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1 janvier 2024 1 01 /01 /janvier /2024 09:50

Elmo est un rongeur (on est dans un cartoon donc ça ne doit pas nous surprendre outre mesure), et il, disons, tout sauf sophistiqué... Quand il se rend chez sa petite amie Daisy Lou, elle est en grande conversation avec Blackie, qui a de l'éducation et les moyens... La lutt est très inégale.

On a déjà vu ce genre de choses chez Tex Avery, avec des représentants de la volaille: The Hick Chick opposait avec une verve inégalable un coq venu de la ville à un, disons, représentant de la ruralité, dans une lutte là encore inégale entre sophistication (mais intentions louches), et abrutissement caractérisé. La lutte tournait de toute façon à l'avantage du héros... 

Ce sera aussi le cas ici, dans un film simple mais efficace, où Elmo va devoir prouver qu'il est plus que ce qu'il parait, et s'illustrer de fort belle manière... en ramenant un manteau de fourrure en pur chat à Daisy Lou!

Arthur Davis combine un trait vraiment différent de ceux de ses petits camarades Chuck Jones, Bob McKimson et Friz Freleng, avec une exubérance qui renvoie un peu à Bob Clampett et Frank Tashlin... Son histoire de souris (saoule en prime) en lutte avec un chat n'est sans doute pas très originale, mais la verve emporte tout sur son passage!

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Published by François Massarelli - dans Arthur Davis Looney Tunes Animation
30 décembre 2023 6 30 /12 /décembre /2023 08:48

L'ensemble des cartoons Warner était donc, à l'époque, divisé fermement en deux: d'un côté, les Looney tunes, des films en noir et blanc, aux méthodes de production plus rapides, et au ton souvent anarchique, dans lesquels s'illustraient Norm McCabe, Tex Avery ou même Ub Iwerks, transfuge de Disney. C'est dans ce cadre que Frank Tashlin, Bob Clampett et Chuck Jones (brièvement), allaient faire leurs gammes. De l'autre, les Merrie Melodies, au nom si clairement inspiré des Silly symphonies de Disney, des courts métrages en couleurs, soignés voire clinquant, et leur production était confiée au vétéran Friz Freleng, par exemple, voire (là encore) à Tex Avery. Souvent dédié à une chanson (choisie dans le répertoire musical détenu par WB), les films étaient souvent retenus, et à destination des enfants (on disait alors "toute la famille"...). 

Ce film appartient évidemment au deuxième groupe, et ça se voit: un enfant très jeune veut veiller et écouter la radio, mais ses parents le forcent à aller se coucher. Il rêve que ses jouets lui donnent à voir un programme de radio pour lui seul...

C'est, comme on dit, charmant, c'est à dire assez gnan-gnan, mais c'est soigné, et il y a quelques gags sympathiques... Les références, notamment les caricatures, nous échappent aujourd'hui totalement à part sans doute l'apparition d'Eddie Cantor, mais je remarque que ce bébé irascible s'inscrit assez bien dans la longue liste des mauvais caractères mis en images par Friz Freleng...

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Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Friz Freleng
27 décembre 2023 3 27 /12 /décembre /2023 19:05

Le coyote poursuit, pourchanger, Bugs Bunny, qui nous explique que l'oiseau habituel n'a pas pu venir. Pour le reste, ce serait un festival de ratages tous plus glorieusement lamentables les uns que les autres, s'il n'y avait un grain de sable...

Le grain de sable, c'est qu'on nous explique, justement. La grande force des aventures du coyote, c'est d'être un simple récit visuel, dépourvu de tout enjeu (on SAIT ce qu'il va se passer), une épure absolue, constamment renouvelée. Ici, un personnage bavard et qui se croit très drôle, nous explique tout? Cette redondance flingue totalement le film.

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Bugs Bunny Animation Looney Tunes Wile E. Coyote
27 décembre 2023 3 27 /12 /décembre /2023 18:57

On présente une soirée dédiée aux amateurs. Un crochet comme on disait alors, un talent show comme on dit désormais! Le public va être amené à départager qui, de tous les artistes qui présentent un numéro (un pianiste, des acteurs, ou encore Egghead qui tente de placer une chanson (She'll be coming round the mountain), a gagné.

