Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Allen John's attic
  • : Quelques articles et réflexions sur le cinéma, et sur d'autres choses lorsque le temps et l'envie le permettront...
  • Contact

Recherche

Catégories

9 septembre 2019 1 09 /09 /septembre /2019 17:52

Une fois de plus, chat + peinture blanche (cette fois, un peintre qui refaisait la signalisation a eu un accident) = faux putois. Ce qui entraîne dans ce film situé dans les Alpes Suisses, comme d'habitude, l'intervention de Pepe le Pew, plus séducteur de bazar aveugle devant ses propres échecs que jamais... 

Rien de neuf ou presque, si ce n'est que comme pour le film précédent, Jones ne finit pas et préfère laisser ses protagonistes se débrouiller. Deux aspects par contre méritent mention: le film est clairement taillé pour l'écran large (1:77:1), même s'il a été produit en format traditionnel (1:33:1)... Chuck Jones et son décorateur Maurice Noble ont donc conçu de nombreux plans de façon horizontale, adaptable jusqu'au cinémascope! Autre détail amusant: le crédit des contributeurs est dans ce faux français si délectable même s'il est usé jusqu'à la corde, qui fait la joie des fans de Pepe, ces grands malades. Les décors sont donc de Maurice Nobell, et la réalisation de Charl Jones...

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Animation Chuck Jones Looney Tunes
7 septembre 2019 6 07 /09 /septembre /2019 13:50

On n'a sans doute pas besoin de rappeler l'importance historique de la musique pour l'univers de Disney, de la présence très tôt d'une bande -son très travaillée (dès la fin de 1928) pour les courts métrages, à l'existence de Fantasia, des Three Caballeros et autres musicals important pour le studio. Mais comme l'empire Disney s'est toujours chargé (pour le meilleur et pour le pire) d'éduquer, il y a aussi eu une série de films de courts métrages, dans les années 50, qui ont tenté d'adopter une approche vulgarisatrice de la musique, dans laquelle on n'a non seulement pas dit que des bêtises, mais en plus on l'a fait avec une animation au top-niveau...

Place donc à une hilarante et très pédagogique leçon sur l'histoire de la musique à travers les âges, présentant chaque famille d'instruments, les vents (séparés en cuivres, toot!, et en anches, whistle!), les cordes (plunk!) et bien sûr la percussion (boom!), depuis un quartet d'hominidés, jusqu'aux années 50 et au be-bop... C'est souvent irrésistible, toujours magnifique à voir, et c'est aussi l'un des premiers courts métrages Disney en Cinemascope, et le premier en stéréo...

Logique!

 

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Animation Disney
4 septembre 2019 3 04 /09 /septembre /2019 16:51

Lors du tournage d'un film Warner que le réalisateur Von Hamburger doit finir le plus vite possible, Daffy Duck à son plus espiègle vient tourmenter le pauvre metteur en scène... et finit par monter un fatras d'images disjointes qu'il substitue au chef d'oeuvre anticipé du grand artiste...

Avec Avery, on est bien loin du canard neurasthénique qui sera développé ensuite parfois pour le meilleur (Jones et sa trilogie fabuleuse entre toutes) ou pour le pire (les oeuvres indignes, fades et rarement drôles de Bob McKimson) par les metteurs en scène qui resteront à la Warner. Mais s'il faut complimenter Avery d'avoir repéré le potentiel destructeur du héros Daffy Duck, je pense qu'il conviendra de rendre à Bob Clampett-César ce qui lui appartient: car la loufoquerie militante de Daffy Duck, c'est lui qui l'a inventée, quand il a animé en totale autonomie une séquence de Porky's Duck Hunt, dont ici Avery fait plus que de répéter, il le souligne, persiste, et signe.

Sinon, bien sûr, c'est un splendide effort de Tex Avery, qui plus est riche en ces scènes qui font appel à un sens du détail (idiot) hors du commun, un sens de la formule gourmand (I'll take a turrrrrrrrrrrrrrrkey with all the trrrrrrrrrrrrrrimmings), et une animation pétante de santé...

