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  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
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12 avril 2022 2 12 /04 /avril /2022 16:58

Une poule qui tient une station service reçoit la visite d'un coq qui n'est autre que Megga Phone, le célèbre producteur; il lui laisse une carte, l'invitant à venir le contacter si elle veut devenir actrice: ça tombe bien, elle en rêve... Elle se met donc en route pour Hollywood...

On dit souvent que Freleng représente volontiers la part la plus mièvre des productions de Leon Schlesinger, je n'y crois pas une seconde. Non, je pense même que c'est Chuck Jones, parmi les réalisateurs de l'âge d'or, qui tient le pompon à ce niveau... Freleng, lui, est un animateur de la colère, de la rancoeur, souvent face à la bêtise ou à la frustration... Quatre choses, à mon avis, peuvent aisément l'illustrer: Yosemite Sam, pour l'ensemble de son oeuvre, est une machine à perdre son sang froid devant Bugs Bunny; Sylvester, anti-héros et victime des agissements de plusieurs terroristes dont une souris diabolique et un canari ignoble; enfin, deux films, le superbe Back Alley Oproar et ce film précisément, complètent le tableau...

Place donc au lamentable périple Hollywoodien d'une apprentie actrice (qui, fidèle aux gags établis par Tex Avery, imite tour à tour Hepburn et Garbo), qui est issue d'un milieu tellement minable qu'elle rêve d'en sortir, et dont la carrière n'existera tout bonnement pas. Mais la visite d'Hollywood nous permettra de nous délecter de quelques caricatures, et le final en forme de retour à la réalité recèlera un gag d'une extrême violence, injuste, inattendu... et assez rigolo.

 

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Published by François Massarelli - dans Friz Freleng Animation Looney Tunes
3 avril 2022 7 03 /04 /avril /2022 17:07

Il y a le feu dans une maison, la brigade locale intervient: Mickey en capitaine et ses subordonnés Goofy et Donald... La lutte contre le feu est rude, mais il sera encore plus difficile de faire comprendre à la charmante bovidée qui prend un bain à l'étage, qui se croit la victime de trois pervers, qu'il en va de sa vie!

La formule consacrée pour les premiers Mickey, qui met aux prises les trois amis dans des parties différentes de l'intrigue, est largement utilisée pour la première partie, mais c'est unis comme un seul homme que les trois vont se lancer à l'assaut de la salle de bain, et de l'infortunée Clarabelle: quelques constats s'imposent... d'une part, le cinéma est entré dans la grade frilosité de l'après-code, mais cela ne semble pas gêner l'équipe de Sharpsteen, qui base une grande partie de son court métrage sur la nudité (certes non anatomiquement correcte, mais bon) d'un personnage, et de la supposée concupiscence des trois autres: ce n'est pas banal. Ensuite, la brigade devant faire face à un feu, il n'y a pas une minute à perdre, et le rythme est donc survitaminé. Tant mieux! Enfin, le style Disney insiste ici: comme dans les Silly symphonies, chez Mickey, tout ennemi, qu'il soit humain, animal, animé ou inanimé, est doté de volonté: ici, le feu. Et c'est un sacré ennemi!

 

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Published by François Massarelli - dans Disney Animation
3 avril 2022 7 03 /04 /avril /2022 16:59

Les trois amis Mickey, Donald et Goofy ont acheté un bateau en kit: ils commentent les instructions: c'est facile, un enfant pourrait le faire... et se lancent. On suit les péripéties des uns et des autres, et le lancement du Queen Minnie promet d'être spectaculaire...

Nous sommes ici en plein classicisme absolu, d'une époque durant laquelle les ateliers Disney s'étaient lancés dans la production de longs métrages, mais un seul était sorti, et du coup certains des courts métrages qui sortaient retenaient cette attention toute particulière qui avait déjà accompli des chefs d'oeuvre: 10 ans plus tard, ce ne serait plus vraiment le cas. 