C'est un de ces films où Avery, en mal de scénario, cherche un prétexte à placer les gags les plus atroces, et on se fera avoir, parce qu'en fait on rigole... Mais ce n'est pas toujours parfait. Tout au plus pourra-t-on se délecter du timing de la séquence du fakir qui exécute un numéro ainsi qu'un spectateur... Sinon, la voix de Kate Hepburn, véritable fil rouge des courts métrages WB de Tex Avery, fait une apparition remarquée. 

On goûtera beaucoup moins l'hippopotame envahissant, qui irrite tout le monde, mais le spectateur que je suis aussi! Par contre, arrêtons nous pour finir sur Egghead, qui ici est toujours un trouble-fête au QI d'une moule, mais il était mentionné dans le scénario sous un nouveau nom: Elmer Fudd. Tiens tiens...

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Published by François Massarelli - dans Tex Avery Animation Looney Tunes
27 décembre 2023 3 27 /12 /décembre /2023 18:49

Nous suivons les agissements d'un ver qui est appât professionnel, avec un métier particulièrement bien établi: il descend au fond d'un cours d'eau, signale la présence de poissons au pêcheur, les prend au piège et fait signe de remonter. Sauf qu'il tombe sur un crabe particulièrement retors...

C'est un film qui eaurait presque pu être un solo. Mais la confrontation entre le ver (humanisé avec deux très discrètes jambes et une moustache qui en revanche lest beaucoup moins, discrète!) et le crabe (très stylisé) va maintenir le spectateuren haleine.

On notera aussi une allusion, une de plus, à un personnage qui a totalement disparu de l'imaginaire collectif, Jerry Colonna, un acteur de second plan qui officiait aux côtés de Bob Hope, et dont les cartoons de la WB (Avery et Clampett en tête) ont fait un usage particulièrement important, il faut dire que sa moustache et son accent à couper au couteau étaient des ingrédients potentiels comiques non négligeables.

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Published by François Massarelli - dans Friz Freleng Animation Looney Tunes
27 décembre 2023 3 27 /12 /décembre /2023 18:43

Un petit fantôme qui aimerait bien faire très peur (mais il est bien mal parti) postule pour une offre d'emploi dans une maison hantée, mais il lui fait passer outre sa propre peur face à un fantôme très facétieux...

Facétieux, et aussi un peu crétin: car on se demande quel est l'intérêt de passer une annonce si c'est pour faire peur aux prétendants potentiels! ...Mais je pense que la motivation première de ce film, comme d'ailleurs de beaucoup d'autres à la même époque de Jones, ou de Freleng, était de fournir aux enfants une alternative à Disney! La plupart des Merrie Melodies tournées par ces deux artistes étaient en effet clairement destinés aux plus jeunes membres du public, ce qu'on ne dira pas des oeuvres contemporaines de Clampett et Avery!

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Looney Tunes Animation
27 décembre 2023 3 27 /12 /décembre /2023 18:34

Un lion a attrapé une souris, qui négocie pour sa vie. Au fur et à mesure de la négociation, apparaissent deux choses évidentes: d'une part elle a capté l'attention du lion, auquel elle assure qu'il serait stupide de la manger maintenant puisqu'elle pourrait bien lui sauver la vie un jour... Et d'autre part, le lion est bête, mais alors tellement bête...

Bref, le film va se baser sur la récurrence d'une situation: d'une part la souris est entre les griffes du lion. Puis elle s'en tire en retournant son prédateur comme une crêpe, avant de lui promettre monts et merveilles, puis...

De le traiter d'abruti, tant qu'à faire.

C'est un honnête film, qui n'a comme défaut (car à mon sens à ce niveau la répétition est une qualité) que des personnages qu'on n'a pas envie d'aimer... Sinon, l'animation et le design sont impeccables, et le film permet aussi une quetion: la souris serait-elle le grand gagnant de l'univers de l'animation? Une problématique qui n'a pas échappé à Jones, pas plus qu'à Tex Avery (voir Slap-happy lion pour s'en convaincre), ni bien sûr Ub Iwerks, créateur génial d'une souris qui a beaucoup profité à un iancier sans scrupules ni génie...