 

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Animation Looney Tunes Tex Avery
29 août 2019 4 29 /08 /août /2019 15:58

Alors qu'il entre dans les années 60, admettons que le personnage de Pepe Le Pew est un paradoxe assez typique de Chuck Jones, l'homme qui a réalisé énormément de films qui sont tous basés sur le même gag: un coyote qui ne parviendra jamais à attraper son repas... Et le putois amoureux répète inlassablement les mêmes fadaises, à une chatte qui, et c'est le plus dur à avaler, se retrouve quasi systématiquement peinte en blanc exactement là où ça la fait ressembler, justement, à un putois. 

Une part certes non négligeable du plaisir véhiculé par ces films provient à n'en pas douter de la répétition, et de ces abominables massacres du français, qui dans ce film devient assez franchement abstrait... Et puis il y a l'évolution graphique qui offre au moins à l'historien une perspective intéressante. Sinon, le décor peut être amené à changer... mais pour le reste, c'est en quelque sorte toujours le même film.

J'oubliais, toutefois, parfois l'évolution touche l'inattendu: plus ça va, plus la façon ont on adresse le principal problème du putois ("le pew") manque singulièrement de subtilité. Et Pepe, sortant de l'eau, affiche ici une coiffure qui anticipe de manière curieuse sur une mode qui n'allait pas tarder, la preuve en image...

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Chuck Jones Animation Looney Tunes
28 août 2019 3 28 /08 /août /2019 15:53

Abe Levitow travaille depuis plusieurs années avec Chuck Jones quand il réalise ce film en solo. Mais au-delà de son travail d'animateur, il a souvent été crédité comme co-réalisateur auprès de son mentor. Comme en plus le scénariste du film n'est autre que Michael Maltese, on ne sera pas étonné d'être en territoire connu...

Et pourtant il y a eu un effort pour dépoussiérer cette nouvelle aventure désastreuse du putois Pepe Le Pew (qui pour la première fois revendique ce nom): d'une part, c'est situé à la Nouvelle Orléans, donc ça renouvelle un peu le canon. Et les abus du français sont assez peu nombreux. Non, le principal ajout du film est sans doute l'idée de base: un couple de chat a eu deux filles, mais l'une d'entre elle est affublée de naissance d'une tare impossible à cacher: une bande blanche sur son pelage le long de la colonne vertébrale. Inutile de dire qu'ainsi marquée elle ne trouve pas de fiancé. Jusqu'à l'arrivée d'n bateau venu de France...

 

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation
26 août 2019 1 26 /08 /août /2019 18:13

Ben Sharpsteen est l'un des vétérans de la production de courts métrages chez Disney, depuis les années 20. ce qui explique sans doute que ce troisième film en couleurs ait tendance à se replier sur les recettes établies depuis quelques années, en montrant Mickey faire du patin à glace dans d'étranges parcours géométriques qui sont un peu datées: les premiers Sylly Symphonies et les premiers Mickey raffolaient de ce genre de trucs, mais justement: c'est un truc, pas autre chose... 

Ce qui resitue le film dans l'évolution, par contre, c'est une animation formidable, y compris dans une introduction impressionnante par le nombre de personnages. Et le fait que dans cette évocation des plaisirs de la glace, le spectateur apprécie les aventures croisées de Mickey, Goofy, Donald et Pluto, dans une formule que les réalisateurs de ces courts utiliseront souvent: établir dans un premier temps que tous les amis vont faire du patinage ensemble, puis les séparer pour multiplier les possibilités. Bref: ce badinage artistique est du pur plaisir...

 

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Disney Animation
26 août 2019 1 26 /08 /août /2019 09:58

Jones ne perd pas de temps à installer le McGuffin traditionnel de la chatte malencontreusement repeinte, et ensuite, Penelope et Pepe seront seuls au monde dans un cartoon notable par ses ruptures de rythme, un rait commun à tous les films de Chuck Jones. Une bonne portion du film se passe sous l'eau, inspirant au putois un aveu inattendu: les putois, dit-il, on l'habitude de se retenir de respirer... Enfin, les deux "tourtereaux finiront ensemble sur une île entièrement cernée d'une plage, en forme de coeur, où ils se poursuivront jusqu'à épuisement. Comme dirait l'autre, "c'est la guerre!"

 

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Animation Chuck Jones Looney Tunes
26 août 2019 1 26 /08 /août /2019 09:50

Pour échapper à une horde de chiens, une chatte a une idée brillante: se peindre une bande blanche sur le dos... Faut-il, à partir de là, préciser qu'elle va devenir la cible des intentions obsessionnelles d'un putois amoureux, et que la langue française va copieusement souffrir?

L'équipe de Chuck Jones se fait plaisir en poussant la stylisation de façon de plus en plus radicale, et Maurice Noble va jusqu'à tenter les arbres transparents... Sinon, un gagman s'est fait plaisir en inscrivant sur une vitrine 'Jean Valjean, Candlestiques et Bread'....

 

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Looney Tunes Animation Chuck Jones
25 août 2019 7 25 /08 /août /2019 10:41

Ce film de court métrage est le deuxième de la série Mickey Mouse produit en Technicolor trois bandes. On sait que Disney avait l'exclusivité de ce procédé jusqu'à cette année 1935 précisément, et ne l'utilisait que sur les films de la série Silly Symphonies. Mais The band concert déjà réalisé par Wilfred Jackson en 1935, qui était d'ailleurs un remake d'un ancien film en noir et blanc, était une révélation en même temps qu'un chef d'oeuvre. Une réussite dure à suivre, d'ailleurs...

C'est pourtant assez réussi. Plus routinier dans sa seconde partie toutefois: Mickey et Pluto s'occupent de leur jardin comme on part à la chasse: Mickey porte son vaporisateur de produit insecticide comme on tient un fusil, et Pluto se met en arrêt en bon chien de chasse, devant des fruits et légumes infestés d'insectes... Derrière le gag d'assimilation, un constat: l'équipe de Disney ne laisse aucune occasion de surprendre et de réinterpréter la nature de côté; et en plus ils le font si bien...

Mais après un passage époustouflant, où les bestioles doivent s'enfuir puis se réorganisent (notons que du coup c'est Mickey le méchant), le film devient un peu plus attendu, lorsque Mickey s'asperge de son propre produit et perd conscience, devenant en rêve minuscule à son tour. Ca reste drôle, a occasionne de fabuleux gags (Mickey coincé sur un ver de met à imiter la démarche de Chaplin, un gag que je ne pourrais pas vous décrire plus explicitement, il faut le voir), mais c'est le sempiternel "Mickey contre les monstres" qui virait au procédé, aussi efficace soit-il: pas de variations vertigineuses sur la tempête ici, comme dans The band concert...

 

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Disney Animation
24 août 2019 6 24 /08 /août /2019 09:23

Ce qui est bien avec les studios Disney (je parle ici spécifiquement de la partie animation, la VRAIE), c'est qu'ils n'avaient pas abandonné leurs vedettes, les reprenant a besoin, et les mettant au goût du jour apparemment sans qu'il y ait besoin d'un effort particulier. Et la politique de sorties des années 80 et 90 avait au moins l'avantage de laisser de la place aux moyens métrages, celui-ci par exemple a été distribué en première partie du pas vraiment mémorable The rescuers down under...

La formule est simple, a déjà été testée sur Mickey's Christmas Carol, et sera à nouveau appliquée sur The three musketeers: on prend une histoire connue, et on l'adapte de manière à ce qu'elle corresponde au format relativement court en donnant au maximum la vedette aux "stars" Disney: Mickey, Goofy, Pluto, Donald, Peg-leg Pete. Et le résultat est un petit film très soigné, à l'animation réussie, et qui bouge tout le temps puisque ça doit durer 24 minutes...

L'histoire de Mark Twain permet en prime à Mickey Mouse de jouer un double rôle, et on accepte facilement ce procédé, tellement le design de cette toute petite souris nous apparaît comme l'évidence même.

 

Partager cet article
Repost0
Published by François Massarelli - dans Animation Disney