C'est Mickey d'avant la dernière mutation de son design, quand les yeux réduits à un trait vertical se sont précisés en e vulgaires yeux de bande dessinée, affadissant paradoxalement le personnage. Et comme dans tous les grands courts métrages de la série, Ben Sharpsteen ne nous présente le trio que pour mieux l'éclater en trois, donnant à chaque protagoniste du fil à retordre... 

 

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Published by François Massarelli - dans Disney Animation
2 avril 2022 6 02 /04 /avril /2022 18:42

Ce film assez étrange, dont l'introduction laisse penser qu'il va s'agir d'un reportage consacré aux Oscars avant de bifurquer vers l'animation, est une pause: un dessin animé de recyclage concocté vite fait par l'équipe de Bob Clampett pour boucher un trou, et c'est quasiment un solo. 

Sauf que 2 minutes de Hiawatha's rabbit hunt, réalisé en 1941 par Friz Freleng, y sont recyclées! C'est que le thème est donc la cérémonie des Oscars, et Bugs, sûr de triompher de son rival James Cagney, y montre un extrait de son oeuvre afin d'influencer le public et le jury...

Rod Scribner gagne pour sa part l'oscar de l'animation-réaction la plus ahurissante avec une réaction de Bugs Bunny à l'annonce des résultats... Voir photo.

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Published by François Massarelli - dans Bugs Bunny Animation Looney Tunes Bob Clampett
2 avril 2022 6 02 /04 /avril /2022 18:36

Un lion, roi de la savane lessivé et vieilli, moqué par tous ses sujets, part avec la ferme intention de s'attaquer à une créature à sa mesure, et se décide à trouver... un lapin.

C'était une mauvaise idée: le pauvre...

Chuck Jones expérimente ici, comme souvent, avec les codes de l'animation, et utilise des cadrages étonnants, souvent au plus près des protagonistes: c'est parfois étrange, et parfois séduisant, avec des compositions à la Orson Welles! Mais ça reste quand même un film mineur dans lequel Bugs Bunny aussi bien que son réalisateur font leurs gammes.

A noter une très rare fausse bonne idée: Madame Bugs Bunny...

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Animation Looney Tunes Bugs Bunny
26 février 2022 6 26 /02 /février /2022 19:09

Lorsque la nuit vient et le gardien a le dos tourné, les jouets d'un grand magasin s'animent et font la fête au son de la chanson qui ouvre le film Gold diggers of 1933 de Mervyn Le Roy. C'est charmant, mignon tout plein, et assez proche de Disney, comme toujours avec ce duo fort raisonnable de réalisateurs de dessin animé à la longue carrière jalonnée de films souvent assez pâles quand on les compare à la folie furieuse de certains animateurs que nous n'avons pas besoin de nommer...

Mais ici, ce court métrage totalement musical est l'une des premières contributions, à la Warner, du futur réalisateur Isadore "Friz" Freleng, qui commence ici un flirt de plusieurs décennies avec l'illustration musicale, un exercice pas facile auquel il allait vite exceller...

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Published by François Massarelli - dans Pre-code Animation Looney Tunes Friz Freleng
26 février 2022 6 26 /02 /février /2022 19:02

A vrai dire, je ne sais pas trop qui est Bernard Brown, obscur contributeur au cinéma des années glorieuses, et dont aucune filmographie ne mentionne sa "supervision" de ce film, comme on disait alors. Il est certainement plus sage de le créditer aux animateurs Jack King et Bob Clampett. Le deuxième était tout jeunot à cette époque, mais on retrouve son absence totale d'inhibition et sa tendance au grand n'importe quoi sans limite. Le premier était déjà un vétéran de l'animation qui avait travaillé avec Ub Iwerks chez Disney... 

