pas...

Et puis il construit son film avec un sens hors du commun de l'absurde, avec par exemple ce tram qui entre dans le saloon pour sonner la cloche d'un nouveau round de boxe! Et ce match, vu avec des arrêts sur image totalement géniaux... Bref, on en redemande.

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Tex Avery Western
7 avril 2020 2 07 /04 /avril /2020 15:57

Après la création en quatre temps du personnage de lapin des Merrie Melodies et Looney tunes, le film sans doute le plus important pour terminer de cimenter tous les aspects du caractère de celui qui allait bientôt être nommé Bugs Bunny a été confié à Tex Avery; dans A wild hare, Bunny est aux prises avec Elmer Fudd qui est venu chasser le lapin: pour la première fois, on entend la voix magique d'Arthur Q. Bryan ire "Be vewwy kwyet, I'm hunting wabbits", suivi de son rire glorieusement niais. Ce ne sera pas la dernière...

Et justement, le lapin le voit venir de loin, et va forcément, une carotte à la bouche, lui demander calmement... "What's up, doc?": Le reste est de l'histoire, et ça marche tout seul... La voix de Mel Blanc sans accélération est là, avec un accent qui est un mélange de Brooklyn et du Bronx, et le personnage est immédiatement fonctionnel, dans un partenariat qui sera la base d'un grand nombre de cartoons à venir. Ici, tout est là, de la pose systématiquement supérieure et arrogante du lapin, à l'animation magique pour pousser le caractère un peu plus loin: c'est Robert McKimson, qui en tant que réalisateur aura tendance à massacrer le personnage de Bugs dans des films qui seront pires les uns que les autres, qui est l'animateur le plus inspiré ici, avec une scène de (fausse) mort pour Bugs Bunny.

La seule addition notable du film suivant (Elmer's pet rabbitde Chuck Jones, rare et indisponible en DVD) sera le nom lui-même. Celui-ci mérite un petit rappel explicatif: créé dans Hare-um scare-hum par Ben Hardaway (lui-même surnommé "Bugs"), le lapin est resté sans nom pendant 5 films, jusqu'à ce qu'un model-sheet (un document de travail pour les animateurs) ne soit établi peu de temps après la sortie de A wild hare par McKimson, qui montre les mensurations parfaites du lapin, à suivre par tous ceux qui allaient l'animer: afin de différencier le personnage, McKimson a eu l'idée de l'appeler "Le lapin de Bugs", donc avec un génitif Bugs' Bunny. Il suffisait ensuite à Jones d'enlever une apostrophe... 

En attendant, ce film de Tex Avery est l'une des plus glorieuses réussites de Termite Terrace...

 

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Bugs Bunny Looney Tunes Animation
7 avril 2020 2 07 /04 /avril /2020 09:22

Techniquement parlant, ce film n'appartient pas à la série des Looney Tunes, mais plutôt aux Merrie Melodies, les courts métrages de prestige dont Leon Schlesinger voulait faire la réponse Warner aux Silly Symphonies de Disney. Ils avaient essentiellement trois avantages: un plus gros budget, le bénéfice du Technicolor (particulièrement vibrant sur ce film) et une plus grande distribution puisque c'était le plus souvent tout public...

Dans la famille Hibou (Owl), une nouvelle naissance, en l'occurrence de quatre nouveaux petits (hi) bouts, est l'occasion de se réjouir, car . Hibou père est professeur de musique, et ses enfants ne peuvent être que des virtuoses. Les trois premiers (un ténor qui hante comme Caruso, un violoniste prodige et un flûtiste génial) satisfont le père, mais pas le troisième: c'est un chanteur de jazz...

La tâche de Tex Avery qui était encore à ses débuts (c'est son sixième film) était donc de trouver à se situer dans un domaine qui ne semblait pas être le sien, et de réussir à s'amuser tout en réalisant un conte-de-fées-avec-animaux! Et la mission qui lui est confiée est aussi de raconter une histoire (un parcours de réussite, doublée d'une fable sur la famille), d'un point A à un point Z, sans trop dévier!

Et il réussit assez bien, justement, à s'accommoder de ces conditions difficiles: il donne à voir avec ce film une histoire suffisamment gnan-gnan, dans laquelle il insuffle avec subtilité son inimitable ton, et il prend possession du film avec des petites touches discrètes mais éminemment reconnaissables: l'Amérique profonde, à travers ces radio-crochets minables, les numéros qui sont parfois d'une grande vulgarité, la présence d'une famille de hiboux avec un fort accent Allemand, la radio qui communique directement à l'auditeur... et puis la façon dont le petit "Owl Jolson" (toujours cette allusion au contexte artistique, le film étant une sorte de remake de The Jazz Singer) brise le quatrième mur en permanence...

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation Looney Tunes
16 mars 2020 1 16 /03 /mars /2020 16:03

On prend les mêmes, et... on prend les mêmes: après Wags to riches, et The Chump Champ, Avery retourne à la compétition acharnée entre le gros ch Spike et le minuscule Droopy, sous un nouveau prétexte. Cette fois, ils doivent faire la preuve de leur talent pour les exploits de cirque afin de décrocher un emploi...