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Animation Looney Tunes
26 décembre 2023 2 26 /12 /décembre /2023 10:29

Peut-être Chuck Jones a-t-il loupé sa voie... Car aujourd'hui on s'en souvient plus comme le peintre agité et tourmenté des absurdités humaines, telles que représentées (par coyote interposé) dans la geste ô combien idiote mais si symbolique de l'effort inutile déployé pour une fin qui n'arrivera jamais. Et l'ensemble de son oeuvre; dédiée à la répétition et aux variations toujours plus fines, de tout et n'importe quoi (le Coyote, mais aussi les relations entre Bugs, Daffy et Elmer, ou encore les poursuivants de Fair and Worm-er, ou le running gag de la grenouille muette dans A froggy evening) pour arriver à rien, aurait pu, s'il l'avait voulu, être plus axée sur le quotidien... 

Pour preuve, entre autres (et non des moindres) films, celui-ci: un chat et un poisson se battent, sachant qu'en réalité, "les poissons aiment l'eau; les chats aiment les poissons; les chats n'aiment pas l'eau", une sorte de vérité simplissime, mais qui sera détournée avant la fin par le court métrage!

C'est une petite merveille, qui situerait presque Jones dans le giron de Hanna et Barbera, et c'est remarquable sachant que les futures reprises de Tom et Jerry par Chuck Jones seront parmi les pires de ses productions!), et qui en prime nous offre à voir le graphisme de l'auteur à l'époque de son pic créatif, tout en rondeur, et d'une incroyable harmonie graphique. Oui, assez Disneyien, donc.

Mais non, celui des metteurs en scènes historiques de la Warner qui héritera de cette position de chroniqueur du quotidien, ce sera Friz Freleng. 

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Animation Looney Tunes
26 décembre 2023 2 26 /12 /décembre /2023 10:18

Un ver qui s'apprête à s'attaquer à une pomme se fait tout à coup pourchasser par un corbeau. Celui-ci se trouve bec à museau avec un chat affamé. ...Qui à son tour se trouve confronté à son pire ennemi: un choen (vicieux, tant qu'à faire!)... Mais ce dernier a aussi trouvé sa nemesis: un agent de la fourrière, déterminé à le mettre en cabane. C'est bon, les protagonistes sont en place, le ballet peut commencer...

Chez Tex Avery (en 1942, et à la MGM), la même situation de départ tournait à la lutte sans merci entre un ver et un oiseau, et le chat n'était aue la cerise sur le gâteau (The early bird dood it!). Jones a décidé que le film ne serait qu'une série de variations magnifiquement structurées (le nombre de fois où la symétrie des interventions est soulignée visuellement est assez impressionnant) autour de ces chassés croisés entre cinq protagonistes tous vaguement obsédés. C'est vertigineux, drôle, impressionnant, et ça nous rappelle que Chuck Jones était quand même à la fois un sacré original, et un virtuose.

Et tant qu'à faire, il y a aussi l'apparition vers la fin d'un putois qu'on reverra, et même si son abominable accent français ne se fait pas entendre, la façon qu'il a de traverser le film en sautant, et en arborant un sourire d'un absolue naïveté, nous ermet de le reconnaître sans problème.

 

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Animation Looney Tunes
26 décembre 2023 2 26 /12 /décembre /2023 10:08

Les castors s'affairent (pour changer, il se sont attelés à la construction d'un barrage), et dans la confusion, un jeune particulièrement motivé embarrasse tout le monde à force de vouloir bien faire. Ils lui confient une mission lointaine (et difficile) afin de se débarrasser de lui... Pendant ce temps, une soudaine montée des eaux menace la communauté ainsi que le chantier.

Voici un film qui a tous les aspects d'un classique, et dans lequel Jones prend plaisir à animer des bestioles pas souvent représentées dans ce qui est quand même une superbe galerie des animaux du continent Américain, qu'il soit domestique ou sauvage! La situation représentée est un classique éprouvé aussi, qui nous rappelle que Jones et ses collègues étaient toujours sous une certaine domination (probablement inévitable) de l'esprit Disney: bien sûr que malgré son inefficacité c'est le petit castor qui sauvera le barrage...

Beaucoup moins Disneyien, un jeu sur le langage permet un gag visuel (ce qui est assez paradoxal), à travers la proximité de prononciation du mot Dam (barrage) et de Damn! (une interjection à caractère profane, bref, un blasphème!) d'où l'apparition de 'blanks', donc des marques d'auto-censure à l'écran...

 

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Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Animation Looney Tunes