Quant à la chanson, elle est le prétexte: les Merrie Melodies reprenaient toujours des chansons des films WB, cette fois c'est un classique tiré de Gold Diggers of 1933 (La chanson des ombres chinoises, si vous connaissez le film vous saurez de quoi je parle...) qui sert de base. Le cartoon fait quelques efforts pour faire allusion au film avant que le grand n'importe quoi ne s'installe...

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Published by François Massarelli - dans Bob Clampett Animation Looney Tunes Pre-code
26 février 2022 6 26 /02 /février /2022 18:52

Quelques années avant l'arrivée de Tex Avery, la Warner possédait déjà dans son studio de dessin animé, dirigé vaguement par Leon Schlesinger, quelques individualités singulières... Parmi eux, jack King, qui a été le principal animateur de ce court métrage dont la tâche est simple: offrir autant de variations que possible autour de la chanson I've got to sing a torch song, tirée du grand succès du studio, Gold diggers of 1933.

Tom Palmer se lâche donc dans un film indescriptible, qui passe allègrement d'une idée à l'autre, en alternant Big Crosby dans son bain avec un couplet chanté ensemble par... Mae West, Greta Garbo et Zasu Pitts. L'une d'entre elles a même l'incroyable privilège de dire à la fin "That's all, folks"... A un autre endroit, des caricatures de James Cagney et Joan Blondell inversent les rôles de Public Enemy.

On retrouve ici  l'esprit des Merrie Melodies, qui sont définitivement une version adulte de la série Disney Silly Symphonies... Et le talent de King (transfuge de chez Disney) lui rapportera de devenir le principal pourvoyeur de courts métrages de chez Mickey Mouse à partir de 1937 en revenant au bercail...

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Published by François Massarelli - dans Animation Pre-code Looney Tunes
8 février 2022 2 08 /02 /février /2022 17:50

Quand le chat n'est pas là... Les souris de la maison d'un vieillard acariâtre ont bien remarqué que le chat du foyer n'est pas tellement dans les bonnes grâces du propriétaire des lieux. Elles organisent une pillage-party dans les réserves, jusqu'à l'arrivée de l'animal. Mais le maître qui voit ce dernier au milieu d'un parterre de denrées, se trompe et expulse son chat: les souris sont désormais libres de se servir, et ne s'en privent pas...

Aucun nom de réalisateur n'est mentionné sur les copies du film actuellement en circulation, mais il est impossible de se tromper. Quand il a commencé à réaliser, en concurrence avec Friz Freleng, des courts métrages de la série des Merrie Melodies, Avery a très vite pris le parti de tout faire pour échapper à la mièvrerie, et cette tendance passait par un recours systématique au détail qui tue, et une formidable dynamique de ses personnages. Ici, c'est bien simple, dès que les souris entrent en piste, c'est la fête! 

 

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Tex Avery
21 janvier 2022 5 21 /01 /janvier /2022 19:13

Par bien des côtés, ce court métrage prolonge et complète le fameux Snow white des Frères Fleischer, avec Betty Boop, sans pour autant pouvoir rivaliser avec lui: Betty Boop y est presque une invitée, comme dans l'autre film, et son allure lui vaut d'être repérée et courtisée (pour rester poli, mais on entre dans un territoire toujours aussi libidineux) par le "vieil homme de la montagne" du titre, et bien sûr, il y a de la musique...

Mais justement: la musique, comme pour l'autre film, est confiée à Cab Calloway et ses hommes, grâce au fructueux contrat qui lie la Paramount et Irving Mills, le manager du musicien (et de Duke Ellington, qui apparaîtra à cette époque dans un film délirant de Mitchell Leisen): et cette fois, le film commence par nous montrer l'orchestre et le leader, pas un hommage léger quand on considère la condition raciale encore compliquée à l'époque! Sinon, le vieil homme de la montagne succède au personnage de Koko le clown blanc pour recevoir la voix du chanteur, qui se lance avec Betty Boop dans un hi-de-ho d'anthologie...

 

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Published by François Massarelli - dans Dave Fleischer Animation Pre-code