Et une fois de plus le principe du film est de suivre les lamentables efforts de Spike pour empêcher Droopy de gagner. Les gags sont tous des variations sur des situations plus ou moins déjà vues, et les plans sont surtout composés autour de Spike, puisque Droopy devenant un prétexte il sort assez souvent de l'écran.

Le gag final est même une reprise d'un gag qu'on trouvait dans Wags to riches, et c'est un reproche, car en plus il n'est pas à proprement parler fabuleux...

 

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation
16 mars 2020 1 16 /03 /mars /2020 15:57

Compte tenu de ce qu'est Droopy, intrinsèquement, à savoir un héros totalement transparent, on ne s'étonnera pas de voir les films de la série tomber dans la routine... Ici, il est un concurrent d'une compétition multi-sports, dont le rival passe finalement plus de temps à mettre au point es méthodes pour disqualifier Droopy, qu'à accomplir de réels exploits...

Le film est assez drôle, tout en restant assez anodin: il consiste essentiellement en une série de gags mettant en scène, du point de vue de Spike (ici renommé Gorillawitz), les façons de tricher qui évidemment vont toutes rater... sauf une.

Le final est un gag embarrassant, qui montre Tex Avery, Texan un peu rude, terminer sur un gag sexiste, mais bon, comme le remarque Droopy: "Cheaters never win."

 

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Published by François Massarelli - dans Animation Tex Avery
14 mars 2020 6 14 /03 /mars /2020 16:45

Ce film fait partie, en quelque sorte, d'une certaine routine; "en quelque sorte", puisque comme la plupart des films de la série des Droopy réalisés par Avery, il est d'excellente facture, et qu'il possède son lot de moments tordants, tout en témoignant paradoxalement d'une influence graphique inattendue, celle de l'ancien disciple Chuck Jones... 

Le principe est simple: un milliardaire a décidé de léguer son entière fortune à l'un de ses deux chiens. Spike et Droopy attendent de connaître l'identité de l'heureux héritier, mais quand Spike apprend que son collègue est le bénéficiaire du testament, et qu'il n'héritera lui-même qu'en cas de décès de Droopy, sa décision est vite prise. On a donc droit à une accumulation en règle de tentatives de meurtres qui vont toutes échouer plus lamentablement les unes que les autres...

C'est un film qui nous renseigne bien sur deux points qui sont essentiels, non seulement pour ce film mais d'une manière générale pour l'oeuvre d'Avery: d'une part, ce n'est jamais ce qu'on nous raconte, ou le déroulement d'un gag, qui compte: quand Spike attire Droopy sur un plongeoir après avoir peint le sol en ciment en bleu, nous SAVONS que le héros va plonger et nager. Ce qui compte, c'est la réaction, bien entendu, et à ce titre, Spike est un chien généreux en matière de réaction... Et c'est là un deuxième point essentiel: qui se préoccupe vraiment de Droopy? Une fois qu'on sait qu'il triomphe toujours, on regarde ailleurs. Et chez Avery, c'est comme chez Hitchcock: plus on réussit à créer un méchant, meilleur est le film...

 

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation
8 mars 2020 7 08 /03 /mars /2020 09:00

Un homme se présente au paradis, et utilise un langage tellement imagé pour raconter son histoire qu'on ne le comprend pas. Il est "traduit" en images qui prennent au pied de la lettre ses expressions argotiques: être né avec un cuillère en argent (en Anglais, elle est en or) dans la bouche, être hors de soi, etc...

C'est un chef d'oeuvre qu'on ne présente plus, dans lequel Avery profite du fait que l'attention soit mobilisée par le lien entre l'éblouissante narration et les images hilarantes qui le composent pour expérimenter avec le style: c'est l'un de ses premiers films dans lesquels il tente un dessin plus angulaire, bien moins direct. Il peut aussi se permettre beaucoup d'images fixes, résultant en un film non seulement très réussi, mais aussi particulièrement économique...

 

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation
8 mars 2020 7 08 /03 /mars /2020 08:48

Un cordonnier et son épouse sont fatigués, et misérables: ils vont manger leur dernière chance de nourriture, une tartine de pain dur, et le brave homme qui voit cinq oiseaux grelotter de froid dans la neige dehors, décide de se sacrifier en le leur donnant... Une bonne idée puisque ce sont des lutins qui vont leur sauver la mise pendant la nuit...

C'est expéditif, pour le meilleur: je ne pense pas que ce résumé couvre plus d'une minute de film, et il y a aussi un narrateur qui exagère à l'envi le ton larmoyant. On est donc en pleine parodie des films parfois lénifiants, mais surtout bien sûr on est dans un prétexte à gags: les lutins vont donc passer la nuit à faire ce que le vieux cordonnier ne peut plus faire: une fabuleuse collection de chaussures, ce qui va les sauver. Et donc on a une collection de vignettes réjouissantes et rigolotes... Et Avery pratique allègrement son mélange favori d'humour très noir et d'absurde...

Et il fait aussi merveille avec un truc qui était d'ailleurs partagé entre Warner et Disney dès les années 30: choisir un détail, ici des chaussures, et en déduire tout un folklore. Les chaussures finies s'animent et dansent, et chaque modèle renvoie à une époque, ou un folklore spécifique: les bottines 1900 ne danseront évidemment pas de la même façon que les bottes de cow-boy...

 

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation