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26 décembre 2018 3 26 /12 /décembre /2018 09:54

2017: les Normands de la petite bourgade de Le Mêle Sur Sarthe (Orne) sont de plus en plus mal: pour la plupart agriculteurs, et pour la majorité d'entre eux éleveurs, ils prennent la crise en pleine figure et ne savent pas comment faire face. Dans cette ambiance qui donne bien du mal au maire Georges Balbuzart, dit Balbu (François Cluzet) pour regonfler le moral des troupes, arrivent deux Américains, le photographe Blake Newman (Toby Jones) et son ami et assistant Bradley (Vincent Regan). Newman est mondialement connu et constamment à la recherche de lieux à photographier, et leur arrivée au village est un hasard: ils se rendent à l'aéroport pour rejoindre New York, et c'est alors qu'ils cherchaient un raccourci qu'ils ne trouveraient jamais, qu'ils ont été bloqués par une manifestation d'agriculteurs en colère. Pendant les échanges avec la population, Newman aperçoit un champ, qui lui paraît être l'endroit idéal pour une photo...

Les deux photographes proposent donc à Balbuzart de faire passer le message: ils veulent photographier les gens du village sur ce champ, dans une composition avec le plus de monde possible. Voyant là un coup de pub inespéré pour la détresse du village, le maire accepte. Sauf que Newman est catégorique: les habitants devront être nus.

C'est une comédie, mais elle illustre assez bien deux choses: d'une part, l'arrivée dans notre cinéma de thèmes d'actualité, d'une actualité brûlante même, sauf que cette fois, voir ce film aujourd'hui est presque embarrassant! Car la crise des "Gilets jaunes" est là, et dans ce film, si la détresse est réelle, on est aussi devant un diagnostic de totale inactivité: les gens souffrent, et ne font pas grand chose, ne trouvent pas leur unité, etc... Deuxième chose, il est difficile d'aborder ce thème de la souffrance de nos jours, et d'en faire que comédie... gentille. Non qu'on soit chez Disney, mais dans la mesure où on aborde la question du surendettement, des suicides de paysans, de gens réduits à tout abandonner, le fait est que le film choisit de les traiter tout en montrant des gens qui restent bons copains et finissent toujours par prendre l'apéro ensemble. Bref: on a le sentiment d'assister à une petite comédie hors du temps.

Ce qui n'est pas antipathique, loin de là, car l'aspect le plus plaisant de cette comédie, c'est justement la peinture d'une communauté qui se serre les coudes, qui en rappelle d'autres, de styles divers et variés: Ni vu ni connu, d'Yves Robert, à travers sa galerie de personnages; Jour de fête de Tati, par le biais du truc de script qui consiste à faire arriver un événement exceptionnel dans un endroit plongé dans son quotidien. Mais le film n'échappe pas aux ficelles un peu grosses: en particulier, le rôle joué par les Américains qui deviennent vite des ressorts trop usés. Les motivations de Newman et Bradley, rabotées au montage, en font presque des enfants capricieux. Cluzet fait du Cluzet, certains personnages surnagent agréablement (François Xavier Demaison en Parisien qui se force à rester à la campagne en dépit de sa répugnance, et développe toutes les allergies possibles)... Reste un ensemble burlesque qui contourne vite la vulgarité, autour de la nudité bien sûr, et autour des rivalités entre voisins. C'est donc une agréable comédie, mais on est un peu déçu, surtout si on a vu Les femmes du 6e étage...

 

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Published by François Massarelli - dans Philippe le Guay Comédie
24 décembre 2018 1 24 /12 /décembre /2018 16:23

Pat Halahan (Harry Carey) aimerait beaucoup se marier, mais il est le shérif d'une petite bourgade de l'Ouest, et on a besoin de lui. Mabel (Majel Coleman), la femme qu'il aimerait épouser lui fait comprendre qu'elle voudrait retourner en ville, et il comprend très vite que la seule chose qui l'intéresse est l'argent. Quand il se retrouve avec un peu de fonds, il décide d'aller prendre du bon temps à San Francisco... seul avec son chien. C'est là qu'il va faire la rencontre inattendue d'une voleuse charmante (Lillian Rich), qui elle ne demande qu'une seule chose: la vie au grand air... Mais le patron (Francis Ford) de la demoiselle ne l'entend pas de cette oreille, et il va falloir ruser pour pouvoir sortir Faith de sa vie de crime...

C'est un revenant, un de ces films qu'on a longtemps crus perdus, qui revient tout à coup, dans une copie certes incomplète, mais qui correspond à une condensation du récit sortie en Europe en 1925. Un film qui n'a rien d'un classique, c'était plus un complément de programme destiné à lancer une nouvelle série de logs métrages de comédie avec Harry Carey. Ca n'a pas du marcher très fort, mais c'est étonnant: d'une part, le film est très distrayant, joué à la perfection et photographié avec goût, les décors (et l'ambiance particulière) de San Francisco sont plutôt bien rendus, et d'ailleurs une partie du film y a été filmée. 

Ce type d'histoire (dont l'argument vient de Carey lui-même) a déjà été l'objet de plusieurs films: dans Bucking Broadway de John Ford, Carey lui-même quittait l'ouest pour venir à la grande ville secourir une jeune femme qui était tombée dans les pattes d'un escroc, et dans Go West, Buster Keaton revenait à la grande ville qu'il avait quittée avec un troupeau... Mais la grande surprise, au-delà du plaisir de retrouver Francis Ford ou Sojin Kamiyama, des à-côtés comiques du récit (toute une portion située dans un hôtel où un quiproquo persuade un homme irascible que Carey est l'amant de sa femme), du charme de Lillian Rich, c'est quand même le talent pour la comédie de Harry Carey, le mauvais garçon au coeur tendre des premiers films de John Ford. Il est excellent... Restauré en grandes pompes et montré au printemps dernier à San Francisco, le film est désormais visible en streaming sur le site de la NFPF, la National Film Preservation Foundation...

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Published by François Massarelli - dans 1925 Muet Western Comédie
22 décembre 2018 6 22 /12 /décembre /2018 13:47

Algie (Billy Quirk), un jeune homme de bonne famille un peu trop efféminé, doit prouver qu'il est un homme un vrai, s'il veut épouser sa fiancée: le père de celle-ci lui impose un ultimatum drastique: il va travailler dans une mine dans l'Ouest pendant un an, et reviendra pour se soumettre au test... Une fois arrivé, le pauvre Algie détonne. Mais le mineur Big Jim le prend sous son aile...

Bien sûr, ce film Solax, produit mais pas mis en scène par Alice Guy, est vaguement moralisateur, mais pas dans le sens qu'on attend: si ce pauvre Algie va finir par se départir de ses tendances efféminées (soulignées à l'extrême dans le film), il va surtout se faire accepter par les autres. Hélas, il va surtout être accepté pour sa capacité à se changer, plutôt que pour ce qu'il est; mais il est intéressant de voir de quelle manière ce cow-boy d'un autre genre est protégé par une grosse brute moustachue au coeur tendre.

Billy Quirk, un solide comédien, tient tout le film sur ses épaules, et fait preuve d'une grande présence, pas seulement dans les scènes excessives du début... Et sinon, on constate que dès les années 10, le western commence à s'insinuer un peu partout dans le cinéma Américain... Y compris quand comme celui-ci il est fait dans l'Est! Ici, le recours au western permet un jeu curieux sur les pistolets, qu'ils soient petits ou gros... Passons.

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Published by François Massarelli - dans Alice Guy Muet Comédie Western
22 décembre 2018 6 22 /12 /décembre /2018 13:25

Un couple d'amoureux aimerait bien changer l'avis du père de la demoiselle qui leur refuse le mariage. La jeune femme a une idée (vaguement saugrenue quand même): on va simuler une attaque de la maison par un vagabond, et devant la mise en danger de sa fille, le père est sûr de changer d'avis. C'est bien entendu le garçon qui jouerait le vagabond. Sauf que deux authentiques clochards ont tout entendu, et se disent que l'occasion est trop belle pour la laisser passer: ils enlèvent le jeune homme et l'un d'entre eux prend sa place et peut profiter des largesses de la maison...

Ce qui, vous en conviendrez, ne me semble pas plus sensé qu'à vous, mais ce n'est pas trop grave: ces premiers temps du cinéma regorgent d'histoires dans lesquelles les clochards, vagabonds et autres bohémiens sont les protagonistes de contes tous plus ou moins délirants, et Griffith, par exemple, n'était pas en reste (et ce dès The Adventures of Dollie en 1908). Ce qui motive ici Alice Guy est bien sûr la comédie bourgeoise et non le commentaire social! La comédie, justement, profite chez Alice Guy de deux petite révolutions: l'une est cette envie de tout situer dans les maisons des protagonistes, et de prendre parti de développer une situation au lieu de faire reposer ses effets comiques sur une poursuite ou une accumulation de grotesqueries diverses, et l'autre est bien sûr d'avoir rapproché la caméra. Nous sommes devant des comédies qui sont, de plus en plus, à visage humain...

Et si je n'ai pas la moindre idée de qui peut bien être cet acteur qui compose un vagabond haut en couleurs, je dois dire qu'il me fait beaucoup penser à un autre comédien, Britannique celui-là, qui n'était pas encore arrivé aux Etats-Unis: Sidney Chaplin, le frère de. Ils partagent le même goût pour les gestes apparemment anodins, destinés à rester dans les coulisses, profondément idiots, mais aussi très drôle. Charles en était avare, préférant subordonner ses gestes à son personnage, mais Sidney adorait ça..;

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Published by François Massarelli - dans Alice Guy Comédie Muet
21 décembre 2018 5 21 /12 /décembre /2018 17:07

Ceci est sans doute le plus ancien conservé des films de madame Alice Guy, de ceux qu'elle a réalisés aux Etats-Unis pour la compagnie qu'elle a formée, la Solax: une bonne occasion de se confronter à celle qui a deux réputations assez contradictoires... D'une part, on veut en faire une sorte de génie absolue, qui aurait tout inventé dans le cinéma, à l'exception de deux ou trois truquages qu'on veut bien concéder à Méliès. De l'autre, sur la foi principalement de ses films Français, qui n'ont pas vraiment connu d'évolution entre les premières bandes (dont la plupart ont été perdus, ce qui rend le jugement compliqué) et les derniers films tournés avant son mariage, et son départ pour les Etats-Unis.

Mixed Pets est une comédie domestique, située dans la bourgeoisie du New Jersey: un couple de jeunes mariés est en désaccord, car Madame veut un chien alors que Monsieur n'en démord pas (si j'ose dire): un chien, pense-t-il, ce ne sont que des problèmes. L'oncle de la dame décide de prendre les choses en main et d'acheter un chien, puis se propose de jouer les intermédiaires; pendant ce temps, le couple de domestiques, qui sont mariés en secret, ont amené leur bébé à la maison en cachette: il y a du quiproquo dans l'air...

C'es sympathique, sans être beaucoup plus. Cela étant dit, dans ce film où le principal point de vue reste celui d'une femme, Alice Guy y montre son talent pour la miniature domestique. Mais le film ne fait pas beaucoup pour consolider la légende d'une directrice d'acteurs qui est obsédée par la subtilité: elle fera bien mieux dans ses courts métrages suivants qui tout en n'étant pas tous des comédies, resteront souvent sur ce terrain de la vie quotidienne de jeunes couples mariés...

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Published by François Massarelli - dans Alice Guy Muet Comédie
5 décembre 2018 3 05 /12 /décembre /2018 21:34

La plupart des films de Elsie Jane Wilson sont perdus, raison de plus pour se précipiter sur ce qui est une rareté: un film qui non seulement existe encore, mais surtout dont les cinq bobines, bien que dans un état pas vraiment idéal, ont été conservées... Oui, contrairement à l'intrigant The cricket dont je parlais il y a quelques jours, et dont seule une bobine a subsisté, on peut voir cette comédie dans sa continuité...

Rosamond Gilbert (Carmel Myers) a vécu toute son enfance dans l'attente que quelque chose de notable lui arrive: recueillie à la mort de ses parents par un oncle irascible, elle n'a pas bénéficié d'une seule minute d'affection... Seule héritière à la mort du tonton, elle prend une décision toute simple: se faire plaisir avant de redevenir raisonnable. Elle commence par se faire une liste de choses qui lui feraient plaisir (acheter une maison, trouver un kimono, etc... jusqu'à trouver un gentleman à marier!), et tente de les appliquer les unes après les autres. Mieux, elle décide aussi de faire le bonheur des autres. Elle va donc aider une enfant orpheline, ses voisins, et une jeune femme qui souhaite, tout bonnement, être un homme... mais elle va aussi commettre une bêtise, en étant trop confiante, et aider un escroc à se faire de l'argent sur le dos des autres. Mais en même temps, elle avance dans sa liste...

D'une part le film est rafraîchissant parce qu'il n'en existe aucun autre qui puisse lui être comparé. Certes, ça commence bien par une situation mélodramatique à souhait, mais grâce à la brièveté du film (54 minutes) on évite toute larmoyance inutile pour se concentrer sur le farfelu. Aussi ingénue soit-elle, Carmel Myers compose un personnage inventive et au bonheur aisément contagieux, on n'a donc aucun mal à la suivre. Le ton du film est délibérément léger, avec une approche totalement frontale qui change des films sentimentaux empesés de l'époque.

Et si, malgré tout, il fallait absolument trouver un cousinage à ce film, c'est probablement du coté de A Florida Enchantment de Sidney Drew, qu'il faudrait chercher. Dans cette comédie loufoque, tournée en 1914 pour la Vitagraph, on imaginait un changement de sexe pour plusieurs personnages, et ici Ms Wilson s'amuse à nous montrer cette femme (Kathleen Emerson) qui soudain trouve grâce à Rosamond la possibilité d'être un homme, et devient "copain comme cochon" avec un homme des bois... Tout le film surprend par le ton, la légèreté du propos, et décidément, ça fait du bien de pouvoir découvrir un film aussi différent.

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Published by François Massarelli - dans 1918 Elsie Jane Wilson Muet Comédie **
2 décembre 2018 7 02 /12 /décembre /2018 10:56

Lors d'une réception dans la bonne société, la maîtresse de maison (Alice Davenport) cherche sa fille (Mabel Normand)... et la trouve tendrement lovée dans les bras d'un jeune homme (Owen Moore) tout ce qu'il y de bien. Celui-ci vient de la demander en mariage: une cause de réjouissance, sauf que... une dame (on ne devait pas encore dire "Vamp" en 1915, mais ça n'allait pas tarder) intrigante et maquillée à outrance (Fontaine La Rue), en mal d'affection, a jeté son dévolu sur le même prétendant. Ca va donc, on s'en doute, chauffer...

Très peu de décors dans ce film qui une fois de plus recours à un minimum d'effets outranciers, et privilégie un comique de situation bien appuyé, à une quelconque tentation du grotesque. Même si, bien sûr, on a une apparition notable de Mack Swain en invité surprise à la dernière minute, avec son impressionnante moustache de morse! Les "invités" de la fête dansent beaucoup, et d'ailleurs Owen Moore et Mabel mouillent aussi la chemise, dans le film, qui joue à un moment sur un effet de montage : nous les voyons danser, dignes, mais le plan de leurs pieds qui suit contredit une certaine agitation... Et s'il y avait plus dans le mariage, que les simples regards tendres?

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Published by François Massarelli - dans Mack Sennett Mabel Normand Muet Comédie
2 décembre 2018 7 02 /12 /décembre /2018 10:43

Ils sont mariés, et c'est jour de lessive pour Mabel et Roscoe. Mais pas ensemble, car s'ils sont mariés, ce n'est pas l'un avec l'autre. Par contre ils sont voisins... Mabel doit supporter une grosse feignasse qui entend bien rester au lit à se plaindre en permanence (Harry McCoy) pendant que Roscoe est quotidiennement brutalisé par Alice Davenport, en registre vieille mégère acariâtre... Pourront-ils s'échapper et passer un peu de temps ensemble, pour de vrai?

La réponse est oui, mais. Car force doit rester à l'institution du mariage, bien sûr! Mais elle en prend pour son grade, l'institution du mariage. Elle ne sent pas très bon... Le film est signé de Roscoe, mais curieusement le ton général reste celui d'un film de Mabel: la situation est amenée avec une certaine délicatesse, dans une exposition bien rangée... Mais peu importe, dans la mesure où ces deux-là savaient travailler en collaboration et en toute intelligence. Et puis comme toujours dans leurs films communs, ils vont tellement bien ensemble, qu'on en vient à la maudire brièvement, la sacro-sainte institution du mariage!

 

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Published by François Massarelli - dans Roscoe Arbuckle Mack Sennett Muet Comédie Mabel Normand
2 décembre 2018 7 02 /12 /décembre /2018 10:31

"Blunder", c'est une gaffe, ou un quiproquo. Et ici, il est tout ce qu'il y a de simple: Mabel travaille en tant que secrétaire pour une firme, sous la supervision d'un jeune homme (Harry McCoy) qui l'a demandée en mariage. Leur union est encore secrète, mais le patron, son futur beau-père (Charles Bennett), a des vues sur elle aussi. Mais un jour, une jeune femme mystérieuse vient visiter les bureaux, et son intimité avec le fiancé de l'héroïne choque celle-ci. Avec la complicité de son frère, qui échange ses vêtements avec elle, Mabel les suit jusqu'à la petite réception de plein air improvisée par leur copain Billy Bronx (Charley Chase)... 

Comme souvent dans ses films, Mabel Normand évite soigneusement d'avoir recours à des maquillages outranciers et autres grosses moustaches, préférant laisser la comédie elle-même provoquer les rires. Elle expose la situation dans une succession de scènes situées dans deux pièces des bureaux de la firme ou ce petit monde travaille, et dans la deuxième bobine commence à étendre la situation.

Le film repose beaucoup sur le déguisement, mais pas encore d'une façon très raffinée, comme dans le long métrage contemporain de Sidney Drew A Florida Enchantment par exemple. Le principal moteur du film reste la jalousie maladive, celle qui fait faire des bêtises! Enfin, signalons que le frère de Mabel dans ce film serait Al St-John, ce qui est plausible, mais alors sans un gramme de maquillage, et... il y a quelque chose qui ne va pas: il est subtil.

 

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Published by François Massarelli - dans Muet Mabel Normand Mack Sennett Comédie
1 décembre 2018 6 01 /12 /décembre /2018 16:30

C'est sans doute, à en juger par les quatre minutes dont on dispose aujourd'hui de ce film, une comédie inhabituelle pour le tandem Weber-Smalley. D'ailleurs, si Monsieur joue dedans, Madame n'est visible nulle part, et le crédit officiel, cette fois, met Smalley avant Weber. On n'ira pas plus loin dans la spéculation, Smalley ayant par ailleurs signé des films tout seul... 

Mais ce film, dans lequel selon le synopsis la présence d'un homme flamboyant dans la bonne société relègue tous les autres au second rang, est intéressant pour les concepts visuels: la façon dont on nous présente les protagonistes en rang d'oignon, en les faisant répéter le même geste, débouche sur une mise en scène burlesque, qui anticipe certains films (Keaton en tête) de quelques années, et donne envie d'en savoir plus... Hélas...

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Published by François Massarelli - dans Lois Weber Muet Comédie